Venise
Venise est ce qu’il est convenu d’appeler un thriller psychologique. Thriller, car le scénario s’attache au destin d’une petite frappe qui, sans œuvrer dans le grand banditisme, n’est pas pour autant un ange, ou alors, aux ailes passablement noircies.
Auteurs brésiliens Les petits éditeurs indépendants
Entre Billie Holiday, dont la voix a remplacé la sonnerie de son portable, et Whisky, son vieux chat noir, il faut oublier la gueule de bois et répondre aux sollicitations de Pazzo, usurier ventripotent aux manières expéditives. Mais à propos d’expédition, ce sont les testicules droits de ses deux hommes de mains, les Gitans, qui lui reviennent sous sachet plastique… Il est vrai que les deux sbires avaient dégainé les premiers, en infligeant le même supplice à un dénommé Blackowski, débiteur en retard de Pazzo. Ce dernier charge Vladimir de régler définitivement le problème Blackowski, en le contraignant à agir en compagnie de son filleul, Momo. Les deux hommes se détestent, et quand Momo avise de descendre un gamin en plus de la cible prévue, Vladimir va se foutre dans un sacré pétrin.
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Date de parution | 19 Avril 2012 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Venise est un petit polar pas déplaisant à lire mais pas spécialement marquant non plus. La faute à une présence trop importante de la narration qui étouffe trop souvent les planches à force de bavardages pas toujours nécessaires et de circonvolutions pas toujours utiles et à un découpage parfois trop serré qui a tendance à multiplier inutilement les cases. Deux défauts de jeunesse, serais-je tenté de dire, pour un Nicolaï Pinheiro qui a fait mieux depuis (voir La Drôle de vie de Bibow Bradley). Au niveau de l’intrigue en elle-même, ce récit offre quelques idées déjà maintes fois lues (dont la moindre n’est certainement pas celle du anti-héros qui retourne se planquer dans le village de son enfance) et un final prévisible dès l’entame des hostilités. Entre les deux, et si on fait abstraction des petits soucis techniques évoqués ci-dessus, l’intrigue tient le lecteur en haleine mais sans réellement le surprendre. C’est bien construit, bien mené mais un peu trop balisé… à une trouvaille près que j’ai, elle, beaucoup aimée (qui concerne les raisons du comportement du père du personnage central et qui explique par la même occasion les raisons du titre de la série). Côté dessin, pas de remarques à faire. Le style de Nicolaï Pinheiro est agréable à l’œil et convient bien à ce genre de polar mais n’offre pas de planche remarquable (du genre que l’on afficherait dans sa chambre tellement on trouverait ça bien fichu). C’est un dessin au service de l’histoire et ça me convient parfaitement. A emprunter à l’occasion si vous êtes en quête d’un petit polar classique (les 80 pages qui constituent la série se lisent sans déplaisir) mais un peu léger pour vous encourager à l’achat.
Quand on pense à Venise, on voit la magnifique cité lacustre au bord de l'Adriatique où il fait bon flâner sur les gondoles. En l'occurrence, il s'agit plutôt du prénom d'une jeune fille laissée au village. Un souvenir des 16 ans d'un garçon qui a mal tourné. Nous sommes dans le milieu des petites frappes, du banditisme et de ses règlements de compte à coup d'émasculation. Ce n'est pas le genre de milieu qu'on aime fréquenter car même les combines faciles sentent toujours mauvais. J'ai beaucoup apprécié le réalisme du dessin. L'auteur semble avoir un certain talent. On remarquera également que le ciel est toujours jaune, jamais bleu ce qui donne un ton assez particulier à cet album. En ce qui concerne le récit, il faudra attendre le second tome de ce diptyque pour se faire une idée plus précise du scénario de ce polar psychologique.
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