Courtisanes
Enquête policière, complot et politique dans le Paris de Louis-Philippe et Napoléon III
1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Charles Baudelaire François Vidocq Les Roux ! Maisons closes et prostitution Paris Vécu
En 1847, Louis-Philippe et Guizot voient le pouvoir leur échapper. Alors que dans la rue, le peuple gronde, les courtisanes règnent dans les salons mondains. La jeune et tendre Eva est témoin d'un crime, elle doit collaborer avec Vidocq pour démasquer celui qui cherche à l'éliminer... Heureusement que la Dame aux Camélias est là.
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Date de parution | Septembre 1996 |
Statut histoire | Série terminée 4 tomes parus |
Les avis
L’intrigue nous plonge dans les bouleversements politiques du milieu du XIXème siècle, de la fin de la Monarchie de Juillet au Second Empire, en passant par la Deuxième République (l’histoire s’étale de 1847 à 1853). Au passage, le deuxième album s’ouvre sur les événements révolutionnaires qui amènent le renversement de Louis Philippe. Or, sur la première case, il est indiqué 24 février 1847 ! Une grossière erreur d’un an qui aurait pu/dû être corrigée avant impression : ça fait un peu tache dans cette collection historique Vécu. Une histoire traversée de complots, d’intrigue, qui se déroulent sous les yeux de l’héroïne, Eva, une courtisane qui a « réussi » et qui côtoie – en couchant avec – les milieux d’affaires proches de Louis-Napoléon Bonaparte. Il est parfois difficile de croire qu’Eva ait acquis en si peu de temps une conscience politique, et un tel sens machiavélique et cynique des « affaires ». Autre petit bémol selon moi, Maric abuse du tic consistant à mettre en rapport avec Eva tout ce que Paris compte à l’époque d’artistes (Baudelaire en tête). Ça pimente sans doute l’intrigue, mais ça nuit un peu à sa crédibilité, tant cela parait parfois artificiel. Il y a d’ailleurs dans certains passages (et la plastique et la faconde de l’héroïne nous y ramène aussi) quelque airs d’ « Angélique marquise des anges » chez Eva. Bon, si l’on fait abstraction de la propension d’Eva à se trouver au centre de tous les regards (des révolutionnaires comme de l’Empereur, des milieux d’affaires comme de Vidocq), ça se laisse lire. Le quatrième tome est par contre moins intéressant et moins crédible, sur un navire négrier, loin des cabales parisiennes (il laisse d’ailleurs en suspens la destinée d’Eva, comme si une suite avait été envisagée). Le dessin est globalement bon, avec une colorisation qui m’a par contre un peu moins convaincu, car plus inégale, parfois criarde et datée. Note réelle 2,5/5.
Une bonne série historique quoiqu'il manque quelque chose pour que je rentre totalement dans l'histoire. En effet, si je trouve qu'il y a des choses intéressantes dans le scénario, je n'ai jamais été vraiment captivé par le récit. Il faut dire qu'aucun des personnages fictifs ne m'a intéressé. J'étais surtout intéressé lorsqu'il y avait des personnages ayant vraiment vécu. Le dessin est bon et les filles sont belles, mais je trouve que c'est un peu figé. Si le trait avait été plus dynamique, je crois que j'aurais aimé d'avantage cette série.
Nous sommes en 1847, un peu avant la fin du règne de Louis-Philippe. C'est l'âge d'or des grisettes et des courtisanes, où les amours feutrées de salon divertissent les grands de ce monde. Cette très belle série qui débute en 1996 s'inscrit parmi la riche collection Vécu, en décrivant fort bien le temps des salons parisiens cossus qui n'étaient ni plus ni moins que des sortes de bordels de luxe entretenant des putains de haut vol se vautrant dans la soie, au sein de cette période louis-philipparde où la grande bourgeoisie (et même la noblesse) hypocrite et raffinée régnait en maître. C'était aussi l'époque du courant romantique. On suit le destin d'Eva, belle héroïne de ce récit, protégée par Marie Duplessis, la fameuse Dame aux camélias; elle va côtoyer le crime et rencontrer tous les personnages importants de ce temps, tels Alexandre Dumas (connu pour fréquenter les fameux salons), Vidocq, Balzac, Berlioz, Delacroix.... Le récit conté brillamment par R. Maric qui mêle personnages réels et fictifs, est mis en valeur par le dessin de P. Frisano, longtemps cantonné dans des tâches sans trop d'éclat, forçat des couvertures ou soumis à des travaux de commande, et quelques récits indépendants. Il trouve ici une série digne de son talent, mais hélas trop courte, puisqu'elle ne compte que 4 albums. Une série peu connue à découvrir.
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