La Guerre des Lulus
Lucas, Lucien, Luigi et Ludwig sont quatre des pensionnaires de l’orphelinat de l’abbaye de Valencourt en Picardie. Tout le monde les surnomme les Lulus. En cet été 1914, lorsque l’instituteur est appelé comme tant d’autres sous les drapeaux, personne n’imagine que c’est pour très longtemps... A voir aussi : La Guerre des Lulus - La Perspective Luigi
1914 - 1918 : La Première Guerre Mondiale Bande de gosses Casterman Les prix lecteurs BDTheque 2013 Picardie Première Guerre mondiale
Lucas, Lucien, Luigi et Ludwig sont quatre des pensionnaires de l’orphelinat de l’abbaye de Valencourt en Picardie. Tout le monde les surnomme les Lulus. En cet été 1914, lorsque l’instituteur est appelé comme tant d’autres sous les drapeaux, personne n’imagine que c’est pour très longtemps. Et les Lulus ne se figurent évidemment pas une seconde que la guerre va déferler sur le monde finalement rassurant qu’ils connaissent. Bientôt, le fracas de l’artillerie résonne dans le ciel d’été. Il faut partir, vite. Mais lorsque la troupe évacue l’abbaye manu militari, les Lulus, qui ont une fois de plus fait le mur, manquent à l’appel. Sans l’avoir voulu, ils se retrouvent soudain à l’arrière des lignes allemandes.
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Date de parution | 23 Janvier 2013 |
Statut histoire | Série en cours - cycle(s) terminé(s) (premier cycle de 5 tomes terminé) 9 tomes parus |
Les avis
J’ai beaucoup hésité entre 3 et 4 étoiles, le premier cycle de 5 albums, un par années de conflit de la première guerre mondiale, est vraiment excellent, il frôle les 5 étoiles en revanche le second cycle est vraiment décevant (jusqu’au tome 8 au jour ou j’écris cet avis), à mes yeux cela vaux un 3. Tout était parfait, un scénario en béton, des dessins totalement en adéquation, une toile de fond historique que j’affectionne beaucoup qu’est la première guerre mondiale. On suit les aventures des Lulus avec plaisir, ils nous ramènent dans la naïveté et la douceur de l’enfance (comme j’ai aimé me perdre dans leur cabane en forêt me rappelant pleins de souvenirs d’enfance), tout en montrant les difficultés de la première guerre mondiale et en sous entendant les horreurs créant un climat happant. A la fois doux et nostalgique et angoissant. Mais voilà, le second cycle, bien qu’il présente les mêmes qualités graphiques et scénaristique, ne présente pas la même atmosphère, les années et leurs péripéties d’après guerre ne m’intéresse moins. La magie n’opère plus. Les auteurs auraient dû s’arrêter au premier cycle. Je me demande d’ailleurs si ce n’était pas le but à la base, mais que face aux relativement bonne vente de la série (du moins je le pense, je n’ai pas les chiffres), ils ont décidé de rallonger la sauce. Je conseille vraiment très fortement le premier cycle comme vous avez pu le deviner, la suite, elle, est plus que dispensable je pense.
J'ai trouvé cette série vraiment très séduisante. Régis Hautière renouvèle après Abélard un scénario d'une grande qualité remplit d'une très forte humanité. La prouesse de Régis Hautière est de proposer un récit tout public qui emmène les plus jeunes d'une ambiance assez confortable de cabane dans les bois vers une réalité beaucoup moins tendre de galeries dans les tranchées. Dans cette Guerre des Lulus il est aussi question de chemins initiatiques, de rencontres bonnes et mauvaises et de mort. Le début du récit se place sous un aspect assez joyeux comme l'état d'esprit des populations de 1914. Assez vite au fil des tomes l'ambiance devient de plus en plus sombre. Hautière réussit la prouesse de faire concorder l'évolution de la dramaturgie du récit avec celle du conflit. Le paroxysme étant proposé dans un excellent tome 5 où la réalité des combats, des trahisons ou des séparations rattrapent nos héros. Une évolution qui fait passer le récit d'une tragi-comédie dans les premiers tomes à une pure tragédie au final. Les auteurs auraient pu s'arrêter sur ce Der des der sans rougir mais Hautière réussit la prouesse de fournir une nouvelle intrigue aussi captivante et chargée en émotions avec trois nouveaux volumes qui montrent comment les effets de la guerre ont perdurés bien au delà du 11 novembre. J'ai trouvé cette création scénaristique très intéressante car elle est en parfaite cohérence avec les cinq premiers tomes. Je n'ai trouvé aucune longueur dans le récit. Les dialogues sont bons rendant très crédibles le questionnement parfois naïf de nos héros encore enfants au début de leurs aventures. Les tomes exploitent des thèmes assez peu utilisés comme la Résistance derrière les lignes allemandes ou l'expérimentation sociale du Familistère. Le récit se renouvelle donc constamment dans les aventures. La présence de Luce permet d'y introduire une touche de tendresse qui enrichit en humanité et en vulnérabilité la personnalité de nos garçons. Idem pour Hans et Franz qui nous rappellent que les souffrances populaires ont été partagées des deux côtés. J'ai beaucoup, apprécié le graphisme de Hardoc qui rend le récit très spectaculaire. Son trait semi-réaliste très travaillé rend crédible l'évolution de nos héros dans leur passage d'une enfance insouciante à une réalité adulte prématurée. Les expressivités des Lulus passent du comique au tragique en passant par toute la gamme des sentiments au fil des rencontres effectuées. Le soin apporté à la description des architectures est remarquable. Aucun détail ne manque que ce soit pour les cabanes, le Familistère ou les maisons qui ont hébergé nos héros. Une très belle mise en couleur travaille beaucoup les lumières des nombreuses forêts traversées ou des ruines visitées. Les teintes assez vives du début puis laissent la place à des bruns de plus en plus sombres au fur et à mesure que l'on se rapproche des tranchées. Les teintes chaudes reviennent petit à petit même si les gris sont toujours très présents aux lendemains du 11/11. J'ai passé un excellent moment de lecture en compagnie de nos aventuriers involontaires. Une très belle créativité sur le thème de la Grande Guerre pourtant très exploité.
A la fin de ce que je ne peux m'empêcher de ne considérer que comme un premier cycle, la Guerre des Lulus est à mes yeux ni plus ni moins que la meilleure série tous publics dédiée à la première guerre mondiale. Et pour ce faire, elle dispose de solides arguments ! Tout d’abord, l’aspect visuel accroche d’emblée. Franc, net, direct, expressif et dynamique en diable, ce type de trait convient parfaitement au ton de la bande dessinée. Les différents personnages ont tous une identité propre et bien marquée, les décors sont soignés sans étouffer l’aspect « aventure » du récit, la colorisation est nette et sans bavure. C’est vraiment du très beau travail qui permet à un large public de rentrer dans l’histoire sans rencontrer d’obstacles visuels. Ensuite vient la galerie des personnages. Ces Lulus deviennent rapidement extrêmement attachants. Régis Hautière use de ficelles bien connues mais diantrement solides pour nous offrir un panel de personnalités aussi complémentaires que familières. Là encore, le public se retrouve en pays de connaissance et l’envie de se plonger dans ces aventures est d’autant plus grande que les personnages qui nous serviront de guide nous rappellent nos lectures d’enfance. Enfin, le cadre historique est loin d’être oublié. La série nous parle de la première guerre mondiale et, même si elle le fait au travers d’un prisme d’aspect enfantin, les années défilant la perte d’innocence s’accentue au fur et à mesure des tomes, nous rappelant toute la gravité du contexte. Les différents lieux traversés sont l’objet de choix judicieux qui nous permettent de découvrir diverses régions sans que cela ne nous paraisse étrange tout en apportant régulièrement une certaine originalité au récit. Seul bémol : au terme de ces cinq tomes, il m'est difficile d'affirmer que la série est terminée. J'ai bien plus le sentiment d'avoir refermé un chapitre plutôt qu'un livre en bonne et due forme. Tout d'abord, une suite en deux tomes est annoncée, qui reviendra sur un fait marquant peu développé dans la série. Ensuite, et surtout, une après-guerre des Lulus s'annonce. Honnêtement, je ne sais pas si c'est une bonne idée. Je trouve qu'à un moment, il faut laisser les personnages vivre leur vie, il faut pouvoir les oublier et passer à autre chose. C'est la raison pour laquelle j'aurais aimé une conclusion plus... conclusive. Mais bon, je ne vais pas bouder mon plaisir alors que la série est vraiment agréable à lire. Un série que je vous recommande vivement donc, quel que soit votre âge.
Voilà une série très bien fichue ! Pour un lectorat adolescent au départ je pense, mais elle passe assez bien la barrière de l’âge. Si le premier album n’utilise la guerre que comme arrière-plan, décor plus ou moins lointain, dès le deuxième, avec l’arrivée de Hans, la tension monte, et l’innocence des gamins en prend un coup. La guerre a rattrapé les Lulus, ou plutôt c’est eux qui vont à sa rencontre, traversant les régions en guerre dans les troisième et quatrième albums. Les quatre garçons et Luce forment une équipe joyeuse et débrouillarde, et on oublie volontiers les facilités, les quelques invraisemblances, pour suivre ces enfants dans leur errance. Une sorte de « club des cinq » dont la seule énigme à résoudre serait de survivre au milieu de la tuerie des adultes. Le dessin de Hardoc est pour beaucoup dans la fluidité de la lecture. Une série pour tous les âges, vraiment bien fichue.
La très bonne idée qu’ont eue les auteurs pour marquer les esprits avec cette série, c’est de donner un nom à la tribu des cinq jeunes héros, les « Lulus », en référence au fait que leur prénom de chacun commence par « Lu » : Lucien, Lucas, Luigi, Ludwig et Luce – la fillette qui a perdu ses parents en fuyant l’avancée des Allemands. Mais cette série comporte aussi de nombreuses qualités qui plairont sans aucun doute à tous les jeunes de 7 à 77 ans (Tiens ? Cela faisait un moment que je n’avais pas utilisé cette expression…) Tout d’abord, sur le plan visuel. Ce n’est pas tant le dessin de Hardoc, très fluide, de tournure semi-réaliste (décors/paysages réalistes et personnages stylisés), et au fond plutôt classique, qui retient l’attention, mais surtout la mise en couleur particulièrement soignée, renforçant de beaucoup le plaisir de lecture. Quant à l’histoire en elle-même, simple et bien construite, signée de Régis Hautière (Aquablue, Abélard), elle contient les ingrédients contribuant au succès de cette bande dessinée. Nous sommes plongés dans le monde de l’enfance avec des personnages un rien caricaturaux mais attachants, dans un contexte d’aventure sur fond de guerre, mais celle-ci est tenue à distance – la présence de l’occupant nous rappelle qu’elle est bien là, mais on ne voit que rarement les champs de bataille, on devine juste les combats qui font rage dans le lointain. Chaque année de cet horrible conflit faisant l’objet d’un tome, on voit les enfants évoluer, certains en taille, d’autres sur le plan de la pilosité avec une ombre de moustache en plus, tandis que la fillette du groupe voit ses seins pointer pour devenir peu à peu une femme et s’affirmer en tant que telle. Parallèlement aux deux ainés des garçons à la virilité croissante, entre qui va grandir une rivalité pour conquérir le cœur de la belle. « La Guerre des Lulus », croisement entre « Jeux interdits » et « le Club des Cinq » est donc une œuvre hautement recommandable. Plaidoyer contre la guerre, cette fresque réaliste rappelle aussi comment dans une période sombre et difficile, ce sont peut-être les enfants, avec leur énergie vitale et leur insouciance, qui possèdent le plus cette capacité d’adaptation leur permettant de surmonter les épreuves.
Enfin j'ai lu cette série et je ne suis pas déçu. Elle mérite vraiment autant d'avis positifs. Déjà je trouve le dessin très sympathique. Il se dégage une atmosphère qui me donne envie de lire l'histoire. Le scénario raconte comment des jeunes enfants se retrouvent dans les lignes allemandes durant la Première Guerre mondiale. On voit donc le déroulement de la guerre de leur point de vue d'enfants. Le ton est très juste et le comportement des enfants est très réaliste. Ils sont à la fois un peu insouciants et ils ont peur de l'ennemi, peur qui vient en partie de la propagande des adultes (les Allemands mangent les enfants !). Le seul truc qui me dérange, c'est que parfois j'avais l'impression que la personnalité des 4 garçons est un peu interchangeable même si les auteurs leur donnent des caractéristiques spécifiques (l'un est plus intello par exemple). Une série prenante et j'espère que la suite va être de la même qualité.
Des orphelins et la guerre, voilà un sujet à priori bien rébarbatif à mon goût. Mais les auteurs de cette série ont réussi à en extraire un récit original, agréable et intéressant. Déjà il y a le dessin qui est très sympa. Il pêche parfois un peu au niveau de la profondeur et des perspectives, ou encore au niveau de la constance des visages ou des anatomies, mais ce sont d'infimes défauts qui s'oublient très vite au profit d'une mise en page et d'un trait de très bonne facture et qui sert très bien l'histoire. Le style semi-réaliste, à la limite de la caricature à gros nez, permet en outre de garder un ton léger à un récit qui pourrait paraitre bien sombre autrement. En effet, le fond l'histoire n'est pas drôle puisqu'il s'agit de suivre la survie débrouillarde de 4 orphelins et d'une petite fille, tous français, s'étant retrouvés accidentellement à l'arrière du front allemand durant la première guerre mondiale. Mais le ton ne tombe pas dans le sombre (pour le moment en tout cas) et le récit reste léger, piqueté d'un peu d'humour et d'espoir. Et ce sont surtout les personnages que je trouve bien trouvés. Les jeunes héros sont en effet tous de fortes têtes, s'engueulant sans arrêt, mais qui forment également une vraie bande d'amis bien sympathique et dont les péripéties sont agréables à suivre. C'est une bonne lecture mêlant aventure et histoire. J'espère que la série gardera le même niveau jusqu'à sa conclusion.
Beau graphisme, belle colorisation, scénario sympathique et quelquefois émouvant, personnages attachants ; que demander de plus au terme de ces deux premiers opus. Un très belle surprise. Et vivement que l'ensemble garde la même tenue pour les albums à suivre ...
Ah la Guerre des Lulus, ou le conflit de 14-18 par le petit bout de la lorgnette, ou plutôt au travers du regards d'un groupe d'enfants... J'aime bien ce genre d'histoire, cela donne une autre dimension aux récits historiques. Les enfants se retrouvent livrés à eux-mêmes, mais ne sont pas forcément plus débrouillards que ceux de Seuls, par exemple. Certains argueront peut-être qu'ils ne comprendront pas pourquoi ils ne partent pas, fuyant cette guerre qui les dépasse (comme elle dépasse presque tout le monde) pour trouver un meilleur refuge plus loin, mais la réponse est évidente, car l'orphelinat, la forêt et le village attenant sont le seul univers qu'ils ont probablement jamais connu... La représentation de l'enfance me semble plutôt fine, et Régis Hautière se montre à la hauteur d'une posture qui aurait pu être casse-gueule, il s'en tire pas mal, même si je trouve que les enfants ne provoquent pas autant d'empathie qu'ils devraient. Dans le tome 2 il se passe beaucoup de choses, et le récit va sans doute prendre une tournure plus sombre après les mois d'insouciance... Côté dessin, Hardoc fait un super boulot, avec ce style semi-réaliste immédiatement accessible, une petite influence loisellienne bien digérée pour un trait plus net, plus assuré. Un choix de mise en scène qui m'a autant surpris que séduit, le fait de "filmer" les protagonistes à hauteur d'homme, comme s'ils étaient adultes, cela aide à identifier les héros et donc à bien rentrer dans le récit. Une autre particularité, certains décors sont déformés, un peu comme si on les regardait à travers une vitre faussant la perspective... J'attends la suite, qui s'annonce déjà (Hardoc vient de commencer le tome 3).
J'ai bien aimé la fraîcheur et l'authenticité apportées par ces quatre gamins dans cette aventure très bien pensé. Que se passerait-il si on avait oublié quatre orphelins derrière les lignes ennemis durant la Première Guerre Mondiale ? Il s'agit de survivre au froid, à la faim et à la mort das un paysage de désolation marquée par la guerre et les obus qui tombent. Cela ne sera pas de tout repos avec un cinquième membre qui va s'ajouter à notre bande de joyeux lurons. C'est la touche féminine et fragile qu'on cherche à protéger. Certains dialogues feront mouche. C'est drôle par moment malgré une consonance dramatique. On est déjà attaché aux personnages qui sont bien composés. Reste à suivre leur histoire qui ne fait que débuter. Ce premier tome est franchement réussi. Elle mérite d'être lue.
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