Le Fléau vert

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Une plante sortie de nulle part mange les hommes.


Apocalypse et fin du monde Ecole Emile Cohl Gobelins, l'École de l'Image Guerre des sexes

Surgie de nulle part, une plante dévoreuse et proliférante anéantit tout être humain trouvé sur son passage, si rapide et envahissante qu’elle vient bientôt à bout de toute l’humanité. Toute ? Non ! Car dans ce paysage de désolation, un petit groupe a réussi à survivre en colonisant la partie supérieure d’une haute cheminée d’usine hors de portée du fléau vert, comme le découvre Murphy sauvé in extremis de ses assauts. Mais la communauté est déconcertante : excepté Abdou, un enfant black exubérant, il n’y a là que des femmes, organisées en secte féministe délirante. Murphy comprend bientôt qu’on cherche à le cantonner au rôle de mâle reproducteur. Après avoir subi une injection d’hormone stéroïdienne de synthèse, qui le rend temporairement insatiable, Murphy décide de s’enfuir, avec Abdou et quelques séduisantes réfractaires… Un doigt de Frankenstein, un soupçon de Mad Max, une grande dose de fin du monde et beaucoup, beaucoup d’humour. Ambiance potache et série Z garantie ! Texte: L'éditeur

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 11 Avril 2012
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Fléau vert © Casterman 2012
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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25/03/2013 | Gaston
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Par Jetjet
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
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En voilà un récit foutraque qui démarre à 100 à l’heure comme un jeu video genre GTA avec un bellatre blond roulant des mécaniques et une grosse américaine en dévalant les vallées et en décoiffant les bimbos avant de s’arrêter faire le plein chez un ami pour le voir se faire emporter les bijoux de famille par une plante carnivore géante ! Notre héros voit donc une mystérieuse menace se développer sur toute la planète massacrer l’espère humaine masculine au grand complet avant de se faire capturer lui-même par la reine Hildegarde, nouvelle reine matriarcale et despote d’amazones embrigadées vers un culte de la « racine verte » et bien disposée à utiliser MurphY le dernier homme comme élément reproducteur ! Voilà comment résumer le premiers tiers d’une aventure complètement débile et survitaminée qui ne pourrait tenir la route sans l’énergie communicante d’un Michael Sanlaville faisant ses preuves en solo en amorce d’un Lastman tout aussi dopé et doté des meilleurs atouts pour s’en défendre : un scénario digne d’un film Z, de superbes dessins colorés jusqu’à l’écoeurement et un rythme digne d’un film d’animation japonais où le mot d’ordre serait action non stop ! On se marre devant cette bande de crétins reconstituée d’un transexuel, une nonne efarouchée et d’un gamin effronté venant réconforter notre bellatre crétin mais sanguin ! Quelques scènes de pure reproduction avec les créatures les plus désirables parsèment les pages d’une folie sous acides des plus jouissives. Le tout est bon enfant mais l’auteur parsème son œuvre ultra référentielle mais unique d’une critique acerbe et intelligente de la religion comme aliénation de l’esprit entre deux absurdités des personnages tarés qu’il met en scène (ne pas louper les excès de colère grandioses de la reine Hildegarde grimée comme le boss M.Bison du jeu vidéo Street Fighter). Le pire c’est que ça fonctionne, ça fonctionne même si bien que le bouquin se dévore en un rien de temps, un petit moment de folie purement gratuite et génératrice de sourires. J’ai rarement vu dans une bd franco-belge autant de cadrages et de découpages aussi bien fichus. C’est plus un bouquin qu’on lit mais carrément un dessin animé qui prend forme sous nos yeux ébahis. Michael Sanlaville se fait plaisir et donne énormément de plaisir également au lecteur. Si les scènes très explicites d’orgies ou de plans gore interviennent à rythme régulier et dispensent la lecture du grand public, le Fléau Vert est un peu le contrepoint du Lorna de Brüno ou son exact complément. C’en est presque dommage que l’histoire se consomme en un temps record mais c’est peut-être le prix à payer pour conserver un rythme d’action aussi élevé. Michael Sanlaville est un auteur que je ne connaissais qu’au travers de son travail avec Vives sur Lastman mais il a tous les atouts d’un grand et gageons que ce Fléau Vert devienne un jour une œuvre très convoitée d’un auteur qui n’a déjà plus rien à prouver de son immense talent. Anecdotique mais jouissif, une lecture idéale pour affronter l’hiver mais qui ne plaira forcément pas à tout le monde.

07/11/2013 (modifier)