Le Long Hiver

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Été 1914. Le monde bascule dans la guerre. Comme tant d’autres, Baptiste Beaufils abandonne champs, moisson, famille et enfant pour aller défendre son pays, avec pour seule protection un charme obtenu de la rebouteuse de son village... Avec le Long Hiver, Patrick Mallet nous propose un conte sombre marqué par la folie des hommes et la mort.


1914 - 1918 : La Première Guerre Mondiale Auteurs suisses Première Guerre mondiale

Été 1914. Le monde bascule dans la guerre. Comme tant d’autres, Baptiste Beaufils abandonne champs, moisson, famille et enfant pour aller défendre son pays, avec pour seule protection un charme obtenu de la rebouteuse de son village. Suite à une mauvaise nouvelle, il se jette à corps perdu dans les combats, comme s’il cherchait absolument à en finir. Mais le charme parait opérer : la mort ne veut pas de Baptiste, baigné d’une aura surnaturelle. Sa volonté d'en finir l'entrainera jusqu'au pays des fées.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 02 Mai 2012
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Le Long Hiver © Casterman 2012
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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21/01/2013 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Noirdésir

Ce diptyque est relativement original, au milieu de la pléthore de publications récente ayant la Grande Guerre pour décor. En effet, aux combats meurtriers, il mêle du fantastique, avec l’apparition à la fin du premier album d’un monde souterrain où se seraient réfugiés tout un tas d’êtres merveilleux, lutins, personnages mi hommes mi animaux (et on comprend là les remerciements de l’auteur à Pierre Dubois, « spécialiste » de cet univers magique et lutinesque). Ceci étant dit, j’ai été plutôt déçu par ces deux albums. D’abord j’ai rapidement été rebuté par le dessin des personnages – en particulier les visages, et suis donc entré un peu à reculons dans l’histoire. L’histoire justement. Je trouve beaucoup trop long (et trop bavard) le passage traitant de l’attentat de Sarajevo (et un peu niaiseux les dialogues entre l'héritier et l'héritière de l’Empire d’Autriche Hongrie). Mallet aurait tout aussi bien pu se passer de ces quelques pages (remplissage ?), qui n’apportent franchement rien à son récit, et il aurait dû commencer directement par la guerre. Ensuite, je n’ai pas été convaincu par le mélange des genres et des mondes ici réalisés (un peu comme cela se fait souvent dans Thorgal, avec plus de bonheur). Une déception me concernant. Note réelle 2,5/5.

20/11/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Le long hiver nous propose un compte sombre avec la grande guerre en toile de fond. J’avoue avoir eu quelques appréhensions au début de ma lecture mais le récit se met finalement bien en place et le charme opère. J’ai été séduit par plusieurs aspects de cette histoire, à commencer par son originalité. Sans trop en dire, je soulignerai simplement le fait que Patrick Mallet inverse certains principes du récit de guerre, et le malheur ne survient pas toujours là où on l’attend le plus. La dimension fantastique est bien amenée et certains seconds rôles qui semblent très secondaires en début de récit prennent une dimension autre au fil des planches, ce qui justifie pleinement leur présence dès le début. C’est là, je pense, la preuve que ce scénario a été bien pensé dès sa conception ! Reste le point qui fâche : le dessin. Dans le premier tome, surtout, les yeux des personnages sont sinon ratés du moins très étranges. L’auteur semble vouloir corriger le tir dans le second tome mais c’est là un aspect du dessin qu’il semble avoir du mal à maîtriser. En dehors de ce point précis, j’ai trouvé les décors agréables à regarder tandis que les personnages me semblaient généralement peu harmonieux. Le trait manque volontairement de relief, ce qui lui donne une certaine personnalité mais n’est pas de nature à me séduire. Pour l’histoire, c’est pas mal du tout. Si vous aimez les comptes sombres et si le dessin ne vous rebute pas, il s’agit même là d’un diptyque à posséder. Sinon, une simple lecture s’avèrera plaisante mais suffisante.

21/01/2013 (modifier)