La Mandragore
1892. Les Fathers of realms. Tel est le nom de la société secrète qui s'impose comme la plus puissante de l'Angleterre victorienne. Depuis que les démons l'ont choisi pour créer un pont entre le plan terrestre et le leur, elle jouit d'une autorité indiscutable sur les autres ordres occultes.
1800 1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Auteurs italiens Diables et démons Ere Victorienne Esotérisme Londres
Indiscutable, mais contestée. Car il est des privilèges convoités, et le commerce avec les démons est particulièrement prisé. Lynn Redstone est le bras armé des Fathers. Elle s'acquitte de missions qu'elle seule peut assumer du fait de ses exceptionnelles prédispositions. Elle doit aussi lutter contre des crises de rage si violentes qu'elles menacent sa santé tant physique que mentale.
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Date de parution | 22 Février 2012 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Attiré par les 2 couvertures de ces albums, je me lance dans ce diptyque, comme quoi une couverture peut jouer un rôle important dans le déclenchement d'une envie, mais parfois une couverture qui en jette peut avoir un contenu décevant, ça m'est arrivé aussi. Comme la plupart de ces bandes de la collection 1800, ce récit se situe une fois de plus dans le Londres victorien si riche en mystères et si fascinant par ses décors et son environnement grouillant. L'intrigue se met vite en place de façon rythmée, le début ne perd pas de temps et rentre directement dans l'action sans prendre le temps de planter vraiment le décor et les protagonistes. Le dessin contribue beaucoup à l'intérêt que je prend à cette lecture, le trait est épais et imprime une dynamique qui convient parfaitement aux scènes d'action qui n'ont pas peur d'en faire trop, j'aime ça, et il s'inscrit direct dans la ligne graphique de la collection 1800. Seul petit bémol, certaines images d'action sont parfois confuses, mais rien de bien méchant. Après avoir revisité l'univers de Sherlock Holmes, Sylvain Cordurié trouve un autre terrain propice à ce fantastique maléfique et très british. Cet univers est assez spécial et particulier, c'est une histoire de société secrète, de fantastique ésotérique et de démons, elle est d'ailleurs plus riche en événements occultes et en créatures démoniaques, ça semble inspiré de la saga Underworld, et d'emblée, dès le premier album, ça pose pas mal de questions qui resteront sans réponse. Dans le tome 2, le flou se dissipe un peu, l'atmosphère reste trouble, l'héroïne a un look superbe, la narration est fluide, il manque juste un peu plus d'épaisseur ; après les révélations, le récit se fait plus classique et se termine de façon assez conventionnelle, mais qu'importe, ça reste cependant un diptyque très plaisant à lire et qui comblera les amateurs de fantastique démoniaque.
Je vois que ce que fait l'éditeur Soleil n'est pas forcément synonyme de mauvaise qualité. Il y a une maturité dans cette oeuvre un peu au-dessus de la moyenne pour ce type d'oeuvre à tendance mi-fantastique mi-ésotérique. Le scénariste Cordurié semble beaucoup travailler en ce moment avec la sortie de ses fameux Sherlock Holmes dans la même collection dirigée par Jean-Luc Istin. Le cadre reste toujours celui de l'Angleterre victorienne. J'avoue avoir beaucoup apprécié le dessin assez signé. Et pourtant, le dessinateur réalise ici l'une de ses premières prestations. Petit bémol concernant l'identité des personnages ce qui pose des problèmes de cohérence et de lisibilité entre les scènes d'actions. Bref, c'est un très bon début. On suivra cette série avec attention d'autant que l'auteur nous a intrigué avec différents mystères qui restent à résoudre.
La Mandragore, c'est une série d'action et de fantastique dans le classique décor de l'Angleterre Victorienne. Il y est question de sorciers, de démons et de sociétés secrètes qui s'affrontent. Ce sont là des thématiques classiques et l'intrigue de cette série ne surprendra pas par son originalité, mais c'est un récit bien foutu. Le graphisme est d'excellente qualité. On sent que l'auteur a largement fait ses preuves dans le monde du comics mainstream. Il en ressort un trait très maîtrisé à tous les niveaux, personnages, décors et scènes d'action. Mais c'est aussi un genre très formaté, très passe-partout et qui manque malheureusement d'une personnalité à même de me charmer. L'histoire, pour sa part, est bien menée, rythmée et prenante. C'est un récit d'action dans un genre moderne qui rappellera beaucoup d'influences du genre fantastique/action. L'héroïne et le contexte rappellent pour commencer le film Underworld, jusqu'à la couverture du tome 1 qui rappelle fortement l'une de ses affiches. Ensuite, ce sont des affrontements de sociétés de sorciers victoriens avec invocations et transformations démoniaques qui rappelleront différents récits que ce soit en romans, en BD, en jeux vidéos ou en jeux de rôles. Je regrette aussi de nombreuses facilités et mystères inexpliqués trop pratiques pour l'auteur. Comment se fait-il que les deux frères sorciers soient aussi puissants ? Qui sont les créatures de la nuit et leur messager siamois ? Comment Nazbag est-il arrivé dans ce monde ? Comment s'opère les transformations démoniaques ? Autant de questions sans réponse. Tout cela facilite le scénario de manière trop artificielle à mon goût. Bah ! Tant pis. Quelque soit ces clichés et ces facilités, ça reste agréable à lire. C'est un bon divertissement joliment dessiné alors j'en conseille l'achat aux amateurs du genre.
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