Sailor Twain ou La sirène dans l'Hudson (Sailor Twain Or The Mermaid In The Hudson)
Fin du XIXe siècle, Elijah Twain est le capitaine du Lorelei, un bateau à vapeur qui navigue sur l'Hudson, dans l'État de New York. Quand il trouve sur le pont une sirène blessée, il la recueille secrètement, la soigne et tombe peu à peu sous son charme. Parce qu'il veut en savoir plus sur cette créature, Twain se retrouve au coeur d'un drame dont aucun occupant du bateau ne sortira indemne. Car nul ne peut côtoyer une sirène sans en payer un jour le prix. Un récit dans la tradition du roman américain du XIXe siècle, qui mêle drame, mystère, sentiments et suspense. (Texte de l'éditeur)
1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle First Second Gros albums Sirènes [USA] - Nord Est
Fin du XIXe siècle, Elijah Twain est le capitaine du Lorelei, un bateau à vapeur qui navigue sur l'Hudson, dans l'État de New York. Quand il trouve sur le pont une sirène blessée, il la recueille secrètement, la soigne et tombe peu à peu sous son charme. Parce qu'il veut en savoir plus sur cette créature, Twain se retrouve au coeur d'un drame dont aucun occupant du bateau ne sortira indemne. Car nul ne peut côtoyer une sirène sans en payer un jour le prix. Un récit dans la tradition du roman américain du XIXe siècle, qui mêle drame, mystère, sentiments et suspense. (Texte de l'éditeur)
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Date de parution | 17 Janvier 2013 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J’ai bien aimé cette histoire, relativement originale. Le dessin, avec un trait gras, très doux, est agréable, à la fois très simple et très lisible. Le trait est semi-réaliste, avec certains personnages – dont le personnage principal – dotés d’yeux très gros. Cela fait bizarre au départ, mais ça passe, ça donne un petit air de cartoon des premiers temps, avec cet aspect presque « pas fini » ici pas désagréable (au contraire). L’intrigue mêle fantastique et roman graphique classique, une histoire d’amour entre une sirène et un homme. De légères touches d’érotisme aussi. Et surtout plein de petits riens (beaucoup de cases muettes, comme autant de respirations dans une intrigue qui joue beaucoup sur l’ambiance douce-amère). Un récit vraiment plaisant. Les 400 pages se lisent assez rapidement, et j’en suis sorti très satisfait.
J'ai beaucoup aimé l'originalité de ce récit. Quand on voit une série s’appeler Sailor Twain avec un bateau à roues à aubes sur la couverture, on s'imagine une histoire classique de navigation sur le Mississippi. Mais il s'agit en fait ici d'une histoire se déroulant sur la rivière Hudson, avec un bateau célèbre pour les fêtes de célébrités qu'il accueille, ayant pour propriétaire un excentrique français à la fois romantique et grand coureur de jupons, et le tout dans un récit clairement orienté vers le fantastique. Cette histoire de sirène charmeuse et mystérieuse dans le folklore des USA de la fin XIXe siècle m'a bien plu. J'étais intrigué et je voulais voir où elle allait me mener. Le dessin est un peu spécial. Les décors sont soignés et réalistes. Certaines illustrations pleine page sont même très belles. En contraste, les personnages aux visages bien plus simples et aux grands yeux sont assez étonnants. Je dois dire que je n'ai pas trop aimé, surtout le visage du héros, le capitaine Twain, avec ses yeux tous ronds, son nez en triangle et ses cheveux en pétard. J'ai trouvé la façon de le dessiner trop basique pour me plaire. Il ne cadre pas bien avec le reste du graphisme et du récit. Mais ça ne m'a pas empêché de bien apprécier l'histoire... jusqu'à la toute fin qui m'a un petit peu déçu. Ironiquement, je trouve que ça se finit un peu trop en queue de poisson. J'espérais une conclusion plus concrète, moins fataliste et romantique.
Si la couverture constitue à elle seule une invitation à se plonger (c’est vraiment le cas de le dire) dans ce pavé en forme de conte fantastico-romantique, les premières pages pourraient provoquer chez certains lecteurs un mouvement de recul, comme ce fut le cas pour moi. Je veux parler du dessin dont le style est assez disparate. Mark Siegel recourt à un crayonné charbonneux qui confère une ambiance surannée parfaitement adaptée au contexte. S’il maîtrise plutôt bien la technique pour représenter les paysages et les décors, et ce de façon réaliste, les visages et les corps sont généralement peu agréables à l’œil, trop sommaires, dénotant un certain amateurisme et un manque de fluidité dans le tracé, à de rares exceptions près. Tout cela est heureusement compensé par un cadrage approprié soulignant par ailleurs l’aspect poétique du récit. Quant au scénario, il permet de faire passer au second plan ces imperfections graphiques. Plutôt intriguant et généralement bien construit, malgré une tendance à l’éparpillement vers la fin, ce conte possède également des qualités littéraires, le titre faisant d’ailleurs référence au célèbre écrivain américain Mark Twain, lequel travailla lui-même sur un bateau à vapeur du Mississipi jusqu’à la guerre de Sécession. L’emprunt au mythe des sirènes devrait faire tomber la plupart des lecteurs sous le charme de cette histoire, sans aller toutefois jusqu’à les retenir captif de ces créatures légendaires. Il ne s’agit en outre que d’une bande dessinée, il n’y a donc aucun risque d’entendre leur chant, à moins d’être doté d’une imagination débordante… En ce qui me concerne, je reste trop mitigé sur le dessin pour être vraiment séduit. Ouvrage pas forcément conseillé à l’achat, mais on pourra cependant l’emprunter à sa médiathèque.
L'introduction est franchement réussie. Par la suite, l'histoire se met en place progressivement. On va vivre la croisière en 1887 sur l'Hudson à bord d'un bateau à vapeur et en charmante compagnie. Il va falloir s'accrocher pour connaître le fin mot de ce conte mi-fantastique car c'est beaucoup trop long. Le dessin est certes agréable mais on ne voit pas le bout. Et quand il arrive, on n'a rien compris. Bref, question compréhension, il faudra repasser. Je sais que je dois parfois me creuser les méninges et que rien n'est facile, ni livré sur un plateau d'argent. Pour autant, après une longue lecture, j'étais en droit d'attendre une belle conclusion que tout le monde comprendrait. Pour le reste, il y a une ambiance de croisière que j'ai bien aimée entre onirisme, poésie et sensualité. Bref, un voyage surprenant à défaut d'être palpitant.
C'est un gros morceau, c'est vrai, mais ça se lit facilement grâce au style graphique très fluide de Mark Siegel, et à sa narration assez fluide. Cependant je n'ai pas été enchanté plus que ça par le chant de cette sirène, qui se languit d'un amour impossible puis tente d'exercer sa vengeance sous l'emprise de la colère. J'ai d'ailleurs trouvé le récit trop long, à l'instar du fleuve que remonte le Lorelei, une remontée qui semble durer des semaines... Cette légende de la sirène et des sept amours n'est pas désagréable, Siegel y ajoute une part symbolique, dont la portée m'a probablement échappé, essayant de me sortir de la torpeur générée par ma lecture... Ce n'est pas désagréable, mais trop long et ma foi, un peu nébuleux...
400 pages ! Et pourtant, cette lecture s’est révélée légère. Il est vrai que le découpage et le format de l’album contribuent à une lecture rapide. On est régulièrement face à des planches composées de 4 ou 5 cases tandis que les dialogues ne sont guère envahissants. Mais attention ! Ce récit n’est pas vide de matière pour autant. Beaucoup de non-dits et de sous-entendus du début suscitent notre curiosité de lecteur, nous donnant directement l’envie d’en savoir plus sur ces étranges personnages. Et notre curiosité sera pleinement satisfaite en fin de récit. Seulement, voilà, ce récit prend le temps de se développer, laissant beaucoup d’espace au dessin (par ailleurs très plaisant) mais offrant au final une histoire fantastique de bon aloi et, chose que j’apprécie particulièrement, très cohérente. Ce fut agréable de suivre les différents personnages qui animent ce récit. Tous sont dotés de profils intéressants et exempts de manichéisme. Chacun révélera en cours de route des facettes de sa personnalité indécelables de prime abord. J’ai également apprécié la structure du récit, qui rappelle immanquable les feuilletons écrits. Le découpage en multiples chapitres rythme la lecture et même si l’on sent de ci de là certaines (petites) longueurs, ce rythme berce la lecture, nous entrainant constamment vers le chapitre suivant… Et en définitive, on arrive à la fin de l’album sans jamais s’être ennuyé. Et puis ce récit explore le mythe de la sirène d’une bien jolie manière. En nous contant leur passé, Mark Siegel parvient à nous les rendre plus fragiles, plus « humaines » serais-je tenté de dire. Enfin, il y a le plaisir réel de se promener sur l’Hudson à bord d’un bateau à aubes. Cet exotisme contribue certainement au charme de l’album. Le dessin est assez remarquable… quoique parfois particulier. Il conserve tout le charme d’un crayonné en noir et blanc. Les décors sont soignés mais l’accent est constamment mis sur la lisibilité. C’est beau, fin et très accessible. Pas la peine de regarder à deux fois pour comprendre ce que l’auteur a voulu dessiner. Par contre, les visages sont très caricaturaux. Deux ronds en guise d’yeux, un parallélépipède en guise de nez et le tour est joué. Pourtant, cette apparente simplicité dans les faciès contribue au charme du dessin. C’est très expressif mais avec un côté naïf et enfantin qui vient joliment jouer les contrepoids dans une histoire finalement assez sombre. Enfin, il y a a quelque chose dans le rendu des mouvements qui fait penser aux vieux cartoons de l'entre-deux guerres (Felix the Cat). Mystère, exotisme, romantisme, charme et cohérence au menu… Que demander de plus ? Comme il s'agit d'un premier album (à ma connaissance), j'attribue un 4/5 même si ma cote serait plus de l'ordre de 3,5/5.
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