Aldébaran

Aldébaran, planète colonisée par la terre doit survivre en attendant l'arrivée de nouveaux terriens.
Auteurs brésiliens Les meilleures séries courtes Les mondes d'Aldébaran On en parle... Science-Fiction, le best-of
La dictature religieuse sévit sur la colonie terrienne d'Aldébaran. Planète découverte il y a moins d'un siècle, elle est encore au 3/4 vierge. Aldébaran attend depuis des années l'arrivée de nouveaux terriens mais la planète mère semble les avoir oubliés... Kim et Marc sont deux ados vivant à Arena Blanca, petit village côtier sans histoire. Jusqu'au jour où Driss, un étranger du nord, vient prévenir les villageois d'une catastrophe imminente due à une entité mystérieuse venue de la mer : la Mantrisse. Personne ne s'en souciera... Seront rescapés Kim, sa soeur et son père partis voir de la famille hors du village, et Marc avec une journaliste essayant de joindre Driss. Commence un voyage initiatique vers Anatolie, la capitale. Après maintes péripéties à travers Aldébaran, Kim et Marc vont découvrir leur planète ainsi que Driss et son amie Alexa ; 2 personnes intimement liées au mystère de la Mantrisse.
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Date de parution | Février 1994 |
Statut histoire | Série terminée (A lire aussi: Bételgeuse) 5 tomes parus |
Les avis


Lorsque je finis le 1er tome d'Aldébaran, je me demandai bien ce qui pouvait lui valoir autant d'éloges. En effet je n'étais pas du tout entré dans l'histoire et avais bien du mal à voir où Léo voulait nous emporter. Les caractères de Marc et Kim m'horripilaient et je trouvais les dessins bigrement mauvais car beaucoup trop figés. Par moment je n'arrivais même pas à savoir si Kim pleurait ou riait alors que l'histoire était assez claire sur ce point. Bref il n'était vraiment pas sûr que je continue ma lecture… Je décidais toutefois de poursuivre l'expérience, pour voir si l'histoire arriverait à prendre le dessus sur ma réticence visuelle. Bien m'en a pris car dès le 2ème tome l'histoire devient beaucoup plus claire et bien plus intéressante. Aldébaran se dévoile et on comprend la lutte se dessinant. Par la force des choses Kim et Marc évoluent et sont beaucoup moins centrés sur eux même. Ils deviennent plus sympathiques et on les suit avec plus de plaisir. Oui mais voilà le dessin lui n'évolue pas. Et si le bestiaire d'Aldébaran est bien fait, le dessin des personnages demeure un frein, certaines émotions étant franchement très mal retranscrites. Malgré ces critiques, je vais quand même me laisser tenter par la suite, Bételgeuse, histoire de découvrir un peu plus le monde imaginaire de Léo


Ce qui m’a vraiment plu dans Aldebaran, c’est la profondeur de l’histoire et la richesse de l’univers que Léo met en place. Dès le départ, on est plongé dans un monde fascinant, loin de la Terre, avec des créatures étranges, des paysages qui mêlent exotisme et danger, et une intrigue qui évolue avec un bon sens du mystère. Il y a un vrai travail de construction, et ça se ressent à chaque étape du récit. L’exploration de cette planète, ses secrets, les tensions politiques et les enjeux humains sont bien dosés, et on se laisse prendre par cette ambiance à la fois intrigante et un peu angoissante. J’aime la façon dont l’histoire prend son temps, on découvre au fur et à mesure, sans être précipité. Par contre, là où j’ai vraiment eu du mal, c’est avec le dessin des personnages. Autant les décors sont soignés et immersifs, autant les visages me laissent souvent perplexe. Ils manquent de vie, leurs expressions sont parfois un peu figées, et j’ai eu du mal à ressentir les émotions que les personnages sont censés traverser. Il y a un côté un peu rigide dans leur manière d’être dessinés, surtout quand il s’agit des interactions entre eux. Les visages manquent de subtilité, et ça me sortait un peu de l’histoire à certains moments. C’est dommage, parce que pour une série qui repose autant sur les relations humaines, ça aurait mérité plus de nuances dans le trait. Cela dit, l’histoire est tellement bien ficelée que ce défaut n’a pas gâché mon plaisir de lecture. Malgré ces réserves sur le dessin des personnages, le scénario reste solide et ca vaut vraiment le détour. On est curieux de voir où tout ça va nous mener, et c’est là que Léo réussit son pari.


J'avais demandé à Calimeranne de me prêter cette série après avoir entendu beaucoup de choses (en bien et en mal) de Léo et de son œuvre au global. Aldébaran me paraissait la valeur sûre, celle par laquelle tout a commencé, et qui restait relativement bien notée sur le site. Alors je me suis plongé dedans ! Et je ne regrette pas du tout, la lecture du cycle complet a été un vrai plaisir, celui où je vais chercher tous les volumes restant pour les lire en un bloc plutôt que de laisser trainer le plaisir. Il faut dire que le début commence assez vite fort, avec la disparition du village, la fuite en avant de Marc et Kim, la découverte progressive de l'univers d'Aldébaran ... Si de très nombreux avis font l'éloge du bestiaire inventif mais pas délirant de la planète (concert de louange auquel je me joins), je trouve que Léo s'en sort bien dans la gestion de la société humaine présentée. Il part d'un village de pêcheur si isolé que tout parait nouveau à leur yeux, justifiant la découverte progressive en même temps que le lecteur des différents aspects politiques et sociétaux. Au cours de ma lecture, ça ne m'a paru jamais forcé ou expédié, ce qui est un excellent point ! Maintenant la question épineuse reste celle du dessin ... Alors oui, il y a bien une certaine raideur dans les attitudes, notamment les expressions faciles qui paraissent parfois très figées (notamment chez Marc ou chez Kim lorsqu'elle sourit) mais je dois bien l'avouer : alors que pas mal de gens m'en avaient parlé, je n'ai jamais été rebuté par celui-ci. Il s'améliore même légèrement d'un album à l'autre. Niveau critique, je dirais qu'il n'y a que vers la fin où j'ai tiqué dans le scénario. Je voyais assez clairement le déroulement du dernier tome venir, l'auteur ayant utilisé un procédé sur la fin auquel je m'attendais. Ça n'entrave en rien le plaisir de la lecture du cycle, mais je dois dire que la fin est plus plate que le reste du récit. Reste des personnages sympathiques (l'auteur a très bien réussi son fameux Monsieur Pad) et un dépaysement assez bienvenu. J'entends parfaitement les critiques sur le manque de diversité dans la colonisation de la nouvelle planète (on a un taux d'Européens bien supérieur à la moyenne terrestre ici, surtout pour des habitants d'un bord de mer chaude !), et surtout les notes de conclusion. J'ai tiqué sur le développement industriel et l'accroissement du trafic aérien. Ça sent les BD d'avant la prise de conscience du changement climatique, ça ! Mais ces deux trois petits défauts ne changent pas vraiment ma note, la BD datant de 1994 et me semblant encore assez pertinente en terme de science-fiction aujourd'hui. C'est une très bonne série, sans doute pas la meilleure du genre, mais qui vaut le coup d’œil !


Aussi loin que je me souvienne, dès la première page, j’ai eu un gros coup de cœur, par les couleurs, le coup de crayon. Je me suis senti aspiré par cet univers. L’histoire, qui se déroule sur une planète lointaine, m’a captivé tout de suite, me laissant souvent éveillé tard dans la nuit, incapable de résister à l’envie de tourner la page suivante. L’immersion est totale, je pouvais presque entendre les sons de la jungle inconnue. Les personnages m’ont paru incroyablement réels, avec ses failles et ses forces, me faisant ressentir leurs joies, leurs peurs et leurs espoirs comme si c’étaient les miens. La relation naissante de Kim et Marc une constante évolution émotionnelle. Le coup du maitre, c’est la façon dont cette bande dessinée mélange habilement science-fiction et problématiques actuelles. Chaque twist de l’intrigue m’a surpris, chaque nouvelle créature m’a émerveillé, et chaque dilemme éthique m’a fait questionner. Aldébaran n’est pas seulement une lecture, c’est une expérience qui m’a transporté. Pour tout amateur de science-fiction, c’est une œuvre à ne pas manquer, un voyage inoubliable qui laisse une marque durable. Un incontournable à découvrir absolument ! Pourquoi c’est un coup de cœur ? Pour sa narration exceptionnelle, la complexité des personnages, la qualité artistique et visuelle, des thèmes pertinents et sur tout par l’originalité de cet univers.


Mon avis porte sur les 3 cycles ( Aldebaran / Betelgeuse / Antares ) . Grosse surprise cette BD j'ai adoré, j'y pense quelques fois en journée et j'aimerais que ça ne s'arrête jamais tellement j'aime cette thématique de découverte d'autres planètes. Le fait de suivre les mêmes personnage au fil des cycles rend encore plus accro et la lecture plaisante. N'étant pas fan du dessin j'avais peur de ne pas rentrer dans l'histoire, que nenni ! On est vite plongé dans ce monde et les créatures assez simplistes sont au final assez détaillées pour remplir notre imagination. Si j'ai un reproche à faire c'est ce côté redondant de toujours avoir un perso ou un groupe complètement à côté de la plaque avec des réactions plus bêtes les unes que les autres. Mais bon en réalité c'est plutôt une bonne représentation d'une partie des humains, donc pourquoi pas, on y retrouve donc tous les ingrédients des héros malins et des méchants idiots. Un autre point négatif serait cette redondance des mecs qui tombent amoureux de la même personne, et cette manie de trop souvent y revenir ou mettre du sexe ou quelques poitrines par-ci par-là puis de créer un dialogue autour de ça. Perte de temps inutile à mon sens quand on voit le potentiel de la thématique. Mise à part ça, c'est pour moi une petite pépite qui j'espère va durer encore longtemps.


Ce premier cycle des aventures de Kim Keller sur une planète nommée Adébaran est un pur régal. Et depuis le premier tome, je continue à guetter année après année, les nouveaux cycles, retrouvant l'originalité de découvrir un nouveau monde, de nouvelles expériences. Pourtant il y a ce dessin, qui m'a au premier abord déçue, ce côté figé des personnages et une colorisation trop contrastée ne me plaisait pas trop, mais au fur et à mesure j'ai apprécié. Le scénario est très bien construit. Une réussite, je recommande.


Kim et Marc sont des personnages attachants et toujours en action. Pas de temps mort ! Ils évoluent dans des paysages superbes aux couleurs franches… Cette série cumule pas mal de défauts qui auraient dû me rebuter mais par un phénomène étrange, après quelques pages de lectures, j’ai trouvé l’histoire captivante ! Je viens de relire le premier cycle, et il n’a rien perdu de ses qualités. Côté défauts : il y a d’abord les positions très figées des personnages aux expressions ahuries, bouches ouvertes, il y a aussi les dialogues, plus que mièvres quand il s’agit des rapports amoureux naissants entre adolescents aux sourires idiots. Côté plus : un scénario très bien écrit, sans temps morts, un rythme actif pour un récit fluide, au découpage impeccable. Les personnages n’ont pas tous un intérêt équivalent. Kim est la plus passionnante, la plus forte, la plus mûre et en miroir Marc, qui est en sorte l’inverse de Kim. A cela s’ajoute une critique politique d’un régime totalitaire aux excès d’autorité sans surprise mais qui donne un contexte et une profondeur assez intéressante à l’histoire. Quant à la Mantrisse, le fil rouge mystère de l’histoire, Léo laisse planer le doute sur son caractère bénéfique ou maléfique. Et c’est cette incertitude qui donne toute sa dimension au récit. Moralité : ne pas se fier à la simplicité et à la naïveté apparente de l’histoire…


En 1992, le troisième Sommet de la Terre à Rio (qui se souvient des deux premiers ?) est la première réunion vraiment importante qui met l'écologie comme priorité première pour la survie de notre planète. Aldébaran qui s'appuie sur la diversité biologique d'une faune et flore exceptionnelles est pour moi une suite logique de la prise de conscience naissante de ce sujet. La Science-Fiction est le champ de tous les possibles et celui que choisit Léo désoriente un peu car nous sommes loin d'un scénario type "guerre des étoiles". J'aime beaucoup le dynamisme des héros de ces albums. Kim et Marc sont toujours en mouvement et cela permet de visiter des paysages superbes sur les plages ou dans les forêts. Le dessin et les couleurs ne me déplaisent pas sauf quand les personnages restent la bouche ouverte de stupéfaction. Cela leur donne un petit air figé de poissons cherchant à respirer. Le zeste d'érotisme ne me choque pas du tout, au contraire. Les rebondissements sont nombreux et bien amenés. Malheureusement, j'ai plusieurs points qui me chagrinent beaucoup. Marc, Kim et consorts sont les descendants d'une expédition de 1500 pionniers choisis par l'ONU en 2078. C'est peu pour coloniser un territoire plus grand que l'Afrique et l'Europe réunies (La carte du début est trompeuse car ne tient pas compte de la perspective). De plus, en 2078, le monde sera très majoritairement Asiatique et Africain. Le monde urbain que nous propose Léo me rappelle les villages méditerranéens des années 50/60, sympathiques mais loin des standards de Djakarta, Mumbai ou Lagos. Dans la même veine presque tous les responsables importants de l'histoire (sauf Driss) sont de même origine. Cela manque d'anticipation à mon avis. Le personnage d'Alexa me gène. Formée au close-combat, elle a le coup de feu facile pour un savant travaillant sur la biodiversité (même si elle se trouve en état de légitime défense). Comme Pad qui attire et tue des oiseaux javelots pour se faire du fric, bof bof. Pour conclure, l'épilogue proposé par Léo me laisse pantois. "Boom économique", "le trafic maritime et aérien s'intensifia", "les industries se développèrent". Waouh.... un vrai programme pour le premier Sommet de la Terre Stockholm en 72.


Avoir récemment découvert Retour sur Aldébaran m’a donné envie de relire tout l’univers de Léo après à peu près 20 ans. J’ai donc relu pour la seconde fois "Aldébaran" et j’ai réadoré ! Pourtant, à l’époque, je me rappelle avoir longtemps tourné autour de cette bd à la couverture attirante mais dont le dessin me paraissait quelque peu pauvre, figé et rigide. Par conséquent, je ne passais pas le cap et je la reposais toujours sur la pile. Il faut dire que le dessin était alors mon premier critère, et lorsque je feuilletais une bd en libraire, si le graphisme ne m’accrochais pas tout de suite, je m’en détournais illico. J’étais trop habitué à du Pratt, Tardi, Loisel, Rosinski, Ségur, Giraud/Moebius, Bourgeon etc.. Puis, au bout d’un moment, après avoir entendu tant d’échos positifs à son sujet, j’ai finalement franchi le rubicon. Et avec seulement 2,3 pages de lecture, la magie avait déjà opéré !, la distance initiale ressentie envers le dessin avait complètement disparu. A ce moment-là, j’ai compris ce qu’était un véritable auteur de bd… je m’explique… je ne veux pas dire par là que le dessin devient secondaire... mais que l’histoire, le découpage, le storyboard, le rythme sont si réussis qu’une synergie se crée automatiquement avec le dessin, même si celui-ci n’est pas parfait de prime abord et que du coup, l’histoire étant tellement bien racontée, on finit par aimer ce dessin qu’on ne trouvait pourtant pas terrible au début. Oui, Léo est un vrai auteur de bd car c’est un formidable conteur et qu'il réalise une osmose récit/storyboard/dessin parfaite ! Ses histoires sont des savants mélanges d’aventures, d’exotisme extra-terrestre et de science-fiction. Il sait en outre très bien amener ses rebondissements tout au long de l’intrigue. J’ai particulièrement aimé le cinquième et dernier tome de la série qui se termine en apothéose, notamment l'éprouvante traversée des marais hostiles par les aventuriers, avec un spécial clin d’œil pour la "Chose" créature nocturne très léoesque espèce d’hybride entre une pieuvre et une araignée. Vivement que je trouve la Mantrisse pour prendre une de ses gélules bleues ! Bon, sauf que dans Matrix ce sont les rouges qu’il faut prendre ;-)

Un monde original et extrêmement riche où se côtoient des personnages intéressants et attachants. Quelquefois ils sont trop simples, comme Pad, attachant parce que déjà rencontré dans d’autres histoires, Kim l’heroine est forcément plus intéressante quoi que peu loquace on la découvre d’album en album. Au final et dans tous les cas la taille de l’œuvre de Léo force le respect, méritant définitivement le détour.
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