Chemin perdu
Vous qui possédez flair, sensibilité et goût de l’aventure, munissez-vous de votre carte des copinoux et lancez-vous dans cette fabuleuse chasse au trésor !
La BD au féminin
« T’es sûr qu’en passant par là, on va arriver plus vite ? ». Ainsi commence l’extraordinaire chasse au trésor lancée par Le Camp du bonheur. Munis de leur carte des copinoux, “monsieur je-suis-le-meilleur", son petit frère qui s’imagine être un robot et leur copain, fils d’un chasseur en sont sûrs : ils seront les vainqueurs ! C’est simple, il leur suffit de suivre « le chemin des arbres déguisés en Apaches » et de répondre à une devinette... Mais c’était sans compter, la rencontre d’étranges créatures oniriques : un cerf géant au chapeau melon magique, un renard à la poursuite de sa bicyclette folle, un ogre branchu ou encore, une fée aux intentions ambiguës... Mais où donc cet étonnant jeu de piste les mènera-t-il ? À votre carte des copinoux, prêts, partez ! Une histoire exaltante qui emprunte à l’Europe, la richesse de ses contes, au Japon, la désinvolture de ses récits populaires, et qui offre une audacieuse mixité d’influences puisées dans l’animation et le manga.
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Date de parution | 19 Juin 2013 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Malgré un bon début, j'ai trouvé ce conte un peu léger et au final un peu vide. Des enfants (insupportables) se perdent dans une forêt malgré la présence d'une carte sensée leur indiquer le bon chemin. On ne sait pas ce qu'ils viennent faire: on nous parle d'une chasse au trésor. Ils vont vivre une aventure un peu surnaturelle puis retourner dans leur existence comme s'il ne s'était rien passé. Bref, une fin qui laisse perplexe. Il faut comprendre les différentes interprétations métaphysiques dans différents niveaux de lecture. Les couleurs vont s'alterner avec le noir et blanc dans une sorte d'audace graphique qui n'aura pas le moindre effet sur moi en raison de son style brouillon. On parle également d'un mélange entre le monde occidental et les contes du Japon mais sans qu'on puisse en tirer quelque chose d'intéressant. Encore une fois, cet avis n'engage que moi. Cette oeuvre mi-poétique plaira sans doute aux plus jeunes.
Dernier sorti dans la collection Métamorphose de chez soleil, "Chemin perdu" ne déroge pas à la règle, et nous en met plein les yeux ! L'amour du beau livre et le soin porté à l'objet continuent à faire leur petit effet et le talent graphique d'Amélie Fléchais fait le reste. Car la bougresse a du talent ! Cela faisait bien longtemps que je ne m'étais pas fait surprendre par un univers graphique si riche et personnel. A la frontière de l'illustration, elle tisse les pans d'un univers à la croisée du rêve, du conte et de la réalité, en piochant très librement dans les cultures et références du monde entier, tant dans la tradition du conte que celle du dessin animé. Entre modernisme et traditionalisme, couleur et noir et blanc, les contrastes s'imposent et achèvent de donner à cet album sa force et sa stabilité. Car même si, comme ces trois mômes perdus dans cette sombre forêt, nous sommes un peu désorientés en début de récit, tout s'assemble et prend sens petit à petit pour la traversée de cette sombre parenthèse onirique. Une auteure à suivre...
Chemin perdu forme un joli conte moderne, l'histoire inquiétante et onirique de trois jeunes garçons qui se perdent dans une forêt fantastique et un peu folle. L'ouvrage est très joli. Outre sa couverture qui vaut le coup d'oeil, l'intérieur alterne quelques cases en couleurs et la majorité en noir et blanc où s'intercalent de très belles illustrations dans de sombres pastels à dominantes bleu nuit, rouge, marron et violet. Pour la partie purement bande dessinée, c'est un mélange entre un style légèrement naïf et hachuré pour les décors et des personnages avec une petite touche de Taiyo Matsumoto. Pour les images en couleurs et les illustrations, nous sommes dans le domaine de la très belle illustration jeunesse avec de couleurs enchanteresses et variées même si l'atmosphère reste sombre et légèrement angoissante. Seul reproche que je ferais au graphisme, c'est la mise en scène de plusieurs personnages en forme de boule de poils ou de racines qui se ressemblent un peu trop et que j'ai eu tendance à confondre. C'est donc l'histoire de la plongée de trois garçons assez réalistes, à l'exception du plus jeune qui voit sa vie comme s'il était un super-robot, dans une inquiétante forêt magique. Le ton est très onirique, parfois un peu absurde, et l'intrigue prend parfois l'allure d'une suite de saynètes tandis que les enfants progressent dans leur découverte de la forêt, de ses habitants mais aussi de sa situation... politique. L'ambiance est plutôt étonnante, mêlant diverses influences, des contes de fées classiques au folklore asiatique en passant par quelques références européennes comme notamment un clin d'oeil fait au Vent dans les Saules avec l'apparition d'alter-ego de Rat, Taupe et Blaireau. L'histoire parait assez embrouillée au départ mais finalement les pièces du puzzle se mettent en place et on finit par comprendre relativement bien ce qu'il se passe dans cette forêt et ce dont sont témoins les enfants. Je suis resté un petit peu sur ma faim même si j'ai apprécié le côté ouvert de la conclusion de ce récit. Le charme a assez bien fonctionné mais je n'y ai pas totalement succombé. C'est un ouvrage agréable à lire, souvent beau, mais l'exercice du conte onirique y reste un petit peu vain à mes yeux. Je crois néanmoins qu'il y a matière à séduire nombre de lecteurs et lectrices dans cette bande dessinée et dans son graphisme.
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