Temudjin

Note: 3.64/5
(3.64/5 pour 11 avis)

Le parcours initiatique du jeune Temudjin au destin tout tracé...


Asie Centrale Attila, Gengis Khan et les Hordes Couleur de peau : bleu Les meilleures séries terminées en 2015 Les petits éditeurs indépendants Réincarnations

Le chaman Ozbeg l’a vu pendant sa transe, l’enfant à naître sera exceptionnel. Tous les signes sont là : un caillot au creux du poing, un troisième œil, la protection et le soutien des esprits. Il accomplira de grandes choses, mènera ses hommes à la victoire… S’il peut réunir à nouveau les clans mongols déchirés par des luttes intestines, son nom est tout trouvé : il sera un nouveau Temudjin, prénom chargé d’histoire et d’espoir. Sa destinée sera similaire à celle de Gengis Khan, qui porta le même prénom il y a de cela bien des générations. Fruit de l’union d’une mortelle avec un esprit de la forêt, il sera un nouveau khan, un des plus grands. Quand l’histoire rejoint l’Histoire, elle sublime la quête initiatique d’un jeune homme se débattant entre destin et libre arbitre… Tous les Temudjin deviennent-ils vraiment des khan ?

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 17 Mai 2013
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Temudjin © Daniel Maghen 2013
Les notes
Note: 3.64/5
(3.64/5 pour 11 avis)
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11/06/2013 | PAco
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L'avatar du posteur Steftheone

J'ai beaucoup aimé le trait et la colorisation très personnels d'Antoine Carrion avec une mention spéciale à cette magnifique couverture qui m'a fait acheter ce diptyque. La représentation des esprits, dont les contours blancs se détachent en transparence du décor, m'a fait penser à un jeu vidéo que j'avais bien apprécié, Concrete Génie, dans lequel des génies dessinés par le héros prenaient vie. Côté histoire, même s'il est vrai que la trame est lente, le premier tome se contentant d'installer les personnages et le voyage initiatique de notre jeune héros au chamanisme, cela a plutôt bien fonctionné avec moi. Il se dégage ainsi une poésie de cette allégorie de la vie de Gengis Khan, plus grand chef de l'empire Mongol, qu'il est difficile de décrire dans cet avis. Mais je peux comprendre certains commentaires précédents regrettant une absence d'action évidente voire une certaine langueur. Pour ma part, vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé, tout comme la fin, très ouverte. La facilité aurait en effet été de finir sur la victoire de Témudjin sur le Général actuel des tribus mongoles. Une œuvre qui ne fera certes pas l'unanimité mais qui se démarque des productions classiques habituelles. Originalité, Scénario : 7/10 Dessin, Mise en couleur : 8/10 NOTE GLOBALE : 15/20

18/08/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5
L'avatar du posteur gruizzli

Très curieusement, j'avais gardé un a priori très négatif à ma première lecture, et j'ai repoussé l'écriture de mon avis pour me laisser le temps de la relire à tête reposée, ce que j'ai fait près de six mois plus tard. Et là, la relecture fut plaisante. Le charme a opéré cette fois-ci, et je me suis demandé si je n'avais pas mal lu la dernière fois pour être resté sur un tel sentiment. C'est un diptyque où il ne se passe pas grand chose, qui prend son temps et son ambiance avec un dessin subtile, aux couleurs évocatrices, et dans une pagination qui joue sur le grand format. Le chamanisme mongol, les plaines de la Mongolie et les rêveries/voyages du protagoniste vous se jouer par la représentation qu'en donne l'auteur. J'ai beaucoup aimé la façon dont il arrive à évoquer le monde des esprits, la représentation de l'intérieur de Temudjin ainsi que sa façon de raconter par les couleurs. L'histoire n'est pas si originale, ni très développée, mais contient quelques beaux moments et des scènes qui m'ont plu, parce qu'elles savent jouer sur les sentiments sans en faire des tonnes. C'est du subtile, mais d'une belle façon. Ce qui me surprend vraiment, c'est la différence entre mes sentiments à la lecture et les souvenirs que j'en avais gardé. Peut-être parce que je n'arrivais pas à voir les deux tomes comme une simple évocation prenant son temps et que j'y avais cherché une histoire narrative forte. C'est une Bd qui prend le temps, surtout, et qui développe au fil des cases une ambiance, un univers sur lequel le récit repose. Et c'est une belle réalisation en ce sens, une façon très agréable de découvrir ce monde. Si je note tout de même quelques points de détails qui me font être un peu en retenu, je reste sur une belle image, une agréable sensation et une plongée dans un univers qui m'a parlé. C'est tout simple, mais ô combien efficace.

09/07/2020 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
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C'est une histoire traitée de manière très spéciale. En effet c'est principalement sous l'angle du chamanisme mongol que nous est conté une partie de la vie de Temudjin. Personnellement je n'ai pas vraiment accroché, le rythme est lent, très lent. Paradoxalement j'aime bien en littérature les histoires qui prennent leurs temps, qui posent un décor, des personnages, Ici je n'ai pas vraiment vibré, alors oui la steppe est à mon sens un paysage plutôt monotone seulement je ne suis pas vraiment rentré dans le truc. Il faut dire également qu'un détail m'a fortement chagriné. C'est la scène ou la mère de Temudjin après avoir rencontré dans la forêt rentre à pied dans son village, nue. Suis pas un spécialiste de la météo mais j'ai entendu dire que dans ces contrées c'était pas le genre de tenue dans laquelle il faut s'aventurer dehors. Et puis il y a le dessin que certains de mes prédécesseurs ont porté au pinacle. Mouais suis pas plus emballé que ça moi. Par contre j'aurais plus mis l'accent sur les couleurs mais hélas cela ne suffit pas pour moi. Je ne dirais pas que je me suis ennuyé mais je n'étais pas dans la cible. Trop de contemplatif et de shamanisme .

06/10/2018 (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5
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Deuxième tome: Toujours ce nomadisme hivernal, ces esprits qui se mêlent des affaires des hommes, et Temudjin qui est devenu un homme et qui cherche le chemin de l'accomplissement. C'est toujours aussi envoûtant si on entre dedans. Je ne dis pas que je ne mettrai pas quatre étoiles au troisième tome. Premier tome: Un enfant aux origines mystérieuses qui est élevé par un vieux chamane fripé, et parcourt la Mongolie, en guérissant de ci, désenvoutant de là. Et l'enfant grandit , et le maître meurt, et le destin s'accomplit. Un road movie médiéval et oriental, bercé d'une magie glacée. C'est dépaysant, un peu lent. La peau des personnages, bleue ou verdâtre, échappe au beige habituel, le héros échappe aux douleurs par l'imaginaire, nous échappons aux clichés par l'étrangeté. Il faut lire cet album pour une case qui m'a parue vraiment habile, c'est une scène d'amour, où d'habitude on est un peu voyeur, pas à sa place. Ici la scène est montrée depuis la tête des personnages, depuis le seul endroit où nous pouvons la vivre, et du coup nous sommes dans la scène, le sentiment de gène est tout-à-fait absent. Je dis bravo, même si la lenteur, et d'une certaine manière le manque de dramaturgie du scénario peut virer à l'ennui par moment.

23/09/2014 (MAJ le 07/10/2015) (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
L'avatar du posteur Spooky

Les steppes de l'Asie centrale, des secrets chamaniques, une histoire de réincarnation... Ce n'est pas forcément ma tasse de thé, mais lorsque le duo de L'Ombre blanche est aux commandes, je m'y intéresse de plus près. Qui plus est chez les Editions Maghen dont l'exigence, au niveau graphique notamment, est reconnue, j'y regarde à deux fois. Le résultat est à la hauteur de l'espérance. Je me suis retrouvé emporté dans cette épopée aux résonances magiques, ésotériques, dans ces rêves, ces légendes, dans cette initiation à nulle autre pareille, cette histoire d'amour entre un fils et son père adoptif, ce naturalisme ineffable, cette histoire d'amour entre humain et esprit... Il y a plusieurs niveaux de lecture dans cette série, et je pense qu'il faudra plusieurs passages pour véritablement l'appréhender. Mais la première approche est tout de même bluffante. Bien joué Ozanam. Côté graphisme, je garde ma petite réserve quant à la maîtrise d'Antoine Carrion sur les visages, un défaut gommé lorsqu'il épure son trait et dans le second tome, ce défaut n'existe quasiment plus. Les ambiances sont alors magnifiques, et il est difficile de se détacher de ses pages envoûtantes. Belle réussite, qu'il faut prendre comme une version onirique, symbolique et allégorique de l'histoire d'un personnage emblématique de l'Asie centrale.

20/10/2013 (MAJ le 29/08/2015) (modifier)
Par scaph
Note: 2/5

Déçu. Trop de chamanisme, trop de bla-bla, trop de rien. J'ai attendu 73 pages pour que finalement il se passe quelque chose. Dessins originaux et plaisants, mais que le rythme est leeeent, pfff. Dommage, cela méritait mieux.

13/01/2014 (modifier)
Par Jérem
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Comme les autres posteurs, j’ai été envouté par la puissance graphique de Temudjin. On est transporté avec délice dans une Mongolie médiévale et onirique. On suit le parcours initiatique d’un jeune garçon que les dieux destinent au titre de Khan. Mais c’est par le prisme du chamanisme et non de la guerre ou du combat que nous découvrons la quête de Temudjin. Le scénario n’est pas en reste et Ozanam nous propose un conte très intéressant à la narration forte et à l’ambiance envoutante. Je me risque à une petite critique : j’aurais aimé un petit peu plus de dynamisme par moment (mais rien de grave). Temudjin est un très bel album ; une vraie expérience de lecture !

28/11/2013 (modifier)

Une histoire chamanique associée à l’éditeur DM dont le métier est de vendre de belles planches : quoi de mieux pour m’inciter à partir à l’aventure ? Il sera bien question d’aventure dans cet album qui se découpe en deux parties majeures : l’initiation chamanique d’abord, l’acceptation d’une destinée ensuite. L’album se fait dense et deux tomes auraient pu être envisagés, mais je comprends qu’il soit moins risqué de condenser en un seul. Un prologue magique nous fait part du drame à venir, telle une tragédie grecque nous allons donc savoir à l’avance ce qu’il doit se passer, et nous allons suivre le chemin d’hommes souvent peu enclins à entrer dans leur destin. Il n’y aura pas ici de chœurs pour raconter le futur, mais des songes qui rempliront le même office. Après la tragique naissance suivra l’initiation, quel plaisir de voir les traditions chamaniques de création et d’équilibre de la terre ainsi présentées. La puissance de la colorisation et du trait rendent le lecteur totalement en transe lorsque le chaman communique avec les esprits pour comprendre ou négocier avec eux. Grand amateur du thème, je fus conquis par la justesse du propos, très loin des clichés habituellement véhiculés dans ce genre de sujet. Notre jeune garçon hésite, il a conscience de dons et admire son « père » mais l’envie d’agir le tourmente face au simple retour à l’équilibre que prône le chaman sans jugement. Puis vient la fin de l’initiation, le moment de prendre son envol est critique et après l’envie d’agir la peur d’agir viendra tourmenter notre futur héros. La neutralité du chaman n’était donc pas si inconfortable… La force de la chute, si elle demeure conventionnelle, n’en produit pas moins un bel effet chez un lecteur qui n’aura pas décroché de tout le long de l’aventure. Le graphisme, peu accueillant de prime abord hormis cette couverture magnifique, devient rapidement le vecteur de transmission de la force des éléments auprès d’un homme fragile et plein de questionnements. La colorisation joue un très bel effet pour les songes et facilite la communion. Au final voici un très bel album, très bien traité. J’aurais tout de même un tout petit bémol, dans les rites chamaniques de communion avec la nature, les chamans avaient un élément indispensable à leur retour parmi le monde humain : ils avaient une chaine dans le dos tenue fortement pour que le chaman reste en lien avec ce monde et ne soit pas kidnappé par les esprits de la nature. Peut-être ceci était symbolisé autrement en Mongolie, mais en tous cas en Sibérie c’était le cas. Mis à part ce détail, chapeau pour le très joli travail. A découvrir sans modération.

19/07/2013 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
L'avatar du posteur iannick

La note que j’attribue à « Temudjin » n’a rien à voir avec les qualités graphiques indéniables de cet album. En fait, ma déception, elle vient du fait que je n’ai ressenti aucune émotion en lisant cette bande dessinée, elle vient du fait également que j’en attendais peut-être un peu de trop après avoir découvert les avis élogieux des autres bédéphiles sur ce one-shot. Parlons d’abord du point très positif de « Temudjin » : son dessin. J’avoue avoir été séduit par la mise en couleurs d’Antoine Carrion, je reconnais de même que j’ai été charmé par son coup de patte et sa mise en page. Plusieurs fois lors de ma lecture, mon regard s’est arrêté longtemps sur une case rien que pour « savourer » les arrières plans, les paysages steppiques de la Mongolie représentés par cet auteur. Et maintenant, abordons un peu le scénario : si l’aspect historique de cette histoire m’a intéressé, je fus moins emballé par son côté fantastique. Le récit contient de nombreuses scènes ésotériques qui m’ont un peu agacé même si je reconnais qu’elle contribue beaucoup à donner une dimension épique à la naissance de ce « Khan » (dirigeant) et qu’elle doit retransmettre assez fidèlement les légendes qui doivent se raconter ce peuple. A la rigueur, cet aspect ésotérique m’a plus ennuyé qu’enthousiasmé. Mais, ce qui me gène le plus dans cette bande dessinée, c’est que je n’ai ressenti aucun attachement pour les protagonistes, ni ressenti d’émotions tout au long de mon feuilletage. Serait-ce parce que j’ai lu cet album au mauvais moment (c’est à dire non propice à une telle lecture) ? Je ne sais pas, toujours est-il que les protagonistes ne sont apparus froids et distants (c’est peut-être ainsi vu la dureté des conditions de vie de l’époque), et que de rares scènes m’ont procuré des troubles. En conclusion, malgré un graphisme envoûtant, « Temudjin » m’est apparu comme un album agréable à lire mais sans plus. Je m’attendais à découvrir une aventure qui me prend par les tripes, qui me procure des émotions tantôt tristes tantôt joyeuses au fil de mon feuilletage, ce ne fut pas le cas… hélas ! Reste que j’ai découvert le destin raconté à la manière d’un conte d’un jeune « Khan », c’est un des aspects positifs que j’ai retenu de cette lecture étant donné mon admiration pour les récits historiques.

02/07/2013 (modifier)
Par fab11
Note: 4/5

Temüdjin, ce nom vous dit sans doute absolument rien, pourtant c'était le premier nom du futur Gengis Khan qui fut le fondateur de l'Empire Mongol au début du XIIIème siècle. Il faut rappeler que ce fut le plus vaste empire de tous les temps. Bon maintenant que la petite leçon d'Histoire est terminée , je vais enfin vous parler de ce très beau one shot qui nous narre la jeunesse du nouveau Temudjin qui est censé suivre les traces du "Khan" ( cela signifie dirigeant ). Ce récit mêle la fiction à la réalité pour notre plus grand plaisir. J'ai dévoré d'une traite cette BD et je ne pense pas être le seul. Mon libraire m'avait vanté les mérites de cet album mais j'avais réussi à résister à l'appel de ce magnifique ouvrage qui nous plonge au plus profond de la Mongolie médiévale et nous permet de découvrir la beauté de ses immenses steppes. Puis l'avis de PAco , très élogieux à juste titre d'ailleurs, a fini par me convaincre d'investir dans cette BD. Par contre j'ai préféré acheter l'édition limitée de la collection "Les Toilés de Canal BD" et je ne le regrette pas du tout. La couverture est bien plus belle à mon goût que dans l'édition classique , de plus cette édition comprend de nombreux suppléments ainsi qu'un ex-libris qui n'est rien d'autre que la couverture de l'édition courante. Cet album graphiquement très beau nous plonge dans une histoire dans laquelle le chamanisme est omniprésent . Le jeune Temudjin possède des pouvoirs magiques qui font de lui un être exceptionnel , ce qui confirme à ses proches qu'il est le nouveau khan. D'ailleurs si l'on se réfère à la biographie de Gengis Khan on peut apprendre que la légende lui attribuait des ancêtres mythiques, en particulier un loup bleu. Je n'en dirai pas plus mais j'espère vous avoir mis l'eau à la bouche. Je ne connaissais pas les autres séries des auteurs de Temudjin mais je compte bien remédier à cette lacune en me plongeant dans L'Ombre blanche qui je l'espère me ravira autant que ce très bel album dont je ne citerai plus le nom. Alors n'hésitez pas, plongez vous dans ce spectaculaire one shot car vous ne regretterez pas ce voyage magique dans l'immensité des steppes mongoles .

27/06/2013 (modifier)