Le Prince des Ecureuils
“Le prince des écureuils” est “un conte noir, cruel et pervers”, c’est ce que l’on peut lire au dos de l’album. C’est surtout un superbe conte écrit par Yann et admirablement illustré par René Hausman.
Aire Libre Contes funèbres Les Rongeurs Les Roux ! Métamorphose Yann
Il était une fois, dans une grande forêt, un petit rongeur…un écureuil quoi !! … qui répondait au doux nom de Roufol. (personnellement je n’appellerai pas mon fils ainsi) Ce pauvre petit écureuil du début de la Renaissance est transformé en humain par une noisette enchantée... Dès lors, une haine démesurée s'empare de lui et le prince des écureuils décide de se venger, de ses humiliations passées, sur ses anciens semblables. Le rongeur humanisé, sous des dehors enfantins, cache une cruauté et un sadisme à faire rougir un ogre.
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Date de parution | 16 Septembre 1998 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Faire d'un écureuil le héros d'un conte de fée est le pari que Yann a tenu avec l'aide des très bons dessins d'Hausman. Un conte de fée un peu particulier tout de même. Noir, cruel et pervers comme l'indique la quatrième de couverture. Avec un zest de sexe pour pimenter le tout. Car c'est un conte de fée bien trop épicé pour les jeunes lecteurs. En non-conformiste, Yann s'amuse avec le genre en pariant que les pires horreurs passent très bien sous la forme du conte de fée. Cannibalisme, torture, génocide, paricide sont au menu de son scénario. La présentation graphique est implicite mais ne laisse pas de doute sur la brutalité de la réalité exprimée. Le décalage est d'autant plus grand que les personnages sont quasi muets et froids, sans empathie. Tout est exprimé dans un texte récitatif très soutenu qui accentue l'écart entre culture et brutalité. En effet quand la culture s'amuse avec la brutalité le chemin vers le sadisme est tracé. Un monde étrange, très fantasmé du Moyen-Âge et comme le dit Hausman nous renvoie à Dürer et à la Renaissance allemande. Un dessin très fin et très travaillé où fourmillent les détails. C'est du très beau travail.
Je n'aurais pas grand chose à dire de plus sur cette histoire que je n'ai déjà dit dans mon avis sur Les trois cheveux blancs. Encore une fois, c'est un conte bien cruel et noir qui nous est proposé, avec des détours bien trouvés autour d'un personnage qui joue sur les aspects de bien et mal auxquels nous sommes habitués par des productions massives de types Disney. Il en sera de même pour le développement ensuite, et le final qui est à la fois dans la continuité de cette étrangeté et en même temps d'un ton léger, presque humoristique. C'est déroutant la façon dont cette narration joue dans tous les sens. Pour autant, elle manque quelque peu d'originalité ou d'un fond un peu plus développé. Ce n'est, au final, qu'un très bon conte noir. Mais le dessin rajoute à l'ensemble, le trait de Hausman tout en figures grotesques et en paysage médiéval retranscrit à merveille. On a froid rien qu'à regarder sa représentation de l'hiver ! Et les représentations animalières ou naturelles ne sont pas en reste. C'est une très belle façon d'illustrer le ton du conte. Encore une fois, je ne dirais pas qu'il s'agit là d'une histoire inoubliable et dont je garderai une trace longtemps, mais j'ai pris grand plaisir à la lire et cette veine de conte noir m'a plu. Je ne suis pas émerveillé, mais satisfait.
L’histoire concoctée ici par Yann est plutôt roublarde, puisqu’alternant les passages « gentils », presque dysneyens, avec d’autres bien plus noirs. C’est ainsi que le conte plonge dans la noirceur une bonne partie de l’album. Même si les divers rebondissements et la chute finale apportent aussi un peu d’humour à cette histoire pas hyper originale, mais bien fichue. La narration est limpide, il n’y a pas beaucoup de texte ou de dialogues, c’est donc relativement rapidement lu. Mais avec plaisir. Et ce d’autant plus qu’Hausman nous livre là un très beau travail. Son dessin est vraiment très chouette. Il réussit en particulier très bien les animaux – comme toujours – et les décors (sous-bois, châteaux, etc.), son trait un peu caricatural fait merveille et convient parfaitement à ce conte noir.
2.5 Un album un peu décevant car j'aurais voulu l'aimer, mais au final c'est moyen. Hausman sait comment dessiner des animaux et ses écureuils sont superbes à regarder. Le scénario est un conte noir comme la précédente collaboration de ce duo. Si je trouve ce petit écureuil attachant et son histoire d'amour avec une humaine touchante, le reste m'a laissé un peu indifférent. Je trouve qu'au final le scénario manque un peu d'originalité (la pauvre petite victime trouve un moyen de se venger de ses bourreaux) et que c'est un peu superficiel. Je trouve que Yann aurait pu approfondir son scénario. Au final, il y a quelques bonnes scènes dont la fin, mais cela ne suffit pas à rendre cet album exceptionnel à mes yeux.
Dans ce conte illustré on retrouve la patte d'Hausman qui reste très belle, même si ici les planches sont à mon avis moins illustratives et plus dans un registre classique de BD. Les couleurs sont très plaisantes et le dessin toujours très vif et dynamique. C'est au niveau du scénario que cela pêche un petit peu. J'ai eu du mal à ressentir le désir, le besoin de vengeance de Roufol. Certes tout cela n'est pas gai et pourrait rebuter les plus jeunes, mais bon les choses sont courues d'avance et il n'y a pas de grandes surprises. L'achat n'est pas indispensable pour moi mais si cela reste de la bonne BD de genre.
Le prince des écureuils et Les 3 cheveux blancs j'aurais aimé les chroniquer ensemble mais ce n'est malheureusement pas une série. Ce sont deux contes de Yann (un fabuleux scénariste) et Hausman (un fabuleux illustrateur) qui possèdent le même univers de conte moyenâgeux extrêmement cruel. C'est une alliance magnifique, totalement en symbiose. A ce niveau là c'est rare. Le graphisme rond, sombre, terreux mais extrêmement féerique d'Hausman s'accordant à merveille avec le scénario noir extrêmement cruel de Yann, mais également féerique lui aussi. En gros un écureuil se change en prince et extermine des écureuils pour se venger de ses anciens rivaux (je crois que c'est ça, je ne possède plus les albums). La féerie mélangée à la cruauté. Tout ce que j'aime. L'essence même du conte. Je ne sais plus quoi ajouter. J'ai tant de choses à dire sur le graphisme d'Hausman. Je crois que je développerai ça sur ma future critique des 3 cheveux blancs (un tout petit poil meilleur à mon goût).
Le Prince des Écureuils est un conte, il reste donc dans une veine assez simple diront les grincheux d'un écureuil assez chétif qui rêve d'une vie meilleure. La chance va mettre sur sa route une charmante naine qui connaît bien un sorcier au gland magique... Comme dit en préface par Yann, cela revisite le conte de la belle et la bête et l'écureuil devenu homme ourdit une soudaine aversion pour ses anciens congénères. Un conte qui sans être extraordinaire d'originalité m'a plu et il est bien illustré par le dessin de René Hausman une fois passées quelques planches on s'habitue à son dessin qui ne m'inspirait pas trop de prime abord.
Le prince des écureuils ressemble d'avantage à un conte illustré qu'à une bande dessinée. En effet le récit est quasi exclusivement narratif... Un peu trop à mon goût ! Mais l'ouvrage se lit suffisamment rapidement pour passer outre. Le scénario fait lui aussi penser à un conte mais pour adulte ! Les dessins eux méritent un 4.5/5, j'ai beaucoup aimé ! Je recommande donc la lecture de cette BD mais pas son achat car je ne pense pas m'y replonger!
Autant Les Trois cheveux blancs m'avait laissé sur ma faim, autant cet album me laisse une bien meilleure impression, comme si l'histoire proposée était plus aboutie que précédemment. Encore une fois, on retrouve un conte noir, parfois pervers et parfois cruel, teinté d'un fantastique comme seuls les contes peuvent en inventer. On retrouve le sempiternel ''Il était une fois...'', un ogre, un sorcier et des humains se transformant en animaux et vice versa. Mais on est loin du gentil prince et de la gentille princesse des contes de notre enfance. Les auteurs jouent sur la mélancolie, la cruauté, le sentiment de vengeance, dans une atmosphère lourde et sombre. Le traitement du sujet est donc très intéressant, et j'ai été pris par l'histoire, frémissant, détournant parfois les yeux, imaginant même ce que les auteurs ne voulaient pas nous montrer. L'atmosphère est superbement servie par des dessins d'une grande qualité, détaillés et fins, qui jouent beaucoup sur les contrastes entre le terne propre à l'histoire et le roux éclatant des écureuils. Le graphisme est cohérent avec l'histoire et c'est bien réalisé, on retrouve ce savant mélange d'images fortes servies par des graphismes présentant une certaine innocence. Un conte noir : cette fois-ci, ça a marché sur moi.
Aaaaah, tout est plus facile lorsqu’on s’adjoint les services d’un scénariste de renom. J’ai bien apprécié cette fable concoctée par Yann. Hausman, délivré du poids scénaristique, offre le meilleur de lui-même (graphiquement parlant bien entendu). Je trouve son trait bien en phase avec la nature et les animaux sauvages. C’est un virtuose du crayon. Même ses personnages humains me semblent plus réussis que ceux de ses productions plus récentes (Le Camp-Volant, Le Chat qui courait sur les toits). Son trait est plus vif, plus caricatural, plus spontané, plus brut . . . bref, plus sauvage ! Yann propose un conte assez sombre finalement mais à la narration exemplaire et aux dialogues ciselés. C’est une pure petite merveille. Seule la fin me laisse dubitatif . . . Ca se finit un peu en eau de boudin. Dommage . . .
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