Dolorès de Villafranca

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

Dans l'Espagne des années 1930, les petits enfants du marquis de Villafranca se déchirent sur fond de corrida et de guerre civile.


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Le marquis de Villafranca est un noble hidalgo éleveur de taureaux. Il mène d'un main de fer son domaine et ses nombreux petits-enfants, dont sa petite-fille Dolorès. Mais, c'est Juan, le petit-fils rebelle, né des amours coupables d'un des fils de Villafranca et d'une gitane, qui lui crée le plus de soucis. Il lui interdit de toréer et finit par le chasser, au grand désespoir de Dolorès. La guerre d'Espagne éclate et les descendants du marquis se retrouvent les armes à la main dans des camps opposés.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 07 Novembre 2012
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Dolorès de Villafranca © Artège 2012
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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05/03/2013 | Eric2Vzoul
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C'est curieux que ce petit éditeur réédite cette Bd avec un recalibrage des pages, une mise en couleur et une nouvelle couverture contemporaine dessinée par Félix Meynet ; mais après tout la démarche est louable, ça permet de faire connaître des Bd anciennes et des auteurs oubliés, car Noël Gloesner, je connaissais un peu de nom, j'avais dû lire de lui des bandes dans l'une ou l'autre des nombreuses publications Fleurus (Fripounet & Marisette, Ames Vaillantes etc...) où il a effectué au moins 80% de sa carrière. C'est un auteur de la grande époque qui comme d'autres de ces années 50 en France sont aujourd'hui méconnus voire ignorés. A l'origine, cet album est paru en noir & blanc en 1959 ; c'est une Bd vintage, c'est visible dans son découpage, elle a été publiée en 1956 dans Mireille, petit magazine fondé par Marijac. La narration est composée à moitié de dialogues et de textes récitatifs, de même que la mise en pages est typique des années 50, dans un style de petites cases carrées de type gaufrier, ce qui ne laisse que peu de place au dessin de Gloesner pour pleinement s'aérer, mais j'aime bien ce dessin et ce type de Bd, c'est le reflet d'une époque, et cette remise à jour lui rend honneur. Le scénario est basique, sur fond de guerre civile en Espagne et de tauromachie, c'est un récit familial qui s'apparente à une sorte de tragédie grecque. D'ordinaire, ce type de mélodrame ne me passionne pas vraiment, mais j'ai trouvé le traitement du contexte historique intéressant et bien soutenu par le dessin.

09/06/2022 (modifier)
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“Dolorès de Villafranca” est un de ces récits qui ont fait les beaux jours de la presse catholique durant les Trente Glorieuses. L’intrigue est très conventionnelle et sans surprise, mais menée avec entrain par Marijac, qui sait créer quand il le faut le suspense de bas de page qui donne envie de lire la suite. L’histoire est pleine de morale et de bons sentiments ; les gentils sont aussi nobles que courageux, les méchants aussi vils que perfides. L’auteur déplore la tragédie de la guerre d’Espagne en faisant mine de ne pas prendre parti, mais ne peut s’empêcher de se situer du côté des nationalistes, de la vieille noblesse terrienne et des catholiques les plus conservateurs. En 1960, quand l’histoire est parue en France, tout le monde ne conspuait pas encore Franco, loin de là, et les atrocités commises durant la guerre, bien qu’atténuées par le temps, étaient encore assez fraîches pour que l’on puisse renvoyer dos à dos les putschistes franquistes et les défenseurs de la République espagnole. Ainsi bourreaux et victimes sont-ils placés sur le même plan héroïco-tragique. Il en ressort un ton un peu étrange, entre pacifisme hypocrite et défense des traditions catholiques, au détriment de la réalité historique et sociale espagnole… Mais “Dolorès de Villafranca” n’est finalement pas un récit politique, ni historique, plutôt une saga familiale et une histoire d’amour. Le dessin de Noël Gloesner, agréable et dynamique, n’est pas sans rappeler celui de Jijé. Pour cette réédition, Félix Meynet réalise une jolie couverture, dans un style qui colle bien à celui des années 1960. Quand à la mise en couleur, propre et sobre, elle est réalisée par sa fille Sibylline Meynet. En résumé, “Dolorès de Villafranca” n’est pas la réédition du siècle, mais se lit sans déplaisir… ni surprise d’ailleurs. À réserver aux collectionneurs, aux bibliothèques paroissiales et aux nostalgiques.

05/03/2013 (modifier)