Septième étage (7e étage)
De l'extérieur, nous formions un couple parfait. Nous étions toujours collé l'un à l'autre. Comment aurions-nous pu ne pas être heureux ?
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Quand elle arrive dans sa nouvelle école d’art, la jeune Åsa sent qu’elle va enfin prendre confiance en elle. Au cours d’une soirée, le beau Nils vient la séduire et elle en tombe aussitôt amoureuse. Commence alors une nouvelle épreuve pour se reconstruire… Nils devient son chevalier protecteur ; avec lui, Åsa n’a plus peur de se projeter dans l’avenir. Parfois, il a pourtant des réactions étranges : il se fâche si Åsa ferme les yeux quand il l’embrasse, et s’emporte dès qu’elle cesse de prêter attention à lui. Peu à peu, l’idylle se transforme insidieusement en cauchemar, sans qu’Åsa ne comprenne vraiment ce qui se passe. Elle aime tellement Nils qu’elle ferait tout pour qu’il soit heureux avec elle… Elle essaie donc de changer pour devenir celle qu’il voudrait qu’elle soit, mais les choses ne font qu’empirer. Nils l’insulte et l’humilie. Et plus Åsa se soumet, plus Nils devient violent, jusqu’à l’agresser physiquement. (texte : l'Agrume)
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Date de parution | Mai 2013 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Tellement vrai. Asa, jeune Suédoise, se teint les cheveux en noir, le contour des yeux aussi, elle se trouve laide. Forcément, il suffit qu'un beau crétin manipulateur vienne lui dire qu'elle est extraordinaire pour qu'elle croie le grand amour arrivé.... Cette adolescente lambda ressemble assez à celle des derniers tomes de Persepolis. Le dessin aussi, noir et blanc, sans gris. Mais c'est un témoignage qui nous vient du froid, sans voile, avec un trait fin et sans nuance, et peu d'humour. Le mode est résolument tragique, peut-être à cause du parainage d'Amnesty international ? Pour autant, c'est un livre salutaire, à mettre dans les bacs de toutes les bibliothèques : que les jeunes hommes, surtout, le lisent : de quel droit ce pouvoir masculin qui s'autolégitime dès le plus jeune âge ?
Très peu de temps après avoir lu Abaddon, le hasard a voulu que je lise cet album qui parle également d'enfermement et d'aliénation. Mais les causes et les conséquences sont différentes. Ici Asa Grennvall (qui raconte donc sa propre expérience) subit, dans son intimité, la pire des tortures. Son compagnon, très vite, révèle son vrai visage : colérique, paranoïaque, jaloux, schizophrène, il se révèle également violent. Mais il "aime" Asa. Et elle aussi. Elle accepte ses sautes d'humeur, ses exigences complètement surréalistes, ses gestes inconsidérés, jusqu'au jour où elle décide de réagir, de partir, d'agir contre ce monstre. 7ème étage montre donc son calvaire, ses tourments intérieurs, puis sa réaction, son courage de parler à autrui (car cela aussi avait fini par lui être interdit). C'est poignant et glaçant. J'avoue avoir sursauté face à certaines situations, d'une violence psychologique insoutenable. Pourtant le style d'Asa est naïf, presque enfantin au début. Mais sa grande force est son expressivité, couplée à un noir et blanc efficace. Enormément de sentiments passent par les expressions du visage d'Asa et de Nils. J'ai par exemple été bluffé par cette scène, au début, où tous deux affichent une double expression ; celle qui apparaît sur le visage, et celle qui trahit le sentiment réel de la personne. Un témoignage inoubliable. A noter que la postface est rédigée par Amnesty international, dont le nom et le logo apparaissent en quatrième de couverture.
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