La Jeunesse de Blueberry
La guerre de Sécession massacre ses six cent mille victimes. D'aventures en aventures, Blueberry tire de justesse son épingle du jeu.
1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Charlier Giraud-Moebius La Guerre de Sécession Les Arts Appliqués de Paris Prequel
Blueberry est un jeune sudiste, accusé de meurtre par les siens, qui veulent le pendre. Il arrive à gagner de justesse les lignes nordistes où il s'engage comme clairon alors que la guerre de Sécession venait de commencer. Pendant cette guerre, Blueberry sera chargé de nombreuses missions périlleuses: détruire un pont, faire évader le général Dodge...
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Date de parution | Janvier 1975 |
Statut histoire | Une histoire par tome (ou plusieurs histoires par tome) 21 tomes parus |
Les avis
La Jeunesse de Blueberry, la jeunesse de Spirou, la Jeunesse de Lanfeust, la Jeunesse d'Alix... Il semblerait que les premières années des héros inspirent les auteurs qui souhaitent redonner un second souffle à leur série-phare. En ce qui concerne ce bon vieux lieutenant Myrtille, les premiers albums permettent d'éclairer quelques zones d'ombre sur son parcours, et de voir à l'oeuvre des dessinateurs talentueux (Colin Wilson, Blanc-Dumont). Malheureusement, il semblerait que l'exploitation commerciale prend le pas sur l'amour de l'art, et les derniers albums ne sont rien d'autre. Au bout d'une vingtaine d'album, le constat n'est pas beaucoup plus positif : la série permet à Corteggiani d'explorer à peu près tout les épisodes de la Guerre de Sécession, avec une Blueberry qui parfois ne sert pas à grand-chose. Certains albums se perdent même dans des récits aux rebondissements trop téléphonés, et on rallonge la sauce, avec un tome 20 qui rend en partie hommage au premier de la série, mais dont l'intérêt est très limité...
A partir de 1968, cette série parallèle est d'abord publiée dans Superpocket Pilote, petite revue trimestrielle de 260 pages au prix très attractif, destinée à prolonger le succès des séries du journal Pilote ; sa vie fut brève puisqu'il cessa après 9 numéros faute de matériel, parce que les dessinateurs préféraient livrer des histoires de 44 planches qui pourraient être ensuite reprises en édition album par Dargaud. Il paraît que c'est l'argument ayant obligé l'éditeur à cesser cette publication, c'est assez étonnant étant donné que Morris a vu des histoires de Lucky Luke en 9 ou 16 pl. assemblées ensemble pour faire un album ; idem pour Iznogoud avec des albums constitués de plusieurs récits complets de 16 pl. Toujours est-il que les 3 premiers albums de cette nouvelle série de Blueberry comportaient des récits complets de 16 pl. parus entre 1968 et 1970 dans Superpocket Pilote, et qui racontent les jeunes années du futur héros lors de la guerre de Sécession entre 1862 et 1865. Enfin jeunes années...c'est très relatif parce que lorsque nous faisons connaissance avec Blueberry en 1963 dans "Fort Navajo", on est en 1868, soit 3 ans après la fin de la guerre, et Blueberry est encore relativement jeune, il s'est écoulé moins de 10 ans. Je n'ai jamais trop bien compris pourquoi Charlier et Gir avaient crée ces récits pour remonter si peu loin dans la vie du héros ; certes, on en apprend un peu plus sur ses parents, sa fiancée, son passé en Georgie, mais je trouve que le personnage était déjà assez riche et qu'il n'avait guère besoin de tout ça pour être étoffé. Ces récits qui à partir du 4ème album sont conçus en 44 pl. n'évoquent que très peu le passé du lieutenant, le thème essentiel étant l'évocation des exploits guerriers de Blueberry chez les Nordistes. Surtout qu'en plus, la série s'éternise et comprend trop d'albums : elle a usé 3 dessinateurs, 2 scénaristes et 3 éditeurs différents. Charlier n'y a pas apporté d'innovations, il exploite des situations analogues à celles de la série-mère, et transpose des schémas psychologiques mis en place également dans la série-mère ; certains des récits courts de 16 pl. comportent des incohérences, mais ce n'est pas très étonnant, Charlier n'avait pas la réputation de tout noter, il se trompait souvent. Sa méthode reste inchangée : on retrouve un texte souvent très verbeux, avec des hors-textes parfois envahissants et une abondance de voix hors-champ. Corteggiani reste proche de l'esprit de Charlier à quelques nuances près, ayant recours aussi à un texte descriptif parfois copieux, écrivant dans un style épique très imité de Charlier, et truffant ses dialogues d'expressions U.S. qui font couleur locale ; le rythme est soutenu, privilégiant action et suspense, il a donc bien retenu la leçon. De son côté, Gir produit un dessin beaucoup plus grossier, simplifiant presque à l'extrême son trait et le chargeant d'aplats noirs pour augmenter les contrastes lors de la publication en noir et blanc. Les décors sont sommairement restitués et les personnages semblent esquissés, ce qui donne un rendu bâclé que je n'aime pas du tout. Ni lui ni ses successeurs ne conserveront un aspect juvénile sur le visage de Blueberry. En 1983, Wilson prend la relève graphique et doit beaucoup au style de Gir dans la série-mère, tout est bien restitué, les décors sont fouillés, les hachures sont peu présentes. Mais pour moi, le dessin le plus léché est obtenu avec l'arrivée de Blanc-Dumont en 1998, fort de son expérience acquise dans le western avec sa série Cartland ; c'est du travail propre et net mais servi par des scénarios peu excitants. En définitive, je suis bien embêté pour noter cette série parce que j'y trouve des trucs bien et du pas bien, tout en ayant aussi à l'esprit qu'elle ne sert pas à grand chose, seule compte la série-mère. Mon embarras est d'autant plus grand que dans le western, la période que je n'aime guère, c'est justement la guerre de Sécession. Idem pour l'option d'achat : les albums sont tellement inégaux qu'il est difficile de faire un choix précis.
Difficile de noter cette série, et pour plusieurs raisons. Tout d'abord parce qu'elle est forcément comparée avec la série "mère", dont les deux auteurs ont placé la barre très très haut ! Surtout parce que c'est plutôt une licence utilisée par de multiples scénaristes et dessinateurs, hétéroclites. En soi cela pourrait être intéressant et fonctionner (c'est un peu ce qui a été fait sur certaines séries comme Donjon monsters), à condition de garder quand même une ossature commune, une ambiance, et quelques traits forts du personnage principal, au moins... Or ici ce n'est pas du tout le cas. Je trouve les dessins pas toujours dynamiques et trop différents du point de départ de Giraud (et en plus souvent nettement moins bons !). Dans les 3 premiers tomes réalisés par Charlier et Giraud, le dessin de Giraud était volontairement différent de Blueberry, pour marquer la différence (de série, d'époque), mais la qualité était là ! C'est surtout en matière de scénario qu'il y a maldonne. Beaucoup moins inventifs et originaux que ceux de Charlier, ils ont surtout statufié Blueberry, en lui ôtant ses défauts, sa part d'ombre qui faisait le charme de la série originelle. Le comble est que "La Jeunesse de Blueberry" était essentiellement là pour éclairer cette part d'ombre, les félures du personnage, ici totalement gommées, pour en faire une sorte de Lucky Luke infaillible - l'humour en moins. Bref, grosse déception. J'aurais été tenté de ne mettre qu'une étoile, mais j'en mets finalement deux, uniquement pour les 3 premiers tomes de Charlier et Giraud, nettement meilleurs que le reste, qui méritent d'être lu, et qui prouvent aussi la capacité des deux auteurs à se renouveler sans se renier. A part ces 3 tomes, je ne conseille pas l'achat du reste qui, s'il ne mettait pas Blueberry sur la couverture, aurait sûrement moins de succès.
Un pendant de la série mère qu’il faudrait posséder si on est un vrai « fan » de la prestigieuse collection Blueberry. Cette série explore les années de jeunesse de Blueberry pendant la période de la guerre de Sécession. Cette série a vu le jour en 1975 par les créateurs de Blueberry. Par la suite, il y aura beaucoup de scénaristes et dessinateurs qui se succèderont. Les remplacements se multiplient mais la qualité en pâtira sérieusement. Le style graphique entre les albums changera également rendant l’œuvre moins harmonieuse que voulu initialement. Les auteurs voulaient simplement montrer un Blueberry, jeune blanc bec un peu raciste que la guerre de Sécession va totalement transformer. La connaissance de la vie dans le far-west fera le reste du héros mythique que nous connaissons. Les sentiments amoureux du héros semblent très maladroitement exprimés. Par ailleurs, le thème du complot est largement exploité. Les derniers albums paraissent loin d'être à la hauteur car franchement répétitifs dans l’action et dans l’intrigue. Et puis, il n’est plus guère question d’évolution du personnage ce qui était la motivation première de Charlier et Giraud. J’ai l’impression qu’il s’agit d’une véritable exploitation commerciale du mythe original et que l’âme de Blueberry s’y perd complètement. Pourquoi ais-je continuer à acheter bêtement alors tout ces tomes? Pour le mythe de la série originale sans doute... Je me rends compte qu’il s’agit sans doute de l’une de mes plus grandes erreurs de collectionneur de bd car je me suis fais avoir en beauté. Pour la première fois, j’ai pris la décision de ne plus compléter cette série qui ne m’apporte plus rien. La déception est un peu palpable. Finalement, j'ai revendu toute ma collection entière en ce début 2009 pour une bouchée de pain. Je n'avais plus envie de les posséder car c'est vraiment passable et qu'il existe tellement mieux à collectionner avec passion.
Je n'ai pas lu la série mère, à part le tome pré-publié dans bodoi, alors je donne un avis de novice en matière de Blueberry. Contrairement à ce qui a été dit les dessins des premiers tomes m'ont un peu rebuté, mais j'ai été captivé par l'histoire ; il y toujours de belles répliques qui m'ont fait sourire. Là j'en suis au tome 12 et je ne suis toujours pas déçu, certes les dessins de Blanc-Dumont je les ai trouvés un peu statiques au début mais je m'y suis vite fait, j'avoue que notre héros s'évade un peu trop facilement des geôles sudistes mais c'est peu de chose pour gâcher ma lecture. En tout cas La Jeunesse de Blueberry est un très bon Western dans le genre (guerre de sécession) avec Gibier de Potence.
Hormis les trois premiers albums avec Charlier et Giraud qui sont aussi bien que la série originale, cette préquel est franchement insignifiante. Les scénarios sont insipides et les dessins, surtout ceux de Blanc-Dumont, sont moches et font vieillots. Les personnages sont fades et n'ont aucune saveur. Pire, Blueberry passe d'ivrogne et anti-héros à héros parfait comme Tintin ! Cette série n'est faite que pour voler l'argent des fans de Blueberry. Seuls les trois premiers tomes sont à acheter.
Ma note peut surprendre : comment mal noter une série écrite par Jean-michel Charlier ? Impossible ! Et effectivement, les premiers tomes écrits par ce maître conteur sont excellents. Certes, les premières histoires courtes sont un peu négligées, mais elles ont été conçues pour une parution en presse. Ensuite, Colin Wilson reprend le dessin et peut pratiquement rivaliser avec maître Giraud, la traque de Quantrill en deux tomes est une merveille ne déméritant pas de la série mère. Puis c'est "le raid infernal" où nous entraîne un Charlier en grande forme, mais le scénariste décède au milieu du récit. Entre en scène pour le replacer François Cortegianni... pour un très bon résultat ! Les albums qu'il écrit pour Wilson sont tous fameux, habités par des personnages très humains... Et c'est là que je sanctionne cette série. Car aujourd'hui, "la jeunesse de Bluebbery", c'est un nouveau tandem d'auteurs. Michel Blanc-Dumont remplace Wilson au dessin. Et là vraiment, je veux être clair, Cartland (de Blanc-Dumont et Laurence Harlé) est pour moi une des plus grandes séries jamais réalisées. Cortegianni a écrit des séries que je trouve formidables : De Silence et de Sang, Sundance (pourquoi cette série est-elle si méconnue ?) . Mais à partir de "la solution Pinkerton", ça ne colle plus. Blanc-Dumont, à la différence de Vance qui a lui aussi donné sa vision de Blueberry, n'est pas un dessinateur d'action. Son trait précis et rigoureux tranche avec la vivacité de ses prédécesseurs. Et surtout, Cortegianni ne semble plus "sentir" ses personnages. Lui qui sait si bien construire des intrigues en s'appuyant sur les dialogues use et abuse de textes, multiplie les clins d'oeil lourds (Blutch et Chesterfield, "Comme dit Sentenza, tout le monde a un ange qui veille sur vous"...). Qu'il relise les premiers albums de la série, où Charlier avait abandonné les textes pour lancer à toute vitesse ses héros dans des aventures aux dialogues ciselés, sans imposer des digressions incessantes sur la guerre ! Laissons le lecteur juger ! Quand on vous montre un personnage (Lane) enterrant vivants dans des mines des francs-tireurs sudistes, inutile de faire des commentaires ! Les actes sont suffisamment éloquents. Cette sobriété, qui est peut être aussi de la modestie, fait probablement en partie le sel des intrigues de Charlier. Et puis bon, les personnages secondaires gagnent sans doute à être éphémères, sinon comment croire à des intrigues où l'on retrouve toujours les mêmes "affreux". Espérons donc qu'on a dit adieu à Bowman ou Eléonore Mitchell ! J'écris cela en pensant sincèrement que Cortegianni peut être l'homme de la situation, vu ses oeuvres personnelles. J'ai du mal à en dire autant lorsque je lis que Blanc-Dumont refuse de dessiner un Blueberry mal rasé puisqu'il est trop jeune, j'ai du mal à croire qu'il ait compris l'aspect anti-conformiste du personnage qui plait au lecteur, et je trouve qu'il rompt un peu trop avec les auteurs à qui il succède. Mais bon, espérons que les auteurs sauront retrouver le ton du début de la série. Vu leur reprise, le meilleur ne peut être qu'à venir. Avis sur "100 $ pour mourir": Comme pour ainsi dire chaque album de Corteggiani, cela commence par une condamnation de la guerre, ce qui est louable. Blueberry est chargé de "nettoyer" un champ de bataille de ses cadavres, tâche ingrate qui souligne bien les horreurs des combats, et puis... Ca déçoit ! L'intrusion des indiens dans la série laisse beaucoup espérer, mais les promesses ne sont pas tenues. Le récit se perd en cavalcades et fusillades qui ne nourrissent absolument pas le récit, mais au contraire le font piétiner. L'ensemble est plutôt mou, bavard et sur des dialogues sans intérêts, bredouillants, pénibles. Les situations se ressemblent (le précédent cycle parlait de l'enlévement d'un inventeur de mitrailleuse, ce coup-ci c'est l'enlévement d'un émissaire d'un banquier), les personnages secondaires restent les mêmes (Pinkerton, le sergent Grayson...), certaines scènes sont difficiles à avaler (le présidant Lincoln qui se promène dans les bas-fonds sans escorte solide), et certaines tentatives hasardeuses (le vieil indien invincible), sans parler de rebondissements ridicules (le même vieil indien qui s'est fatigué à gagner faussement la confiance de Blueberry pour des raisons fumeuses). Bref, ça sent le bon sujet gaché, mais attendons la suite. Très bon point pour le dessin de Blanc-Dumont que l'on sent de plus en plus à l'aise. Son trait est plus rugueux et il a gagné du nerf. De plus, avec l'arrivée d'indiens dans la série, on le sent vraiment dans son élément, et il donne beaucoup de charme au récit, il lui amène au moins une authenticité qu'il n'a pas forcément. Donc, à suivre, même si on ne peut pas dire que l'on piétine d'impatience...
Soyons honnête, cet avatar de la série mère est loin d'en atteindre la qualité. Et là, je parle dans la globalité de la série, tant la qualité de l'ensemble est inégale. Mais ceci dit, ces aventures sont plaisantes, quand on en accepte les défauts. Elles nous permettent de retrouver Blueberry, lors de ses phases d'apprentissage, et ma foi, c'est pas mauvais. Côté graphisme, c'est difficile de préciser les choses, tant les styles de Giraut, Wilson, et Bblanc Dumont sont différents. Personnellement, et je ne vais étonner personne, ma préférence va naturellement vers le père historique du lieutenant, même s'il faut bien le reconnaître, les 3 tomes qu'il a dessinés, sont eux mêmes, loin de la qualité de ceux constituant la série mère. Cela dit, en fan absolu de "Blueberry", je ne me suis pas gêné pour acheter, lire, relire et mettre les 13 tomes de cette série, à côté des autres.
"La jeunesse de Blueberry" ! A première vue, on peut être sceptique quant à l'intérêt d'une telle série qui peut sembler plus commerciale qu'autre chose. Mais, les premiers tomes sont très intéressants et nous permettent de cerner un peu mieux le personnage de Blueberry. Quant à l'intrigue, et bien je dois dire que j'ai été agréablement surpris (j'en suis au 6eme tome), et même si cela n'atteint pas la grandeur de la série originale, moi je trouve ça plutôt sympa ! Voilà, j'attends tout de même de lire la suite pour me faire une meilleure idée, mais on va attendre un peu car là je n'ai plus de sous, et oui je suis étudiant. ;)
Fan de la série originale "Blueberry" je prends beaucoup de plaisir à lire ces aventures du jeune lieutenant. On suit ses aventures durant la guerre de sécession et je trouve cela pas mal du tout et presque aussi bien que la série originale....
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