La Ribambelle

Note: 3.64/5
(3.64/5 pour 14 avis)

Avant de faire des gags en une planche, Roba avait tenté de narrer les aventures de six gamins plutôt débrouillards. Série qui n'a pas du tout marché, bien qu'elle possède les mêmes qualités de fraicheur et de joie de vivre.


Albums jeunesse : 10 à 13 ans Bande de gosses Best of 1960-1969 Journal Spirou Jumeaux, jumelles

Ils sont 6 : Phil, le chef incontestable et incontesté, Grenadine, la fille, Dizzy, aussi amoureux du jazz que son père, Atchi et Atcha, pour qui les arts martiaux n'ont plus aucun secret, et Archibald, richissime héritier d'origine écossaise. Quand ils ne s'occupent pas de pieger leur terrain vague, ils volent au secours de la veuve et de l'orphelin. Pour les nostalgiques ou les fans de Roba...

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1965
Statut histoire Une histoire par tome 6 tomes parus

Couverture de la série La Ribambelle © Dargaud 1965
Les notes
Note: 3.64/5
(3.64/5 pour 14 avis)
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25/07/2002 | Thorn
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L'avatar du posteur bamiléké

Quel dommage!! Oui quel dommage que Roba ait consacré presque tout son temps et son énergie à la création de Boule et Bill. Je trouve que Roba nous laisse un peu orphelin avec seulement les six numéros de "La Ribambelle" plus deux petites histoires à découvrir dans l'intégrale 2 parue en 2003. ( Je ne connais pas la reprise de Zidrou) En effet je trouve cette série de bien meilleure qualité que "Boule et Bill" sans commune mesure. Voila une bande de joyeux Ribambins ouverts à la diversité qui ne demande qu'une chose : jouer paisiblement dans leur bus et leur terrain vague obtenus de haute lutte contre Grofilou. Mais il semble que la paix et la gentillesse ne plaisent pas à tous. Ni à Grofilou symbole d'un capitalisme dévoyé et perverti ni à Tatane et sa bande. Les Caïmans plus bêtes que méchants sont le miroir de notre sympathique bande. Tous ces "méchants" ont une vrai place dans les aventures avec des caractères bien travaillés voire attachants comme ceux de Rodolphe et Alphonse. Pour "les gentils" c'est un régal. Archibald est le moteur du groupe avec son franglais si drôle. Atchi et Atcha amènent une vrai poésie avec leurs pseudo maximes à la Confucius tellement bien bien imaginées et placées. Mais la vrai trouvaille, c'est James, l'adulte encore enfant, à la fois protecteur et participant sans qui rien ne serait plausible. Le dessin de Roba est très dynamique, précis pour les personnages et les décors sont travaillés pleins de détails savoureux. Les couleurs sont d'époque, moi ,j'aime. Il y a des petits clins d'œil vers d'autres série (comme Astérix en Corse quand ils sont en Ecosse), il y a d'autres trouvailles comme l'oiseau qui parle aux Galinpagos et ses affreux avec leur "Panzerfaust" qui se retourne contre eux, image de ce qui leur est arrivé quelques années auparavant. D'ailleurs ce dernier épisode est plus dur qu'il n'y paraît tant il rappelle les expérimentations Nazis d'Auschwitz. La cerise sur le gâteau est le vocabulaire à plusieurs niveaux. Du très recherché avec James ou Atchi/Atcha ( pusillanime, lépidoptère, alcaloïde...) au calembours des Caïmans sans parler des subjonctifs passés ni de la créativité. Du haut niveau. Deux ombres au tableau. Grenadine est cantonnée à une étiquette d'infirmière-raccommodeuse de chaussettes bien trop stéréotypée ( c'est James pour la cuisine). Enfin je préfère les Natives d'Archibald aux Sauvages de Phil. Comme quoi, le vocabulaire traduit beaucoup de l'esprit du temps. A redécouvrir absolument

08/01/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Ce fut une de mes premières lectures dans un recueil Spirou, et pourtant, je n'étais pas tendance Spirou, mais plutôt Tintin. Retrouver cette bande aujourd'hui après tant d'années, ça fout un peu le cafard parce qu'on se dit qu'on vieillit, mais ces lectures rappellent de doux souvenirs d'enfant... ah nostalgie, quand tu nous tiens! Voici l'exemple d'une très intéressante série pour jeune public qui fut éclipsée par le succès d'une bande vedette du même auteur, Boule et Bill, à laquelle elle était bien supérieure en qualité, inventivité, personnages, scénario... On y retrouve en tout cas le même humour espiègle et le dessin attrayant de Roba, assisté pour les décors par Jidéhem, l'auteur de Sophie, au graphisme voisin. Les scénarios excellents de Delporte, Tillieux ou Vicq contribuaient à la qualité de cette Bd où 6 intrépides gamins affrontaient des méchants tenaces parfois inquiétants ou franchement ridicules. On y trouve Phil, grand garçon blond qui fait figure de chef, Dizzi, un petit Noir futé, les jumeaux japonais Atchi et Atcha à l'érudition fleurie et champions d'arts martiaux, le petit Ecossais Archibald à l'accent à couper au couteau, riche fils de famille dont James, le "butler" très british et stylé, est d'une aide souvent précieuse ; enfin Grenadine à la chevelure rousse, est la seule fille du clan. Leur q-g est un vieux bus désaffecté au milieu d'un terrain truffé de pièges destinés à éloigner les intrus ; cette idée a été piquée à Tibet et Greg, créateurs de Le Club des Peur-de-rien (Junior) en 1958 dans le journal Tintin, sur une bande de gamins farceurs dont le q-g. était la cabane d'un terrain vague. Une bonne lecture de jeunesse qui peut plaire à un public enfantin d'aujourd'hui, sans vulgarité ni violence, au même titre que Le Scrameustache ou Sophie et plein d'autres Bd du journal Spirou des 60's.

08/06/2013 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Dans la catégorie des séries destinées à la jeunesse et illustrant les aventures d’un groupe de copains, celle-ci sort clairement du lot selon moi. La série bénéficiait de nombreux atouts. Tout d’abord, le trait d’un Roba au sommet de son art. C’est un régal graphique ! La rondeur, la lisibilité, la vivacité et la fraicheur de ce trait sont égales à celles qui ressortent de la meilleure période de Boule et Bill. J’ai vraiment le sentiment que cette série n’était pas un dérivé négligé par son auteur, mais qu’au contraire, Roba prenait un réel plaisir à illustrer ces aventures, qui l’éloignaient quelque peu de la routine de son célèbre duo. Ensuite, les scénarios sont sinon innovants du moins sympathiques. Les péripéties s’enchainent avec fluidité et l’ennui n’est jamais au rendez-vous. C’est très classique mais franchement bien fait dans le genre. Enfin, le groupe de copains a le mérite d’être originalement constitué. Il rassemble plusieurs fortes personnalités tout en restant dans un classicisme rassurant. Les personnages d’Archibald et surtout des deux jumeaux nous sortent des habituels stéréotypes. La majordome est, lui aussi, excellent et apporte une touche d’humour anglais vraiment bienvenue. Pour les bons souvenirs que j’en conserve, mais aussi du fait qu’une relecture à l’heure d’aujourd’hui demeure un agréable moment de détente, je ne peux qualifier cette série autrement que de franchement bien ! A découvrir jeune … et à relire vieux (ou presque) …

03/11/2009 (modifier)