Love hotel
Voyage au coeur de la métropole japonaise. Quand exotisme rime avec érotisme.
Frédéric Boilet Les années (A SUIVRE) Les petits éditeurs indépendants Love Stories
Boilet, dessinateur inclassable et Peeters, le scénariste de toutes les utopies, entreprennent dans Love Hotel, un voyage au pays des friponneries niponnes. David est tombé amoureux d'une adolescente japonaise. Il décide de profiter d'un voyage d'affaire pour la retrouver. Le seul hic, c'est qu'il ignore encore le véritable mobile de son amour. Est-ce "une" japonaise ou "les" japonaises qu'il aime. Sur le thème de l'exotisme et du désir, Peeters concocte un récit romanesque qui ne manque ni d'humour ni de sentiment. Boilet l'illustre à sa manière, personnelle et inventive. Du roman-photo dessiné qui a de la classe.
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Date de parution | 1993 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Ouch, la lecture m'a fait vraiment tiquer. C'est dur à lire, déjà parce que le graphisme ne me convenait pas beaucoup et ensuite parce que l'histoire m'a indifféré au possible ! Quelle plaie ! J'insiste un peu trop avec Frederic Boilet, dont je tente quelques albums, mais je confirme que ce n'est définitivement pas pour moi. Il y a déjà ces têtes (notamment de la couverture) que je trouve assez impayable. De fait, la lecture est alourdie à la fois par les représentations que je n'aime pas, mais aussi par le souci du texte en japonais sous-titré, ce qui donne deux fois plus de places pour les bulles. Les cases deviennent vite chiantes à lire et je me suis retrouvé vers la page 60 à réellement considérer l'option de ne jamais le finir. Maintenant, si je n'aime pas, ce n'est pas seulement le dessin. Le scénario ne m'a absolument pas convaincu. Déjà le mec est insupportable, une vraie tête à claque qui ment et profite des autres, tout ça pour aller au Japon retrouver une lycéenne (je rappelle : MINEURE) dont il se sent amoureux. Encore une fois, je déteste être ce type mais faut bien le dire : c'est pas franchement légal, ça. Pas avec les mineures. Ajoutez ça au personnage insupportable et j'ai l'impression que la BD fait tout pour me le rendre le plus antipathique possible. Maintenant que ça a été dit, le reste de la BD est ... ben ça m'en a touché une sans faire bouger l'autre. Le type est fan du Japon et veut absolument y aller, idéalisant ce pays, sans savoir le parler et sans vraiment s'intéresser à son voyage en tant qu'étranger (sachant que le Japon n'est pas un pays où ils sont le bienvenu partout ...). Disons que sa façon d'être m'a franchement indifféré, ses considérations m'ennuient et son intrigue m'a lassé. Autant dire que je passe mon tour pour cette lecture. Franchement, je ne retire rien de bien de tout ça, et je reste surtout avec cette idée que "non d'un chien, arrêtez de fantasmer sur les adolescentes !". Peut-être qu'il s'agit simplement d'une BD d'un autre temps ...
J’ai lu cet album plusieurs années après Tokyo est mon jardin, ce qui est sans doute une erreur (mais à l’époque je ne connaissais pas l’existence de ces deux albums et les liens qui pouvaient les unir. Je n’avais pas non plus lu les avis de Mac, qui enjoignait les éventuels lecteurs de ne les lire qu’ensemble !). Toujours est-il que je n’ai été que moyennement convaincu par cette lecture, que j’ai trouvée parfois ennuyeuse. Nous suivons David, un Français qui, sur un coup de tête (au moins autant, si ce n’est plus qu’un coup de foudre) part pour le Japon rejoindre une très jeune japonaise de 17 ans, Junko, dont il est amoureux. Son séjour ne se passe pas comme il l’espérait, entre désillusions concernant les attentes différentes de David et Junko, rencontre d’un Français beauf et lourdingue, et situation précaire de David au Japon. Il y a bien quelques moments qui permettent à l’histoire de sortir d’un rythme lent (par exemple ceux où David tente de justifier auprès de son employeur français ce voyage au Japon), mais globalement je n’ai pas trop accroché (et j’ai trouvé la chute, par laquelle David trouve enfin l’amour auprès d’une Japonaise, un peu trop facile). Reste que l’on sent bien que les auteurs (Boilet en tête si j'en crois sa bibliographie) sont à la fois connaisseurs et amoureux de la société japonaise – une culture qui ne m’attire pas plus que ça, mais c’est un autre sujet. A noter que la couverture de l’édition originale parue chez Casterman (collection A Suivre) correspond davantage au contenu, que celle de la réédition chez Ego comme X moins (je la trouve moche en plus). Note réelle 2,5/5.
J'ai lu Love Hotel via l'intégrale qui a eu la bonne idée de réunir Love Hotel et Tokyo est mon jardin dans une seule et même édition ! Car ces deux récits sont vraiment les deux faces d’une même pièce et pour moi ils sont inséparables. Comment comprendre le cheminement du personnage central sans avoir lu Love Hotel ? Comment interpréter la dominance de blancs dans Tokyo est mon jardin sans l’analyser au regard de la dominance de noir de Love Hotel ? Je regrette vraiment que ces deux recueils fassent l’objet de deux fiches séparées et je ne peux que féliciter les éditions Casterman de proposer cette intégrale réunissant les deux récits et agrémentée de propos des deux auteurs. Mais du coup, comment écrire un avis cohérent d’un récit sans parler de l’autre ? Tant pis, mon avis parlera des deux. Et tout d’abord Love Hotel. Un récit daté, très marqué par les années ’80 (même si publié en 1993) avec un style graphique dans lequel le noir domine, en parfaite cohérence avec le sujet. Le personnage central est détestable, égocentré au possible. Il s’enfonce de lui-même dans une voie sans issue et, très sincèrement, je ne peux ressentir aucune empathie pour lui. Ce personnage est alors un véritable écueil à la lecture : comment apprécier un livre dont on déteste le personnage central ? Grâce à l’évocation de Tokyo, découverte au travers du regard encore très occidental de David Martin (le personnage en question). Je l’avoue : j’ai dû m’accrocher pour finir ce récit et ce sont ces petites anecdotes disséminées à gauche et à droite et qui dévoilent Tokyo qui m’auront permis d’aller au bout. Si je n’avais lu que Love Hotel, cet album ne m’aurait vraiment pas marqué dans le bon sens du terme… mais il prend tout son sens après la lecture de Tokyo est mon jardin ! Love Hotel, ce récit sombre, déprimant, dominé par le noir tant au niveau du esthétique que dans son ambiance ne s’éclaire qu’à la lecture de la face B. Lu seul, ma note aurait été de 2/5, voire 1/5. Avec l’éclairage apporté par Tokyo est mon jardin, je vais monter à 3/5… mais ça n’a pas de sens de posséder Love Hotel si vous ne possédez pas Tokyo est mon jardin, d’où ma dispense de conseil d’achat. En ne lisant qu’un seul des deux récits, on perd la moitié de leur intérêt. Je vous invite donc à lire mon avis sur Tokyo est mon jardin pour compléter cet avis-ci.
Je n'ai pas du tout aimé. J'ai l'impression que c'est presque un essai expérimental sans queue ni tête. Nous avons un jeune voyageur qui va visiter le Japon et va faire l'expérience d'un love hôtel dans les quartiers chauds nichons, euh pardon nippon! Rien d'extraordinaire sous le Soleil levant. J'espérais en apprendre un peu plus sur cette société un peu particulière. Cependant, on ressort de cette lecture totalement exsangue. Par ailleurs, j'ai jamais vu une pareille erreur dans la conception des bulles où vous avez un langage japonais suivi d'un sous titre en français et sur tout le long de l'album. Plus pénible que cela, tu meurs ! Même le graphisme en noir et blanc m'est apparu très terne et sans surprise. Bien sûr, ce sont deux grands auteurs bien connus qui ont pondu cette oeuvre. Je ne serai pas indulgent pour autant. Je me dis que peut-être quand c'est sorti, cela pouvait apparaître comme novateur que toute ses perénigrations dans le "moi interne". Depuis, il y a pléthore de romans graphiques qui ont changé la donne. C'est clair que cet ouvrage en a pâti.
Comme à l'accoutumé, Peeters concocte un très bon scénario. Et Boilet l'illustre avec un grand savoir-faire, dans un style pour le moins inimitable (allez voir la gallerie). Il donne une vision du Japon que l'on ne connaissait pas nécessairement. Leur approche est pratiquement documentaire, donc bien éloignée des préocupations du manga. Et surtout le regard qu'ils portent sur ce Japon "frippon" est celui, éberlué d'un européen. Depuis cet album, Boilet est resté au Japon, où il est devenu Mangaka, en publiant directement ses bd au Japon, cela donne le très beau L'Epinard de Yukiko, à lire également.
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