Inspecteur Dirty (Dirty Henry)

Note: 3/5
(3/5 pour 6 avis)

Pour avoir arpenté les rues de New York depuis longtemps, le Lieutenant "Dirty" Henry connaît et a avalé tous les pépins de Big Apple. Il en a tiré une philosophie de la loi toute personnelle : "la loi est dure, mais c'est ma loi !" Affublé de Bullet, son drôle de chien, "Dirty" a pour mission d’apprendre le métier à Patrick "Flan" Flannaghan, son coéquipier tout frais émoulu de l’Académie de Police, et c’est vraiment un drôle de job que celui de flic dans la Mecque de la pègre, dans le Chicago des temps modernes, dans la ville tentaculaire : New York City... "Prends en de la graine poussin" répète inlassablement Dirty à son jeune coéquipier "Flan": "C'est encore le meilleur moyen pour un poulet de grandir !"


Policier, mais drôle

Bienvenue à New-York City, la ville où tous vos rêves deviennent réalité: vedette du show-biz, requin de la finance, trafiquant de coke ou bien simple victime, tombée sous les balles de la police en général, celles de notre bon lieutenant Henry en particulier… oui, tout est possible ! Découvrez le bonheur d’être kidnappé par des malfrats adeptes forcenés du découpage de corps humains, de séjourner, tous frais payés, dans une des morgues de la ville, de vous faire dévorer par Bullet, la chienne anthropophage, de vous faire passer à tabac par des officiers de police qui mettent un point d’honneur à accomplir leur devoir avec amour. Enfin, vous ferez la connaissance de Forest "the butcher", de Rose, une standardiste éprise de notre bel inspecteur, d’un graphiste baba cool, d’une vieille peau complètement nympho, de Falco, l'indic vendeur de hot dogs au chat… de toutes sortes d’individus tous plus frappés les uns que les autres et ayant comme point commun le duo formé par le lieutenant Dirty Henry et son nouvel acolyte, le stagiaire Flannaghan… Oui, bienvenue dans le monde délirant de Dirty Henry !

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Septembre 2001
Statut histoire Strips - gags 2 tomes parus

Couverture de la série Inspecteur Dirty (Dirty Henry) © Vents d'Ouest 2001
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 6 avis)
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L'avatar du posteur Mac Arthur

Marrant comme Clint Eastwood a inspiré plus d’une série dessinée (je me demande même s’il n’y aurait pas moyen de créer un thème, tiens). Ici, c’est son inspecteur Harry qui inspire à Hervé Richez Henri Jenfèvre une série de gags centrés sur un flic calamiteux. Les ficelles sont grosses, les gags sont répétitifs et, par conséquent, je me suis vite lassé de la série, qui, heureusement, ne comporte que deux tomes. Bon, c’est vrai que certains gags fonctionnent et si cette série était publiée à raison d’une planche par semaine dans un magazine quelconque, je la lirais volontiers. Le problème provient donc bien de son caractère répétitif et … … de son dessin dont je ne suis pas vraiment fan. Seul le chien de l’inspecteur m’est apparu joliment croqué. Le reste est approximatif, trop peu expressif pour le genre. Les décors, comme, hélas, bien souvent dans ce genre de série, se résument à peau de chagrin. Autre constatation : je m’attendais à plus de références au personnage dont la série s’inspire. Et, hormis le 44 Magnum et la coupe de cheveux, cet inspecteur n’emprunte finalement que très peu d’éléments de son inspirateur. A me relire, je m’étonne d’avoir aussi souvent employé le verbe « inspirer » pour une série qui l’est aussi peu (inspirée). Bof, sans plus …

26/04/2010 (modifier)

Dirty Henry est un flic, un vrai ! Il sévit à New York City, dans l’état de New York, United States of America. En tant que représentant de l’ordre, il fait respecter la loi… sa loi ! Et il le fait à coup de magnum 44 et de pains dans la tronche ! Seulement, Henry n’est pas vraiment un parangon de vertu. Pour tout dire, il lui arrive de se tenir à l’abri des ennuis quand ça risque de chauffer de trop pour ses fesses, il est corruptible, âpre au gain, peu étouffé par les scrupules et un tantinet brutal. Mais attention, ce n’est pas un pourri pour autant, c’est juste qu’il a ses combines pour ne pas rester sur le carreau avant même de jouir pleinement de sa retraite. Et il fait profiter de son expérience à son nouveau coéquipier, Patrick "poussin" Flannaghan, tout droit sorti de l’école de police, et ce petit apprend vite, très vite… Henry, en plus d’une coupe de cheveux digne du grand Dirty Harry lui-même et des abdominaux élevés au McDo, possède une chienne, Bullet, totalement lobotomisée par ses "susucres", anthropophage à ses heures et qui n’a pas son pareil pour retrouver un cadavre ou une cargaison de blanche… Ce trio arpente donc inlassablement les rues de la grosse pomme, à la recherche de dangereux gangsters ou de malheureux disparus, remplissant son devoir, si ce n’est avec efficacité, au moins avec une certaine célérité. Je ne me lasse pas d’admirer le tact dont fait preuve l’inspecteur auprès des familles de victimes d’enlèvement … une sorte de cynisme désabusé, teinté d’un brin de candeur… euh, toute relative, la candeur ! Et n’oublions surtout pas les méthodes d’interrogatoire de nos flics préférés, dignes des plus grands tortionnaires du temps de l’Inquisition… Disons-le de suite, cette série est un pur bonheur. On navigue entre louftinguerie cynique et mauvais goût mâtiné Starsky et Hutch. Les classiques du genre, humour BD et séries policières américaines, sont pris à contre-pied pour notre plus grand bonheur. C’est parfois bête, souvent cruel, mais surtout, totalement amoral… jouissif !!! Les gags sont en général en une planche, parfois en deux, mais il arrive, plus souvent dans le deuxième tome, qu’il y ait une sorte de fil conducteur sur plusieurs planches. Je pense notamment au gag de la "baballe", pages 7 et 9 du premier tome… franchement, si vous accrochez à celui-là, la série est faite pour vous ! À noter la présence, dans le rôle d’Olivier Seulpaïce, l’éditeur qui "a publié les plus grands best-sellers de l’histoire de l’édition", kidnappé page 14 du premier album, d’Olivier Sulpice, le patron des éditions Bamboo. Le dessin de Jenfèvre est très inspiré de celui de Bercovici pour s’en éloigner très franchement dans le deuxième tome, sauf, chose curieuse, pour certains personnages féminins… le trait s’affirme donc, tout comme les couleurs, plus agressives, plus contrastées, moins palotes. Admirez donc le dernier gag du dernier opus: en plus d’être très bon, techniquement et graphiquement, c’est très fort ! Globalement, j’ai trouvé le second tome encore meilleur que le premier, qui avait pourtant mis la barre très haute. Ce dernier souffrait peut-être de gags inégaux, certains étant en effet plus convenus, moins iconoclastes… Mais le mal (très relatif, rassurez-vous) est réparé dans Gros pépins à Big Apple. De l’excellente BD que je conseille vivement…

02/08/2002 (MAJ le 31/03/2008) (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

J'ai trouvé cette BD plutôt nulle. Pas vraiment pour son dessin qui n'est absolument pas original (on dirait vaguement du Hardy, mais en fait ça ressemble surtout à nombre de BDs d'humour franco-belge) mais il passe sans problème. Non, le soucis pour moi, c'est l'humour : je trouve ça carrément pas drôle. Ca joue sur la caricature du personnage façon Dirty Harry avec son gros flingue et ses manières de bourrin sans état d'âme. Ca se veut politiquement incorrect mais c'est surtout grand guignolesque à mon goût et franchement bateau : pas vraiment de surprise en fin de gag, des gags répétitifs et parfois lourds. Franchement, j'ai lu ça sans aucun intérêt. Quelques gags m'ont un peu titillé les muscles faciaux, me faisant presque sourire par leur sadisme un peu absurde, mais ceux-là sont tellement rares perdus au milieu d'un fatras d'ironie à la truelle et de politiquement incorrect industriel que franchement, l'ensemble m'a paru globalement mauvais.

21/09/2004 (modifier)
Par Kael
Note: 3/5

Je ne suis pas grand fan de ce type de BD, et pourtant, là, ça passe tranquille. Le dessin est plutôt dynamique, mais c'est surtout les cadrages qui m'ont marqué. Etonnant dans de la BD d'humour de ce style... mais c'est agréable, la mise en scène générale est plus qu'honorable ! De plus, l'humour est bien présent (même si c'est pas du 100% !) et je me suis surpris à pouffer de rire en lisant (ce qui m'arrive rarement). Si vous avez l'occasion d'y jeter un oeil, n'hésitez pas ! C’est une belle surprise. (Merci Eusèbio !)

03/12/2002 (modifier)

Tout est résumé dans le nombre d'étoiles de ce post. Eusébio a tout dit dans sa critique précédente, il en parle vraiment mieux que je ne le ferai. Obélix a apporté, quant à lui, une critique plus nuancée et cela ne m'étonne pas. Cette BD c'est ou on adore ou on déteste. C'est dû au propos et à un humour noir et parfois décalé qui ne s'accomode sans doute pas de la notion de grand public... Dirty Henry c'est culte car drôlissime, car encore inconnu, car tout simplement bien trouvé, car bien dessiné et surtout car déroutant (un dessin franco-belge de la plus pure école Spirou avec des gags franchement acerbes et donc inhabituels avec ce type de dessin)... A lire et à faire lire...

11/09/2002 (modifier)
Par Obélix
Note: 2/5

Le critique précédent n'est pas le seul à louanger cette série. J'ai lu sur un autre site les critiques du tome 1. Sur 11 avis, il y a 9 (5 étoiles) et 2 (4 étoiles). Je ne sais pas si c'est parce que la barre était trop haute, mais pour ma part, j'ai trouvé ça moyen. C'est une série de gags d'une page dont souvent je devinais la chute dès les premières cases. Il y a tout de même un ton original et de bonnes idées, mais de là à en faire une série culte ???

31/08/2002 (modifier)