Styx
Laurel Hardy, détective privé dans le civil, maintenant mobilisé, n'a qu'un but : éviter de partir pour le front. Il se verra offrir une planque par le maire de Dockcity. En contre-partie, il devra effectuer un "petit travail" pour le compte du maire.
Andreas Auteurs allemands Détectives privés Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles L'horreur en bande dessinée Les drogues Signé
Cette "petite enquête le mènera au coeur d'une série d'évènements meurtriers, tournant tous autour d'Enferland, parc d'attractions reconstituant l'enfer, ses démons et ses âmes torturées. Parallèlement à cela, son frère, le policier Frank Hardy, cherche à démanteler un trafic basé sur une nouvelle drogue, le "crash", qui transforme ses adeptes en véritables génies mais provoque aussi une vague d'overdoses mortelles... mais les deux affaires ne sont-elles pas liées? Texte Le Lombard
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Date de parution | Décembre 1995 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J’ai découvert l’œuvre de Philippe Foerster lors de l’excellentissime festival international « les journées de la BD » du Pellerin en avril 2019. Le bonhomme est sympathique et abordable. Ces dédicaces sont plutôt travaillées et séduisantes. Je suis conquis, je me procure cet album, un peu les yeux fermés et sans appréhension. Je suis bien incapable de distinguer le travail graphique de Foerster et de celui d’Andréa. Tout ce que je vois, c’est que le rendu est ensorcelant et jouissif. Visuellement c’est terrible. Je regrette cependant le manque de couleurs. Je suis d’avis qu’une bonne colorisation aurait permis de rendre le récit encore plus gluant et sordide. Nous sommes sur un polar hollywoodien teinté de fantastique bon Dieu ! Un peu de noir, de rouge et de bleu auraient accentué l’atmosphère glaçante voulue. L’histoire est un peu alambiquée. On se perd un peu dans les méandres de celle-ci. Il faut s’accrocher pour le pas perdre le fil. Je vous conseille de lire cet album d’un trait. C’est noir et c’est bon ! Belle idée ce parc d’attraction d’enferland avec des diables géants impressionnants. Un privé qui fait triompher le bien cela se serait. Il peut faire triompher la vérité mais peut être pas la justice. Que le monde est cynique ! Tous les protagonistes finissent mal… à l’exception du coupable ! Je vous invite à vous rendre en enfer
Voilà un album qui m’attirait depuis pas mal de temps, et qui m’intriguait aussi. En effet, nous avons là deux auteurs habitués à développer des univers fantastiques, mais qui les traitent généralement de façon très différente ! J’ai surtout reconnu la patte de Foerster, avec son trait caractéristique, des personnages un peu filiformes, des noms de personnages jouant sur l’humour (le héros s’appelle Laurel Hardy !). L’influence d’Andréas est surtout visible dans l’encrage, ce qui donne un Noir et Blanc moins gras et plus « tranchant », jouant plus sur des hachures que celui utilisé d’habitude par Foerster dans les albums où il opère en solo. De même, les décors brinquebalants de Foerster sont ici plus « stables », même si les deux auteurs se retrouvent sur une architecture « élancée », où les verticales s’élancent loin pour proposer de belles hauteurs sous plafond ! La patte d’Andréas se retrouve plus dans certaines planches de l’affrontement final à Enferland. Quant à l’histoire, elle se laisse lire agréablement. C’est une enquête policière relativement classique sur le fond, du polar noir et poisseux, doucement perverti par du fantastique (on ne se refait pas) par Foerster. Une collaboration intéressante, même si j’ai surtout accroché au dessin, à l’ambiance générale développée par les auteurs.
C'est avec Fluide Glacial que j'ai suivi par intermittence quelques unes des productions de Philippe Foerster. Quant à Andreas, je suis plutôt fan de son boulot car c'est avec sa série Rork que j'ai plongé dans le chaudron magique de la BD pour ne pas en être encore ressorti. Même si très différents dans leur approche de la BD, les deux hommes se connaissent bien puisqu'ils ont passé quelques années d'étude sur les mêmes bancs en Belgique. S'ils s'étaient toujours juré de faire un album ensemble ils n'avaient jamais réussi ou trouvé le temps pour le faire. C'est donc Andreas qui a pris les devants avec cet album en proposant à Foerster de réaliser un scénario et le dessin, Andreas se chargeant de l'encrage. Et le mariage des deux est étonnant ! On retrouve le trait singulier de Foerster ainsi que la façon si particulière d'Andreas d'encrer. Quant au scénario, Foerster s'est fait plaisir en nous concoctant un polar fantastique ; on y retrouve les codes classiques du bon vieux polar, contrebalancé par cette petite touche de fantastique qui plait tant aux deux auteurs. Tout cela est réalisé en noir et blanc de façon remarquable, Andreas s'est fait plaisir à l'encrage :) Si l'enquête en elle même n'est pas des plus passionnantes, ce sont vraiment l'ambiance et les planches remarquables qu'a su produire ce duo d'auteurs qui m'ont séduit. Cadrages, découpage ou pleines pages mettant en valeur des décors somptueux avec l'Enfer pour décor, on est vite conquis et pris par les ambiances imaginées !
Franchement pas convaincu moi! Pourtant il y avait du lourd au démarrage avec les noms de Foerster et Andreas, et la prestigieuse collection Signé. A l'arrivée j'ai l'impression que l'ensemble fait un peu pschitt. Commençons par le dessin caractéristique de Andréas qui curieusement ici ne m'a pas accroché, y a du boulot c'est certain mais pour un résultat que je trouve au final assez confus. C'est particulièrement le scénario qui me pose le plus de problème, nous oscillons entre le grand guignol et le grand n'importe quoi avec des personnages caricaturaux et des situations qui ne le sont pas moins. Les évènements du débuts sont particulièrement difficiles à suivre et pour aider la jeune femme change de look à chacune de ses apparitions, ce qui se voulait drôle finit par être pesant. J'ajouterais la présence de dialogues qui sonnent tous plus faux les uns que les autres et vous aurez compris au final ma grande déception pour cet album qui réunissait pourtant de beaux atouts avec des auteurs que par ailleurs j'apprécie et une petite connotation fantastique qui laissaient augurer du meilleur. Dommage..
L'association parfaite de 2 personnalités hautes en couleur (plutôt en noir et blanc dans ce cas précis) de la bd Belge. Foerester de l'écurie fluide glacial + Andreas de l'écurie Le Lombard et Delcourt. Mélange au 1er abord incongru (à quand Andréas encrant les planches des Bidochon ?) mais qui se révèle être une idée absolument géniale. Le résultat est terriblement efficace. Avec le talent d'Andréas (un maître, que dis-je un dieu vivant du noir et blanc, de la hachure et des cadrages tarabiscotés) cette histoire de drogue faite à partir des âmes des cadavres revenant de la guerre du Viet Nam, le tout dans le décor d'un parc d'attraction diabolique, est jouissive. Le scénario typique d'Andréas et le dessin de Foerester sont transfigurés par le travail sur les trames. C'est réellement impressionnant ! Après certains pourront être déçus par le coté caricatural des personnages de Foerester car cela tranche avec le côté horrifique, très série B Hollywoodienne, mais c'est de la série B **** étoiles. De nombreuses cases absolument magnifiques parsèment le récit : - Le cadavre dans le mur (je note la référence au cinéma de Dario Argento ou Lucio Fulci). - Le parc d'attraction avec ses diables géants automatisés. - Les visages apparaissant sur la peau des victimes. Bref si vous n'avez jamais entendu parler de cette bd et que vous appréciez le talent de ces 2 auteurs, n'hésitez pas à vous procurer cette magnifique bd.
Contrairement à beaucoup de monde, j'ai vraiment apprécié cette BD. Le scénario m'a paru réussi dans son ensemble, l'espèce de puzzle se finit bien sans laisser des pièces de côté. Le travail d'Andréas au dessin est phénoménal : beaucoup de BDphiles sont réfractaires au hachurage mais Andréas a tout pour leur faire changer d'avis. Les planches sont ultra détaillées et d'une puissance rare. Je me suis régalé à les visionner. L'idée de mettre en commun deux grands artistes sur un projet est intéressante : elle permet d'obtenir autre chose que ce qu'ils faisaient individuellement. J'ai aimé et j'en redemande !!!
Foerster signe ici une œuvre originale qui rend hommage tant au cinéma fantastique qu’au policier de l’immédiat après-guerre. La participation d’Andreas à l’encrage apporte un plus indéniable. Ce dernier excelle dans la création d’ambiances sombres (Cromwell Stone par exemple) et fait bénéficier ce Styx de sa dextérité. J’ai été surpris par le décalage existant entre les décors et les personnages. Si les premiers prennent une dimension baroque ou gothique en bénéficiant du style graphique combiné des deux artistes (on croit souvent être face à une gravure), les deuxièmes restent très caricaturaux (et expressifs), à l’image d’autres œuvres de Foerster. Au niveau du scénario, l’histoire imaginée par l’auteur est plutôt originale et tordue. Les personnages, eux, sont très classiques (le privé, le flic véreux, le maire magouilleur, l’épouse infidèle, le mafieux dans l’ombre, …), tout comme la narration à la première personne du détective. Ces bases permettent de créer cette fameuse ambiance « polar américain des années ‘50 ». L’ensemble est plaisant à lire, souvent cynique et, hormis son côté fantastique original, très classique dans sa construction. Un bien bel hommage, ma fois ! Et un bon 3/5. Certainement à emprunter à l'occasion (et plus si affinités).
'Styx' est une bonne bd. D'accord, elle a des défauts, mais comparé à tous les navets que j'ai lus récemment et qui m'ont tellement blasé que je n'ai même pas la force de critiquer (de toute façon je ne pense pas que ça soit utile vu que ce sont toujours les mêmes arguments qui reviendraient). Tout d'abord, j'ai bien aimé le dessin qui montre très bien l'atmosphère lugubre du one-shot. En un mot : J'adore ! Quant au scénario, il est très palpitant et j'ai eu du plaisir à le lire du début à la fin ! Foerster a beaucoup d'imagination et c'est ce que j'aime chez lui. J'aime beaucoup la fin qui est très cynique. Malheureusement, comme je l'ai dit plus haut, il y a des défauts. En fait, il n'y a qu'un défaut, mais il est très gros. Au cours de l'album, tout le monde tue tout le monde et il y a beaucoup de trahisons. Cela rend alors la lecture un peu difficile à suivre et j'ai dû relire trois fois les explications du détective pour tout comprendre. Cela reste tout de même un bon one-shot sympa.
Bon petit polar avec une petite touche de fantastique. Le format normal de cette Bd est un peu réduit pour y mettre le dessin très détaillé et une grande quantité de bulles, un grand format aurait été plus adapté et plus agréable à lire, car arrive un moment où les yeux fatiguent, c'est dommage car on ne profite pas complètement de tout le travail du dessinateur. Quant au scénario c'est assez dense, avec une grande quantité de personnages et beaucoup de lecture, j'ai trouvé ce polar assez prenant, il a un petit goût des intrigues des années 70 un peu à l'ancienne. Je dirais, à la limite, que l'histoire est presque trop dense et finalement se déroule trop vite, tous les personnages ne sont pas suffisamment développés, hormis Laurel Hardy le personnage principal. En deux tomes cela aurait été idéal. L'humour y est aussi présent et dosé avec soin. Une bonne collaboration Foerster-Andréas.
Alléché par la présence du logo de la prestigieuse collection "Signé", c'est avec curiosité que je me suis lancé dans la lecture de "Styx", fruit de la collaboration d'Andréas, auteur entre autres de Arq, et de Foerster. Dès la première page, on est plongé dans une atmosphère glauque et mystérieuse, qui emprunte aux codes du film noir américain. Les lieux de l'action restituent les poncifs du genre -bar enfumé, bureaux en désordre, morgue...- tout comme la galerie de personnages: un privé, un flic, un maire corrompu. Mais ce qui fait l'originalité de "Styx", c'est que l'ambiance fantastique y tient aussi une place prépondérante. Pour son malheur aussi : la symbiose entre ces deux atmosphères ne se fait pas, contrairement à ce qu'on avait vu dans Liens de Sang par exemple. Et c'est bien dommage, car l'intrigue, principal intérêt de la BD, avait du répondant. Dans cette sombre histoire de disparitions, de mystères cachés, mais dont la toile de fond est bien l'occultisme et la nécromancie, le scénario prend bien soin de semer plusieurs pistes, de dévoiler progressivement les intérêts contradictoires de chacun des protagonistes, de se réserver des coups de théâtre. Le dessin est bizarre: haché, biscornu, on sent qu'il essaie de restituer la tournure "infernale " voire cauchemardesque du récit, mais aussi qu'il ne s'assume pas complètement. Il est pris lui aussi dans le caractère profondément schizophrène de la BD, hésitant entre l'atmosphère de roman noir et celle du fantastique. Faut-il y voir aussi la conséquence d'un graphisme réalisé conjointement, avec un Foerster au dessin, et un Andréas à l'encrage ? Bref, malgré une intrigue intéressante et bien construite, "Styx" est par sa nature-même une oeuvre ambivalente, malformée, où le fantastique apparaît plus comme un (gros) cheveu sur la soupe d'une ambiance de récit policier, ou peut-être est-ce le contraire... Note finale: 2,5/5
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