Dicks
Deux « cassos » irlandais (du Nord), alcooliques, abrutis et scatos traînent leur misère et leur connerie dans le Belfast du début des années 1990.
Auteurs britanniques Avatar Press Iles Britanniques Irlande du Nord Trash
Dougie Patterson et Ivor Thompson, deux ivrognes bons à rien, se mettent en tête de devenir détectives privés. Ils n'ont ni argent, ni expérience, ni talent, ni intelligence et en plus la chance ne leur sourit guère… Mais avec l'obstination des imbéciles, ils n'hésiteront pas à déchaîner une avalanche de catastrophes…
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Date de parution | 03 Juillet 2013 |
Statut histoire | Une histoire par tome 2 tomes parus |
Les avis
Ce comics n'a réellement aucun intérêt scénaristique. C’est même assez vulgaire. En guise de divertissement, on aura droit à des choses très scato pour ne pas dire anti-catho. Peut-on tomber plus bas entre les losers et les alcooliques ? Je ne le pense pas. Je crois que je ne suis pas assez réceptif pour ce genre d’histoire : c’est bien le cas pour autant qu’on puisse avoir un cerveau en bon état de fonctionnement. Grâce et élégance sont totalement absentes. On pourrait également penser que mon avis est typiquement un avis abusif car il fallait réussir à aller jusqu’au bout. Cette lecture fut pénible entre crado et humour potache. Retenter une lecture pourrait même être perçu comme un véritable supplice. Ne surtout pas m’enterrer avec ! Au niveau du graphisme, c'est plutôt un dessin grossier au niveau du trait et assez simpliste avec par exemple des décors vides ainsi que des personnages dont les visages sont aussi moches les uns des autres. Dicks est tout simplement ce qu’on pourrait appeler une œuvre de mauvais goût. Cependant, il faut bien se rendre compte qu’il faut de tout pour faire un monde.
J'ai lu le premier tome (enfin, disons plutôt que j'ai lu la première mini-série en anglais) et que j'ai franchement trouvé ça pitoyable. J'aime bien l'humour d'Ennis habituellement, mais je pense qu'une des raisons pourquoi cela fonctionne sur moi lorsqu'il en met dans une série comme le Punisher par exemple, est qu'il le mélange avec un ton sérieux ce qui donne un certain décalage que j'aime. Ici, c'est 100% délirant et cela ne fonctionne pas du tout pour moi. Je n'ai vu qu'une suite de délires pas drôles et qui étaient souvent trop immatures pour moi. On dirait un truc pour ado qui se pense rebelle (en même temps c'est peut-être une critique qui s'applique aussi à des séries d'Ennis que j'ai bien aimées). Bref, Ennis est bien mieux dans d'autres formes d'humour et en plus je n'ai pas du tout aimé le dessin que je trouve amateur.
D'habitude, j'aime ce que fait Garth Ennis. Cet Irlandais iconoclaste a souvent réussi à bousculer la bien-pensance qui règne outre-Atlantique. Son intrusion en tant que scénariste politiquement incorrect a renouvelé le monde trop policé des comics en leur insufflant un ton résolument adulte. Les séries « Preacher » ou « The Boys », ainsi que son interprétation du « Punisher » sont des références incontournables. C’est donc avec l’eau à la bouche que je me suis rué sur « Dicks » dès sa parution, d’autant plus que l’éditeur annonce « une œuvre insolente, blasphématoire et hilarante »… du pur Ennis en somme ! Mais ma déception fut à la hauteur de mes attentes ! En guise d’œuvre, on a droit à un festival de pipi-caca-sperme-dégueulis digne des graffitis ornant les toilettes d’un établissement pour préadolescents priapiques et attardés mentaux. Et ce n'est même pas drôle ! Le récit mêle sans discernement les tribulations quotidiennes d’une bande d’Irlandais débiles, de quelques truands inspirés par la mafia, d’un distillateur zombie et de quelques pécores manchots. Le tout n’a ni queue ni tête, et on peine à sourire aux outrances des situations et des dialogues. Chacune des quatre parties de l’album s’achève par quelques histoires courtes à peine plus amusantes – si l’on apprécie l’humour trash –, mais rien ne relève le niveau général. On n’atteint même pas celui des blagues des marges de « Fluide Glacial », c’est dire ! Le dessin trembloté de McCrea, comme la colorisation criarde, collent bien au style graffiti de « Dicks » et contribuent parfaitement à enlaidir l’album. Si Ennis voulait montrer que les Irlandais sont des crétins alcooliques et consanguins parlant une langue approximative, c’est réussi !… Mais on savait déjà qu’il a des comptes à régler avec sa patrie d’origine… Je n’ai rien contre l’outrance et ne hait rien tant que le politiquement correct, mais ne fait pas du « Hara Kiri » qui veut, et Ennis devrait vraiment retourner à la déconstruction de la mythologie super-héroïque avec le ton pince-sans-rire et l’humour noir qui sont habituellement sa marque de fabrique.
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