Sur la route de Banlung

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Comment l’ONU a pu aider le Cambodge à se reconstruire après le règne sanglant de Pol Pot ? Le Cambodge sort à peine du dictat sanglant des Khmers rouges lorsque l'ONU décide d'y organiser des élections pour la première fois. Plusieurs équipes internationales sont mobilisées, malgré la présence de groupes rebelles bien décidés à faire capoter le projet.


Hubert Indochine

Jacques Rochel, français d’origine vietnamienne, se rend au Cambodge pour travailler à l’ONU. L’année 1993 marque alors les premières élections démocratiques du pays et la communauté internationale a du travail pour organiser cet évènement et calmer les populations locales. Jacques doit s’occuper de toute la logistique des élections : il prépare le matériel adéquat et distribue les paies des Onusiens (ceux qui travaillent pour l’ONU). Il découvre aussi la pauvreté et la beauté de la province de Ratanakiri. C’est enfin l’occasion de marcher sur les traces de son enfance, car Jacques a vécu au Vietnam voisin. Il y retrouve d’ailleurs son premier amour de lycée : Mai. Tous deux se remémorent, non sans émotion, le passé de leur jeunesse. Pourtant, la mission comporte de nombreux dangers. Sans le savoir, Jacques est en effet suivi par des anciens Khmers rouges…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 16 Septembre 2011
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Sur la route de Banlung © Dargaud 2011
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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24/12/2012 | Erik
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L'avatar du posteur bamiléké

J'ai bien apprécié cette série qui mêle fiction et documentaire. La thématique du génocide Cambodgien est un sujet qui me touche beaucoup. La période décrite dans la série est postérieure mais dépend directement des événements que les Cambodgiens ont subi depuis près de 20 ans. A la suite du génocide perpétué par les Khmers rouges puis la guerre contre le Vietnam, il a fallu reconstruire et stabiliser les institutions du pays. Ce fut la mission de l'UNTAC (United Nation Transitional Authority in Cambodia) à laquelle a participé Jacques Rochel au moment des élections de 1993. Contrairement à l'avis précédent j'ai beaucoup aimé le scénario qui décrit les efforts des représentants de l'ONU dans un environnement pas simple. En effet des groupes de Khmers rouges n'avaient pas abdiqué surtout dans cette région du nord, berceau natal de l'ancien dictateur. La guérilla contre l'armée vietnamienne avait relégitimer ces meurtriers auprès d'une frange de la population. L'élément fiction du récit permet d'éviter une simple énumération documentaire des actions de l'ONU et introduit un élément sentimental et humain qui permet de souligner la difficulté politique de neutralité que devait absolument conserver les agents de l'ONU. Le graphisme fait le travail à mon goût. Les personnages sont un peu figés mais l'ambiance des villages est bonne. Enfin je note que Jacques Rochel ne se donne pas spécialement un bon rôle dans la série. Une belle initiative qui met en valeur un moment clé de la pacification du Cambodge grâce aux efforts de l'ONU. C'est à souligner avant le désastre du Rwanda un an plus tard.

05/06/2024 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

Cette oeuvre est auto-biographique. En 1993, le Cambodge organise des premières élections démocratiques. Jacques Rochel est missionné par l'ONU pour préparer l'évènement depuis Ratanakiri, une province cambodgienne proche du Vietnam. Cette région est tristement célèbre pour être le berceau des khmers rouges. Pour rappel, les soldats de Pol Pot ont tué près de 1,5 millions d'habitants entre 1975 et 1978. C'est l'entrée des soldats vietnamiens en décembre 1978 qui a mis fin à l'un des plus tragiques génocides des temps modernes. Or, en 1993, les khmers rouges n'ont malheureusement pas totalement disparu et ils sévissent. Il est dommage que ce one shot sur un sujet aussi intéressant soit aussi froid et insipide. Le traitement aurait pu être différent et sans doute apporter plus de choses. Un rythme très lent aura fini par parachever l'impression de vide qui se dégage après lecture. Et puis, je n'accroche décidément pas au dessin de Vink avec des cases vides de détails et de décors.

24/12/2012 (modifier)