Les Dormants
Les aventures d'un homme insomniaque et d'une femme soporifique.
Ecole Emile Cohl Les petits éditeurs indépendants Les Roux !
C'est l'histoire de gens que tout semble réunir, d'un souvenir croisé, que tout risque de séparer. Jean est un jeune homme tourmenté par des insomnies récurrentes, amnésique de surcroit, perdu au beau milieu d'une forêt il cherche désespérément à fuir ses troubles du sommeil. Mais il semblerait que sa maladie ne soit pas la seule raison de son départ...
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Date de parution | 28 Février 2013 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Un joli conte basé sur une idée très originale ! Là où dans la plupart des histoires de notre enfance, le prince cherche à réveiller sa belle, dans ce one-shot c'est l'inverse, c'est la princesse qui est soporifique au premier sens du terme et le héros insomniaque ! Bien que l'histoire se lise très voire trop rapidement, j'ai envie de relever un peu la note de cette BD dont la fraîcheur et l'originalité m'ont beaucoup plus. Je ne suis d'ailleurs pas le premier à mettre en avant les qualités de cette BD puisqu'elle fut multiprimée en 2013 et 2014. L'épilogue ajoute enfin un peu de profondeur au récit et une belle chute tragique à l'histoire de nos deux héros. Côté dessin, j'aime vraiment beaucoup le trait si particulier de Munoz qui confère de vrais "gueules" à ses personnages et que j'avais découvert avec Le Manoir des Murmures. De plus, la colorisation tantôt d'ocres, tantôt de gris renforce le côté poétique de l’œuvre et offre une très belle profondeur aux cases, profondeur renforcée par certains floutages d'arrière-plan ingénieux. Une belle BD à avoir dans sa collection selon moi. Originalité : 4/5 - Histoire : 3,5/5 Dessin : 3,5/5 - Mise en couleurs : 4/5 NOTE GLOBALE : 15/20
A peu de choses près, les Dormants a tout du conte léger et un peu onirique. Il se déroule dans un décor un peu fantasque, avec des personnages secondaires loufoques, et un contexte étonnant. D'un côté, nous avons un héros amnésique et insomniaque, qui ne sait pas d'où lui vient cette affliction et cela le rend particulièrement grognon. Et de l'autre, il y a cette jeune fille dotée d'un pouvoir surprenant, celui d'endormir sans le vouloir tous les êtres vivants à la ronde, et rendue plus ou moins fofolle par ses nombreuses années de solitude. Jusqu'au jour où ils se rencontrent... L'idée est amusante et le récit est un cocktail de douceur, d'humour et d'une part de tristesse, avec parfois une touche grinçante mais aussi un sombre personnage à la poursuite du héros. Le dessin est tout mignon en en même temps soigné et agréable. C'est joli et plaisant à lire. L'histoire aurait pu être juste une fable douce-amère gentille et un peu fantasque mais un peu vaine et vite oubliée. Mais il s'y ajoute les toutes dernières pages, ce prologue après l'heure, qui amène soudain une révélation un peu cruelle. J'aime ce type de surprise qui modifie la donne d'un récit et qui, comme ici, ajoute une profondeur au scénario. Sympathique lecture.
Les aventures d'un homme insomniaque et d'une jeune femme soporifique. L'homme n'est pas seulement insomniaque mais également amnésique. C'est le mythe revisité à l'envers de la belle au bois dormant qui devient une sorcière barbante. Bref, l'idée paraît assez séduisante et originale. Pour autant, le début de cette lecture m'a paru très long, trop décalé et un brin ennuyeuse. Puis, à un moment donné, le jeu devient plus dramatique et le récit devient mystérieux quant au passé de cet homme. Il y a également un peu de poésie dans l'air. Le dessin est dans la droite ligne de ce qui m'avait déjà séduit dans Un léger bruit dans le moteur. J'avoue qu'il est bluffant par son semi-réalisme. Et puis, toutes ces couleurs qui apportent de la profondeur à l'ensemble. Au final, les dormants resteront bien éveillés pour la lecture de cette oeuvre singulière.
Une sombre histoire qui parvient toutefois à se rehausser grâce à quelques passages où l'humour tente quelques diversions. Cette histoire aurait pu s'intituler bienvenue chez les ploucs et autres congénitaux dégénérés. Au sein de cette noirceur, le personnage de Dorine illumine un peu cet univers finalement très fantasmagorique. Par son comportement et son discours elle donne un coup de fraicheur à l'ambiance générale au milieu de cette population qui ne cherche qu'à faire du mal. Dans la première partie de l'histoire le personnage de Jean est très lunaire et lorsqu'il recouvre la mémoire ses aspirations semblent plus terre à terre. C'est une BD étrange qui décrit un univers très particulier. Les couleurs sont parfaitement choisies, pour ce qui est du "look" des personnages, c'est un parti pris dont je ne suis pas le plus grand fan. Reste une œuvre particulière qui pourra trouver son public, pas sûr cependant qu'elle puisse plaire au plus grand nombre. A découvrir en bibliothèque avant un achat éventuel.
C’est à l’occasion d’une séance de dédicaces à ma librairie habituelle que j’ai fait la connaissance de Jonathan Muñoz. En voyant le trait caractéristique de cet auteur et sa mise en couleurs que j’aime beaucoup, je ne pus me retenir d’acheter « Les Dormants »pour obtenir une dédicace de lui et pour lui donner un coup de pouce. En fait, je ne savais pas trop de quoi ça racontait… Et puis, voilà, le soir même, je me suis mis à lire « Les Dormants ». Les premières pages étaient intéressantes, j’apprécie énormément le trait de Jonathan Muñoz, la gueule qu’il donne à ses personnages aux tempéraments bien trempés, sa mise en scène très variée, son choix des ambiances, son univers inspiré (un peu) de celui de Tim Burton… bref, ça donnait envie de connaître la suite de cette histoire. Et puis j’arrive au dénouement et patatras, je ne comprends pas grand’chose… Ai-je loupé quelque chose ? Suis-je si bête à ce point-là ? Et rebelote, je me remets à relire cet album… sans trop de succès finalement. A ce jour, ça fait bien quatre fois que j’ai feuilletée « Les Dormants » et j’avoue que je n’ai toujours pas tout pigé ! Dommage que cette fin soit assez difficile à appréhender parce que pour le reste, j’ai apprécié cette histoire où le passé des personnages principaux ressurgit et prend une place considérable dans ce scénario. Les différents protagonistes me sont apparus assez attachants, il faut dire aussi que Jonathan Muñoz possède un de ces coups de crayon… Bref, je suis sûr qu’on va entendre de lui plus tard s’il arrive à publier une série avec un scénario en béton armé chez un grand éditeur !
J'avais déjà remarqué le travail de Jonathan Muñoz dans Un léger bruit dans le moteur. Ses ambiances, son trait à la fois rond et nerveux m'avaient séduit. Le revoilà avec un projet personnel, qui n'est pas sans rappeler l'autre, puisqu'il se passe dans un trou paumé, avec des bouseux et des personnages barrés. La trame est simple, reposant sur les facultés toutes particulières des deux personnages principaux, et sur un passé douloureux... Sur ce canevas Muñoz tisse une intrigue assez simple, avec un élément perturbateur qui va bien sûr permettre à l'amnésique de renouer avec son passé... J'ai moins apprécié la toute fin, qui ressemble à une pirouette, mais n'apporte finalement pas grand-chose au récit. Attention à ne pas en faire une systématique... J'ai bien aimé le personnage de Dorine, qui vit seule mais entourée depuis des années, et qui reste finalement une jeune fille comme les autres... Graphiquement c'est encore une fois très bon, chaque passage étant doté d'une ambiance chromatique particulière, et la diversité du découpage montrant que Muñoz ne s'interdit rien. Une chouette lecture, sur 95% de sa longueur.
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