A la recherche de la Licorne
En 1471, le roi Enrique IV de Castille, connu sous le sobriquet de L'Impuissant, ordonne à Juan de Olid, un de ses fidèles, d'organiser une expédition en Afrique Noire et de ramener une corne de licorne réputée pour ses pouvoirs aphrodisiaques.
1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Afrique Noire Auteurs espagnols Espagne La BD au féminin Les Licornes Vécu
Une expéditon est lancée pour l'Afrique, à la recherche de la Licorne. Moults dangers attendent les hommes partis à sa recherche. Tous les dangers ne viennent pas que de l'extérieur : une très belle jeune femme participe à l'expédition, et elle doit arriver vierge sur place pour attirer la licorne par sa pureté. Le héros saura-t-il resister à ses charmes ?
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Date de parution | Septembre 1997 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Le dessin est correct, dans la lignée de cette collection Vécu. Du classique un peu inégal (la remarque est aussi valable sur la colorisation, pas extraordinaire sur le deuxième tome sur pas mal de passages). Un dessin inégal et daté, mais qui est quand même lisible. Quant à l’histoire, j’ai trouvé le premier tome un peu poussif, quelques dialogues ou situation naïves (la relation entre la « vierge » escortée et Juan de Olid, le chevalier dirigeant l’expédition par exemple). Mais, si l’ensemble est lui aussi sans doute un peu daté, j’ai trouvé qu’une fois au cœur de l’Afrique, la série avait pris ses marques, sortait de l’ordinaire, en exploitant un cadre – historique et géographique – plutôt original. En effet, nous suivons une expédition espagnole qui traverse l’Afrique du nord au sud pendant une vingtaine d’année dans le dernier quart du XVème siècle. On y croise des royaumes africains rarement vus en BD, on évoque des mythes qui ont eu la vie dure et qui vont s’estomper à ce moment (les licornes, le royaume du prêtre Jean), des explorateurs célèbres (Bartolomé Diaz, Colomb est évoqué sur la fin). Bref, de l’aventure exotique dont le cadre bonifie le récit. Au final, l’épopée de Juan et de ses compagnons possède quelque chose d’Homérique, Juan étant une sorte d’Ulysse de la fin du moyen-âge. Pas très connue, cette série mérite un coup d’œil de la part des amateurs de récits historiques exotiques.
Une série qui mûrit au fil de ses trois tomes, à l’image de son personnage central. Naïfs au débit, le trait comme le héros vont sans cesse gagner en épaisseur et en profondeur. C’est, je trouve, un des charmes de cette vieille série. Et le découpage n'est pas en reste : très syncopé au début, il gagne en fluidité et en efficacité tout au long des trois tomes. Cette série date en effet d’une époque où les éditeurs laissaient encore à leurs auteurs le temps d’évoluer et de progresser. Et quand les progrès réalisés par les auteurs vont de pair avec l’évolution de leurs personnages, c’est à un moment magique auquel on a droit (le meilleur exemple pour moi étant « La Quête de l'Oiseau du Temps », son dessin incertain des débuts et sa mélancolie finale). Le charme a donc opéré. Je me suis laissé porter par cette quête absurde, séduit ou amusé par ses divers personnages, la curiosité titillée tant par l’aspect historique du récit que par l’envie de connaître le fin mot de l’histoire. Et lorsque le troisième tome, plus grave et bien plus sombre que ce que le début du récit laissait supposer, trouve sa conclusion, je suis heureux encore de tomber sur une vraie fin, et non pas sur une fin de cycle. Alors, oui, c’est vieillot, surtout au niveau du dessin du premier tome, mais c’est fichtrement bien foutu. Et surtout, le cadre historique nous entraine dans des régions fort peu exploitées à ma connaissance. A découvrir, donc. Franchement pas mal du tout !
J'adore les histoires d'expéditions dans des territoires inconnus où plane le danger, et avec cette trilogie, je n'ai pas été déçu. On serait presque tenté de dire : tout ça pour ça ! En effet, Juan de Olid part en Afrique Noire avec 40 soldats, un médecin, un lieutenant, Andrès, un moine, frère Jordi, un traducteur de langues du nom de Paliques, une vierge, Doña Josefina, censée servir d'appât à la licorne, ainsi que ses suivantes....ça fait beaucoup de monde. Leur quête durera plus de 17 ans à la recherche d'une chimère, entre montagnes, déserts et jungles hostiles peuplés de tribus menaçantes et d'animaux sauvages, pour connaître une fin tragique : la moitié des hommes mourront, la licorne restant introuvable, sera découverte par ignorance sous la forme d'un rhinocéros, Juan sortira de cette aventure meurtri, diminué, vieilli et mutilé, avant de rencontrer en 1492 Christophe Colomb partant à son tour vers les Indes. Cette grande fresque historique et exotique est écrite intelligemment par Emilio Ruiz qui montre avec acuité la longue dégration de ce groupe, et permet à Ana Mirallès d'imposer son style graphique déja bien rôdé, plus carré, moins fluide que dans Djinn, mais embelli de belles couleurs, riche par ses décors et costumes espagnols ou mauresques, ainsi que son goût pour les cultures orientales et les contrées lointaines, où s'invite toujours la sensualité.
J'ai passé un agréable moment à la recherche de la licorne. Il faut dire que j'aime bien le dessin de Miralles que j'ai pu apprécier sur une série comme Djinn. Cependant, je trouve que le nez qu'elle fait aux différents personnages est à peine visible. C'est dommage car il y a une réelle maîtrise sur les formes. Que dire des paysages des contrées traversées par l'expédition ? Ils sont tout simplement à couper le souffle ! Il y a de tout dans cette aventure humaine aux frontières de l'impossible : une dose d'humour, de l'exotisme et une pincée d'aventure. Plus encore, elle nous apprend beaucoup de choses sur l'époque des premiers conquistadors, sur la rivalité entre le Portugal et l'Espagne qui se partageait le monde à l'époque de leur apogée. Il est intéressant également de voir comment évoluaient les Maures ainsi que les tribus africaines. J'ai dernièrement lu une histoire qui racontait l'épopée d'un aventurier étant le premier européen à avoir atteint la ville de Tombouctou au XIXème siècle. Ici, on apprend que 4 siècles plus tôt, les blancs avaient déjà fait leur apparition dans cette cité mythique aux portes du désert. C'est réellement une fresque historique poignante comme on en fait si peu. A découvrir et à acquérir dans sa version intégrale.
Ahh ! J'ai bien aimé cette quête de la licorne, cette traversée de l'Afrique à la recherche de cette mythique créature, à défaut de licorne la corne du rhino fera l'affaire. Ce qui me fait dire que cette histoire de corne aphrodisiaque ne date pas d'aujourd'hui. Je ne vais pas épiloguer sur le dessin car il est ce qu'il est, cette Bd n'est pas récente. Je ne regrette pas cet achat.
Dans le genre "à la recherche de...", cette histoire est pour moi, un sommet. On y trouve un concentré absolument parfait de tout ce qui fait les grandes aventures humaines. Un groupe de personne mû par un objectif commun, une description très fine du long processus allant de l'enthousiasme à la désillusion et l'ironie du destin qui fauche à la fois les hommes et les idéaux. A la fin de cette histoire, on n'en finit pas pour autant avec elle. Elle continue de nous hanter comme les personnages du récit l'ont été par l'animal mythique qu'il poursuivait. Et c'est justement à ça qu'on reconnait, la force du récit et sa justesse. Et loin des héros monolithiques de la bd, on ne peut que saluer la prouesse de Ruiz qui a si parfaitement su créer des personnages aussi vibrants, des êtres humains qui n'ont de papier que le support qui les porte. Quand en plus, l'ensemble est servi par le dessin de Miralles qui n'est rien d'autre que parfait, on touche au coup de maître.
Une grosse impression de gâchis à la lecture de cette BD... La dessinatrice est talentueuse, l'histoire aurait pu être intéressante... mais à la fin on a une BD à la narration vieillote et au découpage assez moyen, où les personnages ne sont pas développés, et où il se passe trop de choses. On dirait un résumé, ou une histoire en avance rapide. Du gâchis, vraiment.
Cette série a surtout l'avantage d'être très instructive. Elle est très réaliste et on apprend énormément de choses sur une période et un continent dont on parle très rarement dans les livres d'histoire. Le scénario, surtout si on imagine que c'est une histoire vraie, est captivant et un peu déroutant par son final qui se révèle tellement vain. Néanmoins, le dessin n'est pas fameux. Et surtout, il est difficile d'accrocher aux personnages. Le réalisme historique apporte un tel détachement par rapport aux personnages et à ce qui leur arrive qu'on observe tout ça en spectateur distant et qu'on est peu touché par tous les heurs et malheurs qui leur tombent dessus à tout bout de champ.
Un récit frais et court (une série "historique" en trois tomes, c'est rare). Bon, c'est pas extraordinaire, mais ça se laisse bien lire. L'originalité de la quête rajoute un intérêt non négligeable au récit : on se demande ce que les auteurs vont inventer pour faire se finir cette expédition...
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