La Ribambelle
Avant de faire des gags en une planche, Roba avait tenté de narrer les aventures de six gamins plutôt débrouillards. Série qui n'a pas du tout marché, bien qu'elle possède les mêmes qualités de fraicheur et de joie de vivre.
Albums jeunesse : 10 à 13 ans Bande de gosses Best of 1960-1969 Journal Spirou Jumeaux, jumelles
Ils sont 6 : Phil, le chef incontestable et incontesté, Grenadine, la fille, Dizzy, aussi amoureux du jazz que son père, Atchi et Atcha, pour qui les arts martiaux n'ont plus aucun secret, et Archibald, richissime héritier d'origine écossaise. Quand ils ne s'occupent pas de pieger leur terrain vague, ils volent au secours de la veuve et de l'orphelin. Pour les nostalgiques ou les fans de Roba...
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Date de parution | Janvier 1965 |
Statut histoire | Une histoire par tome 6 tomes parus |
Les avis
C’est le genre de série que je regrette d’avoir découvert sur le tard. Non pas que je l’ai apprécié outre mesure (mais je l’ai trouvée sympa), mais parce que je sais que, lue jeune, je l’aurais forcément davantage aimée. C’est très bien calibré pour de jeunes lecteurs, que ce soit les histoires, ou le dessin, dynamique, chouette. La bande de gamins autour desquels tournent ces aventures ressemble à un Club des cinq plus jeune (avec un côté « Autobus à impérial », série presque contemporaine que j’aimais bien regarder dans mon enfance). On pourrait reprocher une trop grande maturité donnée aux gamins (mais c’est le lot du genre et cela passe bien). On peut aussi trouver caricaturale la distribution des rôles, avec un Noir qui court vite et est doué pour la musique, une gamine qui aime la couture, deux jumeaux « japonais » adeptes d’arts martiaux et très studieux, le blondinet étant bien sûr le plus réfléchi et le chef de bande (son rôle de leader est en partie partagé par un jeune lord écossais). Bien évidemment, ces qualités vont s’avérer complémentaires et nécessaires. Mais ces reproches, légitimes mais à relativiser pour l’époque et le public visé, n’empêchent pas de trouver agréables les intrigues. C’est rythmé, rempli de jeux de mots à deux balles, et la lecture est fluide, et recommandée, pour de jeunes lecteurs donc.
Quel dommage!! Oui quel dommage que Roba ait consacré presque tout son temps et son énergie à la création de Boule et Bill. Je trouve que Roba nous laisse un peu orphelin avec seulement les six numéros de "La Ribambelle" plus deux petites histoires à découvrir dans l'intégrale 2 parue en 2003. ( Je ne connais pas la reprise de Zidrou) En effet je trouve cette série de bien meilleure qualité que "Boule et Bill" sans commune mesure. Voila une bande de joyeux Ribambins ouverts à la diversité qui ne demande qu'une chose : jouer paisiblement dans leur bus et leur terrain vague obtenus de haute lutte contre Grofilou. Mais il semble que la paix et la gentillesse ne plaisent pas à tous. Ni à Grofilou symbole d'un capitalisme dévoyé et perverti ni à Tatane et sa bande. Les Caïmans plus bêtes que méchants sont le miroir de notre sympathique bande. Tous ces "méchants" ont une vrai place dans les aventures avec des caractères bien travaillés voire attachants comme ceux de Rodolphe et Alphonse. Pour "les gentils" c'est un régal. Archibald est le moteur du groupe avec son franglais si drôle. Atchi et Atcha amènent une vrai poésie avec leurs pseudo maximes à la Confucius tellement bien bien imaginées et placées. Mais la vrai trouvaille, c'est James, l'adulte encore enfant, à la fois protecteur et participant sans qui rien ne serait plausible. Le dessin de Roba est très dynamique, précis pour les personnages et les décors sont travaillés pleins de détails savoureux. Les couleurs sont d'époque, moi ,j'aime. Il y a des petits clins d'œil vers d'autres série (comme Astérix en Corse quand ils sont en Ecosse), il y a d'autres trouvailles comme l'oiseau qui parle aux Galinpagos et ses affreux avec leur "Panzerfaust" qui se retourne contre eux, image de ce qui leur est arrivé quelques années auparavant. D'ailleurs ce dernier épisode est plus dur qu'il n'y paraît tant il rappelle les expérimentations Nazis d'Auschwitz. La cerise sur le gâteau est le vocabulaire à plusieurs niveaux. Du très recherché avec James ou Atchi/Atcha ( pusillanime, lépidoptère, alcaloïde...) au calembours des Caïmans sans parler des subjonctifs passés ni de la créativité. Du haut niveau. Deux ombres au tableau. Grenadine est cantonnée à une étiquette d'infirmière-raccommodeuse de chaussettes bien trop stéréotypée ( c'est James pour la cuisine). Enfin je préfère les Natives d'Archibald aux Sauvages de Phil. Comme quoi, le vocabulaire traduit beaucoup de l'esprit du temps. A redécouvrir absolument
Célèbre et célébré pour son hilarante série Boule et Bill, le génial Roba gagnerait pourtant à être connu pour cette autre série non moins réussie qu'est "La Ribambelle". On y suit une bande de gamins (presque) sans parents, à qui il arrive des aventures variées et mouvementées. Le talent de Roba n'est plus à démontrer, et il fait preuve ici d'une excellence dans l'écriture, qui a de quoi impressionner. En s'appuyant sur ce groupe de 6 enfants au caractère bien défini, Roba réinvente le récit de bande. Certes, comme le "Club des Peur-de-rien" et autres Les 4 As, on retrouve bien évidemment quelques attendus, mais pourtant, Roba préfère jouer sur les nationalités plutôt que sur les habitudes. Ici, pas de gros qui ne pense qu'à manger, d'intellectuel physiquement incapable et de jeune fille délurée. On a plutôt un Noir qui fait du jazz, deux Japonais adeptes d'arts martiaux, un garçon et une fille francophone (quand même) et un Ecossais. Sans jamais basculer dans les clichés racistes, préférant s'en amuser, l'auteur réussit donc à bien exploiter les différentes caractéristiques de chaque nationalité, et surtout à utiliser régulièrement dans le récit chacun des six personnages, là où d'autres auteurs en auraient laissé de côté. Mais Roba n'est pas n'importe qui et il sait mieux que personne manipuler un nombre important de personnages comme il le montre ici. Multipliant les lignes de dialogues craquantes et les situations loufoques, Roba nous offre ainsi des tomes toujours bien troussés, où l'aventure nous entraîne sans problèmes, et où l'on se prend facilement au jeu. Même si certaines baisses de rythme peuvent survenir, l'ambiance légère, bon enfant, et si intemporelle, des années 60 (en tous cas, des années 60 en BD) séduit forcément. Bien sûr, le dessin n'est pas en reste et Roba nous offre sans doute ici une de ses oeuvres les plus abouties sur le plan graphique, l'incontournable Yvan Delporte (qui a le droit à sa caricature dans le 1er tome) ayant également mis la main à la patte. Au scénario, Roba se fera rejoindre après le début de la série par Tillieux : que peut-on rêver de mieux ? Bref, à lire, à relire, à découvrir et à faire découvrir autour de soi.
Ce fut une de mes premières lectures dans un recueil Spirou, et pourtant, je n'étais pas tendance Spirou, mais plutôt Tintin. Retrouver cette bande aujourd'hui après tant d'années, ça fout un peu le cafard parce qu'on se dit qu'on vieillit, mais ces lectures rappellent de doux souvenirs d'enfant... ah nostalgie, quand tu nous tiens! Voici l'exemple d'une très intéressante série pour jeune public qui fut éclipsée par le succès d'une bande vedette du même auteur, Boule et Bill, à laquelle elle était bien supérieure en qualité, inventivité, personnages, scénario... On y retrouve en tout cas le même humour espiègle et le dessin attrayant de Roba, assisté pour les décors par Jidéhem, l'auteur de Sophie, au graphisme voisin. Les scénarios excellents de Delporte, Tillieux ou Vicq contribuaient à la qualité de cette Bd où 6 intrépides gamins affrontaient des méchants tenaces parfois inquiétants ou franchement ridicules. On y trouve Phil, grand garçon blond qui fait figure de chef, Dizzi, un petit Noir futé, les jumeaux japonais Atchi et Atcha à l'érudition fleurie et champions d'arts martiaux, le petit Ecossais Archibald à l'accent à couper au couteau, riche fils de famille dont James, le "butler" très british et stylé, est d'une aide souvent précieuse ; enfin Grenadine à la chevelure rousse, est la seule fille du clan. Leur q-g est un vieux bus désaffecté au milieu d'un terrain truffé de pièges destinés à éloigner les intrus ; cette idée a été piquée à Tibet et Greg, créateurs de Le Club des Peur-de-rien (Junior) en 1958 dans le journal Tintin, sur une bande de gamins farceurs dont le q-g. était la cabane d'un terrain vague. Une bonne lecture de jeunesse qui peut plaire à un public enfantin d'aujourd'hui, sans vulgarité ni violence, au même titre que Le Scrameustache ou Sophie et plein d'autres Bd du journal Spirou des 60's.
Aah la Ribambelle ! Quel souvenir ! BD lue lors de ma prime jeunesse qui garde encore aujourd'hui le charme désuet des sixties françaises (ou belges ...) Des personnages bien tracés, du jeune blouson noir à l'inventeur génial, du majordome boxeur à l'homme d'affaire cupide, qui semble d'ailleurs tout droit tiré du personnage de Lionel Barrymore dans "It's a wonderful life" de Capra. Une ambiance bon enfant, une chasse au trésor, une bande d'amis prêts pour l'aventure et vous avez une série sans doute meilleure que Boule et Bill sans pour autant, malheureusement, connaître le même succès !
Je n'avais jamais lu cette série avant car je n'ai jamais aimé Boule et Bill du même auteur. Je viens de réparer cette erreur et je suis franchement très triste de ne pas avoir lu 'La Ribambelle' pendant mon enfance car c'est excellent. Évidemment, les histoires s'adressent avant tout aux enfants, donc il ne faut pas s'attendre à quelque chose de très profond, mais dans son genre (les aventures d'un groupe d'enfant) elles sont distrayantes et dynamiques. Ça se voit que Roba est au mieux de sa forme parce que les dessins sont très bien faits même si le style manque d'originalité (c'est du gros nez de l'école "Marcinelle"). Les points forts de ces récits sont son humour qui fait souvent mouche et les personnages secondaires qui sont souvent bien rigolo. Je pense notamment aux écossais de 'La Ribambelle en Écosse', le meilleur de la série à mes yeux.
Dans la catégorie des séries destinées à la jeunesse et illustrant les aventures d’un groupe de copains, celle-ci sort clairement du lot selon moi. La série bénéficiait de nombreux atouts. Tout d’abord, le trait d’un Roba au sommet de son art. C’est un régal graphique ! La rondeur, la lisibilité, la vivacité et la fraicheur de ce trait sont égales à celles qui ressortent de la meilleure période de Boule et Bill. J’ai vraiment le sentiment que cette série n’était pas un dérivé négligé par son auteur, mais qu’au contraire, Roba prenait un réel plaisir à illustrer ces aventures, qui l’éloignaient quelque peu de la routine de son célèbre duo. Ensuite, les scénarios sont sinon innovants du moins sympathiques. Les péripéties s’enchainent avec fluidité et l’ennui n’est jamais au rendez-vous. C’est très classique mais franchement bien fait dans le genre. Enfin, le groupe de copains a le mérite d’être originalement constitué. Il rassemble plusieurs fortes personnalités tout en restant dans un classicisme rassurant. Les personnages d’Archibald et surtout des deux jumeaux nous sortent des habituels stéréotypes. La majordome est, lui aussi, excellent et apporte une touche d’humour anglais vraiment bienvenue. Pour les bons souvenirs que j’en conserve, mais aussi du fait qu’une relecture à l’heure d’aujourd’hui demeure un agréable moment de détente, je ne peux qualifier cette série autrement que de franchement bien ! A découvrir jeune … et à relire vieux (ou presque) …
Sympa de retrouver Roba ailleurs que dans Boule et Bill. On connaît son dessin souple et rond, de très grande qualité. Il s'y entend à merveille pour "croquer" les enfants, personnages très bien maîtrisés sous tous les angles. On notera qu'Archibald sans lunettes, c'est Boule tout craché ! Les enfants sont de suite très attachants et l'on sort un peu des stéréotypes habituels de ce genre de bande. On sent l'inspiration de séries télé telles que "l'autobus à impériale" ou "les petites canailles", pour ceux qui s'en souviennent. Mais ici point de gros gourmand ni de petit un peu fragile, non plus que d'animal de compagnie. Les plus petits (Japonais) sont champions de judo, la 1ère particularité du noir n'est pas sa couleur mais sa passion de la musique ; Phil, qui était présenté dès le début de la série comme le chef de bande s'est vite effacé devant Archibald, l'Ecossais au caractère plus affirmé qui fait office d'intellectuel de service sans en avoir les traits de caractère habituels et qui se démarque plutôt par la noblesse de sa lignée... Joli melting-pot soit dit en passant ! Il n'y a que la fille, Grenadine, qui se cantonne la plupart du temps dans un rôle de "femme au foyer" un peu trop effacé. Mais apparemment, à l'époque, c'était le caractère standard des filles en B.D. Sinon les histoires sont gentilles, pour jeune public sans être gnangnan, mais restent agréables à lire en tant qu'adulte. Pas plus invraisemblable que bien d'autres du genre. Une série de qualité qui mérite d'être découverte par les jeunes lecteurs, sans violence ni péripéties survitaminées. Ni bêtifiante, ni vulgaire ni grossière et pleine d'un humour qui fait mouche. C'est bien dommage que cette série ait si peu de titres lorsqu'on voit par exemple, dans le même créneau, la longévité d'une série comme Les 4 as qui ne lui arrive à la cheville ni pour la qualité du dessin, ni du scénario ni de l'humour. Les histoires scénarisées par Vicq sont les meilleures à mon goût. Tillieux, qui a du mal à se défaire de ses trames policières habituelles, est quand même plus à sa place dans un univers à la Gil Jourdan que dans celui de "La Ribambelle". Au passage on découvre que la ribambelle sort de la même école que Benoit Briseferet on voit passer Sophie, de la série du même nom dessinée par Jidéhem. Il semblerait que tous les petits héros de la BD franco-belge habitent le même quartier. Alors précipitez-vous sur les 2 intégrales, s'il en reste encore.
La Ribambelle fait ses premiers pas dans l'hebdo Spirou n°1247 du 08 Mars 1962. La Ribambelle ?... Une bande de jeunes d'âge indéfinissable, entre 10 et 13 ans... Et comme dans toute bande il y a le chef : Phil, le décideur à la tignasse blonde. Il est secondé par Grenadine, la seule fille du groupe, une rousse au "p'tit nez en l'air" ; Dizzy, un jeune Noir trompettiste de talent ; Archibald, un jeune et très riche héritier écossais. S'adjoindront rapidement, dès le premier épisode, les jumeaux Atchi et Atcha, deux gamins japonais gaffeurs mais, surtout, champions d'arts martiaux. Ca aide ! Tout ce petit monde occupe un vieux bus délabré -leur "local"- qui termine ses jours dans un terrain vague clôturé de hautes palissades. Tout irait bien pour ce groupe d'amis si ce n'est que le terrain est convoité par un vieux filou notoire. Ce dernier va s'acoquiner avec une bande rivale, les Caïmans, formée d'Adolphe, Rodolphe et Tatave, de jeunes loubards vraiment plus bêtes que méchants... La Ribambelle va alors truffer le terrain d'innombrables pièges ; tout comme Roba va truffer ses histoires de son génie inventif. Grâce à l'amitié, et à l'argent, d'Archibald, nos amis se rendront par la suite en Ecosse (le meilleur album), aux "Galopingos" y vivre moult péripéties. Malheureusement Roba est trop accaparé par l'immense succès de Boule et Bill (qui paraît dans l'hebdo Spirou depuis 1959). Petit à petit il va délaisser cette joyeuse bande et le monde qui l'entoure. Et c'est bien dommage. La Ribambelle est une superbe série "tout public" qui durera quand même quatorze années... en seulement 6 albums. D'abord seul aux commandes, Roba sera sporadiquement assisté par Jidéhem pour le graphisme. Vicq, Yvan Delporte et Maurice Tillieux écriront certains scénarios. Les éditions originales sont assez rares en bon état. Peu rééditée par la maison d'édition (Dupuis), cette magnifique série disparaît petit à petit des mânes des jeunes lecteurs. A (re)découvrir pourtant Pour ceux qui possèdent les premiers Boule et Bill, Phil a le même visage. Seule la taille et la coupe de cheveux diffèrent. Né le 28 Juillet 1930 à Bruxelles, Jean Roba nous a quitté ce 14 Juin 2006.
Bah oui, comme le dit tout le monde en-dessous de moi, je pense aussi que "La ribambelle" n'a pas eu le succès qu'elle méritait... Roba s'était lancé ici dans des histoires complètes destinées aux enfants et il s'en était très bien sorti. Les histoires ont par contre un très gros point faible: elles sont totalement invraisemblables. Mais cela peut aussi être un point fort si c'est un enfant rêveur qui lit la bd. C'est pour cette raison que je trouve dommage qu'on ne puisse presque plus trouver la série aujourd'hui. Pour les dessins, c'est du pur style franco-belge, assez classique mais sympa quand même...
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