Lakota

Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 4 avis)

Le chant du cygne des Sioux revisité par Serpieri ! la bataille de la Little Big Horn comme si vous y étiez...


Auteurs italiens Indiens d'Amérique du nord Les petits éditeurs indépendants Sioux et Cheyennes Sitting Bull

Avant Druuna, Serpieri, grand amateur de l'Ouest américain, avait aussi dessiné de nombreuses histoires d'indiens, nous commençons à publier ces récits dont la plupart sont inédits en France. Dans Lakota il nous conte la terrible bataille de Little Big Horn, qui opposa les Sioux Lakota au 7ème régiment de cavalerie des Etats-Unis, à travers ses principaux protagonistes : Custer, Sitting Bull, Little Big Man et Crazy Horse. Serpieri nous raconte cette histoire à travers les yeux des soldats américains, de l'état major, des éclaireurs et des Indiens. La tragédie qui va directement ou indirectement mener à leur perte tous les protagonistes prend une autre dimension sous le trait de Serpieri : les destinées humaines sont ici racontées sous plusieurs points de vue, sans jamais prendre partie. Si peu ont survécu, tous y ont trouvé la gloire et une parcelle d'éternité. (texte de l'éditeur)

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 07 Septembre 2012
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Lakota © Mosquito 2012
Les notes
Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 4 avis)
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01/02/2013 | Noirdésir
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Par gruizzli
Note: 3/5
L'avatar du posteur gruizzli

J'ai continué ma découverte de toutes les BD de Serpieri avec celle-ci, qui était peut-être celle qui est la plus historique. Une sorte d'ensemble d'histoires autour de Little Big Horn, de différents points de vue et à différentes périodes. Je suis assez loin de l'histoire américaine, et bien que je connaisse quelques grands moments par la présence de la culture américaine au cinéma et dans nos livres, je suis très novice en matière de guerres indiennes. Et cette BD continent tout ce qu'il faut à un novice comme moi : des histoires intéressantes, un dessin qu'il n'est plus besoin d'encenser (si jamais, jetez un oeil dans la galerie pour vous en rendre compte) et un cadrage historique précis. D'ailleurs c'est ce que j'ai trouvé de plus intéressant, entre la haine de certains généraux et la colère des indiens, c'est un conflit qui aura eu des points de vue assez tranchés. Comme à son habitude, Serpieri prend ici le parti des indiens contre l'armée qui les spolie de leurs terres et de leurs vies, mais même si je sais qu'il faut nuancer cette vision un peu trop parfaite des amérindiens, il faut bien avouer qu'on est pris par la défaite progressive de ces indiens qui ne peuvent pas faire face à tout ce que l'homme blanc leur fera. Une nouvelle BD pleine de magnifiques dessins, de très bonnes histoires et un cadre qui donne envie de vivre dans ces grandes plaines. Bref, encore une sacrée réussite de cet auteur !

03/01/2018 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

je poursuis ma (re)découverte des récits de Serpieri sur le monde Indien, et à chaque fois je suis émerveillé par la maîtrise incontestable de cet auteur qui sublime littéralement ce peuple magnifique qui fut broyé et éradiqué par les Blancs après avoir volé leurs terres. C'est la plus grande honte de la nation américaine qui malgré toutes les cérémonies modernes de pardon, ne pourra jamais effacer cette profonde blessure. Ici, il faut admirer le talent de Serpieri car ce sont ses premiers travaux effectués vers 1977-78 en Italie, et son trait est déjà d'une très grande adresse et d'une pureté immaculée ; ces visages d'Indiens comme Crazy Horse ou Red Cloud, ainsi que les visages de militaires célèbres comme Crook ou Custer sont parfaitement dessinés, de même que certaines poses hiératiques reproduites d'après des photos, sont troublantes d'authenticité. Serpieri s'attache à travers ces 5 récits courts, au souffle historique, plus que dans ses autres albums qui s'attachaient à l'ethnie indienne ; restant fidèle aux faits, il montre comment l'homme rouge a été traité par les Blancs, il montre l'anéantissement d'une race fière et belle, mais ces récits se suivent à travers la bataille de Little Big Horn (qui reste la plus grande défaite militaire de l'armée U.S. par un peuple autochtone), due à l'orgueil d'un soldat (Custer), et surtout à travers la destinée tragique du chef Crazy Horse, qui fut lâchement assassiné par des brutes le 5 septembre 1877, alors qu'il s'était rendu pour discuter. Etant passionné par la culture indienne, je ne peux avec cet album, qu'être admiratif à la fois du sujet et du style graphique flamboyant de Serpieri.

18/06/2015 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Je termine la trilogie des histoires courtes consacrés aux indiens par Serpieri et publié par l'éditeur Mosquito après Chaman et Peaux rouges. Il s'agissait de rendre hommage à un peuple totalement sacrifié. Toujours rien à redire au niveau du graphisme en noir et blanc. Serpieri est de toute façon un dessinateur hors-pair. Les fans de l'auteur seront ravis. En l'espèce, on va s'intéresser surtout à la célèbre bataille de Little Big Horn en 1876 et à son chef de guerre à savoir Crazy Horse (et sa fameuse devise: c'est un beau jour pour mourir).

08/02/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Mosquito publie là une œuvre ancienne de Serpieri. Seul crédité en couverture, il a visiblement été aidé au scénario par Raffaele Ambrosio. C’est un western. Plutôt une suite de 5 histoires : "Crazy Horse" qui présente le grand chef Sioux ; "Le jour des sauterelles" qui raconte la bataille de la Rosebud puis celle de la Little Big horn ; "J’étais un guerrier" qui raconte la reddition de Crazy Horse l’année suivante puis son assassinat, et enfin "Le nid du corbeau" et "La défaite", qui reviennent sur la bataille de la Little Big Horn, en adoptant un autre point de vue. On voit là que l’éditeur a regroupé des histoires publiées dans divers publications. Du moins je le pense, car il n’y a pas d’indication. Ce que je regrette d’ailleurs. A part les signatures de Serpieri en fin d’histoires - généralement 1978, rien pour nous renseigner sur la ou les publications originelles. Comme souvent (toujours ?) avec Serpieri, le dessin – ici en Noir et Blanc, est excellent je trouve, et met en valeur son propos. On sent toute l’empathie de Serpieri pour les Amérindiens, ce qui est assez à la mode dans les années 1970, et se retrouvera dans d’autres œuvres du même auteur. On sent l’influence de certains films, en particulier du "Little Big Man" d’Arthur Penn (je pense en particulier à l’attaque du village Cheyenne page 13) qui a aussi du inspirer Giraud dans sa série Blueberry, dans "Le général Tête jaune"). A noter par contre que Serpieri n’a voulu traiter ici que l’histoire, sans trop la romancer (à comparer pour la bataille de la Little Big Horn avec les versions de Taniguchi, Gourmelen & Palacios, par exemple), et n’a donc pas ajouté de personnage féminin (comme dans nombre de ses westerns). Ce qui est dommage pour le plaisir des yeux vu son talent pour le faire, mais qui aurait franchement trahi le propos. Pour ce qui est du scénario, il est assez conventionnel, puisqu’il épouse les faits réels. Cela fait parfois penser à une histoire illustrée, sans que ce soit trop "édifiant". Les dialogues ne sont pas originaux. Mais le parti-pris réaliste et respectueux des faits limite forcément les possibilités. En tout cas lorsque comme moi on s’intéresse aux Amérindiens, aux westerns, en particulier en BD, on ne peut qu’apprécier le travail graphique de Serpieri. Et remercier Mosquito de le publier. A lire donc. Note réelle 3,5/5.

01/02/2013 (modifier)