La Ville sans rue (Itoh Junji Kyofu Manga Collection - Michi no nai machi)

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Des chemins en impasse. Qu’y a-t-il au delà ? En se posant cette simple question, le maître de l’horreur Junji Ito en profite pour mettre à nu le labyrinthe complexe des sentiments humains !


Asahi Sonorama Junji Ito L'horreur en bande dessinée Seinen Tonkam

Saiko, une jeune lycéenne est victime de la méthode d’Aristote par son camarade de classe Kishimoto. Cela consiste à pénétrer en douce la nuit et murmurer dans le sommeil de sa bien aimée des mots afin qu’elle rêve de lui et finisse par tomber amoureuse. Mais alors qu’elle finit par comprendre, Saiko rêve de la mort de Kishimoto. Ce dernier est retrouvé mort le lendemain matin en pleine rue… Quelques mois plus tard, sa famille se comporte bizarrement. Sans nouvelle du vol 303 de la Chuo Koku, une bande d’amis décide de partir à la recherche de l’avion disparu. Hiroshi et Miki, Un jeune couple en voyage de noce, débarque dans une ville appelée Shirubé. Cette étrange ville dispose de nombreux panneaux d’indications indispensables si l’on ne veut pas s’y perdre… Intrigué par la lettre que sa mère lui a fait parvenir, Kyoichi décide de revenir dans son village natal. Très vite, il constatera avec Shoko, son amie d’enfance, que les habitants se comportent de façons étranges et tout d’eux vont alors mener l’enquête. Hikaru Shibayama, Maïko Hostani, Miyoko Watanabé, Katsuko Iwai et Kiyoshi Kitagawa font partie d’un club extrascolaire appelé « L’amicale du paranormale ». Ce club consiste à rassembler les lycéens qui croient aux phénomènes paranormaux et ceux qui en ont des facultés. L’arrivée de Tsukano dans leur école va provoquer bon nombre de ces phénomènes…

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Mars 2011
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série La Ville sans rue © Tonkam 2011
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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23/12/2012 | Erik
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L'avatar du posteur Noirdésir

Junji Ito s’est fait une réputation de « maître de l’horreur ». Ce n’est pourtant pas exactement sur ce registre qu’il joue ici avec ces 5 histoires, qui relèvent davantage d’un fantastique jouant sur des ambiances étranges, dérangeantes. On a parfois l’impression de se retrouver dans un épisode de la Cinquième dimension. Je ne suis pas fan du style graphique des mangas, mais ici ça passe un peu mieux. Car il n’y a pas d’émotions surjouées comme souvent. Par contre, le dessin d’Ito est vraiment minimaliste, décors et visages ne sont pas forcément très fouillés. Mais il parvient à instiller le malaise dans ses histoires, et c’est un album qui peut plaire aux amateurs d’un fantastique sans effet, qui mise tout sur des ambiances où la gêne ne trouve pas d’explication rationnelle.

15/07/2022 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
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Junj Ito est désormais considéré comme le maître de l'épouvante. la plupart de ces oeuvres ont été adapté pour le grand écran comme Ring ou encore Dark Water. Il ne joue pas tant sur la peur mais sur l'angoisse en créant une atmosphère malsaine. Nous avons droit en l'occurrence à cinq histoires. La première est la ville sans rue qui porte le titre de l'ouvrage. C'est sans doute la nouvelle la plus aboutie sur le plan psychologique car l'auteur joue avec la paranoïa. Le second récit s'intitule : On a frôlé la catastrophe. Il se base sur une histoire archi-revue qui ne confère aucune originalité. On se demande si cela était bien utile. Certes après les bateaux fantômes, on aura droit à l'avion fantôme. La troisième nouvelle, la vile aux plans, reprend un peu l'idée de la ville en constante évolution paranormale. Il s'agit encore de se perdre dans les méandres des rues. Le récit se terminera de façon abrupte, nous laissant sur notre faim. Autre nouvelle, le village aux sirènes sera plus démoniaque que les précédents récits. On entre purement dans le fantastique. Et enfin, la dernière nouvelle, le nouvel élève aux dons surnaturels, jouera avec les codes du surnaturel. Il est question de pouvoir. Le style graphique sera identique d'un nouvel à l'autre ce qui confère une certaine homogénéité. Les récits sont plaisants à lire mais il manque beaucoup d'originalité pour nous surprendre. C'est comme si le maître de l'horreur qui était au sommet de sa forme se laisse un peu aller à la facilité scénaristique. J'aime toujours ces atmosphères oppressantes.

23/12/2012 (modifier)