Ex-Libris Eroticis

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Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

De l'érotisme sulfureux par un maître italien aussi doué que Manara.


Auteurs italiens Echo des Savanes Hard & Soft, d'un érotisme à l'autre Les petits éditeurs indépendants

Série créée en Italie dans le magazine Playmen. Elle a fait les beaux jours de l'Echo des Savanes, destinée à un lectorat qui avait déjà apprécié "les 110 pilules" de Magnus. C'est de l'érotisme à la Manara, mais sans Manara, et ça surprend.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1987
Statut histoire Série terminée (1988) 4 tomes parus

Couverture de la série Ex-Libris Eroticis © Drugstore 1987
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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03/09/2013 | Agecanonix
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Par gruizzli
Note: 3/5
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Ah ben voila ! Quand on achète un vieux lot de BD du genre érotique/pornographique, je m'attends toujours à du déchet et quelques pépites. Cette BD c'est clairement la petite pépite cachée qui fait plaisir à découvrir. Je ne connaissais pas l'auteur, et vu sa bibliographie je comprend pourquoi. Mais je dois dire qu'il donne envie de découvrir plus avant ce qu'il fait, parce qu'il a une indéniable qualité à la fois dans les dessins mais aussi dans les scénarios. C'est rare de dire ça pour une BD qui essaye de montrer au maximum des gens qui s'envoient en l'air, encore plus lorsqu'on est dans des histoires courtes parfois d'une dizaine de pages seulement. Je suis assez sincèrement surpris par la qualité des histoires, même si elles souffrent un peu (mais pas tant que ça) des contraintes que ça pose. Le premier volume que j'ai pu lire en contient quatre, dont deux de franchement très bonnes qualités. L'une parle d'amours saphiques et se veut une ode au plaisir contre une bourgeoisie intellectuelle et frustrée, tandis que celle sur Picasso exploite à la fois son personnage du Minotaure, présent dans de nombreuses œuvres, mais aussi le Paris des années folles et propose une chute qui fait plaisir à lire. Les deux autres sont plus oubliables, même si j'ai adoré son bodybuilder typé années 30 (quelle jolie moustache !). Par contre j'ai moins apprécié l'histoire du voyeur, qui propose certes une fin originale et qui m'a beaucoup plu, mais qui est un peu brouillon dans sa réalisation à mon goût. Le trait est très étrange, presque trop détaillé dans certains détails des années 30, mais fonctionne parfaitement pour ce type de récit. Je me demande s'il a déjà fait des BD plus classiques, mais en tout cas je suis surpris par la qualité de ce qui nous est proposé ici. Moins de fantasmes malsains, de violences sexuelles ou de femmes soumises, plus de passions, de fantasmes purs et de célébration du plaisir. C'est vraiment bon, j'ai bien envie de me procurer les autres volumes !

07/09/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Cette série créée en Italie en 1987 va propulser Massimo Rotundo parmi les maîtres de l'érotisme en BD. Arrivée la même année dans l'Echo des Savanes, elle devient vite un classique du genre. C'est une suite de petites fables sans héros fixe, conçue à la manière des maîtres du 19ème siècle, qui explorent les méandres de l'âme humaine à travers un érotisme troublant et souvent sulfureux. Ces fables donnent lieu à des rencontres insolites entre des couples dont le seul but est une recherche du plaisir intense, un abandon total qui peut conduire jusqu' à la mort. Les décors sont variés et multiples : palaces fastueux, temples étranges, maisons mystérieuses, villes mythiques, lieux symboliques, bordels immondes.... autant d'antres singuliers où les jeux de l'amour sont eux aussi variés. Les étreintes sont brûlantes, ardentes, fiévreuses, la passion doit être totale. Rotundo ose montrer d'un trait précis, ciselé et esthétisant en un superbe noir et blanc, des scènes qui défient ouvertement la censure, des fantasmes d'une extrême intensité où les corps vibrent, se cabrent, frémissent sous le désir et souffrent avec délectation ; c'est pratiquement aussi hard parfois que certains passages de Les 110 Pilules mais beaucoup moins léger que chez Manara. Une série réservée à un public averti et plutôt de classe aisée, dont les fantasmes sont souvent plus complexes que ceux d'un lectorat populaire.

03/09/2013 (modifier)