La Grande évasion - Diên Biên Phu
Leur prison : le siège du camp retranché de Diên Biên Phu, dans la région montagneuse du haut Tonkin.
Indochine La Grande évasion Les Guerres d'Indochine et du Vietnam
1954. Au moment où la défaite paraît inéluctable pour le corps expéditionnaire français encerclé par le Viêt-Minh à Diên Biên Phu, quelques rescapés des troupes d'élite assiégées refusent ce constat d'échec. Plus réalistes ou plus fous que les autres, ces têtes-brûlées décident de s'échapper et d'opérer une percée à travers les lignes ennemies pour une mission dont la seule issue sera la vie ou la mort... Texte : Editeur
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Date de parution | 17 Avril 2013 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je poursuis ma lecture de la série concept "La grande évasion" avec ce cinquième one-shot. S'il a le mérite de traiter d'un sujet que j'ai peu lu en bande dessinée - La guerre d'Indochine et la bataille de Diên Biên Phu de 1954 qui précipita le retrait des troupes françaises -, cet ouvrage reste d'un trop grand classicisme pour susciter un quelconque sentiment chez le lecteur. Ainsi, la multiplicité des personnages (je m'y suis parfois un peu perdu...) et le traitement de l'histoire en un seul tome d'une soixantaine de pages ne nous permet pas de nous attacher aux différents héros. On parcourt donc l'ensemble de la BD sans trop s'inquiéter pour le devenir de ces soldats. [SPOILER] Par ailleurs, j'ai trouvé un peu cliché l'histoire de la prostituée Viet qui s'éprend et tente de sauver un soldat étranger... [SPOILER] C'est dommage car l'idée de traiter le thème de l'évasion dans le cadre de la guerre et d'un univers ouvert telle que la Région de Diên Biên Phu était plutôt une bonne idée. Restent un dessin correct et une très belle colorisation de Johann Corgié. Un ouvrage qui n'est pas désagréable à lire mais qui ne restera pas pour autant dans les annales. SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 5/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 6/10 NOTE GLOBALE : 11/20
Bon, disons que ça se laisse lire, mais cet album, vite lu, sera sans doute tout aussi vite oublié je le crains. Les auteurs donnent leur vision de la tristement célèbre bataille, qui a scellé le sort de la colonisation française en Indochine. C’est un récit de guerre très classique, les amateurs du genre n’y trouverons rien d’original. Intrigue et dessin sont passe-partout, mais font le job (même si je ne suis pas fan du dessin), c’est fluide, sans trop de prise de tête (l’appréciation du lecteur dépendra donc essentiellement de son niveau d’exigences). L’intégration de cet album à la collection concept « La Grande évasion » me parait un chouia artificielle. C’est plus la fuite, le sauve-qui-peut de certains soldats que nous suivons, et encore très tardivement, en extrême fin d’album, lorsqu’ils tentent d’échapper à la nasse vietminh, mais cela ne s’écarte pas vraiment du récit de guerre. On zoome sur quelques personnages, mais on ne s’attache pas à eux. Pas le temps, pas de personnalités assez affinées. Tout est donc axé sur un récit de guerre classique, plutôt linéaire (il faut dire qu’il n’y a pas de suspens, tout le monde connait la fin), tout le reste, personnages y compris, étant écrasé en arrière-plan. Un album à emprunter, à l’occasion. Mais il m’a laissé sur ma faim. Note réelle 2,5/5.
J’ai adoré me perdre dans la bataille de Diên Biên Phu, sanglant épilogue de la guerre d’Indochine. Un cauchemar pour l’armée française. C’est surtout la fin de la présence coloniale française en Asie et c’est aussi la guerre du Vietnam qui s’annonce. L’atmosphère cauchemardesque est bien là. La colorisation est juste magnifique. Le côté abominable et ignoble de cette guerre est excellement restitué. Le trait d’Erwan Le Saec est juste et précis. Visuellement c’est du grand art. J’ai l’impression d’être sur le champ de bataille. Les balles fusent. Les obus tombent de toute part. Le scénario tout en s’appuyant sur des faits réels, relate l’histoire d’un petit groupe de soldats qui tente de percer les lignes ennemies. Un moyen de rappeler que ce fut la bataille la plus longue, la plus furieuse, la plus meurtrière de l’après seconde guerre mondiale et l’un des points culminants des guerres de décolonisation. L’évasion de ces combats terribles ne fut malheureusement possible que pour une poignée d’entres eux. L’approche m’a séduite. J’ai apprécié que les auteurs ne s’attachent pas à un personnage particulièrement. La mise en avant de valeurs comme la bravoure, le courage, le sacrifice ou encore l’héroïsme est bien vu. Un album bouleversant au final que je vous invite à découvrir.
De tous les récits de cette série concept que j'ai lus pour l'instant, celui-ci se situe dans une bonne moyenne, sans pour autant m'avoir entièrement passionné ; sans doute parce que l'on n'a pas de personnage ciblé à qui se rattacher, les personnages sont trop nombreux parmi tous ces soldats, ils sont juste survolés. Sinon, c'est bien de situer ce récit fictif au sein d'un contexte historique réel, et sa progression est intéressante. L'Indochine est notre Vietnam français, les troupes françaises en ont chié autant que les Américains qui leur succéderont après cette défaite de Dien Bien Phu. C'est un peu comme la guerre d'Algérie, c'est une guerre sans gloire, ce sont des périodes pas reluisantes pour la France et qui ne valorisent pas le pays; d'où le fait que ce conflit en Indochine a été peu ou pas abordé en BD (et même au cinéma si l'on excepte le film mémorable de Schnoendorffer, la 317ème section). Le début est un peu long à démarrer, il faut identifier de nombreux soldats et montrer comment ils en sont arrivés à se laisser piéger ; le projet d'évasion de leur trou à rats n'arrive qu'à la page 35, mais comme je le dis, tout ce qui vient avant était nécessaire pour enclencher la décision d'évasion. Une évasion qui n'en est pas une, pas comme on s'évade d'une prison , mais bien plutôt une fuite en avant pour échapper à l'ennemi. Encore une fois, on constate que c'est la hiérarchie qui est coupable, un état-major bien à l'abri dans un bureau responsable de morts inutiles et incapable de gérer une stratégie... les leçons de 14-18 n'ont pas été retenues. Le cours d'histoire et de racisme ordinaire du capitaine au caporal Mayet en début d'album, est très savoureux et reflète une réalité de l'époque. Le dessin n'est pas très esthétique, mais acceptable, il rend bien compte des combats avec plusieurs scènes violentes intercalées dans une mise en page dynamique. Au final, une bonne lecture mais que je recommande en bibliothèque, c'est d'ailleurs ce que j'ai fait..
Peu ou prou nous sommes vaguement au fait de cette page de notre histoire, à savoir une déculottée grave reçue par l'armée française et qui devait marquer la fin de l'engagement français en Indochine (pour mieux laisser la place aux américains par la suite avec le même succès que l'on sait). Ici il est question d'une évasion de masse puisque c'est de tous les survivants de Dîen Biên Phu qu'il s'agit. Ben je suis désolé j'ai pas trop accroché, en effet difficile, très, de s'identifier aux personnages qui certes font ce qu'ils peuvent pour se tirer d'une situation dont sont en grande partie responsables les grands chefs; mais ils ne m'inspirent pas grand chose. J'ai lu tout cela d'un oeil très détaché. Ma note (petit 3/5) ne vaut que pour le scénario pas trop mal bâti et le thème qui peut faire éventuellement réfléchir.
Je n’ai pas été spécialement emballé par cette histoire. J’ai un peu eu le sentiment que Thierry Gloris cherchait trop à coller au concept de La Grande Évasion en nous offrant une histoire à l’esprit proche du film du même nom. On se retrouve avec des personnages multiples, militaires pour la plupart, coincés à un endroit précis et dont l’action conjointe doit permettre à certains de s’échapper. Mais les personnages m’ont semblé manquer de charisme. Par ailleurs, la mise en place prend du temps (en même temps, il était dur de faire plus court) et lorsque l’évasion a lieu, tout me semble précipité, peu développé, expédié. C’est dommage car le contexte historique m’intéressait. Enfin le dessin de Le Saec ne m’a pas subjugué. Je le trouve trop raide et la colorisation très sombre n’a pas été de nature à améliorer mon appréciation d’ensemble. Au final, je vais quand même dire « pas mal » (il n’y a pas de gros trucs qui m’ont choqué) mais je déconseille l’achat. Un emprunt en bibliothèque me semblant largement suffisant.
J'avais envie de lire une bd sur Diên Biên Phu qui symbolise une grande défaite française survenue en 1954 au Viet-Nam. Suite à cette débâcle liée au génie de nos généraux (défendre une cuvette), la France fut chassée de ce pays qu'elle avait jadis colonisée. Bon, il faut dire que les américains ne feront guère mieux dans les années 60. Parmi les 3000 survivants des 9500 prisonniers, mes deux grands-oncles qui furent par la suite décorés mais qui furent surtout marqués à tout jamais par cette bataille et la captivité aux mains d'un ennemi sans pitié. Voilà pourquoi j'avais envie de lire une bd se basant sur cette bataille. Bonne idée également que de l'insérer dans une grande évasion. Oui, le choix de cette cuvette par nos généraux offrait une prison grandeur nature. J'arrive à mieux comprendre leurs amertumes. Sinon, cette bd manque de souffle. On suit un groupe d'hommes qui vont connaître des fortunes diverses. Il aurait bon de se concentrer sur un seul personnage voir deux. Là, on ne parvient pas à s'attacher. C'est trop impersonnel ce qui enlève une valeur émotionnelle à cette oeuvre. Cela ne sera pas le meilleur de la collection, ni le plus mauvais.
Le cadre de cette grande évasion est un camp militaire assiégé pendant la guerre d'Indochine. Il n'y a ici pas vraiment de héros, mais on a une multitude de personnages principaux. Ce sont les militaires du camp. La première moitié de l'histoire nous les présente rapidement et sert surtout à mettre en place le contexte, c'est à dire comment cette base s'est retrouvée assiégée et coupée de ses lignes arrières. En un mot comment la situation s'est retrouvée fichue. A partir de là, il n'y a plus qu'un seul but pour ces hommes : sortir de là vivant. Ils vont donc essayer de s'échapper de différentes manières. Des tentatives esseulées ou des tentatives groupées, des actions discrètes, ou alors en fonçant dans le tas. Tous les moyens seront bons pour essayer de sortir de cet enfer. C'est l'originalité de ce tome : nous raconter non pas une évasion mais plein d'évasions du même endroit. Cet aspect là est plutôt réussi. Le revers de la médaille c'est qu'on ne s'attache à aucun personnage et que du coup on se fout un peu de savoir qui va sortir vivant et qui va y laisser sa peau. C'est d'autant plus vrai que, comme dans la plupart des séries qui mettent en scènes des armées, on ne sait jamais sur les plans reculés qui est qui. Tout le monde se ressemble avec l'uniforme. A coté de ça le dessin est plutôt réussi. Au final on a une histoire fluide, pas désagréable, mais pas spécialement marquante non plus.
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