Red Wing (The Red Wing)

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)

Un space opéra basé sur des voyages dans le temps


Image Comics Space Opera Voyages dans le temps

Le monde est en plein chaos. Perdu dans les méandres du passé et de l'avenir, le Capitaine du First Wing tente de retrouver son chemin vers sa base, afin de sauver sa peau et de mettre sur pied le programme de vol spatio-temporel qui l'empêchera de totalement disparaître. “Pendant ce temps”, son fils, devenu lui aussi pilote, est persuadé que son père est toujours en vie... Texte Delcourt

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 28 Novembre 2012
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Red Wing © Delcourt 2012
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)
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19/12/2012 | pol
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Par Présence
Note: 4/5
L'avatar du posteur Présence

Variation habile sur les paradoxes temporels - Il s'agit d'une histoire complète indépendante de toute autre, initialement parue sous la forme d'une minisérie en 4 épisodes publiés en 2011. le scénario est de Jonathan Hickman et les illustrations de Nick Pitarra. Plusieurs pilotes de Red Wing sont en train de voler dans le Tithonien (environ -150 millions d'années) ; ils effectuent un saut et se retrouvent à Paris, au vingt-et-unième siècle. La ville est dévastée et des sortes de sondes robotisées gigantesques sont en train de récupérer tous les matériaux possibles. Les pilotes de Red Wing engagent le combat, l'un des vaisseaux est touché, le pilote enclenche un saut et se délite en mourant de vieillesse car il avait perdu ses boucliers. Il s'appelait Robert Dorne. Une inscription apprend au lecteur que le temps n'est pas linéaire et qu'il n'y a pas de paradoxe. le récit se déroule au vingt-troisième siècle où Dominic Dorne et Valin Redd sont en train d'évaluer les chances de survie du père de Dominic, autour d'un verre. le lendemain, ils intègrent un escadron de Red Wing sous le commandement de Maye Lewis. Avant de voler, ils bénéficient d'un cours sur la forme du temps ; en effet ils sont amenés à mener une guerre dans le temps (à toutes les époques possibles et imaginables) contre un ennemi maîtrisant également le voyage dans le temps, dont ils ne connaissent ni l'identité, ni l'apparence. Les affrontements nécessitent plus d'intelligence que de technique de vol. La spécialité de Jonathan Hickman est de prendre une idée ou un concept qui semble avoir déjà été retourné dans tous les sens et de construire une structure narrative sophistiquée servant d'écrin à cette idée. Il faut comprendre par là que l'étude de caractère ou le développement psychologique des personnages passe largement au second plan. La longueur de cette histoire (4 épisodes) fait qu'elle s'apparente plus à une nouvelle, qu'à un récit au long cours. Une fois l'histoire terminée, le lecteur peut effectivement constater qu'Hickman avait une idée dont il a tiré le meilleur parti dans le cadre de cette nouvelle. L'idée d'Hickman est de considérer les voyages dans le temps sous un angle un peu différent. Dans le sous-sous-sous-genre de la science-fiction que sont les voyages dans le temps, il y a quelques schémas qui ont fini par se dégager. (1) le passé est immuable et les actions des voyageurs dans le temps concourent à la réalisation de ce passé immuable (exemple : je voyage dans le temps pour rencontrer le Christ et à force d'en parler les gens finissent par me prendre pour une sorte de prophète et je finis crucifié). (2) Chaque fois qu'un chononaute intervient dans le passé, ses actions génèrent une réalité divergente ce qui induit qu'il ne pourra jamais revenir dans sa réalité de départ. (3) Si vous voyagez dans le temps, surtout n'allez jamais, mais alors jamais jamais, à la rencontre de vous-même à une autre époque ; les paradoxes qui en découleraient provoqueraient la fin de monde. (4) Pour la majeure partie des scénaristes, le voyage dans le temps est soit basique (un individu remonte dans le passé pour rencontrer une figure historique), soit une source de paradoxes inextricables dont le scénariste n'arrive pas à se dépêtrer perdant pied dans les contradictions qu'il a lui-même générées, avec une céphalée carabinée pour le pauvre lecteur qui essaye d'y trouver une logique (il existe quelques contre-exemples bien construits tels que Universal War One). Du fait de son format court, Hickman louvoie avec adresse entre ces écueils. Par 2 fois un personnage expose une projection holographique de la structure du temps pour expliquer le principe des voyages effectués par les soldats (je n'ai pas été très convaincu par l'explication, mais elle fait illusion le temps du récit). En fait Hickman retient tout de suite l'attention du lecteur avec sa première scène où un escadron de Red Wing change d'époque pour échapper à ses poursuivants. Enfin un scénariste qui intègre le fait que pour des individus pouvant se déplacer dans le temps la fuite est simple comme bonjour (= il suffit de changer d'époque pour semer ses ennemis). Ça fait plaisir d'être pris pour un lecteur un peu évolué, biberonné aux paradoxes temporels. À partir de là Hickman s'amuse comme un petit fou avec son idée en mettant en scène la rechercher de Robert Dorme par son fils. Hickman tire le meilleur parti possible de son idée, en ayant recourt à des ellipses narratives qui lui permettent d'éviter de se prendre les pieds dans les replis du tapis temporel. le récit est rapide et drôle avec une variation inspirée sur la maxime de Saint Exupéry : nous n'héritons pas de la Terre, nous l'empruntons à nos enfants. Nick Pitarra dispose d'un atout majeur pour illustrer cette nouvelle : il a un goût pour la science-fiction qui ne se limite pas à des vaisseaux rutilants et des gros costauds en combinaison de vol. Pour commencer il ose concevoir les Red Wing avec une silhouette asymétrique qui leur donne une forme unique. Ensuite, il est tout aussi à l'aise lorsqu'il s'agit de concevoir ces vaisseaux charognards qui phagocytent les réserves du passé, une station orbitale, ou un verger de culture à bord de la station mère. Ses personnages disposent d'anatomies normales, pas balèze bodybuildé, pas de femmes exagérément sexuée. Il décrit avec clarté ce que demande le scénario. L'aspect concret de ses dessins fournit un ancrage nécessaire au caractère débridé du scénario. S'il n'y a pas de case dont le visuel ressorte fortement, il y a plusieurs séquences visuellement mémorables, à commencer par cette succession de sauts au cours de laquelle le pauvre pilote tombe littéralement en poussière du fait l'absence de bouclier de protection. Cette histoire s'apparente à une nouvelle de science-fiction racontant une guerre à travers le temps par des voyages à bords de vaisseaux, contre un ennemi non identifié. Jonathan Hickman dispose d'une bonne idée qu'il développe avec habileté pour éviter de se heurter aux habituelles limites logiques des voyages dans le temps. Nick Pitarra réalise une mise en images pragmatique qui permet à l'intrigue de tenir la route, avec quelques séquences remarquables. Il s'agit d'une nouvelle bien troussée, un peu légère en tant qu'histoire complète, avec un dénouement très classique. Hickman et Pitarra ont également réalisé ensemble Les projets Manhattan.

03/06/2024 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Ce one-shot est plutôt bien construit avec pour thème les voyages dans le temps. Il est clair que la couverture nous présentant un vaisseau spatial de combat digne de Star War nous induit un peu en erreur sur le contenu. En même temps, il faut dire que la machine à voyager dans le temps est justement le fameux red wing. Si j'avais un parallèle à faire, je dirai que c'est le croisement de la série Slider avec Star Wars ou encore de la bd La Guerre Eternelle. On va découvrir le mystérieux ennemi vers la fin et la révélation sera étonnante. Bon, il faudra se creuser les méninges avec tout ces paradoxes temporels.

19/06/2015 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
L'avatar du posteur pol

Cet album est le théâtre d’une histoire de science-fiction, et une fois n’est pas coutume pour un comics, nous avons là une histoire complète en un seul tome. La lecture est rapide, mais pas mémorable car cette histoire alterne le bon et le quelconque. Il est question de voyage dans le temps, un sujet maintes fois traité. Mais le scénariste a de bonnes idées. Et ses théories sur le voyage spatio-temporel sont plutôt sympas. Tout comme les explications qui nous sont données. Elles sont relativement digestes, on arrive à y croire et elles permettent en tout cas d’ouvrir les portes d’un récit intéressant. Raconté en alternance au présent et au passé, les évènements qu’on nous présente attisent la curiosité. Principalement ceux qui concernent le père du héros perdu dans le passé. On a envie d’en savoir plus, on a envie de le voir « rebondir » et se déplacer dans le temps. Mais cela ne sera pas très bien exploité. Le récit s’attarde sur l’apprentissage du jeune homme, sur sa formation de super pilote. Ce n’est pas haletant, ce n’est pas fondamentalement intéressant ou original. Et quand l’histoire du père rejoint celle du fils, j’ai été un peu déçu car on pouvait espérer quelque chose de plus consistant. Au final, un album pas désagréable mais dont l'intrigue n'est pas suffisamment captivante pour en faire un récit marquant.

19/12/2012 (modifier)