Cendrillon (Tabou)
L'histoire de Cendrillon revue et corrigée...
Auteurs italiens Hard & Soft, d'un érotisme à l'autre
Tout le monde conserve de Cendrillon le souvenir de celle qui parle aux souris et chante avec les oiseaux, mais connaissez-vous sa véritable histoire solidement documentée? En fait, l’histoire de Cendrillon est triste et noire: torturée par sa marâtre sadique, fouettée par ses affreuses demi-sœurs, violée par les domestiques de la maison, sa bonne fée n’était qu’une nymphomane sans pudeur et le prince charmant qu’un casanova décadent… Enfin c’est ce que dit Francesco Trifogli, le scénariste et dessinateur de cette œuvre décalée. Alors, oubliez les bals au clair de lune et les pantoufles de verre et préparez-vous à découvrir la vraie, la folle histoire de Cendrillon dans une version que personne n’a jamais eu le courage de raconter!
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Date de parution | 02 Octobre 2012 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Même si les scènes de cul et les filles à poil sont légion dans cette série, ce n'est finalement pas son aspect émoustillant qui fait sa force mais plutôt son histoire et son humour, sans pour autant que rien de tout cela ne soit formidable. C'est une adaptation libre et très crue du conte de Cendrillon où la pauvrette est physiquement martyrisée par une marâtre sado-masochiste. Et c'est une petite marraine la fée très portée sur la chose qui va lui venir en aide pour lui faire trouver un prince charmant lui aussi assez expert en la matière mais cherchant tout de même le grand amour avant tout. Graphiquement, le dessin de Trif n'est pas grandiose mais il est soigné et plutôt joli dans l'ensemble. Les corps y sont bien faits, les costumes bien rendus et les décors bien détaillés. L'auteur ne se moque pas de ses lecteurs et ça fait plaisir dans une série érotique. L'histoire est sympathique sans plus. Sur le plan de l'érotisme, ce n'est pas très excitant car on alterne entre séances de fouet sadique et scènes de sexe faciles et autres intimités exhibées trop rapidement. Aussi jolies que soient la majorité des femmes (mais pas du tout les belles-soeurs de Cendrillon), ce manque de mise en scène ne réveille pas trop les hormones. Sur le plan de l'histoire, c'est un peu simplet, à l'image de cette nouille de Cendrillon trop soumise, et de plusieurs personnages secondaires tout aussi niais. Mais le rythme est assez bon et surtout il y a une dose d'humour bienvenue, en grande partie par le biais de la marraine nymphomane et de ses tours de magie. C'est cet humour et le dessin correct qui me font donner la moyenne à la série car pour le reste, le scénario n'est quand même pas terrible.
Marrant tout de même comme la perception des choses varie d'un lecteur à l'autre. Avant de rédiger cet avis je suis allé lire ce que mes petits camarades en avaient pensé. Et que lis-je sous la plume/clavier du sûrement excellent Gruizzli ? Qu'il n'a pas arrêté de se bidonner, de se dilater la rate au cours de sa lecture ! Oui cher ami certaines situations sont cocasses, l'humour prend une part certaine dans ce récit iconoclaste. Par contre de là à se pisser dessus et à se rouler par terre il n'y a qu'un pas que je n'ai osé franchir. Non la première chose qui me fait marrer in petto c'est la revisite du conte, loin de la guimauve Disney. Après les traditionnels coups de cravache, (du moins dans l'iconographie de l'érotisme) sur la croupe de la vilaine fille, ça m'émoustille très moyennement. Graphiquement plutôt sympa l'ensemble souffre parfois d'un trait un peu épais. Pas le truc du siècle mais une version de ce type pour les autres aventures des héros de notre belle jeunesse, je suis preneur, m'en irais faire un petit tour sur le stand Tabou à Angoulême moi.
Cendrillon, tout le monde connait ce conte qu'on nous aura au moins lu une fois dans notre tendre enfance. Pauvre bougresse, maltraitée par sa belle-mère et ses sœurs... Mais TRIF et Andrea Celestini n'en restent pas là et nous livrent une version érotique plus noire. L'entourage de Cendrillon n'est que vice, sadisme et dépravation. Cible de toutes les bassesses, menues vengeances et pires sévices de son entourage, la plantureuse Cendrillon désespère et même la bonne fée qu'elle implore quotidiennement se révélera un personnage plus que sulfureux... Même si je ne suis pas spécialement attiré par le genre de pratiques sadiques de la belle mère, on a ici un album très bien réalisé. Le dessin et le découpage sont sympas et c'est graphiquement réussi. Un premier tome d'une version érotique de Cendrillon, qui devrait ma foi plaire aux amateurs du genre. *** Tome 2 *** Le second tome confirme la réussite de ce conte revisité ! La vie de Cendrillon continue d'être un enfer "grâce" aux "bons soins" de sa marâtre et de ses deux filles, ainsi que du personnel de maison. Tout le monde y met du sien pour faire de sa vie un enfer et lui administrer des sévices corporels. Heureusement, la bonne fée de Cendrillon a fini par se manifester et lui arrange le coup pour lui permettre de se rendre au bal que le Prince a organisé afin de trouver SA promise. Tout comme dans le conte originel, minuit sonne... mais rien... si ce n'est que notre bonne fée dévergondée a elle aussi tenu à profiter de la soirée, et que c'est son orgasme qui mettra fin à ses enchantements ! Trif s'amuse à adapter quelques menus détails à sa sauce pour reconstruire un conte érotique plutôt réussi. Je vous laisse le plaisir de découvrir ces petits arrangements qui font le piment de ces deux albums :) Concernant son dessin, malgré quelques petites inégalités sur les visages des personnages, l'ensemble est de très bonne tenue et j'ai beaucoup apprécié sa mise en couleurs qui colle parfaitement à son histoire.
Mais en voilà une bonne BD ! J'avais envie de découvrir l'auteur qui était venu dans un festival de BD local, et je n'ai largement pas été déçu de ma découverte ! Je vais tout de suite en dire du mal, comme ça c'est fait : le dessin est parfois trop figé dans les visages (je pense notamment au prince qui n'a pas beaucoup d'expressions différentes). Voilà, maintenant, passons au reste. Et le reste, c'est vraiment du tout bon : le scénario qui reprend tous les points clés de l'histoire de Cendrillon, le dessin qui rempli parfaitement son office, et bien sûr l'humour. En vrai, l'humour est d'ailleurs la principale raison de ma note. C'est drôle, mes aïeux ce que c'est drôle ! Au point que je rangerais presque la BD dans la section humour plutôt qu'érotisme. C'est incroyable à quel point l'auteur a réussi à me faire rire quasiment à chaque case, autant par les situations que les comportements, les textes off, les dialogues savoureux ... Tout est tellement drôle que rien que d'écrire cette critique et de repenser aux idées j'en rigole à nouveau (mais où est-il allé chercher l'idée de la bonne fée ...). Vraiment, c'est merveilleux ce qu'il en a tiré. J'ai l'impression, là encore, de faire un avis où j'en fais des tonnes. Mais vraiment, cette BD est dans mon top des meilleures BD d'humour, que je relis presque uniquement pour ça. Alors j'en fais un peu, mais c'est vraiment très bon, je ne peux pas m'en empêcher.
Cette relecture du fameux conte de Perrault est tout à fait réussie ; en fait, les contes de notre enfance se sont souvent révélés durs, impitoyables, cruels... il n'y a qu'a relire Barbe-Bleue ou le Petit Chaperon Rouge. Les auteurs de cette belle Bd érotique ont donc revisité le conte originel en mettant en avant la noirceur de l'âme humaine et en lui insufflant un aspect sombre qui avait été complètement gommé par le traitement guimauve de l'adaptation en dessin animé par Disney. Le contenu sous-jacent du conte resurgit donc ici et se veut bien moins innocent qu'on le croit. La parodie s'amuse à réveiller et exagérer l'aspect érotique et à rendre les sentiments plus bruts (les persécutions de la marâtre de Cendrillon se transforment en sadisme, ou la bonté de sa marraine-fée devient de la nymphomanie...c'est très drôle parfois). Tout le côté niais qu'a imposé Disney s'efface pour donner un bel érotisme, du fripon garanti servi par un très joli dessin avec des gros plans esthétiques et une savante mise en page ; le tome 2 est encore plus soigné et propose involontairement (?) une allégorie sur la virginité : la perte du chausson ne symbolise-t-elle pas la perte du pucelage de l'héroïne ? Avec ce genre d'ouvrage, Tabou devient de plus en plus synonyme de qualité dans le créneau des éditeurs spécialisés dans l'érotisme.
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