En chienneté - Tentative d'évasion artistique en milieu carcéral

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

Le Service Pénitentiaire d'Insertion et de Probation de Gironde a confié à Bast la responsabilité d’animer un atelier de bande dessinée au quartier pour mineurs de la Maison d'Arrêt de Gradignan (33), ateliers qui se déroulèrent de 2004 à 2007.


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Le Service Pénitentiaire d'Insertion et de Probation de Gironde a confié à Bast la responsabilité d’animer un atelier de bande dessinée au quartier pour mineurs de la Maison d'Arrêt de Gradignan (33), ateliers qui se déroulèrent de 2004 à 2007. L’objectif était de faire découvrir aux détenus une nouvelle forme d’expression à travers le dessin et l’écriture de scénarios. De trouver un moyen de se raconter, de se dévoiler à travers des fictions, de proposer un lieu de communication et d’échange entre détenus et de développer leur imaginaire. A travers En chienneté, Bast nous fait partager la vie au sein de cet atelier : « C’est le récit d’une expérience particulière qui m’a permis de passer "de l’autre côté" des murs et d’être témoin d’un drôle de microcosme régulé et cloisonné. C’est un regard à la fois distancié et poétique, l’intention est descriptive, l’humeur douce amère… ». L'histoire... Le Service Pénitentiaire d'Insertion et de Probation de Gironde a confié à Bast la responsabilité d’animer un atelier de bande dessinée au quartier pour mineurs de la Maison d'Arrêt de Gradignan (33), ateliers qui se déroulèrent de 2004 à 2007. L’objectif était de faire découvrir aux détenus une nouvelle forme d’expression à travers le dessin et l’écriture de scénarios. De trouver un moyen de se raconter, de se dévoiler à travers des fictions, de proposer un lieu de communication et d’échange entre détenus et de développer leur imaginaire. A travers En chienneté, Bast nous fait partager la vie au sein de cet atelier : « C’est le récit d’une expérience particulière qui m’a permis de passer "de l’autre côté" des murs et d’être témoin d’un drôle de microcosme régulé et cloisonné. C’est un regard à la fois distancié et poétique, l’intention est descriptive, l’humeur douce amère… ». Ce documentaire retrace le premier contact de Bast avec l’univers carcéral, puis ses rencontres avec les jeunes et nombre d’anecdotes sur les ateliers et leurs participants. Il propose également une réflexion sur la situation actuelle des prisons françaises et se conclut par la reproduction de quelques œuvres produites par les jeunes détenus au fil de ces trois ans. Texte : Editeur.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 03 Janvier 2013
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série En chienneté - Tentative d'évasion artistique en milieu carcéral © La Boîte à Bulles 2013
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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17/01/2013 | Alix
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Par Erik
Note: 3/5
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J'ai beaucoup apprécié la démarche de cet auteur qui tente d'enseigner le dessin dans le milieu carcéral auprès de jeunes détenus encore mineurs. C'est plutôt courageux comme démarche. Par ailleurs, il décrit fort bien la situation désespérante que nous connaissons (manque de place dans les prisons, promiscuité...). J'ai fait du droit et mon mémoire de DEA portait sur le milieu carcéral. Suite à cette expérience, j'ai fait parvenir avec les camarades de ma promo les livres et codes de droit dont nous ne nous servions plus. Cette initiative visait à permettre qu'ils puissent mieux se défendre devant la Justice en toute connaissance de cause. L'auteur Bast essaye également de transmettre quelque chose à ces jeunes délinquants. Actuellement, notre société est très fermée sur ces questions et certains pensent que la prison est devenue un lieu de villégiature. Si le peuple avait le pouvoir, la peine de mort serait rétablie et même pour les enfants mineurs. L'heure est à l'extrême répression. Les faits divers comme une nouvelle fillette violée et tuée participe plutôt à la haine et la vengeance. Ces actes sont d'une barbarie sans nom. Cependant, toute société devrait avoir une certaine humanité dans les questions du traitement pénitencier. J'ai eu beaucoup d'admiration pour les parents d'une victime des attentats de Boston qui ont indiqué qu'il ne voulait pas que le coupable encourt la peine de mort. Ils ont tout compris. Bref, cette bd s'inscrit dans cette mouvance humaniste. Cela pousse à une certaine réflexion qui est nécessaire sur les objectifs de la sanction et les moyens de les mettre en oeuvre en respectant tout simplement les droits de l'homme.

18/04/2015 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
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Je suis tombé un peu par hasard sur cette BD, qui raconte l'expérience d'un auteur bordelais qui a animé (et anime encore ?) des ateliers de dessin en établissement pénitentiaire pour mineurs. Une expérience qui a visiblement été très intéressante, enrichissante, et lui a permis de changer sa perception du monde de la prison. Car c'est là, face à ces gamins déjà abîmés par la vie et leurs conneries, qu'il a découvert de l'humanité, malgré les conditions pas toujours simples dans lesquelles ils "vivent". Bast a infléchi son dessin pour se concentrer sur des portraits de ces gamins, sans juger -il n'était pas là pour ça de toute façon, et ses consignes en ce sens étaient claires. Outre les retranscriptions d'ateliers, il nous livre quelques éléments sur la détention des mineurs, mais j'aurais aimé en avoir plus. Comme Alix, j'ai "bloqué" sur une scène particulièrement forte et bien tournée. Et j'ai été d'autant plus touché que l'un des gamins venait du même quartier que moi...

16/06/2013 (modifier)
Par Alix
Note: 3/5
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L’auteur a animé des ateliers dessin/BD en maisons d’arrêt pour mineurs, et nous fait partager son expérience. Je trouve ce genre d’initiative remarquable, et j’imagine que du point de vue de l’auteur ça a du être terriblement intéressant, enrichissant et gratifiant. Reste que je me demande si cela valait la peine d’en faire une BD. Il ne se passe pas grand-chose lors de ces ateliers, d’ailleurs l’auteur n’a même pas le droit de leur parler de leur situation, des crimes commis etc… juste de dessin. Ca limite un peu la réflexion, forcément. J’ai quand même trouvé un passage bien vu : celui où l’auteur nous montre les gamins « bombant le torse », parlant comme des « grands » pour impressionner les autres détenus, avant de replonger dans l’enfance et demander aux gardes s’ils peuvent jouer à la Playstation. La représentation graphique est habile, avec ces visages aux traits temporairement plus adultes. J’ai trouvé ce passage à la fois humoristique et assez profond. Un bon album, mais selon moi un peu limité dans sa portée, de par son principe même. Intéressant, mais pas renversant.

17/01/2013 (modifier)