Saveur coco
Nouveau conte onirique signé Renaud Dillies.
Académie des Beaux-Arts de Tournai Animalier Renaud Dillies
Jiři et Pôlka ont soif, très soif dans le désert et ils cherchent de l'eau. Jusque-là, tout va bien. Sauf qu'il s'agit d'une cigogne et d'une espèce de renard, que ceux-ci gardent précieusement une noix de coco en espérant dénicher un marteau, qu'ils poursuivent un énorme poisson qui vagabonde dans le ciel et disparaît au lever du soleil... Et tout cela sous forme d'enluminures mexicaines, avec des dialogues particulièrement savoureux. Un petit bijou d'absurdité !
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Date de parution | 06 Septembre 2013 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Renaud Dillies nous propose une oeuvre particulièrement énigmatique mais très riche en créativité du langage et du graphisme. Deux personnages, Jiri et Polka, déambulent dans un paysage désertique à la recherche d'une hypothétique source qui étancherait leur soif. Ils se retrouvent immanquablement sous un arbre à croiser des individus tous plus foldingues les uns que les autres. Evidemment comment ne pas penser à "En attendant Godot" de Beckett en lisant cette très bonne série de Dillies. Image d'un monde absurde ? métaphore d'une recherche métaphysique ? recherche d'une direction à donner à leur existence ? Je trouve que Renaud Dillies propose et que c'est au lecteur de choisir les réponses qu'il veut apporter. De quelle soif parlent nos deux héros ? Biologique ? Reconnaissance ? Matérielle ? Spirituelle ? Découverte ? Il existe tout de même des richesses qui perdurent dans le désert du monde : l'amitié, la musique et l'humour. Un très beau message. Dillies nous propose un graphisme peu conventionnel. Dès que j'ai ouvert l'ouvrage le travail sur les couleurs m'a captivé. Aucune planche ne ressemble à la précédente. Chaque découpage, chaque présentation est une invite à la découverte et à la rêverie. Pour moi un très bel ouvrage qui donne soif d'approfondissement.
J’adore les albums de Renaud Dillies. Il faut cependant avouer qu’il commençait à se répéter un peu… quel plaisir, donc, de le voir se renouveler, avec une aventure loufoque, presque onirique. Malheureusement je me retrouve plutôt dans l’avis de Pol, et je ressors un peu déçu de ma lecture. Le dessin reste magnifique, et Renaud se fait vraiment plaisir avec cet univers déjanté, avec un style déformé, et des mises en page vraiment originale. La poésie est toujours de mise, dans le dessin, mais aussi dans les textes, également remplis d’humour. Mais… je n’ai pas trop accroché à l’histoire. Je l’ai trouvée sympathique, amusante, intrigante… mais pas vraiment passionnante. La faute au côté loufoque (dont je ne suis pas spécialement fan) mais surtout au fait qu’il s’agit plus d’une série d’historiettes vaguement connectées, plutôt que d’une seule histoire longue et cohérente. Du coup je ne me suis pas vraiment pris au jeu. Une lecture rigolote, mais pas vraiment marquante en ce qui me concerne. Pas mal, sans plus.
Voici une très belle histoire, joliment dessinée et très poétique, mais la chute m’a laissée complètement larguée, je n’y ai pas compris grand-chose pour ne pas dire rien du tout. J’avoue que la frustration a été de taille, qu’on fasse dans l’absurde ou le délire pas de souci mais j’apprécie grandement quand l’histoire a une fin un minimum compréhensible. Sinon j’ai beaucoup aimé cette entrainante lecture, ainsi que le joli graphisme hyper coloré, joyeux, certaines planches sont carrément à tomber. Les personnages sont très attachants et attendrissants, on ne veut plus les quitter. Cependant la sensation d’un manque d’aboutissement, comme si Dillies ne savait plus où les mener ne me donne pas envie de la relire, maintenant s'il décide de faire une suite je pourrais peut-être changer d'avis.
J'aime beaucoup cet auteur et ce qu'il fait (Sumato, Betty Blues, Le jardin d'hiver, Mélodie au crépuscule...). Il est vrai que cela faisait un bon bout de temps que je n'avais pas lu une oeuvre signée par lui. On retrouve toujours la même poésie, une sorte de douceur de vivre malgré l'adversité et le monde hostile qui entourent ses personnages animaliers. Là, ils doivent affronter le désert. La tristesse et l'émotion sont pour une fois totalement absentes. Cela verse plus dans l'humour et une forme d'absurdité mais que j'ai bien intégrés. Je regrette un peu une fin un peu en queue de poisson. Cependant, dans son ensemble, c'est toujours un plaisir de retrouver un univers exotique et décalé. J'ai également ri par moment, ce qui constitue un exploit. Au niveau graphique, c'est un must grâce à la technique et l'inventivité. Bref, j'aime cette saveur coco.
Une histoire sympathique quoiqu'il manque quelque chose pour que je la trouve mémorable. Le dessin est vraiment beau et j'ai même admiré certaines planches. L'auteur a beaucoup de talent et les couleurs sont très bien choisies. C'est un vrai plaisir pour mes yeux ! En revanche, ça ne m'a pas captivé. J'admets que l'auteur fait preuve de beaucoup d'imagination et il y a des bonnes répliques, mais la plupart du temps j'étais indifférent. Cela se laisse lire, mais je ne pense pas que j'aurais été capable de lire l'album d'un coup si je n'aimais pas autant le dessin.
Saveur coco, c’est d’abord un album de Renaud Dillies. Alors oui, vous retrouverez les ingrédients habituels qui font toute la qualité de ses albums : les personnages animaliers, la musique, le côté tragique et poétique qui nous emportent chaque fois. Mais Saveur coco est différent. Pas vraiment de récit structuré ici, mais plutôt une rêverie étrange et absurde. Ce songe laisse aussi plus de liberté au dessinateur, qui joue vraiment sur les cadrages et les effets décoratifs. Alternance de petites cases, de pleines-pages, de médaillons, jeux sur les répétitions, il n’y a plus ici la rigidité des cases, mais simplement un espace blanc ouvert à toute possibilité. Les couleurs sont à la fois douces, chaudes et lumineuses. Renaud Dillies se fait plaisir et le résultat est tout simplement beau. Alors, laissez-vous entraîner dans cette fantasmagorie poétique, laissez-vous aller à l’étrange absurdité des rêves et suivez Jiři et Pôlka dans leur quête.
Renaud Dillies, sans réellement sortir de son univers, vient de me surprendre avec cet album on ne peut plus original. Ne vous attendez pas à lire une histoire linéaire. L'auteur nous plonge dans un délire poétique et léger dans lequel le dessin et la mise en page sont autant d'accroche-coeurs pour le lecteur que je suis. C'est beau et ça berce. Ca ravit l'œil et ça amuse. Ca ne raconte pas grand chose et je m'en fous. Ici, ce n'est pas la destination qui importe, c'est la beauté du chemin ! Farfelu et poétique, imaginez Django Reinhardt adaptant Apollinaire dans un bar mexicain et vous vous approcherez peut-être de l'idée... C'est léger, c'est frais, c'est étonnant. Moi qui avais peur de voir Dillies tourner en rond après son très réussi Abélard, je suis ravi par ce virage en dérapage tout contrôlé. L'auteur parvient à innover tout en restant fidèle à lui même. Rares sont les albums qui me séduisent principalement par leurs qualités esthétiques. C'est le cas de Saveur Coco car ces dessins auront réussi à m'évader du quotidien. Chapeau bas !
Un nouvel album de Renaud Dillies c’est toujours une sortie qui mérite un coup d’œil. Une fois encore il ne change pas sa recette. On retrouve le même esprit à la fois poétique et onirique, on retrouve les mêmes types de personnages animaliers, et encore une fois la musique n’est jamais très loin. Il est ici question de 2 personnages habitant sur une planète-désert qui taillent la route à la recherche d’eau. On est complètement dans l’imaginaire et si dans certains autres ouvrages de l’auteur on pouvait faire un parallèle entre l’univers mis en place et la réalité, c’est ici bien plus difficile. Cela m’a un peu dérangé de ne pas avoir l’impression de suivre une histoire avec début, développement et conclusion mais plutôt une suite de saynètes qui s’enchainent simplement. J’ai trouvé qu’il manquait quelques transitions pour consolider le récit. Ces différentes séquences permettent de placer quelques répliques amusantes, voire des petits jeux de mots et surtout des tirades plus philosophiques. Hélas si les répliques rigolotes fonctionnent bien, il n’y en a pas tant que ça et les réflexions plus profondes ne m’ont pas parlé. Coté dessin, c’est toujours beau, en totale harmonie avec l’esprit poétique de l’album. La structure des pages n’est pas toujours quadrillée par des cases bien limitées. C’est original et très sympa. Par contre j’ai quand même trouvé que les décors était un peu trop simplifiés. Au final, je suis un peu mitigé. Les fans de l’auteur apprécieront mais pour ceux qui souhaitent découvrir cet auteur je pense que ce n’est pas avec cet album qu’il faut commencer.
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