La Javanaise
Son passé est inavouable, sa mort est un mensonge. Sa résurrection fera d’elle une déesse.
1914 - 1918 : La Première Guerre Mondiale Asie du sud-est La BD au féminin
Rotterdam, 1917. Jeanne Louise MacLeod apprend que sa mère est sur le point de mourir. Pour Jeanne, la tristesse est accompagnée d’un profond trouble : sa mère est connue sous le nom de Mata Hari, et s’apprête en réalité à être exécutée. Jeanne décide de fuir cette lourde hérédité, et de partir pour Java, l’île où elle est née. Lorsqu’elle embarque sur le bateau, elle n’a que rancoeur pour sa génitrice, mais tout changera à la lecture d’une mystérieuse lettre, et elle débarquera sur l’île avec l’envie de comprendre certaines énigmes. Ainsi, contrairement à ce à quoi elle aspirait, ce voyage la mènera sur les traces du passé de sa mère et scellera son destin, un destin hors du commun...
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Date de parution | 03 Janvier 2013 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
(Avertissement : j'accorde toujours plus d'importance au scénario qu'au dessin) Au début du siècle, la fille de Mata Hari revient à Java, où sa célèbre mère a séjourné. Elle revient sur les traces du passé de sa génitrice car beaucoup de secrets sont encore à découvrir. Nous suivons donc les aventures de Jeanne sur cette île mystique dans sa quête de vérité. L'histoire, rythmée, se suit avec entrain et un réel plaisir. Le cosmopolitisme des personnages nous fait voyager. Le dessin qui illustre ce diptyque est vraiment beau, d'un joli réalisme aux couleurs lumineuses. 13 / 20
Je suis tout de suite séduit par le dessin qui présente un beau modelé et un aspect très soigné ; j'aime ce style plein de caractère et avec des visages en gros plan aux yeux immenses. Deux éléments rendent cette Bd intéressante : le fait d'évoquer Mata-Hari, personnage peu vu en BD, et le décor de Java, également peu visité en BD. J'ignorais totalement que cette île avait été sous protectorat hollandais, j'ai toujours cru que les Anglais ou les Français, voire même les Japonais avaient mis la main dessus avant qu'elle ne devienne avec Sumatra, Bali et d'autres, un pays, l'Indonésie. Je me suis renseigné, et en fait Java fut découverte par les Portugais au XVIème siècle, puis fut un enjeu entre la Hollande, la France et l'Espagne, les Hollandais emportant la mise. De ce fait, Margaret Zelle plus connue sous le sobriquet de Mata-Hari, y vécut réellement après avoir épousé un officier de marine hollandais, et s'initia aux danses javanaises. Les auteurs n'ont donc rien inventé dans ce diptyque et sont bien documentés. Mais le récit est un poil confus, beaucoup d'éléments restent sans explications claires, d'autant plus qu'il y a un peu de fantastique et de croyances indigènes liées aux dieux et aux volcans javanais, dont le Bromo est le plus emblématique de ces lieux. Le rôle de certains personnages reste également flou par endroits. Tout ceci rend la Bd un peu imparfaite, comme s'il manquait des pièces dans un puzzle, j'ai eu cette curieuse impression à la lecture qui étonnamment n'est pas désagréable ; il y a juste une sorte de frustration dans le déroulement de l'intrigue...
Que voila un diptyque original! Tout d'abord par son sujet et le lieu ou se situe cette histoire, l'île de Java. Il est en effet assez rare, à ma connaissance que l'Indonésie soit utilisée dans la BD d'aventure. Nous avons donc droit à l'exotisme de rigueur mais celui ci n'est pas bêtement colonialiste comme on pourrait le craindre. Au sortir de la première guerre mondiale, les Hollandais sont encore le maîtres de l'île et ce pour encore de nombreuses années jusqu'en 1949. C'est dans cette colonie que la célèbre Mata Hari vécue quelques années avant de connaitre la carrière que l'on sait sous d'autres cieux. Dans l'histoire qui nous occupe c'est sa fille Jeanne qui revient au pays de son enfance pou y retrouver ses racine et un peu de calme après l'exécution de sa mère. Elle y retrouve d'anciens amis de sa mère tous liés par une malédiction qui engage la déesse Kali. Disons le d’emblée cette histoire n'est pas simple à lire de par la multitude de personnage et la complexité de l'intrigue, cependant pour qui veut se donner la peine de s'accrocher ce récit vaut le détour. Une des raisons majeure de mon engouement est lié au dessin que je trouve assez fabuleux. Le dessin est extrêmement fluide, harmonieux et je met un 10 pour tout ce qui est des décors très travaillés et d'une grande richesse. Compliment, il n'est pas sans me rappelé un certain Bourgeon sur le premier tome de "La source et la sonde". Vous l'aurez compris, je conseille fortement cette lecture dépaysante et divertissante, pour l'achat à vous de vous faire votre idée.
Il y a un côté très exotique dans la javanaise qui pourra plaire. On suit le destin un peu mystérieux de la fille de la célèbre espionne Mata Hari qui fut fusillée pour espionnage au cours de la Première Guerre Mondiale. Il y a des élément qui vont relever de la véritable histoire de cette femme hors-pair. Ainsi, elle a véritablement vécu dans l'Est de Java où elle suivra son mari, un officier de la marine néerlandaise. Comme c'était l'usage des femmes européennes à l'époque, elle s'habille à la javanaise, parle un peu le javanais, apprend la danse javanaise. Ils auront deux enfants, un garçon et une fille. Son fils est empoisonné par une infirmière jalouse se trouvant être la maîtresse de son mari. Bref, elle a fui ses mauvais souvenirs à Java en divorçant de son mari et surtout, elle a mis en garde sa fille de ne jamais y retourner. Cependant, sa fille ne nourrit que de la rancoeur vis à vis de sa mère et part enquêter sur place. La bd est joliment dessinée : le trait est élégant avec les décors de la belle époque ou encore l'île de Java particulièrement somptueuse. La narration est fluide ce qui rend la lecture assez agréable. Bref, ce diptyque mélange le fantastique sur la base de la vraie vie de Mata Hari. On pourra se laisser tenter par cette aventure ésotérique.
Cet album s’appuie sur un point de départ historique (la mère de l’héroine est l’espionne Mata Hari, fusillée pendant la première guerre mondiale) et nous conte une aventure dépaysante, qui se déroule à l’autre bout de la terre. Par moment le récit flirte également avec le fantastique. Coté bons points, il y a d’abord le dessin très lisible. Le trait est assuré, les décors exotiques sont bien rendus et les couleurs les mettent bien en valeur. Il y a aussi, quelques détails parsemés dans le récit qui sont juste ce qu’il faut de mystérieux pour donner envie de suivre l’histoire. Par exemple plusieurs hommes étranges : certains qui suivent notre héroïne, ou d’autres qui semblent avoir bien connu sa mère. Tous ont des raisons de s’intéresser à la venue de cette fille. C’est un peu obscur mais ça entretient un certain suspense. La dernière planche est d’ailleurs pas mal pour ça. Par contre à côté de ces moments clés, il y a un certain manque de liant entre les séquences. On ne comprend pas bien ce que recherche cette fille exactement. Ses allées et venues, ses rencontres et ses discussions avec certains habitants paraissent pour le moment peu intéressantes. Peut-être que cela aura de l’importance pour la suite, mais en l’état cela hache un peu l’histoire. Cela donne l’impression d’une alternance de passages intéressants et d’autres moins qui font chuter l’intérêt. A revoir sur la globalité avec la fin du diptyque.
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