David, les femmes et la mort
David sent sa dernière heure venue...
Allemagne Auteurs néérlandais Cancer La BD au féminin La Mort Maladies et épidémies
Au moment où nait sa petite-fille Louise, David apprend qu'il a un cancer. Mais la parole n'a jamais été son fort, et il préfère taire la maladie, la douleur, et la fin qui se profile. Au grand dam des femmes de sa vie – sa femme Paula, ses filles Miriam et Tamar. Impuissantes, elles assistent à ce délitement silencieux, mais inexorable. (texte : Le Lombard)
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Date de parution | 11 Janvier 2012 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J'ai beaucoup aimé La jeune fille et le nègre du même auteur, et c'est donc avec un apriori positif que je me suis lancé dans la lecture de "David, les femmes et la mort", une BD sur un homme avec un cancer du larynx qui n'arrive pas à parler de la mort avec sa femme et leur fille. Ben là par contre, malgré la force du sujet (qui n'a pas connu quelqu'un qui est mort d'un cancer et suivit les souffrances du malade et de son entourage?), je n'ai pas accroché du tout. J'ai eu l'impression que Vanistendael était passée à côté de l'essentiel. Alors que La jeune fille et le nègre était solidement ancré dans le réel et le vécu, "David, les femmes et la mort" travaille plus par métaphores. Pour moi, c'est un essai raté.
Chronique d’une mort annoncée, ce récit relate les derniers mois d’un père victime d’un cancer et de « ses » femmes (son épouse et ses filles). Le dessin n’est pas très engageant. Pourtant, durant ma lecture, je lui ai trouvé un certain charme. Ce n’est pas vraiment beau, pas toujours très précis mais les compositions sont bien pensées et le trait a une âme. Une âme que l’on retrouve d’ailleurs dans la narration. Entre le poids des silences, la honte de vivre et de s’amuser et les réalités plus prosaïques d’un cancer vécu au quotidien, se dégage un portrait de famille sensible et touchant. La mise en page, très aérée, assure une lecture rapide. Trop rapide même, à certains moments. Mais des images fortes se dégagent. Mention spéciale au passage dédié à la momification, un moment de détente et d’innocence enfantine qui m’a bien amusé. Belle idée aussi que celle des ballons-facteurs, très poétique. Je conseillerais cet album avec d’autant plus de détermination qu’il n’est pas de ceux vers lesquels le lecteur lambda aura tendance à s’orienter. Pourtant, il en vaut la peine, même s’il ne s’agit pas d’un indispensable. Un album touchant et sensible.
Le thème de cette bande dessinée : la fin de vie d'un cinquantenaire allemand atteint d'un cancer du larynx. Nous le suivons ainsi que ses proches, sa nouvelle femme, la grande fille de son premier mariage, sa deuxième fille plus jeune, son médecin et ami... Et notamment, entre deux séances de traitement, il emmènera sa fille passer quelques jours sur les lacs où il aime à voguer et à pêcher tranquillement. Le ton n'est pas à la rigolade mais il n'est heureusement pas trop sombre. L'émotion réussit à se dégager et, sans que je me sois vraiment attaché aux personnages, je ne me suis quand même pas ennuyé à les suivre. Le dessin, lui, ne m'a pas vraiment plu. Je le trouve inabouti, trop peu soigné, et certains visages sont très laids à mes yeux, notamment celui de la petite fille et ses grosses lèvres incongrues. Le récit ne m'a pas particulièrement touché, le personnage du père m'ayant un peu indifféré, mais sa lecture est bien passée et a su montrer avec justesse la situation de ces personnages et leurs réactions diverses face à l'inéluctabilité de la mort. Ce n'est pas une grande oeuvre selon moi et je ne pense pas que j'aimerais la relire, mais c'est une BD d'assez bonne qualité pour ceux que le sujet intéresse et qui pourraient être touchés par son contenu.
La vache ! Ce n’est pas croyable les frissons que j’ai eus en terminant ma lecture de « David, les femmes et la mort ». Ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé en lisant une bande dessinée ! Ok, il y a le sujet qui n’est -pour ainsi dire- pas vraiment gai : ça parle de la maladie du cancer attrapée par David. Ce qui est assez émouvant avec ce récit, c’est qu’on se dit que ça va passer, que ça va aller mieux pour David et puis… je vous laisse découvrir cette histoire mais ça m’a donné froid au dos ! Ce qui assez touchant aussi dans cet album, c’est que le lecteur est invité à suivre les réactions de ses proches et il y en a de quoi dire : l’aînée de ses filles accouche au moment où il apprend qu’il a le cancer, la deuxième passe de plus en plus son temps avec son père, sa femme tombe peu à peu dans la dépression face au mutisme de son mari… On pourrait croire que tout ça a été mis en place pour nous faire volontairement arracher des larmes mais non, il y a une part réelle dans ces réactions, tellement réelle d’ailleurs que je me suis dit « Merde, à quoi bon ? C’est ça aussi la vie : dure, intraitable, parfois injuste mais à quoi bon de pleurer… ». Cette bande dessinée comporte de nombreux passages poignants qui ne m’ont pas laissé insensible. Cependant et c’est là le gros reproche que je fais à cette bande dessinée : Pourquoi ce récit se situe t-il en Allemagne ? Parce que l’euthanasie n’y est pas autorisée. Ok, là tout va bien sauf que Judith Vanistendael habite en… Belgique et l’euthanasie y est légalisée. En conclusion, cela me fait dire que l’auteure a une forte opinion sur la question et qu’elle nous tente à travers son récit très dramatique d’influencer nos avis vers une légalisation de l’Euthanasie. Du coup, j’ai eu la désagréable sensation d’avoir été berné par Judith Vanistendael. Ce dessin n’est pas vraiment ce que j’aime le plus dans la bande dessinée mais il est expressif et s’avère adapté au scénario. En fait, c’est sa mise en couleurs qui m’a le plus enthousiasmé puisqu’elle s’accorde très bien avec l’intensité dramatique de chaque séquence. Par sa construction, sa présence de scènes très fortes et sa narration fluide, « David, les femmes et la mort » m’a scotché lors son feuilletage. J’ai été happé par la réaction de tous les membres de la famille face au drame que vit David. Reste que j’ai eu le sentiment d’avoir été un peu dupé par l’auteure… et ça, ça a du mal à passer.
Cet album est celui d'une disparition, celle de David, père et tout juste grand-père, qui apprend qu'il a un cancer. Oh, au début, ça se passe "bien", il fait de la chimio, et il tente de rassurer sa femme, ses filles et sa petite-fille. Mais une rechute survient, et cette fois-ci il est condamné... Ce récit est tout en sensibilité, on sent le souci de l'auteure de montrer l'environnement aimant mais triste de David, tandis que lui se mure de plus en plus dans son mutisme habituel, qui bientôt deviendra une prison, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus communiquer que par écrit avec ses proches... Le non-combat de David est montré avec beaucoup d'images symboliques, fortes, et je pense que c'est ce qu'il me restera après ma lecture : quelques images rémanentes. En cours de route je me suis demandé pourquoi le récit était placé en Allemagne, et non pas en Belgique, où réside Judith Vanistendael... C'est parce que l'euthanasie est légalisée dans le plat pays qui est le sien... Graphiquement je ne suis pas trop fan de son style. Il y a cependant de l'expression, et des bonnes choses en termes de mise en scène. Sur un sujet aussi lourd que la fin de vie, c'est un récit assez prenant ; elle ne propose par contre pas grand-chose d'original.
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