Vito

Note: 3.6/5
(3.6/5 pour 10 avis)

Giuseppe est projectionniste itinérant, sillonnant les routes de Sicile dans sa Dodge de l’armée. On lui remet un jour la bobine d’un film amateur intrigant : on y voit un centaure et un faune des plus réalistes, surpassant largement les effets spéciaux dernier cri ! Il se met alors à diffuser régulièrement ce petit film, qui attire fortement l’attention d’un jeune spectateur, Vito...


1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Cinéma D'un monde à l'autre Italie Les meilleures séries terminées en 2014 Les prix lecteurs BDTheque 2013

Aux frontières d’un monde mythique, Giuseppe est projectionniste itinérant, sillonnant les routes de Sicile dans sa Dodge de l’armée. On lui remet un jour la bobine d’un film amateur intrigant : on y voit un centaure et un faune des plus réalistes, surpassant largement les effets spéciaux dernier cri ! Il se met alors à diffuser régulièrement ce petit film, qui attire fortement l’attention d’un jeune spectateur, Vito. Giuseppe se prend d’affection pour lui, et tente à la fois d’en apprendre plus sur son histoire et de le protéger de ses mystérieux poursuivants... Cette amitié sera un pas décisif vers un univers fantastique dont Giuseppe ne soupçonnait pas.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 06 Février 2013
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Vito © Glénat 2013
Les notes
Note: 3.6/5
(3.6/5 pour 10 avis)
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07/02/2013 | iannick
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Par Ro
Note: 3/5
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J'ai été séduit par la beauté du dessin de cette série, par son décor Sicilien original et l'audace qu'il prend à faire intervenir des créatures mythiques, satyres, centaures et autres fées, dans un monde réaliste. Le premier tome est discret sur la touche fantastique, le distillant peu à peu tout en laissant la place avant tout à un récit à l'ambiance italienne d'après-guerre. On y retrouve un peu du film Cinéma Paradiso, auquel fait d'ailleurs beaucoup penser le cinéma dans lequel opère le héros dans le tome 2, avec en addition une histoire de dangereuse famille Sicilienne et de ses gros bras. C'est à partir du tome 2 que le fantastique rentre vraiment de plain pied dans le récit et présente son histoire à base de deux mondes parallèles et de retour des êtres magiques sur Terre. Là encore, j'ai plutôt bien accroché, notamment car j'ai bien aimé les interactions entre les protagonistes humains et les différentes créatures mythiques. Mais l'histoire se termine trop brusquement au tome 3 alors que j'estimais qu'il y avait matière à développer davantage le récit. Et d'une histoire emplie d'une touche de mystère et de beaucoup de charme, on passe à un simple conflit direct entre créatures magiques et méchants humains. Ce côté manichéen et ces méchants trop méchants que l'intrigue met en scène dès le premier tome est d'ailleurs un point qui m'a également déçu tout au long de la série. Bref, il y a du très bon dans cette BD, que ce soit dans la beauté du dessin, le décor sicilien et le charme de cette magie qui s'infiltre dans le monde réel, mais l'intrigue peine à se développer et déçoit un peu par sa conclusion.

27/10/2018 (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5
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Eh oui, après lecture des trois tomes, on reste un peu sur sa fin! Ce beau jeune homme cornu , (tiens encore un, comme les luniens de Saga), ce nom en deux syllabes ( Milo, Saga, Vito, ...) le projectionniste itinérant, le chien aux grandes oreilles, les paysages siciliens, tous ça était très sympathique... Mais ça vire au déjà vu: les deux mondes, le réel et l'autre, les grandes familles qui se perpétuent dans la pratique du mal (voire Les rapaces ou Scorpion), la mère morte et la demi-sœur méchante... Et pas vraiment de construction de l'intrigue, un one-shot aurait suffit... Les chouettes dessins et couleurs de Stalner, gagneraient à s'appuyer sur un scénario qui sait où il va.

03/12/2014 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
L'avatar du posteur pol

Cet album nous raconte une histoire aux frontières entre le réel et le mythe. Souvent exploré, ce procédé peut vite s'avérer indigeste. Mais pas ici, au contraire ! Cette alchimie est vraiment réussie. Pour cela le cadre a été judicieusement choisi : La Sicile, dans les années 40. Un lieu dépaysant et une époque suffisamment lointaine, ce qui assure une certaine distance entre le lecteur et cette histoire. Ce détachement permet de pleinement entrer dans le récit sans se demander si tout cela est plausible. On voyage avec un projectionniste ambulant (c'est pas courant comme histoire), et l'introduction et les première péripéties sont déjà bien plaisantes. Et quand les prémices d'éléments fantastiques font leur apparition, ils ne sont pas gênants, ils n'ont pas l'air parachutés de nulle part. Bien au contraire on est agréablement surpris et ces évènements renforcent l'intérêt de l'intrigue. Cela ne se dément pas avec les premières réponses apportées avant même la fin de ce premier tome. Le jeune héros est attachant et tout donne envie de connaître la suite de ses aventures. On a donc une histoire originale, teintée de poésie et de fantastique qui s'accorde parfaitement avec le trait de Stalner. En effet son dessin est toujours aussi agréable, clair et efficace. Un début de série prometteur. A quand la suite ? Après lecture des trois tomes Je baisse ma note d'une étoile à cause de la tournure prise par l'histoire dans le dernier tome. On avait une histoire qui surfait habilement entre mythe et réalité dans un cadre hyper original. Mais ce final n'est plus en phase avec ça. On a une histoire totalement fantastique, plus du tout originale, où toute une ribambelle de créatures mythiques se battent pour trouver leur place dans le monde. Le dessin est toujours très bon et je ne me suis pas ennuyé, mais y'a plus la poésie et la magie du début. Dommage pour moi...

25/02/2013 (MAJ le 08/11/2014) (modifier)
Par Walran
Note: 4/5

A la découverte du premier tome de cette série, je me suis trouvé subjugué. Comme il l'avait déjà fait pour Blues 46 par exemple, Eric Stalner renoue avec la couleur directe et offre des planches magnifiques dessinées sur des papiers de différentes couleurs, ce qui ne doit pas être si fréquent et permet de créer des jeux de lumières absolument superbes et joliment nuancés. Le décor bucolique et champêtre de la Sicile à l'aube des années 50 se prête fort bien au ton contemplatif du départ de la série et le scénario n'est pas en reste puisque dès que l'histoire se lance, on s'attache aux personnages, touchants et très expressifs. Enfin, autre point capital, le fantastique s'insère dans l'intrigue de façon originale et captivante : via un film amateur d'origine inconnue, en noir et blanc, tourné au sein d'un décor irréel et enchanteur. Et vraiment, on ne dira jamais assez à quel point cette première apparition de personnages fantasmagoriques dans le premier tome est remarquable. Le plus beau fantastique est celui qui demeure inexpliqué : il émane de ce jardin étrange et hors du temps capturé sur ces images mouvantes une nostalgie et une innocence profondes, qui renvoient à un imaginaire collectif romantique et sublime. Cette rencontre improbable entre deux mondes crée une émotion difficilement descriptible. Des sentiments comparables m'avaient étreint en finissant le premier diptyque d'Algernon Woodcock, ou durant le premier tome de Sasmira, par exemple (lorsque Stan découvre le domaine abandonné, dans une ambiance crépusculaire et romantique à souhait), mais rares sont les auteurs à avoir réussi le mélange réel/fantastique avec une telle grâce et sans jamais tomber dans le commun ou le vulgaire. Le premier tome est donc une véritable découverte, et l'enchantement se poursuit avec le second, moins contemplatif mais intelligemment rythmé et qui permet aux protagonistes de se révéler davantage. Hélas ! Cette BD échappe à la mention "coup de coeur" du fait de son troisième tome, où l'action se déroule trop vite et dans lequel certains raccourcis semblent utilisés. Il faut dire que le succès de la série n'a pas été au rendez-vous et que Glénat a imposé à Stalner une clôture sur ce troisième tome, alors qu'un quatrième était prévu. Hélas, cela se sent : la "grande chasse" est violente et sans merci, mais finalement très brève. Des personnages disparaissent sans qu'on ait le temps de s'en émouvoir ou de s'arrêter. Le rythme est en décalage complet avec le début de l'histoire, et cela nuit à son bon déroulement. Ce n'est évidemment pas un ratage complet, certains passages restent prenants, mais on finit ce triptyque avec un goût d'amertume, le potentiel déployé à l'origine n'ayant pas été exploité au mieux. Il n'empêche que cela reste une très bonne série, bien classée dans ma bibliothèque personnelle et à découvrir impérativement !

29/08/2014 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
L'avatar du posteur Gaston

3.5 La première chose qui m'a frappé en ouvrant le premier tome est le dessin qui est absolument superbe. Le dessin est réaliste sans être figé et les couleurs sont absolument parfaites ! Le scénario m'a tout de suite attiré. Le mystère autour du vieux film est bien exploité et je trouve la narration fluide. J'ai lu ces deux albums sans aucun problème ! Le seul défaut, c'est que les personnages ne sont pas très attachants. Ils ne sont pas mémorables pour moi, mais cela ne gâche pas le plaisir que j'ai eu durant ma lecture. Je suis toutefois un peu inquiet parce que si le second tome est bon, j'ai toutefois préféré le premier et j'ai peur que la qualité baisse dans les albums suivants.

16/04/2014 (modifier)

Avis après le 2nd tome. un projectionniste d'entre deux guerres sicilien fait la rencontre de bien curieuses personnes, dont Vito, un jeune homme amical et un vieillard distributeur de film aux effets spéciaux bluffants... Le moins que l'on puisse dire, c'est que Vito intrigue. Lançant une histoire aux airs de La gloire de mon père, Stalner monte une trame fantastique habile dont on souhaite en savoir toujours plus. Il ne faut pas ailleurs se fier aux couvertures assez hideuses et graphiquement en deçà du contenu proposé par Stalner car Vito est diablement efficace dans son scénario, tout en diffusant une imagerie à la colorisation vaporeuse à l'image de ces puzzles photos de la fin des années 70 avec des jeunes filles ouatées dans les champs soufflant les pissenlits. En jetant un coup d'oeil rapide, on pense à une bluette bucolique soporifique, mais les enjeux sont bien plus intrigants. Personnellement, je trouve un peu dommage que les traits des premiers rôles féminins soient toujours semblables chez l'auteur, mais Vito est une série qui ne manquent pas d'arguments formels et dans l'originalité des ambiances et du récit pour mériter d'être suivi, de près.

01/03/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Little Miss Giggles

Petit bijou au niveau du graphisme, Vito a également tout pour me plaire au niveau du scénario. Une histoire pleine de mystère, de personnages fantastiques et attachants, le tout servi par le superbe dessin de Stalner et ses décors sublimes et riches de la Sicile d'après-guerre. Après m'avoir déçue avec La Zone, grâce à ce scénario Stalner remonte entièrement dans mon estime. Dans le tome 2, le côté fantastique de l'histoire prend de l'ampleur. Certains mystères s'éclairent, d'autres apparaissent ou s'épaississent...bref, vivement la suite !

23/10/2013 (modifier)
Par herve
Note: 4/5
L'avatar du posteur herve

Très bon début pour cette nouvelle série d'Eric Stalner. On rentre dans le vif du sujet dès les premières pages, et ce premier volume se lit avec plaisir, sans aucun temps mort. Même si la couverture de l'album nous donne une idée du monde fantastique dans lequel Guiseppe Amarino, le projectionniste ambulant, va se trouver confronté, le récit se déroule dans la Sicile de l'immédiat après guerre. Il faut d'ailleurs souligner la beauté des dessins d'Eric Stalner, qui nous offre des décors siciliens somptueux. Même si les mystères sont assez nombreux dans cet opus (qui est Vito, qui a filmé le court métrage fantastique, quelles sont les motivations de ses poursuivants...?), l'histoire reste linéaire. Un bon album qui j'espère, augure d'une bonne série.

10/04/2013 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Un premier tome très prometteur. La dimension fantastique est amenée avec finesse tandis que les personnages principaux s’imposent directement grâce à leur charisme et leurs parts de mystère. L’époque et la localisation géographique choisies (la Sicile de l’immédiat après-guerre) apportent encore une nouvelle touche d’originalité. Par ailleurs, et malgré son originalité, cette histoire est fondamentalement classique dans sa mise en place (un jeune ado « monstrueux » en quête de son père, sa belle-famille sur le dos, est pris en amitié par un projectionniste ambulant marqué par la guerre). Et je suis grand amateur de ce genre de récit… pourvu qu’il soit bien mené. Enfin, le dessin est d’une grande finesse, finesse encore rehaussée par une colorisation pastel. Là, franchement, c’est du très haut de gamme !! L’album se lit vite et avec plaisir, avant de se relire plus lentement, histoire de mieux apprécier le dessin. Je suis impatient de retrouver ces personnages pour une suite qui, je l’espère, restera aussi accrocheuse.

20/03/2013 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
L'avatar du posteur iannick

Je ne connais pas bien les ouvrages réalisés par Eric Stalner, le seul que j’ai pu lire jusqu’à ce jour est un des tomes de « La Zone ». Apparemment et d’après ce que j’ai pu constater en contemplant les premières séries de cet auteur, il a fait évoluer son style graphique jusqu’à ce qu’il fasse de la couleur directe comme l’a fait également Jean-Pierre Gibrat. Le résultat donne des planches de toute beauté qui me motivent la lecture de ses dernières parutions comme « Vito » dont le tome d’introduction vient de sortir. « Vito » met en scène Giuseppe un projectionniste ambulant, ça se passe en Sicile en 1947. Ce jeune homme sombre peu à peu dans la solitude avec comme compagnons un chien et… l’alcool. Un jour, lors d’une projection, Giuseppe rencontre un homme qui lui file un film où on y voit un centaure et un faune se mouvant d’une manière encore plus réaliste que « King Kong » ! Ainsi débutent les ennuis pour Giuseppe d’autant plus qu’il surprend par la suite un vagabond prénommé Vito… Il y a une grosse part de magie et de féerie qui m’a fait accrocher à la lecture de ce premier album de « Vito ». D’habitude, je n’aime pas ce genre mais ce récit m’est apparu tellement récréatif que j’en suis resté scotché à sa lecture. Bon, d’un autre côté, il faut dire aussi que le graphisme d’Eric Stalner possède tellement d’atouts que ça ne pouvait que me plaire : décors méditerranéens fouillés et champêtres, personnages réalistes et expressifs, et surtout, quelle belle mise en couleurs ! L’histoire proprement dite, c’est à dire en dehors de ces séquences fantasmagoriques, m’est apparue assez accrocheuse, j’aime bien les scènes où se côtoient le héros et son chien, j’ai apprécié aussi la fluidité de la narration où les questions/réponses aux péripéties de ces protagonistes sont dévoilées petit à petit sans qu’on se tape de longues séquences de bavardages inutiles. J’ai été agréablement surpris par ce premier tome de « Vito » où j’ai pris énormément de plaisir à suivre les aventures de Giuseppe. C’est d’autant surprenant de ma part étant donné mon aversion pour les récits fantastiques même si le graphisme est de toute beauté. Série à suivre…

07/02/2013 (modifier)