Sampiero Corso

Je ne pouvais pas passer plusieurs étés en Corse sans entendre parler de Sampiero Corso héros aussi emblématique de l'île au même titre que Bonaparte ou Pascal Paoli. C'est donc avec l'espoir d'en apprendre un peu plus sur le personnage que j'ai fait l'acquisition de ces deux volumes. Alors oui j'en ai appris sur le personnage; ce qui est la moindre des choses pour une BD historique. Par contre que c'est touffu et rapide notamment en ce qui concerne le premier tome, cette touffeur est à mon sens liée en grande partie aux dessins qui ne sont pas très beaux et possèdent un côté académique, certaines cases donnant aux personnages des poses hiératiques dignes des peintres "pompiers" du début du XIX ème siècle. Au final pas inintéressant mais il aurait fallu un autre auteur, ce qui est le moindre pour conter l'histoire de ce personnage emblématique.

10/10/2020 (modifier)

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Frédéric Bertocchini continue à explorer l'histoire corse au travers de ses figures emblématiques. Il nous parle donc ici de Sampiero di Bastergà, dit Sampiero Corso, qui vivra à l'époque de François 1er et se rendra célèbre par de hauts faits d'armes. Son personnage est marqué par une fidélité sans faille à la Corse, son île natale, aux Medicis, contre les Génois (dans cet ordre de priorité). Ce qui le rendra légendaire. Le premier tome s'attache à ses 45 ou 50 premières années, lorsqu'il acquiert et accroît ses appétences pour les armes. Je trouve que l'on passe un peu vite sur tout ça, Sampiero rencontre le fils Medicis, prouve sa valeur dans un combat, devient son meilleur ami, puis une sorte de légende militaire. Le tout en quelques pages qui retracent une vingtaine d'années. Un peu trop rapide... Le second revient sans doute sur ses années de résistance sur l'Ile de Beauté. Une période nettement plus courte, avec beaucoup d'action, de combats, de scènes intimes avec ses proches. C'est plus agréable à lire, et l'on prend mieux la mesure de la stature du vieux lion corse. Le dessin d'Eric Ruckstuhl est... particulier. Ses personnages semblent ne jamais avoir la même tête, la mise en couleurs paraît datée, et parfois les cadrages sont étranges, sans justification. Par contre sa reconstitution des décors et des costumes d'époque semble reposer sur une solide documentation, et du coup vaut le coup d'oeil. L'histoire sera bouclée en deux tomes, ce qui me paraît un peu trop rapide pour évoquer de façon totalement intéressante une figure qui semble très riche. Mais les amateurs d'épopée et de l'époque de la Renaissance y trouveront sans doute leur compte.

08/03/2013 (MAJ le 04/11/2014) (modifier)

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