La Loge écarlate

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

Au XVIIIème siècle, en Italie, les expériences inédites d’un étrange scientifique et de son mécène pour tenter de toucher le mystère de la Création. Un récit fantastique, basé sur des faits réels, correctement ficelé.


1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Esotérisme Italie La Franc-maçonnerie Les petits éditeurs indépendants Médecine

En avril 1770, à Palerme, les médecins appellés au chevet de la jeune et belle Rosalia di Sangro ne peuvent rien faire pour éradiquer le mal qui la ronge. Son père, le Prince de Sansevero, est effrondé : après sa tendre épouse, c’est sa fille unique qui le laisse face à ses démons. Et ceux-là, il sait bien qu’il est allé les titiller il y a prés de 20 ans… A l’époque, il voyage dans la splendide Venise avec son cousin Frederico. Di Sangro est alors passionné par les sciences et le progrès, que sa condition d'aristocrate lui a empêché d’étudier à l’université. Il est aussi franc-maçon et participe justement à une rencontre dans une loge qui l’initie pour la première fois à la dissection d’un corps humain. Le Prince de Sansevero est fasciné par le geste vif et sûr de l’étrange homme qui pratique l’intervention, le docteur Salerno. Les deux hommes ne tardent d’ailleurs pas à sympathiser, en particulier lorsque Salerno parle d’un projet qui lui tient à cœur et qu’il est sur le point de réaliser : figer l’appareil circulatoire d’un cadavre. Il lui faut juste pouvoir œuvrer en secret pour ne pas s’attirer les foudres du clergé. Or pour cela, il a besoin de beaucoup d’argent. Justement, di Sangro, de l’argent, il en possède énormément...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 03 Octobre 2012
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Loge écarlate © Sarbacane 2012
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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11/08/2013 | Erik
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Par sloane
Note: 3/5
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Pas mal, mais encore une fois une impression de déjà vu se dégage de cette histoire. A l'esprit bien sur, nous viennent les expériences du Baron Victor Frankenstein et de sa créature au destin funeste et avant le rabbin Loew qui tenta de crée un golem à base d'argile mais mourut sou le poids de sa tentative. Le cinéma n'est pas en reste pour traiter de ces savants fous qui tentèrent au fil du temps de créer ou redonner la vie à des corps trépassés. L'intérêt de cette histoire est qu'elle se base sur des évènements véridiques qui se son déroulés au XVIII ème siècle en Italie et en Sicile. Plus dans le but de briller auprès des ses amis franc maçons que dans un option scientifique le prince de Sansevero devient le mécène d'un médecin qui faisant avec les moyens de son époque tente de redonner vie aux morts. Ne lui jetons pas la pierre, à l'époque afin de faire progresser la médecine, les moyens étaient compliqués afin de se procurer des corps afin d'étudier leurs fonctionnements. La BD ne fait pas dans le cours de faculté mais éclaire un peu les pratiques en usage à l'époque et se concentre plus sur le prince et les affres qu'il subit après ses frasques. Une fin sans réelle surprise vient clore ce récit tout en couleurs directes ou le rouge, couleur du sang, domine. Une lecture sympa, intéressante mais dont les tenants et aboutissants sont connus d'avance.

24/10/2015 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Je ne connaissais pas ce fameux Raimondo Di Sangro, Prince de Sansevero, je ne savais pas qu'il avait existé au XVIIIe siècle en Italie ni qu'il avait vraiment produit ou été impliqué dans la production de ses "machines anatomiques", couple de cadavres humains momifiés au réseau sanguin apparent et figé. Cette bande dessinée raconte, avec une probablement bonne part de fiction, son histoire, son attirance pour l'occultisme et son désir de briller auprès de ses frères franc-maçons en s'acoquinant avec un chercheur en médecine aux activités bien troubles. Sur le plan historique et culturel, c'est instructif. L'ensemble est mis en image dans un style graphique intéressant en couleurs directes et tout en teintes de rouge. C'est plutôt joli. Sur le dernier tiers, le récit part cependant dans une direction rappelant plutôt celle du récit de Frankenstein et met en scène un personnage principal tourmenté et craignant une quelconque punition divine. Je n'ai pas été captivé par cette partie là du récit. D'autant que j'ai un peu de mal à trouver crédible l'idée qu'on puisse redonner vie à un corps embaumé (donc théoriquement vidé de ses organes) simplement en lui injectant un produit mystérieux. Il en ressort donc une intéressante lecture mais elle ne m'a pas tellement charmé ni marqué.

21/10/2014 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
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Ce récit mêle faits historiques, thriller et fantastique avec brio. Cette bande dessinée présente la franc-maçonnerie dans une Italie encore divisée en micro états. Un père va perdre sa fille unique à Palerme en 1770. C'est le siècle des Lumières où se forment des loges franc-maçonniques. Cet aristocrate a financé 20 ans plus tôt un projet scientifique pour le moins douteux où il s'agit de faire des expériences sur des cadavres avant de passer par une phase plus meurtrière. Il pense que Dieu l'a puni car il a voulu percer le mystère de la création. La thématique est assez intéressante bien qu'elle a souvent été reprise entre le Golem et Frankenstein. En effet, insuffler la vie à une créature d'argile fut le rêve du rabbin Loew. Il parvient à créer le Golem qui causa sa perte. Le docteur Frankenstein l'imita en usant de cadavres avec le résultat que l'on connait. Mais qui savait qu'à la fin du XVIIIème siècle, au royaume de Naples, le Prince de San Severo, alchimiste et franc-maçon, tenta une expérience tout aussi terrifiante avec la complicité de l'énigmatique docteur Salerno ? Le style de cette bd ainsi que l'époque se distinguent des autres. Cependant, malgré un rythme assez soutenu, la fin ne sera pas une réelle surprise. J'aurais aimé là encore un peu plus d'audace et d'ingéniosité. Les auteurs sont pourtant partis de faits réels pour imaginer cette histoire. Le dessin est tout en aquarelle où la couleur rouge domine. Au final, c'est quand même une réussite.

11/08/2013 (modifier)