Ma révérence
Angoulême 2014 : Fauve polar SNCF. Vincent, trentenaire, un poil dépressif, estime que la société lui doit quelques dommages et intérêts, au titre de préjudice moral.
Angoulême : récapitulatif des séries primées Les prix lecteurs BDTheque 2013
Vincent, trentenaire, un poil dépressif, estime que la société lui doit quelques dommages et intérêts, au titre de préjudice moral. Et comme on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même, il s'improvise braqueur de fourgon. Son plan est malin, sa cause noble et l'amour au bout du braco. Mais en choisissant pour complice le déconcertant Gaby Rocket, Vincent n'a-t-il pas vu trop grand ?
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Date de parution | 04 Septembre 2013 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
4eme lecture d'une BD de Lupano et 4eme coup de cœur. Il faut dire que j'ai choisi les mieux notées jusqu'à présent. Un véritable régal cette lecture. Ça me fais penser à des films comme *Snatch* ou *Arnaques, Crimes et Botanique* avec un bon rythme du début à la fin, des personnages se retrouvant dans des situations loufoques, et une dernière partie qui ne laisse aucun répit. J'ai adoré la narration, les flashbacks, et la mise en page originale de certains passages. Gaby, le personnage que je pensais aimer le moins, m'a finalement beaucoup fait rire, surtout quand il s'imagine des choses dans l'appartement en venant chercher le gamin. Le style de dessin est plutôt sympa et colle bien avec cette ambiance de "quartier" et les grossièretés du langage. C'est une histoire de braquage du dimanche qui nous tient en haleine tout du long avec un final franchement sympathique.
Une déception pour moi. J’attendais quelque chose de bon car j’avais adoré ce que j’avais lu avant de Wilfrid Lupano. Mais là, je ne l’ai pas trouvé au meilleur de sa forme. Le synopsis pouvait coller, il y a de quoi faire, mais je trouve vraiment que le traitement manque de finesse. Ce qui faisait la force de ses précédents scénarios est ici noyé dans une narration trop fragmentée, avec beaucoup de flashbacks qui ne rendent pas la lecture fluide. On sent qu’il y a une volonté de bien faire, mais ça tombe à plat. J’ai trouvé les personnages très clichés, et les dialogues sans profondeur. C’est surtout le dessin qui m’a fait hésiter au début. Cette esthétique contemporaine avec toujours les mêmes types de personnages commence à me lasser, j’ai l’impression de la voir partout et pas dans les meilleures sorties (de mon point de vue). Finalement, c’est plus la mise en œuvre du scénario qui m’a déçu que les illustrations. Quelque part c’est rassurant, cela veut dire que Wilfrid Lupano n’est pas une machine.
Bon un rapide avis et qui ne dérogera pas à la moyenne haute de cette série. J’aime beaucoup ce one-shot, il se relit très bien. Les auteurs nous proposent un petit polar à la française bien agréable, un braquage de fourgon mené par deux bras cassés, notre rocker est improbable et Simon est attachant. La réussite de l’album va également sur sa construction et sa voix off astucieuse, c’est rempli de pensées ou d’anecdotes truculentes. La partie graphique continue d’assurer l’immersion, des couleurs bien choisies et surtout un trait avec un certain cachet, j’apprécie beaucoup cette lisibilité agrémentée de nombreux détails dans les cases. Je ne connais que cette œuvre du dessinateur, dommage. C’est fluide et on ne s’ennuie jamais, finalement le côté polar est plutôt secondaire, bref un chouette album.
Je reste un peu circonspect après la lecture de cette série. En premier lieu ,je trouve qu'elle n'a de polar que le nom car je la lis plus comme un récit intimiste à caractère social voire politique. En effet le personnage de Vincent me montre un miroir de notre mauvaise conscience en croisant sur sa route tous les comportements et injures racistes ou homophobes. C'est une louable intention même si je trouve cela parfois assez maladroit et imprécis. Si je fais une lecture purement émotionnelle de l'histoire je suis assez pris, même si je trouve les états d'âme de Vincent lourds et répétitifs au bout de quelques pages. Ce modèle de anti héros qui pleurniche sur son passé n'est pas ma tasse de thé préférée. La prépondérance de voix off adressée directement au lecteur pour amusante et pleine de piquant qu'elle soit, est trop abondante à mon goût. Je trouve que l'accélération du récit par l'action Gaby/Ludo arrive un peu tard. Je trouve l'idée de cette deuxième partie excellente car il était évident que le plan initial ne pouvait qu'être foireux. Pourtant j'ai des réticences sur certains points que propose Lupano. Le personnage de Rana me semble tout droit sorti d'un fantasme européen. Rana se baignant les seins nus sur une plage africaine en pays musulman, j'ai du mal à y croire. Comme j'ai du mal à adhérer à la présentation de sa famille, son comportement très parisien chez ses parents qui à mon sens est un vrai manque de respect. De même les anecdotes pour souligner le racisme des personnes qui environnent Vincent tombent un peu trop dans le cliché à mon goût et Gaby charge trop la barque pour finir en quasi saint. Idem pour le personnage secondaire mais important de Ludovic. J'ai d'abord cru à un gamin qui prenait ses cours de piano au conservatoire du coin quand j'apprends qu'il fréquente un lieu probablement interdit aux mineurs. Pour moi ces approximations plombent le scénario. C'est dommage car le graphisme de Rodguen porte très bien le récit. Les expressions de Vincent et de Gabriel correspondent bien aux caractères du scénario. Les tableaux des HLM nous installent bien dans cette ambiance zonarde. La mise en couleur renforce le côté gris du récit pour faire contraste avec les épisodes avec Rana bien plus lumineux. Une lecture intéressante et plaisante même si le scénario a un parti pris que je ne partage pas en plusieurs endroits 3.5
Le scénario est très bien monté. Les dialogues bien écrits, un déroulement fluide avec les rebondissements nécessaires – ni trop, ni trop peu - qui maintiennent le suspense jusqu’au bout. Entre action et récit introspectif, on découvre un album tout en sensibilité avec une bonne dose de valeurs humaines et une autre de chronique sociale. Ces robins des bois au talent plus qu’incertain ne vont pas réussir à aller très loin dans leur projet, mais là n’est pas l’essentiel. Les personnages sonnent juste, leur vie passée est là pour le rappeler. Le dessin est précis, plein d’énergie, les scènes de rixes sont réussies, et grosse qualité : ce n’est pas une BD bavarde. Pas trop de texte, de l’efficacité, l’album a du rythme ! C’est très bon ! Un coup de cœur !
Nous sommes tous en quête de la perle rare, de la BD qui va vous donner une telle claque que vous allez rester assis par terre. Je le concède aisément, cet album est un petit bonbon sucré qui se déguste sans modération. Wilfrid Lupano nous offre un scénario renouvelé qui nous tient en haleine jusqu’au bout. J’avoue, la fin je ne l’ai pas vue venir. Le graphisme de Rodguen est très séduisant. Son trait est précis. Les personnages expressifs. Le découpage est dynamique. Visuellement c’est magnifique. Et puis il y a une tonalité dans ce récit liée à une narration exquise, et pas du tout ennuyeuse. Il y a du rythme. Vincent, le personnage principal de ce récit, s’adresse directement au lecteur. Méthode originale qui va vous alpaguer durant toute la lecture de l'album. Je me répète, cette BD est plus que plaisante. Cette chronique sociale est formidable, étonnante et surtout avec du contenu. On se délecte des dialogues décapants de ces personnages humains et attachants. Pas surpris du tout que cet album ait été primé à Angoulême et surtout par les lecteurs de BDthèque en 2013. C’est un album est un vrai coup de cœur. Pour le duo Lupano Rodguen je dis chapeau bas. Vous pouvez sans retenu vous procurer cet album et partir ainsi sur les traces de ces braqueurs aux bras cassés !
Les avis des précédents posteurs sont suffisamment explicites pour qu'il n'y ait rien à rajouter… A part que, si je déteste les séries qui s'étalent sur une dizaine d'albums , le scénario de cette BD et la personnalité attachante des protagonistes mériteraient bien un triptyque. Malheureusement fort improbable désormais
Salutations distinguées. Barre d’immeuble, cabine téléphonique et panneau de stop tagués, ciel plombé, le cadre de la banlieue est posé afin que les personnages, perdants patentés, puissent déployer leurs espoirs les plus flous. Vincent a la trentaine fatiguée. Il cause bien, il pense droit mais il prend la tangente quand les responsabilités le menacent. Il a pourtant décidé de reprendre sa vie en main, du poil de la bête et le taureau par les cornes, toutes choses assez abstraites face aux contingences et aux aléas de la vie. Vincent pense se refaire en braquant un fourgon convoyant des fonds. Il s’associe avec Gaby Rocket, authentique loser portant banane et perfecto comme si le temps ne corrodait pas aussi les rockers, leur jeunesse et leurs idéaux. Vincent imagine son plan réussir sans effusion de sang. Il se leurre peut-être et son amour abandonné en Afrique qu’il croit pouvoir retrouver en vainqueur n’est probablement plus aussi accessible. Wilfrid Lupano, anar dans l’âme, est une voix qui compte aujourd’hui parce qu’elle porte un humanisme salutaire qu’on retrouve dans toutes ses histoires. « Ma révérence » ne fait pas défaut dans l’œuvre conséquente du talentueux scénariste de bandes dessinées. Les différents flashbacks éclairant le passé des protagonistes rendent le récit toujours plus prenant. Le lecteur sent le mur arriver à mesure que le projet de braquage se précise et pourtant il espère une issue. Rodguen délivre un dessin caricatural et expressif servi par des mises en page réussie. Le bad trip social dispense aussi quelques embellies qui n’en sont, par contraste, que plus resplendissantes.
C'est la deuxième fois que je lis un album de Lupano, et on ne peut pas dire que je sois déçu. "Ma révérence" nous conte l'histoire de Vincent, loser trentenaire qui rêve de refaire sa vie en Afrique avec l'amour de sa vie et son enfant. Pour cela, il décide de braquer un convoyeur de fond qu'il a croisé dans un bar. Pour réussir son braquage non violent et sans arme, il s'adjoints les services d'un complice de luxe, Gaby, asocial, ivrogne et transfuge direct des années 80, avec sa banane et ses santiags. Ce dernier sert de ressort comique. Et tout ça marche très bien. L'histoire est bien racontée, on se prend au jeu et on a vraiment envie de savoir si ça va marcher, si ces deux braqueurs improbables vont réussir leur coup. Le récit s'inscrit dans un univers réaliste, les personnages sont tous un peu cassés par la vie, et bien traités. Lupano n'en raconte jamais trop, mais juste ce qu'il faut. Cet univers réaliste est contrebalancé par le loufoque du personnage de Gaby, et par certaines grosses ficelles, qui font un peu cliché. Mais au final, même si l'ensemble fait un peu cliché, un peu idéaliste, eh ben tant mieux, ça fait du bien, et je suis ressorti de cette lecture avec le sourire. Le dessin est totalement au niveau. Bien maitrisé, rien à dire, le look de Gaby est absolument parfait, ainsi que la trombine des personnages, tous fracassés par la vie et désabusés. En résumé, un bel album bien dessiné, une histoire bien ficelée et qui prête au sourire, bref, pour ma part, c'est du tout bon.
Ma Révérence, c’est l’histoire d’un looser paumé qui veut en finir avec cette fatalité. Pour cela, il décide de braquer un fourgon avec un de ses potes aussi looser que lui. Le scénario est pas mal mais sans plus. En revanche, les personnages développés sont intéressants voir attachants. Quant au rythme, il est bon au début, un peu lent au milieu mais il monte crescendo sur la fin. Pour ce qui est du dessin, il est clair, précis, régulier et colle bien au style de la BD. En résumé, on a affaire à un Road-movie sympa et plaisant à lire qui nous donne un bon moment de lecture.
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