Thorgal

Note: 3.98/5
(3.98/5 pour 124 avis)

Angoulême 1996 : Alph-Art du public pour le tome 21 Thorgal est un homme simple et pacifique et va sous la bénédiction des dieux vivre de nombreuses aventures qui l'amèneront à découvrir ses origines.


476 - 986 : Moyen-Âge, Francs, Mérovingiens, Carolingiens... Angoulême : récapitulatif des séries primées Auteurs polonais BD en réalité augmentée Best of 1980-1989 BoDoï Cimoc Ecole Jean Trubert Hello Bédé Journal Tintin Le Lombard Les mondes de Thorgal Mon père, cet inconnu Mythologie germano-nordique On en parle... Van Hamme Vikings Yann

Vers l'an mille, quelque part au nord de l'Europe, Thorgal Aegirsson n'aspire qu'au bonheur. Nul ne connait le mystère de ses origines: il a été recueilli bébé et élevé par les Vikings. Ce formidable guerrier au coeur d'or a épousé Aaricia, la plus belle des princesses vikings. Ils ont un fils, Jolan, et une petite fille, Louve. Mais les dieux et les déesses sont cruels, et le destin s'acharne sur l'Enfant des étoiles...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 1980
Statut histoire Une histoire par tome (exceptés certains albums qui se suivent) 42 tomes parus

Couverture de la série Thorgal © Le Lombard 1980
Les notes
Note: 3.98/5
(3.98/5 pour 124 avis)
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27/07/2001 | BiBoul
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Par Charly
Note: 4/5
L'avatar du posteur Charly

La série Thorgal m'a vraiment impressionné par son mélange unique de genres, combinant habilement des éléments de science-fiction avec la mythologie nordique et les aventures vikings. Le personnage principal, Thorgal, est attachant et ses quêtes sont à la fois épiques et personnelles, ce qui rend la lecture très agréable. Les personnages sont bien développés, en particulier Thorgal et Aaricia, dont la relation est touchante et centrale à l'histoire. L'intrigue est complexe et bien construite, avec des rebondissements qui maintiennent l'intérêt tout au long des tomes. Le travail artistique est superbe, avec une évolution notable du style de dessin qui s'améliore au fil des albums. J'ai été ému par les thèmes abordés, tels que l'identité, la famille et le destin, qui donnent une réelle profondeur à l'histoire. Thorgal est donc une série que je recommande vivement pour son originalité et sa capacité à transporter le lecteur dans un univers riche et fascinant. Je ne donne pas la note maximale car, bien que la série soit globalement excellente, certains tomes m'ont semblé moins prenants que d'autres. Néanmoins, c'est une expérience de lecture que j'ai beaucoup appréciée.

25/06/2024 (modifier)

Du très bon ! Je n'ai pas lu tous les albums (c'est quand même une série fleuve qui en compte une trentaine en tout, et certaines histoires me donnait la mauvaise impression de n'être que des digressions ininteréssantes, ex : "Alinoë", "Aaricia"...), en plus de ne pas avoir respecté l'ordre chronologique, mais il n'empêche que j'ai pris un réel plaisir à m'immerger dans ce tourbillon d'aventures magistralement scénarisé par Jean Van Hamme. Contrairement à ses autres séries à succès (XIII, Largo Winch), dans Thorgal on quitte notre époque contemporaine pour se retrouver plongé en plein âge Viking, ou le centre d'interet se focalise sur un individu qui est connu sous le nom de Thorgal Aegirsson, un homme droit et honnête, attaché à sa famille, et qui n'aspire à rien d'autre qu'à la quietude d'une vie simple loin de la frénésie sanguinaire des hommes. Par ailleurs,il ne se reconnait pas dans la culture viriliste et belliqueuse de son peuple d'adoption, les Vikings, qui l'a recueilli enfant alors qu'il errait dans l'océan à bord d'une navette spatiale. L'épine dorsale de la saga semble être le mystère entourant les origines de Thorgal, ainsi que l'évolution des facultés surnaturelles de sa descendance, Louve et Jolan; le voile qui embrume la vérité ne se dissipera qu'après une longue série d'odysées ou Thorgal entraînera l'effondrement d'un royaume (la Chute de Brek Zarith), découvrira des civilisations perdues aux confins du monde (le Cycle du Pays Qâ) et forgera des amitiés et inimitiés qui bouleverseront sa vie. Une oeuvre épique, homérique, qui prouve que les aptitudes scénaristiques de Van Hamme ne se cantonnent pas seulement au thriller et peuvent s'aventurer avec succès sur les terres de la high fantasy.

30/09/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

J'ignore la raison réelle, mais je n'ai jamais accroché à "Thorgal" au début lors de ma découverte du héros dans le journal Tintin en 1977. Et pourtant, ce début qui recouvre aujourd'hui les 2 premiers tomes, évoluait dans un contexte purement viking, univers que j'aime particulièrement. Je devais sans doute être détourné par d'autres séries, mais heureusement, j'ai lu cette saga de légende bien plus tard, vers 2000/2001 par l'ami qui bosse à la Fnac, un vrai fan qui possède toute la série. Comme pour XIII, j'ai pu la lire en continuité sans attendre de nouvelles sorties, mais je me suis arrêté au tome 24. Je n'en suis pas devenu fan, mais je trouve que c'est une très bonne série, un monument de la BD qui apporte de grands moments de lecture, et je comprends parfaitement qu'il y ait eu un engouement incroyable autour d'elle, avec de nombreux fans. Pourtant au départ, il n'était question que d'un récit assez court qui serait décliné en maxi-chapitres (spécialité du journal Tintin), et il ne serait axé que sur l'univers Viking, où dès le premier épisode, Thorgal est présenté comme un scalde amoureux d'Aaricia. Le succès a dû faire changer les auteurs qui tenaient là un filon juteux. C'est pour ça que j'ai arrêté au tome 24, je reproche à la série son côté interminable, c'est toujours comme ça avec Van Hamme, comme il l'a fait sur XIII, il brode et rebrode à n'en plus finir, c'est dommage car la série s'alourdit maintenant depuis plus de 35 ans, et il n'y a plus grand chose à exploiter, une conclusion est souhaitable depuis longtemps. La reprise par Yves Sente au scénario n'arrange rien, il fait du Van Hamme en étirant au maximum et en pressant le fruit jusqu'à ce qu'il n'ait plus de sève. C'est ce qui explique la qualité inégale des albums. L'autre aspect qui me gêne un peu, c'est ce trop grand mélange de genres ; même si plusieurs épisodes évoluent dans un contexte Viking, la série prend une tournure plus fantastique, notamment avec le tome 7 L'enfant des étoiles, puisque Thorgal apprend ici qui étaient ses parents, sinon, ça brasse l'aventure proprement dite, la SF, la mythologie scandinave, l'univers merveilleux, le médiéval, le tout dans une dimension d'heroic fantasy qui fera d'ailleurs beaucoup pour ce genre, lui apportant ses lettres de noblesse dans les années 80 et 90. Je trouve que la série aurait pu être tout aussi crédible sans l'aspect de SF qui est un peu de trop ; les dieux auraient suffi. Ces réserves étant faites, soyons positif. Ce qui me plaît bien, c'est que Thorgal, au contraire des héros d'aventure de ce type, est un pacifique qui aspire à vivre en paix avec Aaricia et leurs enfants, ne se battant que pour défendre et protéger ceux qu'il aime. C'est un homme à la fois fort et fragile, vulnérable, avec des faiblesses, mais profondément humain, où chacune de ses aventures est une succession d'épreuves dont il sort vainqueur, parfois meurtri mais fortifié. De nombreux personnages secondaires croisent sa route, c'est un peu normal sur une aussi longue série, mais la perfide Kriss de Valnor qui prend plaisir à faire souffrir et destabiliser le héros, se montre la plus présente. Elle a irrité de nombreux lecteurs, mais le personnage est d'une grande richesse pour une Bd de ce type. Aaricia subit aussi des épreuves et se montre courageuse, car il y a des épisodes centrés sur elle, où Thorgal n'apparaît pas (La Marque des bannis), un comble pour un héros, ce qui prouve la force qu'a atteint cette série, où l'on peut louer la qualité de texte de Van Hamme. De son côté, Rosinski a atteint une maturité dans ses dessins, ses décors et ses mises en page. Et puis, le premier album si décrié ici par certains posteurs, je l'aime bien moi, je trouve qu'il a du charme, le dessin n'est pas ridicule comme c'est le cas sur certains premiers albums de séries à rallonge. Bref, tout ceci a fait de "Thorgal" une incontestable réussite, engendrant un héros emblématique et un des plus gros best-sellers du 9ème Art. Quant à l'achat, sur une série aussi longue, mieux vaut opter pour l'emprunt.

07/10/2013 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Cela fait largement plus de vingt ans que je suis cette série, et ce n’est que relativement récemment que j’ai ressenti un certain épuisement du filon d’où sont sorties pas mal de pépites. Alors bon, c’est sûr, plusieurs albums ne sont pas au niveau de l’ensemble. C’est le cas du premier, qui a pris un coup de vieux dans tous les domaines et certains des derniers, comme la queue de la comète qui s’estompe… Quelques lourdeurs parfois, quelques redites, mais Van Hamme a ici moins qu’ailleurs tiré sur la corde du succès. Et j’ai pris tellement de plaisir à lire et relire cette saga qu’avec une relative mauvaise foi j’en aurais presque "oublié" les faiblesses dans ma notation, qui a failli aller jusqu’aux 5 étoiles. Car beaucoup d’albums, voire de cycles entiers (Qâ par exemple) sont vraiment prenants et supportent aisément la relecture. Le mélange des genres (saga nordique, SF, médiéval), s’il n’est pas nouveau, est ici réussi et ne fait quasiment jamais gadget. L’idée de développer la petite famille et les aventures qui les impliquent est bonne – même si les spins offs récents risquent de lasser en jouant à fond la carte commerciale. A voir donc… Le personnage de Thorgal est un héros quasi parfait, justicier à son corps défendant, et incarnation de l’homme, du mari et du père idéal. Sa force est peut-être la seule faiblesse de l’histoire ? Quelques fêlures quand même, Thorgal est moins lisse que Tintin. Et surtout il y a des trouvailles scénaristiques qui le mettent en danger, l’amènent aux frontières du mal. Le mal, justement. Hitchcock disait je crois à propos des bons films qu’un bon méchant faisait la réussite d’une histoire. Avec Kriss de Valnor on en a la confirmation. Une jolie confirmation qui plus est… Et qui dynamise souvent le récit en laissant ses scrupules de côté. Même si dans ses dernières apparitions elle était devenue moins monolithique (ce que la série Les Mondes de Thorgal - Kriss de Valnor confirme). Enfin, mais il aurait presque fallu commencer par ça, le dessin de Rosinski est vraiment excellent ! Et pas seulement du point de vue « technique ». C’est vraiment beau et il a très rapidement trouvé le trait juste dans la série. Ultime qualité, et pas des moindres ! Thorgal est accessible pour de jeunes lecteurs comme pour les adultes, j’en ai fait l’expérience avec mon fils. L’enfant des étoiles en mériterait presque 5 !

02/04/2013 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
L'avatar du posteur Alix

Je lis des BDs presque quotidiennement depuis plus de 10 ans, et c’est la première fois que j’arrive à terme d’une série aussi longue sans me lasser… et là, je crois que tout est dit. Bien sûr, tous les tomes ne sont pas aussi bons. Le premier a terriblement vieilli. Le cycle où Thorgal est amnésique traine un peu en longueur. Les histoires de voyage dans le temps ne m’ont guère convaincu… L’album « La gardienne des clés » m’a complètement laissé indiffèrent. Mais il y a aussi de véritables pépites. Je ne surprendrai personne en disant que le cycle du pays de Qâ m’a émerveillé, et sans doute marqué pour la vie. Les derniers albums sur la magie rouge m’ont aussi beaucoup plu. Alors certes, 33 tomes, cela fait beaucoup… Mais cette longueur est beaucoup plus justifiable que pour des séries comme XIII par exemple… cette dernière présentait une intrigue avec un coupable, une fin logique etc… et rajouter des tomes artificiellement pouvait être vu comme une trahison. Dans Thorgal, l’auteur nous raconte la vie d’un homme et de sa famille, et à ce titre, il y a de quoi faire. Il est possible de varier les intrigues, de s’intéresser à différentes époques, différents personnages etc… moi après 33 tomes, j’en redemande ! On pourra aussi reprocher à Thorgal d’être un héros un peu trop lisse, trop parfait… la rengaine « je suis un homme simple, je veux vivre avec ma famille loin des conflits, ne tuer que pour me défendre et me nourrir » devient un peu mielleuse à la longue. On rencontre heureusement une pléthore de personnages lors de nos aventures, et tous ne sont pas aussi mono-facette. Un mot sur le dessin : il est sublime. Rosinski est au sommet de son art, et la mise en couleur est tout simplement sublime… certaines planches font vraiment rêver. J’ai adoré cette série, pas de doute, et j’attends la suite avec impatience. Quelle aventure !

16/09/2012 (modifier)
L'avatar du posteur Le Grand A

J’ai beaucoup apprécié les séries XIII et Largo Winch de Jean Van Hamme. Je me suis donc laissé tenter par Thorgal dont je ne connaissais la série que de nom. Et bien je n’ai pas été déçu, j’ai lu les 33 albums qui composent actuellement la série en un peu plus de deux mois. Alors je n’ai pas été totalement convaincu, Thorgal a de nombreux défauts, mais le contenu m’a suffisamment emballé ou même disons le, envoûté, pour que je lise la série jusqu’au bout, le plaisir fut presque instantané. A la base je déteste les mélanges des genres : fantasy, science-fiction ou fantastique, j’aime savoir dans quel type de lecture je vais être plongé et dans Thorgal on a un peu de tout. Je partais donc avec un à priori défavorable mais très vite le scénario s’est révélé être le gros point fort de la série. Il est difficile d’évoquer l’histoire ou le scénario de Thorgal sans en révéler les secrets donc par respect pour ceux qui ne l’ont pas encore lu et qui tombent sur cet avis, je dirai simplement que Thorgal est un humain d’origine extra-terrestre, élevé par des vikings, qui n’aspire qu’à vivre la belle vie dans la simplicité avec celle qu’il aime mais comme il a en lui certaines capacités hors normes (dues à ses origines), il a tendance à s’attirer des ennuis et des ennemis comme des mouches. Thorgal est un vrai anarchiste, préférant vivre à l’écart de la folie des hommes mais il a aussi un côté exaspérant, c’est le genre à tendre l’autre joue et à pardonner les crimes de ses ennemis (et après il s’étonne d’avoir des emmerdes…), j’ai parfois eu envie de le secouer histoire qu’il se montre un peu plus brutal. Aussi, les dieux nordiques ne l’ont pas à la bonne parce qu’il échappe à leur contrôl, ses petits copains vikings complotent en permanence pour le tuer et ajoutez à cela des gens de sa race qui ne lui veulent pas que du bien et de nombreux autres ennemis. Par contre, comme dans XIII ou Largo Winch il s’attire les faveurs des belles gonzesses (classique chez Van Hamme). C’est un des problème je trouve, la série continue et la liste des ennemis de Thorgal s’allonge et j’ai ressenti comme une usure sur les derniers albums, surtout après le tome 29 qui aurait pu faire une jolie conclusion. C’est donc dommage de poursuivre alors qu’il n’y a plus aucune révélation à attendre sur l’identité ou le destin du héros (il m’a paru bien mollasson sur les tomes 27, 28 et 29). Alors forcément avec 33 albums parus, ne vous attendez pas à ce que le premier album qui date un peu quand même, déchire tout graphiquement ni au niveau du scénario. En fait le premier album se laisse lire, sans plus, mais ce serait trop bête de juger une série sur un seul album. C’est à partir du tome 3 que tout démarre parce que la fin du tome 2 est pleine de révélations (déjà) et on sent aussi une amélioration du dessin qui va d’ailleurs aller crescendo au fil des albums. Comme j’ai tendance à d’avantage retenir les points négatifs, le cycle où Thorgal devient amnésique est interminable et sans passion de même pour celui où il devient esclave. Je vais aborder aussi brièvement les derniers albums qui à mon humble avis n’apportent plus grand-chose. A partir du tome 30 Jean Van Hamme quitte la série et laisse sa place à Yves Sente au scénario et du coup Rosinski en a également profité pour revoir entièrement le style graphique. Le dessin est totalement différent des précédents albums et m’a vraiment repoussé. Il est trop réaliste est les couleurs sont d’une froideur… tandis que les précédents livres se rapprochent plus d’un XIII pour essayer de les décrire. L’histoire aussi prend une autre tournure puisque Thorgal passe le flambeau en quelque sorte à son fils qui occupe la moitié des albums. Il y a donc deux histoires développées en parallèle. Pour ma part ça m’a un peu chamboulé ce changement alors je me mets à la place d’un lecteur de la première heure, ça a du le surprendre. Bref, vivement la fin de la série et que les auteurs écrivent quelque chose de bien, histoire de terminer la série en apothéose. Achat conseillé ? Oui et non. Je me trompe peut être mais vu le nombre d’albums sortis je ne pense pas que la série parvienne à gagner de plus jeunes lecteurs. Pour ma part j’ai grandement apprécié et je poursuivrai ma lecture mais je ne me vois pas acheter la série. Je pense que ce genre de héros (droit, moral impeccable, courageux et autres superlatifs) ne correspond plus à la demande d’aujourd’hui. Seuls ceux qui ont rencontré la série il y a dix ou vingt ans poursuivront l’achat. Un dernier point, tous les albums ne se valent pas donc, deux albums à retenir : T5 « Au-delà des ombres » ; j’en ai eu la larme à l’œil et T7 « L’enfant des étoiles ».

07/06/2012 (modifier)
Par Pasukare
Note: 4/5
L'avatar du posteur Pasukare

J'attendais la sortie et la lecture du "Bouclier de Thor" pour préparer un avis sur la série, c'est chose faite. Thorgal, pour moi, c'est la BD qui m'a fait "tomber dedans", celle que j'ai lue et relue, tranquille dans mon coin pendant les interminables fêtes de familles. Celle que j'ai empruntée et réempruntée à la bibliothèque pour les vacances d'été. Celle qui a fini à une place de choix sur mes étagères et dont j'attends impatiemment tous les ans, voire tous les deux ans le nouvel opus. Thorgal c'est la parfaite alliance de l'aventure, du fantastique, de la magie, des sentiments humains plus ou moins reluisants, le tout avec une pincée de vie quotidienne et de rêve. Mine de rien, le fait que tout ce petit monde grandisse, prenne de l'âge, évolue au fil des épisodes, ça donne une BD qui a grandi avec moi, contrairement à d'autres qui, je trouve, ont mal vieilli (à moins que ce ne soit moi...). Pourtant, il faut bien reconnaître que c'est franchement caricatural ce grand, beau, fort et bon héros tellement ouvert, altruiste et incompris, avec sa femme, si belle, si blonde et (pourtant) si forte et si généreuse, mais je crois que quand on est tombé dedans dès l'enfance, on reste accro et on pardonne tout. J'ai trouvé malgré tout que la série s'était essoufflée à partir du n° 17 "La gardienne des clés", les histoires assez pauvres scénaristiquement, sans densité, me laissaient vraiment sur ma faim quand j'arrivais au bout, comme si l'auteur ne savait pas quoi faire de son héros et naviguait à vue en attendant l'inspiration. Le passage de témoin à Jolan avec le changement de scénariste a permis à la série de rebondir mais paradoxalement, j'ai peur qu'on se retrouve embarqué dans une "saison 2" où le fils suivrait la même route que son père (et je pense que c'est déjà un peu le cas avec le Bouclier de Thor dans lequel j'ai cru revoir des thèmes déjà utilisés pour "Les 3 vieillards du pays d'Aran", mais sans parvenir à égaler cet épisode-là), avec les mêmes bons sentiments (gagner sans marcher sur la tête de ses ennemis, voire leur sauver la vie quand c'est possible) et que tout ça nous mène, dans 20 épisodes à ce genre de série interminable qui ne trouve pas le moyen de s'arrêter. Y. Sente a peut-être des velléités de laisser son empreinte sur un nombre non négligeable d'épisodes, mais j'espère malgré tout que les pères de Thorgal nous préparent et nous conduisent vers une fin digne de ce nom. Je ne voudrais pas que, comme pour d'autres séries, les Survivants dénaturent et spolient ce monument de la BD comme c'est arrivé à d'autres. Le dessin, franchement pas beau dans le premier album a rapidement gagné en qualité et reste pour un moi un des attraits majeurs de la série. Le style a radicalement évolué depuis les premiers tomes, et les véritables peintures des derniers albums (depuis "Le Sacrifice") sont juste à tomber par terre tellement elles sont belles. Thorgal, ça pourrait être culte sans le creux de la vague mentionné plus haut et si je ne sentais pas poindre la menace de l'épisode de trop. Je reste donc, méfiante que je suis, sur une note de 4/5. Après lecture du tome 32, que j'ai précédé par la relecture des 5 précédents de la série pour me rafraichir la mémoire, je reviens sur ce que j'ai dit plus haut : "non, je ne veux pas que ça se termine !!". La nouvelle direction prise autour de Jolan et Aniel me tiennent à nouveau en haleine, je suis fan ! Après lecture du tome 33 je persiste à dire que la série a bien fait 1/ de changer de scénariste et de partager les rôles principaux entre Thorgal et Jolan et 2/de passer à la peinture pour le dessin, c'est magnifique. Elle prend un nouveau départ et un nouveau souffle bienvenus !

14/11/2008 (MAJ le 06/11/2011) (modifier)
Par Tiri
Note: 4/5

Voici une BD que je lis depuis maintenant plusieurs années, avec plaisir. J'aime beaucoup l'univers mis en place qui fait la part belle à la mythologie nordique (normal pour des vikings en même temps !). L'histoire baisse en qualité dans les épisodes autour des tomes 20-25. Par contre, on suit le fils, Jolan, depuis le tome 30, et ça permet un certain renouvellement donc c'est intéressant. Quant au dessin, rien à redire. A noter un changement radical à partir du 30. En tout cas, grâce à cette longévité, cela a permis à la série de bâtir un véritable univers où l'on retrouvera des personnages secondaires au gré des aventures.

29/11/2010 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Thorgal est sans nul doute l’un des personnages qui m’a le plus marqué dans l’univers de la bande dessinée d’aventure. Déjà, cette série est un audacieux fourre-tout, qui combine une dimension historique (le peuple viking), une dimension fantastique (les dieux du peuple viking), une dimension issue de la science-fiction (un peuple venu des étoiles) et des éléments issus de l’héroïc-fantasy. La cohérence de la série souffrira d’ailleurs quelque peu de la richesse de ce terreau (il suffit à cet effet de comparer les révélations faites dans « la magicienne trahie » et celles du « Pays Qâ » pour s’en convaincre), mais qu’importe ! L’essentiel n’est pas là, mais bien dans l’Aventure (avec un grand A) que nous fait partager ce grand garçon au cœur tendre. Le style narratif de Van Hamme est d’une grande efficacité, et le ton emphatique ou mélodramatique souvent employé me fait invariablement penser à Greg. C’est vivant, prenant, épique ! Je tiens également à souligner la diversité des formats proposés par Van Hamme. En, effet, l’auteur passe de la courte nouvelle au format classique ou au récit à suivre tout au long de la série, sans que je puisse dire que l’un est inférieur à l’autre. Rosinski est lui aussi pour beaucoup dans la réussite de la série. Son trait réaliste, tordu et fouillé dispose d’une grande personnalité. De plus, la qualité de ses couvertures est telle que plusieurs figurent parmi mes préférées (j’ai longtemps dormi avec l’enfant des étoiles accroché au dessus de ma tête). J’avoue avoir profité du sacrifice (et de son changement de scénariste) pour abandonner la série, qui depuis pas mal de temps, souffrait tout de même d’une baisse de qualité. En fait, depuis « le Maître des Montagnes » (sans doute mon préféré), et malgré quelques bons moments (« Kriss de Valnor », par exemple), je n’ai plus retrouvé ce charme qui me rendait cette série si chère à mon cœur. Les tomes demeurent, en général, raisonnablement bons mais me donnent une impression de production industrielle trop bien rodée et dont l'enthousiasme des débuts aurait disparu. L’encombrante famille du héros est pour beaucoup dans la chute de mon enthousiasme. C’est la raison pour laquelle je conseillerais à un nouveau lecteur de se concentrer sur la période allant du tome 4 au tome 15. Un incontournable, qui m’aura fait voyager des années durant, et que je quitte aujourd’hui sans regrets (enfin, je relirai encore bien souvent certains tomes, hein).

04/02/2010 (modifier)
Par Chéreau
Note: 4/5

J'hésite entre pas mal et franchement bien. Aurais-je un peu honte d'aimer Thorgal ? J'ai au moins l'argument du dessin : Rosinski est un maître à la virtuosité effarante. C'est davantage du côté des personnages que la série tombe un peu dans le cliché : Thorgal est d'une telle perfection ! Beau, brun, ténébreux, guerrier intrépide et courageux tout autant que père attentionné amoureux de sa tranquillité. On n'y croit pas une minute mais peu importe. Je soupçonne d'ailleurs Van Hamme d'y mettre, à force, un peu d'autodérision. Autodérision que je retrouve dans le côté poissard de ce malheureux Thorgal. Il y a une vraie forme de sadisme à lui faire tomber avec une telle constance une telle série de tuiles sur la tête. Tuiles qu'il affronte avec une impavidité suspecte. Aimerait-il ça, au fond, les aventures palpitantes qui le jettent dans le danger et les bras de jeunes donzelles forcément folles de lui, sous ses airs de bon papa amoureux de son train-train et de sa ménagère (balèze quand même, la ménagère, une belle blonde viking quand même) ? La série s'épuise un peu après une quinzaine de tomes et les mêmes ficelles scénaristiques commencent à revenir. Mais je recommande particulièrement les Archers et les 3 vieillards du pays d'Aran.

25/12/2009 (modifier)