Pawnee
Quelques années après, nous retrouvons les protagonistes de Frenchman... Grande balade dans les étendues encore sauvages du centre des Etats-Unis, au début du XIXème siècle.
1799 - 1815 : Le Premier Empire - Napoléon Bonaparte Indiens d'Amérique du nord Les petits éditeurs indépendants Nouveau Monde [USA] - Dixie, le Sud-Est des USA
L'équilibre entre les tribus amérindiennes, l'armée anglaise et celle du tout nouvel état des Etats-Unis est de plus en plus précaire... C'est dans ce contexte qu'Alban, Angèle et Louis, quelques années après le début de leurs aventures (lire Frenchman), et loin de leur village normand, vont se retrouver, au coeur des étendues sauvages d'Amérique du Nord. La piste était longue à suivre, et tous ne vont pas y trouver ce qu'ils y cherchaient...
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Date de parution | 29 Août 2013 |
Statut histoire | One shot (Suite de Frenchman) 1 tome paru |
Les avis
Cet avis porte sur l’ensemble du diptyque Frenchmen/Pawnee. Je ne me vois en effet mal écrire deux avis chacun portant sur une moitié d’histoire alors que l’intérêt du récit réside dans l’homogénéité de son ensemble. En effet, Frenchmen s’arrête alors que deux des trois principaux protagonistes sont en mauvaise posture et Pawnee reprend sur des bases que ne peut justifier que l’évolution des personnages dans Frenchmen. Ce diptyque est à mes yeux l’œuvre la plus réussie de Patrick Prugne. Le contexte historique est intéressant et sa grande connaissance du sujet nous donne le sentiment de lire une œuvre réaliste. Les personnages sont bien développés, avec un premier tome (Frenchmen, donc) qui nous les montre encore jeunes et inexpérimentés, puis marqués par leur découverte de ce nouveau monde et de sa beauté (du moins pour deux des personnages) mais aussi refroidis par la cruauté des hommes. La seconde moitié du récit nous permet de les retrouver quelques années plus tard. De la sorte, on peut mieux comprendre le cheminement des deux garçons et leur évolution, tout en s’engageant dans les pas de la troisième larronne qui, elle, découvre le continent américain. C’est classique, bien foutu, avec quelques deus ex machina pas trop gênants (la manière dont ces personnages vont finir par se retrouver résulte quand même d’un hasard des plus heureux et des moins crédibles mais qu’importe) et une fin satisfaisante. Au niveau du dessin, c’est tout simplement superbe. Les aquarelles de Patrick Prugne sont autant d’accroche-l-œil et certaines de ses illustrations ne feraient pas tâche dans un musée. Malgré la richesse du dessin, le récit demeure fluide et agréable à suivre, l’artiste ayant réussi à garder l’équilibre et la complémentarité entre les deux domaines (dessin et texte). Un peu trop classique pour que je sois follement enthousiaste mais trop bien fait pour que je dise autre chose que « Franchement bien » (mais j’insiste, je juge ici le diptyque dans sa globalité).
Il semble y avoir un consensus en rapport aux BDs de Prugne : un dessin magnifique, mais des histoires un peu légères. Pas de discussion possible sur le dessin. Dans Pawnee, l’auteur s’est surpassé, et les planches sont un véritable régal pour les yeux. Des couleurs aquarelles magnifiques transcendent un dessin précis et maitrisé. Un carnet de croquis en fin d’album enfonce le clou et propose de nombreuses illustrations toutes aussi belles les unes que les autres. Quant à l’histoire, cela dépendra de vos gouts et de vos attentes. Moi, j’aime bien ce genre d’aventures, les grands espaces, les fusillades, les courses poursuites, les indiens… ce n’est pas très recherché, certes, ni terriblement original, mais les multiples destins sont habillement racontés, les déboires des protagonistes m’ont tenu en haleine, et j’ai trouvé le dénouement beau et satisfaisant. Et puis l’auteur s’est clairement bien documenté, et campe son intrigue dans un contexte historique intéressant. Une chouette aventure, bien dans le ton des autres albums de cet auteur.
Après Frenchman voici "Pawnee" qui est une suite sans l'être puisque nous y retrouvons en partie les mêmes protagonistes. En effet celui-ci peut se lire comme un one-shot. Par rapport au premier je trouve qu'un effort important a été fait au niveau du scénario. Si mes souvenirs sont bons, sur le premier j'avais eu l'impression de parcourir un livre d'images certes superbes mais cela n'avait pas suffi à mon bonheur. Ici les choses sont plus construites ce qui n'est pas pour me déplaire. Qu'ajouter sinon que le dessin est toujours aussi splendide et que c'est un pur régal de s'immerger dans les planches. Un petit quelque chose comme par exemple un scénario mieux charpenté aurait fait pencher la balance pour une étoile de plus, dommage.
Enfin ! Enfin je peux lire cette BD qui faisait suite à Frenchman et qui me faisait de l'oeil depuis si longtemps. Je le confesse, à la fin de ma lecture, enthousiaste, j'étais parti pour décerner quatre étoiles à cette BD, mais en y repensant après coup, je me vois à nouveau contraint de mettre trois étoiles uniquement à cette oeuvre graphique assez monumentale. Le problème est que j'y ai retrouvé les qualités (énormes) de Frenchman et les défauts (visibles) du même. D'abord, avouons le : le dessin. Quelle claque dans la gueule. On dirait bien que Patrick Prugne s'est encore amélioré depuis son dernier album, pour arriver à un résultat graphique qui prend le regard d'un bout à l'autre de la BD. Et le carnet graphique en fin de volume est un ajout parfait. Un plus énorme. J'ajouterai que ce volume à le mérite de nous proposer une vision un peu plus étendue du territoire des Etats-Unis du XIXème siècle, ce qui est toujours bien agréable. Par contre, les mêmes défauts : les personnages sont peu présents du fait qu'on en suive plusieurs, et que finalement la BD est courte (grandes images, plans fixes et muet). Du coup, quand la BD s'est finie, je me suis sentie un peu flouée. Il ne s'y passe pas énormément de choses, et j'ai été un poil déçu par ce final, qui arrive pourtant à concilier les deux volumes pour clôturer en beauté le tout. Surtout en beauté graphique. En bref, une excellente BD graphique, mais qui ne peut pas se permettre de développer une histoire étoffée sur tant de volumes, et c'est ce qui est dommage. Mais je recommande tout de même l'achat, parce qu'une BD aussi belle se doit d'être lue un jour. Et elle m'a collé une de ces envies de visiter les Etats-Unis !
2.5 Je trouve que cette suite a les mêmes qualités et défauts de Frenchman. Le dessin est absolument superbe et j'ai bien aimé regarder les images. Sauf que le scénario est toujours aussi moyen. Je le trouve toujours aussi lent. Il ne se passe rien pendant plusieurs pages et j'ai l'impression que ça se termine lorsque cela devient intéressant. La fin semble d'ailleurs annoncer une suite, mais cette fois-ci cela sera sans moi car je ne me ferai pas avoir une autre fois. J'ai lu cet album car je pensais que le potentiel que j'avais vu dans Frenchman allait enfin être utilisé et ce ne fut pas le cas.
C’est un réel plaisir de se replonger dans les magnifiques aquarelles de Patrick Prugne qui fusionnent parfaitement avec la nature sauvage et luxuriante des Grandes plaines à l’époque de la Conquête de l’Ouest. On pourra également admirer dans les dernières pages les croquis et recherches préalables à la version finale. Par comparaison avec « Frenchman », l’action est plus présente ici. En revanche, j’ai noté plus d’invraisemblances. En effet, on imagine difficilement Angèle, cette jeune paysanne volontaire mais plutôt réservée débarquer sept ans après son amant et son frère dans cette Amérique vaste et encore inconnue, conversant sans problème avec les habitants avec un aplomb étonnant alors qu’elle semble encore submergée par le chagrin. Et il n’y a pas que cela, mais je ne peux en parler au risque de révéler l’intrigue. C’est un peu comme si l’auteur avait voulu se rattraper après le scénario un peu indolent, contemplatif si l’on veut, de l’épisode précédent. Pour cela, il n’a pas hésité à accentuer le romanesque au détriment de la crédibilité. Alors effectivement, on est un peu plus captivé, mais il y a certains moments où on ne peut pas s’empêcher de lever les yeux au ciel… et on regrette la superficialité des personnages qui n’arrange rien à l’affaire… Dans l’ensemble, c’est sûr, on ne boudera pas son plaisir. Cette suite reste agréable à lire, davantage pour les dessins admirables que pour l’histoire. Par ailleurs, si le rappel du contexte historique en avant-propos est judicieux, je trouve dommage que l’auteur n’ait pas jugé utile d’expliquer pour quelles raisons les Anglais imposaient un blocus maritime aux Etats-Unis à l’époque (1811)…
"L'aventure Frenchman continue..." , voilà ce qui est noté sur l'étiquette collée sur la première de couverture de ce très bel album , on savait donc à quoi s'attendre. D'ailleurs je n'ai pas été déçu bien au contraire, car cette suite est aussi intéressante que Frenchman, si ce n'est plus. On retrouve huit ans après les mêmes acteurs que dans l'album précédent dans des situations diverses dans ces territoires magnifiques se situant dans l' Amérique du tout début du XIXème siècle. Alban recherche Louis son ami "adopté " par les indiens et sa sœur rejoint le nouveau monde pour les retrouver tous les deux. Patrick Prugne profite de ce scénario assez classique finalement pour nous faire parcourir ces magnifiques contrées et nous faire découvrir les nombreuses tribus d'indiens perpétuellement en guerre contre les colons européens et même entre elles. Le dessin est toujours aussi beau .Le talent de Patrick Prugne ne faiblit pas au fur à mesure que les années passent , bien au contraire. Le lecteur en prend plein les yeux à chaque page. Il se permet même de nous offrir de superbes doubles pages , ce qui n'était pas le cas dans l'album précédent. Plus je lis les œuvres de cet auteur plus je suis impressionné par son talent et son travail. Je n'ose pas imaginer ce que cela va être dans le prochain album. Alors oui je conseille la lecture et surtout l'achat ce splendide album.
Un peu sur la ligne des derniers avis postés, j'avoue avoir été un peu déçu par cette suite qui en est bien une sans être annoncée telle quelle... Autant j'avais été séduit par le graphisme et l'histoire de Frenchman, autant l'histoire de cet album m'a paru plutôt mince... Si le plaisir de retrouver le talent de Patrick Prugne au pinceau est intact, j'ai trouvé son récit trop ténu ; si l'aquarelle est bien dosée c'est l'histoire qui est trop diluée... Il ne se passe franchement pas grand chose sur l'étendue de ces pages ; on est un peu comme un bison largué de son troupeau au milieu des grandes plaines... "Tiens, un indien..." Alors oui, c'est beau, voire magnifique pour certaines planches et le talent graphique est là. Mais on est à la limite plus proche de l'illustration que de la BD. A vouloir nous en mettre plein les yeux et nous immerger dans ces ambiances grandioses de nature sauvage américaine, Patrick Prugne perd un peu le rythme de sa narration au risque de laisser le lecteur en plan. Dernier point qui m'a encore un peu énervé, comme pour la fin du premier album Frenchman, on voit bien qu'une suite nous pend au nez, mais rien n'est annoncé comme tel... Car ce "Pawnee" est clairement la suite de Frenchman (je vois pas ce que comprendrait un lecteur qui ne lirait que le second, ou pire qui lirait Frenchman ensuite) et la fin de ce second tome laisse encore pas mal de choses en suspens... Alors, à lire pour les curieux qui ont lu Frenchman, et ceux qui aiment les très belles illustrations...
Bon, je suis quand même moins enthousiaste que pour Frenchman auquel ce nouveau one shot fait suite. C'est surtout au niveau de l'histoire que cela pêche. Prugne a voulu continuer sur lancée de son chouette album, boucler en quelque sorte la boucle et rester dans cette ambiance qui a enchanté nombre de personnes. Le souci c'est que cela est mis en scène de façon très diluée, encore plus que dans le tome précédent et qu'au final, comme le souligne Erik, il ne se passe pas grand-chose. Les personnages sont presque vidés de leur substance, hormis peut-être Louis et Alban. Mais c'est maigre, car il ne sont visibles que sur une grosse moitié du bouquin. Le premier tome se suffisait à lui-même en fait. Graphiquement, même si j'ai trouvé que ça démarrait timidement, Prugne atteint vite son style de croisière et nous livre par-ci par-là de très belles pleines pages ou doubles pages (encore, il me semble, afin de combler une faiblesse scénaristique). Les ambiances sont superbes, la nature magnifiée par ses aquarelles, même si parfois ses couleurs me semblent manquer de variété. Au final, un bel objet, mais plutôt creux.
Mon avis sera un peu plus mitigé... Alors que j'avais lu Frenchman il n'y a pas si longtemps, je ne me rappelais plus du tout des différents protagonistes que nous trouvons dans Pawnee. C'est dire que l'histoire ne m'avait pas trop marqué. J'aime toujours autant le dessin à l'aquarelle de Patrick Prugne avec ses couleurs pastel. C'est une véritable oeuvre d'art digne de figurer dans une galerie comme celle de Daniel Maghen à Paris qui finance cette bd. On ressent toute la beauté de ces contrées encore sauvages et qui malheureusement vont être saccagées par l'homme blanc. Pour le reste, il ne se passera pas grand chose. On vit surtout le contexte entre des indiens qui commencent à s'organiser pour lutter contre l'expansionnisme de l'homme blanc mais également les rivalités entre tribus ou entre les Anglais et les Français. Il y a un réel souci de la part de l'auteur de coller le plus possible à l'Histoire ce qui est louable. J'aurais sans doute voulu aimer davantage cette aventure humaine qui nous transporte au temps des indiens. Cependant, ce n'est pas plus que cela car il manque quand même une certaine intensité. Le dessin à lui seul vaut le détour d'autant que nous aurons droit à 25 pages de cahier graphique... Bref, une illustration réussie à défaut d'un bon récit.
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