Green Blood
Après Rainbow et Hideout, le talentueux Masasumi Kakizaki fait son grand retour chez Ki-oon avec un western enragé et virtuose : Green Blood.
Kodansha New York Seinen [USA] - Middle West
À Manhattan à la fin du XIXe siècle, misère, criminalité et prostitution ravagent le quartier de Five Points, immense ghetto où échouent tous les laissés-pour-compte du rêve américain. La pègre, qui a corrompu les autorités, y fait régner sa loi. Au sein de la marée d’immigrants qui transitent par New York jour après jour, le jeune Luke Burns s’efforce de rester honnête et joue les dockers pour survivre. Il sait, comme tout le monde, que le clan mafieux le plus dangereux de la ville, les Grave Diggers, s’appuie sur des assassins impitoyables pour asseoir son autorité. Mais ce qu’il ignore, c’est que le plus célèbre et le plus redoutable d’entre eux, le Grim Reaper, n’est autre que son frère aîné, Brad…
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Date de parution | 04 Juillet 2013 |
Statut histoire | Série terminée 5 tomes parus |
Les avis
Un manga qui m'a semblé inégal. En effet, j'ai bien aimé la première partie qui se passe à New York. J'ai trouvé le scénario pas mal sans être trop original, les personnages étant des stéréotypes. J'ai aimé suivre cette guerre entre deux gangs irlandais. La seule ombre au tableau est que le héros est pratiquement invincible et survit bien aux nombreuses balles qu'on lui tire dessus. Je peux accepter cette exagération dans un shonen où les personnages ont des pouvoirs, mais dans un manga réaliste qui se passe dans notre monde, je trouve que c'est un peu n'importe quoi. Pour moi c'est comme si Blueberry devenait aussi fort que Sangoku. Puis vient la seconde partie plus western qui m'a moins intéressé. Je n'ai pas trop aimé comment le scénario partait un peu dans tous les sens. Dans la partie à New York les péripéties s'enchainaient naturellement et de manière logique. Là c'est plus décousu et j'ai eu l'impression que l'auteur voulait parler de tout ce qu'il voulait (les magouilles des compagnies de chemin de fer, le traitement des noirs, le massacre d'Indiens....) sans se soucier vraiment de la cohérence. Le dessin est pas mal, quoique je ne sois pas un fan de ce style. Au moins les personnages ont souvent une tête mémorable. À emprunter si on a rien contre les histoires violentes.
Ce n'est seulement qu'en postface du 4ème tome que l'on apprend que l'auteur est un grand fan du Django de Sergio Corbucci et qu'il a voulu rendre un joli hommage à un genre qu'il affectionne tout particulièrement : les Westerns. Pourtant les premières pages laissent présager d'un hommage appuyé au film de Martin Scorcese, Gangs of New York dont Kakizaki reprend le cadre et les guerres de gangs dans une Amérique corrompue de fin XIXème siècle accueillant les colons et les désœuvrés. Les frères Burns tentent de survivre tant bien que mal dans un quartier rongé par la pègre et la misère : Luke trime dur en tant que docker pour subvenir au quotidien de son frère oisif Brad. Ce dernier cache son activité d'assassin pour préserver son petit frère. Sous le sobriquet de Grim Reaper, c'est un redoutable nettoyeur des rues la nuit pour le compte du gang Grave Diggers. Mais forcément tout ne se passe pas comme prévu et le passé de leur père aux intentions peu louables comme les intérêts financiers des nombreuses crapules peuplant Five Points, ce quartier peu fréquentable de NY, vont bouleverser la vie des frères Burns qui vont devoir fuir et racheter leur fierté familiale. Le fait de basculer d'une réalité historique d'Est en Ouest vers des plaines arides bouleverse considérablement le récit en le faisant naviguer d'un genre à l'autre. Malgré tout la vengeance et la violence seront les principaux attributs d'un récit simple mais superbement ficelé pour captiver le lecteur du début à la fin. Il faut dire que Kazikazi est un expert en tableaux semi réalistes sans négliger aucun détail : des décors crasseux de New York aux locomotives de l'Ouest, chaque page est un véritable régal pour les yeux. Malgré une touche japonaise tout à fait normale dans la représentation des protagonistes, tout est scrupuleusement réaliste y compris dans les faits puisqu'on s'y permet quelques touches historiques et sociales aucunement rébarbatives mais bien amenées sur la condition sociale de l'époque, le racisme latent anti noir et même un plaidoyer émouvant sur les Amérindiens. Il s'agit d'un récit vraiment fluide et agréable dont le rythme ne faillit jamais. On en regretterait presque le format si étroit des mangas pour mieux admirer les superbes dessins en noir et blanc qui mériteraient un plus bel écrin. L'histoire est peut être simple mais il s'agit pour ma part surement d'un des plus beaux Westerns contemporains faisant la part belle aux affrontements surhumains et sanglants d'une belle brochette de desperados. Un véritable petit bonheur méconnu qui devrait faire de l'oeil à tout amateur d'action et de jolies planches.
Dans l’ensemble, j’ai bien aimé ce western violent... qui ne commence pas vraiment comme un western, d'ailleurs. Tout d’abord pour son dessin. Vraiment très beau dans ses décors et truffé d’images d’Epinal. Les personnages prennent la pose plus souvent qu’à leur tour (sans spécialement ralentir l’action, ce qui est un réel exploit) pour de grandes illustrations qui ont de la gueule. Mais ce qui m’a surtout marqué, ce sont ces décors très riches qui auraient à mes yeux bien souvent mérité un autre format que celui, réduit, du manga. Ensuite vient l’histoire. Un récit d’amour fraternel et de vengeance assez classique construit en deux temps. La première partie nous emmène dans le New-York des débuts, avec des gangs rivaux, de la misère et une approche quasi-historique de la problématique de l'immigration de populations dénigrées pour leurs croyances et leur culture. Les catholiques Irlandais d'hier n'étaient finalement pas si éloignés des musulmans du Moyen-Orient d'aujourd'hui. La seconde partie est développée à la manière des westerns spaghetti de la grande époque. L’amateur du genre trouvera des références appuyées à des films comme « Le bon, la brute et le truand », « Il était une fois dans l’Ouest » ou encore « Django ». On pourrait presque parler de plagiat… si ces références n’étaient justement aussi appuyées, montrant par là même que l’auteur cherche avant tout à rendre hommage aux films qui l’ont marqué. Enfin, la galerie de personnages, elle aussi très classique, s’avère efficace. On s’attache facilement au frère naïf et honnête tout autant qu’à l’aîné, faussement désinvolte et tueur implacable. Reste le côté surjoué, propre au manga, pour tempérer un peu mon enthousiasme. Les personnages ont dû gagner un abonnement chez Basic-Fit le temps que l’auteur écrive ce manga tant leur masse musculaire semble croître au fil des tomes pour finir aussi « baudruchés » qu’un Schwarzenegger au sommet de sa gonflette. Les scènes de massacres sont elles aussi trop énormes pour vraiment me convaincre. Heureusement, dans mon cas, les qualités ont su me faire oublier les défauts de cette série. J’ai lu l’ensemble des tomes en un jour, preuve que j’étais pris par ce récit. Une note de 3/5 pour un « pas mal » enthousiaste.
La première moitié de la série (environ sur deux tomes et demi) – pas du tout western d’ailleurs ! – est clairement inspirée par « Gangs of New-York », que ce soit pour la ville, les quartiers, mais aussi l’intrigue (des gangs qui se disputent de manière très violente le contrôle d’un petit périmètre de la cette grande cité). Le dessin est plutôt bon (avec un trait finalement pas trop « manga », remarque pas forcément très claire, mais c’est que je ne suis pas fan de cette esthétique). Mais je trouve que les phylactères occupent trop de place et recouvrent parfois une trop grande partie du dessin (est-ce un problème lié à la traduction, était-ce le cas dans la V.O. ?). Si la soif de vengeance des frères Burns – qui veulent retrouver leur père pour lui faire la peau – se laisse lire, ce n’est pas non plus trop original non plus. De plus, les scènes de combats sont souvent trop longues, et je trouve Brad Burns très résistant (au-delà de toute crédibilité !) aux multiples balles, coups de couteaux et autres explosifs qui l’atteignent. La deuxième partie de l’histoire, clairement plus western, tout en étant assez classique, est aussi moins cohérente que le début. Reste un hommage au western spaghetti, comme Kakizaki le reconnaît dans une courte postface au quatrième tome : action violente et lente, gros plans sur les protagonistes (souvent surarmés), cela lorgne sur Leone ou Corbucci. Série à emprunter, éventuellement.
Après la lecture des 5 tomes de la série. J’ai beaucoup aimé le visuel de ce manga. Gros point fort de la série, le trait de Kakizaki (en plus d’être très esthétique) est super dynamique notamment lors des scènes d’action, souvent impressionnantes. Il y a aussi un gros travail sur les décors pour rendre le cadre réaliste. On sent que l’auteur a fait un effort de documentation avant d’attaquer sa série. Par contre, j’ai moins aimé le scénario. L’histoire, est loin mais vraiment très loin d’être originale. Heureusement l’action, omniprésente, donne le change et contrebalance les scènes souvent convenues tout en préservant l’intérêt de la saga. On voit bien que Kakizaki n’est pas scénariste : les personnages sont une fois de plus le stéréotype habituel que l’on trouve dans le manga ; c'est-à-dire orphelins, manichéens et à la psychologie simpliste. Dommage ! Au final, Green Blood est un western nerveux et superbement illustré mais qui ne peut proposer mieux qu’un honnête divertissement.
Masasumi Kakizaki est probablement un mordu de la culture populaire car entre l’horreur d’Hideout et le péplum fantastique de Bestiarius, il y a eu le western sanglant Green Blood. L’auteur n’est certainement pas aussi bon scénariste que dessinateur mais il semble bien connaître ses classiques, donc à défaut d’une histoire à l’originalité folle on aura droit à un récit lorgnant sur Gangs of New York du réalisateur Martin Scorsese. On y retrouve presque tout les éléments du film, lutte entre deux gangs pour le contrôle d’une partie de la ville, histoire de famille, une jolie prostitué, un mafieux sadique, des duels, des meurtres, moments d’Histoire intéressants sur l’importance de l’immigration irlandaise dans la construction de ce pays, etc. C’est plutôt bien orchestré sur les trois premiers tomes même si encore une fois on ne sort pas des sentiers battus par d’autres. La seconde partie en revanche montre que l’auteur a avant tout envie de se faire plaisir, quitte à ce qu’un manque de liant et une impression de décousue entre les différentes chroniques se fasse franchement ressentir. Sur fond d’une quête dans l’Amérique des grands espaces où nos deux frères partent à la recherche de leur salopard de père afin de le liquider (apothéose sergioleonesque), ce second axe permet surtout à l’auteur d’évoquer une histoire des USA comme la traite négrière alors que l’esclavage est supposé avoir été aboli avec la fin de la guerre civile ; l’expropriation des colons de leur terre par les grandes compagnies de chemins de fer et leurs méthodes d’intimidation ; du dernier combat pour la liberté des sioux et leur ultime sacrifice, etc. Ce qui est intéressant chez Kakizaki c’est que se sont toujours les mêmes thèmes et mêmes idées qui reviennent sur le tapis, ce qui fait que si on a aimé ou détesté telle ou telle série, il en sera probablement de même pour les autres. Il y a une absence de volonté chez cet auteur à se renouveler qui pourrait agacer mais en ce qui me concerne cela ne me gêne pas puisque je me retrouve dans sa philosophie. Ainsi, dans Green Blood comme dans Bestiarius, la fraternité est quelque chose d’essentielle avec ces deux frères prêts à tout l’un pour l’autre. Cela parle beaucoup d’amour familial, d’amitié et de rédemption, les héros qui font face et demeurent unis jusque dans l’adversité et jusqu’à la mort dans le seul but de rendre le monde meilleur et d’enfin vivre dans la paix, blablabla vous voyez le tableau. Des thématiques qui font très shonen mais qui sont placés dans un cadre et une ambiance hyper violente et cruelle qui font qu’on reste dans le seinen. Un peu comme dans les shonen, les personnages sont très caricaturaux dans leur registre, les méchants sont des archétypes de tueurs sadiques et psychopathes qui « lol » au-dessus du héros en train de crever, les gonzesses sont candides ou un peu peau de vache mais toujours gentilles, belles et redevables, Luke le frère cadet du héros incarne sa bonne conscience avec un tel degré de pureté dans l’innocence qu’il en devient carrément niais. Seul Brad le Grim Reaper est assez intéressant car il développe plusieurs facettes. Cependant que Luke manifestera lui aussi de l’intérêt à partir du tome 3 et le deuxième axe. Cela ne parlera pas à tout le monde, après à chacun de faire un tri en amont pour sélectionner les séries et auteurs avec lesquels on a plus d’affinité. Au moins avec Kakizaki il n’y a pas tromperie sur la marchandise, on sait où on met les pieds. Et il faut quand même parler du graphisme, parce qu’on est bien d’accord qu’avec Green Blood on ne volera pas bien haut niveau psychologie des personnages et que toute cette histoire sent le déjà-vu mais que malgré tout, cela demeure super cool. Et en plus le dessin déchire tant on touche presque à la perfection. Kakizaki c’est un style ultra réaliste pour les décors et finement ciselé en noir et blanc qui joue sur les ombres comme personne d’autre ne sait le faire, j’apprécie les visages des personnages qui sont comme taillés à coups de serpe et qui font qu’on reconnaît tout de suite la patte de l’auteur. Que dire, je vois du Kakizaki et je dis « encore, encore » tellement je trouve cela « orgasmiquement » beau. Techniquement, il n’y a aucun ratage : planches doubles, cadrages larges, serrés, l’ambiance crade et glauque de New York… tout est bon. Alors c’est vrai qu’on pourra trouver à redire sur la place des rôles féminins sous-utilisés, de la deuxième partie décousue, de la redondance des thèmes et des dialogues, et d’un épilogue qui aurait gagné à avoir un supplément après que l’on ait été baladé plus de 700 pages à New York et en Amérique. Mais voilà, pour Green Blood comme pour Bestiarius, c’est d’abord une claque visuelle, de l’action, de la tragédie, beaucoup de pathos, tout cela enrobé dans des histoires profondément humanistes, sincères et classiques. Tu kiffes les westerns et les héros badass surréalistes qui se frittent à deux contre cent ? Du sang, des larmes et des belles gonzesses à gros seins toutes choupinettes ? Vas-y, lis Green Blood.
Le western est un genre rarement abordé dans le manga. Green Blood s'en sort pas trop mal. Le dessin est de très bonne qualité et surtout on ne rate pas une miette de cette histoire de deux frangins Brad et Luke au milieu des gangs de five point à New-York. Cela rappelle beaucoup le film Gangs of New-York de Martin Scorcese avec Di Caprio dans le rôle principal. Certes, on pourra dire que c'est une véritable tuerie mais cela serait un peu exagéré. Beaucoup de sang va couler. Certains personnages sont d'une noirceur sans nom. Cela ne fera pas dans la dentelle au niveau de la violence. La trame reste assez classique mais c'est efficace. Une bonne découverte pour les amateurs de western et de bon manga.
Green Blood est la 3ème série que je lis (ou tente de lire) de cet auteur après Hideout et Rainbow et graphiquement c'est toujours très réussi (et cette fois, il semble que l'auteur fasse un peu moins de fixette sur les oreilles de ses protagonistes, peut-être à cause des chapeaux...). Encore une fois je m'étais mal renseignée avant d'entamer cette série que je croyais être du genre Dark Fantasy, au bout de quelques pages, ne voyant ni décor (post) apocalyptique ni magie, je me suis rendue à l'évidence, on était dans un western ! Pourtant, mis à part la magie, on n'est finalement pas si loin du genre, avec ce héros déprimé et l'ambiance glauque et violente de ce quartier de Manhattan en cette fin de XIXième siècle. Le premier tome de la série nous présente une fratrie que tout oppose, en apparence et en réalité : un jeune frère honnête et toujours prêt à aider son prochain, qui se tue à la tâche pour gagner un maigre salaire et son aîné en apparence bon-à-rien (du moins aux yeux de son petit frère) mais en réalité tueur à gage pour un des gangs du quartier. Le tome 2 est plein de surprises et finalement, le héros n'est peut-être pas celui qu'on croyait... malgré l'arrivée en fin de tome d'un personnage clé, j'avoue que je reste perplexe sur la tournure du récit... Le tome 3 offre une nouvelle quête aux héros et au lecteur, au moins la série a le mérite d'être variée d'un tome à l'autre. L'histoire est pour le moins violente et sanglante et le fils du chef de gang (qui aurait pu officier dans Rainbow du côté des gardiens...) est un beau spécimen de pourri. Je n'avais pas vraiment trouvé de but à atteindre dans cette histoire après 2 tomes, le T3 est plus clair sur ce point et c'est tant mieux. Les tomes 4 et 5 concluent la série de manière pour le moins sanglante. Avec une fin un peu précipitée et bancale à mes yeux, comme si l'histoire avait été abrégée articifiellement. Je retiendrai surtout de cette série l'expressivité du dessin. Pour le reste, rien de transcendant mais ça se laisse lire.
Je crois que le début de ce manga a le même décor que le film de Martin Scorsese Gangs of New York. Le sujet est presque le même, les gangs qui font régner la terreur dans un quartier déshérité de celle qu’on surnommera plus tard la Grosse Pomme. Ici la violence règne en maîtresse, et ceux qui essaient de s’en sortir honnêtement le paient parfois très cher… La New York décrite par Kikazaki est probablement très réaliste, on sent sa volonté de coller le plus possible à la réalité historique, tout en y incluant des personnages assez crédibles. Bon, je reste réservé sur l’arme du Grim Reaper, mais disons que cette petite entorse n’est pas trop gênante, elle donne un cachet particulier au personnage. L’auteur a bien préparé le decorum de son histoire, puisque la tenue si particulière au tueur n’est pas chez lui, où son frère pourrait la découvrir, mais ailleurs. Mais là encore, pas sûr que cette cachette soit tout à fait crédible… Mais peu importe, on a notre content de mystères, de drames et d’exécutions sommaires. Dès le deuxième tome le récit évolue, la situation de Grim Reaper va connaître un bouleversement peut-être définitif. Et l'auteur ne perd pas de temps, puisqu'un évènement inattendu clôt ce tome, et attise l'attente pour le prochain, lequel élude ce qui ressemblait à un affrontement final, et le reporte un peu plus loin, obligeant nos deux héros à quitter New York. Mais alors qu'une sorte de pause semblait s'installer dans le récit, une nouvelle quête s'ajoute à la poursuite d'Edward King. Le tome 4 semble cependant marquer une sorte de pause, il est très vite lu et propose juste l'adjonction d'un nouveau personnage secondaire. Le cinquième tome apporte donc la conclusion tant attendue, et je la trouve plutôt bien gérée, l'affrontement final tient toutes ses promesses et la série, courte, s'avère riche et très correcte. Kakizaki est plutôt virtuose, même si je trouve qu’en matière d’expressivité des visages, il y a des progrès à faire. J'ai du mal aussi avec cette propension à mettre des traits blancs partout, sur des cases de tension. Il n'est peut-être pas utile de souligner cette tension de cette manière... Il y a parfois des vues en pied des personnages masculins un peu étranges, avec de longues jambes et un petit tronc. Pour le reste, c’est du vrai bon boulot, et on a droit à un thriller post-western vraiment plaisant, avec des changements de décors qui permettent de relancer le récit.
J'ai lu le premier tome avant d'aller à New York puis lu la série après être allé à New York. Je suis assez bluffé par le réalisme des scènes, de l'atmosphère et des mentalités décrites dans ces albums. Ayant fait une visite du Tenement Museum sur les habitations consacrées aux premiers Irlandais, j'ai tout retrouvé dans Green Blood : les décors sont très réalistes et les relations entre les gens (logeuse, putes, gens, passants ...) sont une représentation très fidèle de la réalité de l'époque. Comme le mentionne Spooky on retrouve beaucoup de ces éléments dans le film de Scorsese Gangs of New York. Sur fond de scénario de vengeance du fils pour son père il y a une forte histoire d'amitié et d'amour fraternel. Gream Ripper en tire toute sa force, sa volonté et son énergie. Cette humanisation de la violence fait de ce tueur froid un personnage sympathique, un peu surhumain, et fondamentalement bon, il ne tue pas par plaisir et ne le fait pas non plus pour l'argent. Tout ce qu'il gagne est investi pour la réussite de sa quête. A l'instar du scénario le dessin est réussi et l'ambiance qui en ressort nous aide à nous plonger complètement dans cet univers de sang, de sueur et de poudre. Cette série est à suivre ...
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