La Danse Macabre

Note: 2.6/5
(2.6/5 pour 5 avis)

Dans une sorte de Moyen-Âge fantasmagorique, Martin erre entre le monde des vivants et celui des morts. Pendu pour avoir tué son père à coups de hache et avoir donné ses restes aux cochons, il est renvoyé sur terre pour élucider si son cas était pendable ou non. Lui ne se souvient de rien...


La Boite à Bulles La Mort Les petits éditeurs indépendants

Dans une sorte de Moyen-Âge fantasmagorique, Martin erre entre le monde des vivants et celui des morts. Pendu pour avoir tué son père à coups de hache et avoir donné ses restes aux cochons, il est renvoyé sur terre pour élucider si son cas était pendable ou non. Lui ne se souvient de rien... Recueilli par une vieille sorcière aux mœurs décousues et passablement lubriques, il parvient à s'échapper... Mais ce n'est que la première d'une série de rencontres plus effrayantes les unes que les autres, mêlant fantômes, mercenaires, pèlerins, Belzébuth et autres créatures infernales. Au fil du récit, Martin va vivre une sorte de psychanalyse sauvage, mais aussi finir par découvrir les causes de son acte...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 07 Février 2013
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Danse Macabre © La Boîte à Bulles 2013
Les notes
Note: 2.6/5
(2.6/5 pour 5 avis)
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10/06/2013 | Ro
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L'avatar du posteur Noirdésir

C’est le nom de Yann Taillefer qui m’avait d’abord attiré, et poussé à acquérir cet album. J’aime en effet beaucoup son dessin, et c’est encore le point fort de cette histoire. Ses bonhommes un peu difformes, sortes de gnomes légèrement hydrocéphales, la colorisation (que j’ai trouvée très belle et réussie), avec des tons roses violacés, étant elle aussi à mon goût. Nous suivons donc, au milieu d’un XVème siècle très noir et glauque, un pauvre pendu, Martin, mort et « ressuscité », qui erre dans des paysages dépeuplés, cherchant à en savoir plus sur sa vie, sa mort. Chemin faisant, il rencontre un certain nombre de personnages, illustrant tous à des degrés divers les déviations, les cauchemars des gens de ce temps : c’est presque une traversée de l’enfer à laquelle nous avons droit. Du purgatoire à l’enfer, en passant par une réalité troublée, le trajet de Martin illustre une époque d’horreur (la « chasse aux sorcières » en fin d’album rappelle que face aux questions angoissantes, les boucs émissaires étaient nombreux à l’époque). J’ai bien aimé cette balade dans un moyen-âge de pacotille, dont Yohan Radomski n’aurait gardé que la noirceur, le grotesque. Mais le moyen-âge qu’il nous donne à voir n’est finalement pas si éloigné que cela de l’imaginaire de l’époque, très marqué par la peur de l’enfer, et violemment questionné par les malheurs du temps, de la Peste noire à la guerre de Cent ans, en passant par les jacqueries et les Grandes compagnies. C’est un album fait pour les amateurs d’histoires décalées, avec une mise en images elle aussi originale.

08/04/2020 (modifier)