L'Oiseau noir

Note: 3.21/5
(3.21/5 pour 19 avis)

Quelques années après la guerre, un allemand vient s'installer dans un petit village de Provence.


1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Aire Libre En Provence... Petits villages perdus Séquelles de guerre Serge Le Tendre

Queslques années après la Seconde Guerre mondiale. Petit village de Provence. Manfred s'exile sous le soleil du Sud pour oublier ce qu'il a vécu à Berlin, pour ne plus faire ces cauchemars rouges sang, pour ne plus penser à tout ce qui a été détruit là-bas. En ces lieux ensoleillés, et lumineux, il cherche la paix. Mais c'est presque la guerre qu'il provoque... Pour les villageois, il est l'Autre, l'Etranger, le Boche. Manfred est-il vraiment l'oiseau de malheur qu'il croit être ?

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 1992
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série L'Oiseau noir © Dupuis 1992
Les notes
Note: 3.21/5
(3.21/5 pour 19 avis)
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05/08/2002 | Thorn
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L'avatar du posteur Mac Arthur

Voilà ce que j’appelle un petit bijou. L’histoire est cependant classique puisqu’elle a pour sujet un soldat déboussolé après la seconde guerre mondiale. Moins classique est le fait que ce soldat est allemand et qu’il atterrit dans le sud de la France. Pourquoi là ? Parce qu’il fuit Berlin, souvenir douloureux, et qu’en Alsace, l’adresse d’un mat de Provence lui a été fourni. Alors, pourquoi pas ? Sur cette base, Dethorey décrit un village français d’après guerre, peuplé de différents personnages aux classiques profils du genre (le résistant, le spécialiste du marché noir, le mari étouffé par sa femme, le mari trompé, le fils bâtard) et mis sens dessus dessous par cette arrivée. C’est stéréotypé mais bien fait. Et si le sujet n’est pas joyeux de prime abord, son traitement est léger et oscille constamment entre petite comédie humaine et drame. Une comédie dramatique en quelque sorte. Une histoire de rédemption, et de pardon. Mais cet album m’a d’abord conquis par son graphisme. Un dessin simple et généreux merveilleusement servi par une prodigieuse mise en couleur. Il se dégage de ces planches une vraie sensation de chaleur, de douceur de vivre. Une luminothérapie à livre ouvert ! Seule la fin un peu trop conventionnelle et trop facilement heureuse m’a un peu déçu. Elle cadre cependant pleinement avec le reste de l’album et une autre conclusion aurait pu être bien plus décevante. A lire.

13/03/2009 (modifier)