La Colère de Fantômas
Alors que le tout-Paris a assisté à son exécution, le diabolique criminel Fantomas n’est pas mort et reparaît très en colère. Honneurs rendus et modernisation d’un célèbre super-vilain, par un duo d’auteurs inspirés !
1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Auteurs canadiens Dargaud La BD au féminin Les meilleures séries terminées en 2015 Les Meilleures Trilogies Les prix lecteurs BDTheque 2013 Les super-héros 'à la française' Paris
Le 28 décembre 1895, le policier Juve est en faction devant un salon parisien où l’on exhibe une nouvelle invention : le cinématographe. « C’est d’la photo qui bouge ! » lui dit le jeune portier, qui ne parvient pas à lui faire payer l’entrée. Soudain, une jeune femme déboule en hurlant, suppliant le policier de cacher et sauver son fils du monstre qui les poursuit. Fantomas, comme ce dernier s’appelle, pénètre en effet avec fracas dans l’enceinte. Il a une carrure athlétique, il porte un masque et flingue froidement la femme. Juve réplique aussi avec son pistolet, mais Fantomas, blessé, s’enfuit. Durant seize ans, ce monstre insaisissable hante Paris et multiplie les crimes abjects. Cependant, en ce 21 août 1911, la capitale s’apprête à suivre son procès, car il a été arrêté. Or durant son audience, devant l’assistance médusée, ce diable de bandit se paye le luxe de poignarder une ménagère, témoin d’un de ses crimes, à l’aide d’une pièce à conviction, une broche à rôtir tordue. La peine capitale est évidemment prononcée et la sentence est appliquée dès le lendemain. Avant d’être guillotiné, Fantomas crie à la foule : « Je me vengerai ! » Juve, qui a dédié sa carrière à la lutte contre Fantomas, reçoit dès le lendemain des milliers de lettres de félicitations. Paris peut-elle désormais dormir tranquille ? Rien n’est moins sûr…
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Date de parution | 17 Janvier 2013 |
Statut histoire | Série terminée (un deuxième cycle est possible) 3 tomes parus |
Les avis
Su-bli-me. Je rejoins totalement l'avis précédent de Sloane, sur tous les points. Le graphisme est un mélange d'influences mais terriblement efficace et se fond parfaitement à l'ambiance du scénariste. L'histoire est haletante, oui haletante, jusqu'à la toute fin du troisième tome. Je rapprocherai cette bd de L'Eté Diabolik d'une certaine manière mais dans un tout autre registre. Franchement génial. EDIT : 2 ans après ce commentaire, je remonte ma note à "culte". Oui oui. EDIT : 3 ans après ce commentaire, j'ajoute "coup de coeur". Oui, oui et re oui !
Fantomas est un très long feuilleton qui a enchanté les lecteurs du début du XXème siècle, et ce sur un large spectre allant du lectorat populaire à celui des avant-gardes (Breton adorait les films de Feuillade, Desnos en a tiré des poèmes, l’a adapté en feuilleton radiophonique, et on peut même penser que son personnage de Corsaire sanglot de « La liberté ou l’amour ! » s’en inspire). C’est hélas – malgré quelques grimaces réussies de de Funès, uniquement la version nunuche des films de Hunebelle qui s’est imposée dans les mémoires des dernières générations (Jean Marais plombant de son mauvais jeu le personnage de Fandor). Mais c’est clairement vers la verve, la folie et la liberté des romans d’Allain et Souvestre que lorgne le scénario d’Olivier Bocquet, et c’est tant mieux ! C’est en tout cas une bien belle réussite, avec une intrigue rythmée par la geste du prince du crime, qui se joue de la police et des valeurs de la société, ridiculisées par l’insolence de Fantômas. Le dessin de Julie Rocheleau est surprenant, original. J’avoue avoir eu besoin d’un temps d’adaptation pour m’y faire, mais je le trouve totalement raccord avec le ton adopté par Bocquet. Et la colorisation est, elle aussi, tout à fait réussie. La fin ouverte peut laisser envisager une suite. Mais ce triptyque se suffit à lui-même, et je vous en recommande chaudement lecture et achat.
Lors de mon séjour à Angoulême certains de mes petits camarades de festival ne tarissaient pas d'éloges concernant ce triptyque. Tu vas voir, qu'ils disaient, tu vas en prendre plein la tronche! Bien vu les gars, (je note que c'est la première fois que je remercie de m'en prendre plein la tronche!). Comme une grande majorité de lecteurs, ma connaissance du personnage se résumait aux films avec Jean Marais et Louis De Funès, et j'avoue humblement qu'à l'époque j'aimais bien. Bien évidemment ces films édulcoraient totalement le personnage tel qu'il nous est montré ici ou qu'il apparaissait dans les romans feuilletons de Allain et Souvestre. C'est donc ici ce que l'on pourrait appeler un retour aux sources, à l'origine du mythe. Comme l'a dit un autre posteur c'est le premier super héros et il est super méchant. Ce méchant est effectivement magnifié par le dessin franchement original de Julie Rocheleau. J'avoue que les premières pages, j'ai eu comme un petit sursaut de recul face à ce mélange de styles, car en effet pour moi il y a comme un meltingpot d'influences qui se retrouvent parfois sur une même case. Déstabilisant vous dis je. Et puis peu à peu le style s'impose, il a quelque chose d'assez hypnotique qui vous embarque et vous donne l'impression de tomber dans l'image. Non véritablement c'est une découverte! Ne laissons pas en reste le scénariste Olivier Bocquet qui nous concocte une histoire d'une efficacité redoutable, parfaitement maîtrisée. Si un film devait être tiré de ce triptyque nul doute que son classement lui interdirait le visionnage par les plus jeunes, car tout cela est très noir. Personnellement je suis assez content de voir mis à l'honneur un personnage aussi peu recommandable et de cette manière qui plus est. Si un autre cycle voit le jour, je serais acheteur, en attendant je ne peux que chaudement conseiller l'achat pour l'un de mes coups de cœur de ce début d'année.
Belle découverte que cet ouvrage. Tout d'abord, découverte d'une histoire que je ne connaissais absolument pas dans sa version originale. Comme le dit très bien le scénariste dans sa préface on est très loin du "pitre au masque bleu, poursuivi par un clown, à bord d'une DS volante" que tout le monde connait par le cinéma. On découvre une facette tout à fait différente de Fantômas, mais bien plus intéressante. Découverte ensuite d'une dessinatrice, Julie Rocheleau. Son dessin est assez particulier mais il me plait beaucoup, surtout ses couleurs. Les scènes d'action ne sont pas toujours très claires, mais ça ajoute justement au mystère de l'histoire. Espérons que la suite sera à la hauteur :) Après lecture des 3 tomes qui forment le premier cycle, ma note reste la même. L'histoire est excellente jusqu'au bout. Et après relecture des deux premiers tomes, le dessin des scènes d'action ne me pose plus aucun problème. A recommander sans aucun problème... et vivement le cycle suivant !
Acheté les yeux fermés sur les conseils de mon ami Pol (je profite d'ailleurs de cet avis pour le remercier chaudement), j'ai découvert la Colère de Fantômas, là, comme ça, sans trop savoir à quoi m'attendre. Et bien m'en a pris d'écouter mon ami Pol (que je remercie toujours chaudement), parce que cette bd est géniale. D'un point de vue scénario, c'est superbement bien mené (ça m'a donné envie de lire les romans tiens !), un rythme très maîtrisé, une narration sans faille, des personnages attachants avec une vraie profondeur. L'humour (très bien maîtrisé, on est aux antipodes des films avec Louis de Funès) apporte le contrepoint parfait à la noirceur, la violence et la psyché torturée de Fantômas. Car, c'est quand même très violent et très noir comme bd. Le dessin vient apporter toute sa dimension à cette histoire, où la noirceur des personnages est parfaitement rendue par un souci du cadrage et des ambiances. Les ambiances, Julie Rocheleau les maîtrise parfaitement avec un trait atypique, tiré au cordeau et une représentation de la violence explicite mais non ostentatoire. Sa mise en couleur presque pastel, que j'ai trouvée vraiment très jolie, vient équilibrer le tout. A eux deux, Julie Rocheleau et Olivier Bocquet, nous ont délivré une vraie bande dessinée comme je les aime. Une vraie histoire combinée à des dessins superbes. A lire absolument en attendant avec impatience de nouvelles aventures de Fantômas par nos auteurs.
« Je me vengerai ! »… Les premières planches séduisantes crachent une vindicte improbable aux échos embarrassants : j’ai rattrapé, malgré moi, le souvenir grotesque (parodique ?) des œuvres de Hunebelle. Présumant d’emblée un vice rédhibitoire, je mollarde sans vergogne dans la soupe qui a nourri mon plus jeune âge. Cette mémoire est-elle si détestable ? Une filmographie somme toute égayante, avec ses pitres et son super vilain cabotin dont la face informe contribua à chamarrer quelques fonds de slips d’un bambin exagérément sensible. Mais au présent, chaque visionnage est devenu une revisite ingrate, confinant l’enthousiasme dans un rire dénaturé aux sarcasmes ; je me braque davantage. Quel hasard invraisemblable, quelles pirouettes ridicules légitimeront trois tomes soumis à ce chimérique présage ? Conjurer le talion, la bobine à un fil d’abdiquer sous l’assaut mécanique et tranchant du docteur Guillotin : permettez-moi de pouffer ! Je le connais ce Fantômas ! Par cœur, par trop… Et si mes caleçons n’étaient pas saufs ? Que la légende soufflait brutalement combien je me montre imprudent ; ne serait-ce qu’à évoquer son nom ? Celui-ci n’est pas l’autre. Celui-là prie un autre Dieu, taquine d’autres muses. En cet instant, en cet endroit, c’est une Némésis rouge qui s’éveille puis l’exhorte. Je la dénude ; captivé. Sillonnant les pages comme on égraine un chapelet diabolique ; effaré. Devant mes yeux, un siècle de frustrations, d’humiliations est englouti dans le sang et la rage pour reconquérir le mythe. Une silhouette ubiquiste immonde pille, broie obstinément parmi le feu et les tripes, incarnant des pulsions de barbarie foudroyantes qui fascinent les mœurs comme elles les assassinent. Génie démesuré, insaisissable, inflexible : Sa Majesté du Mal est absolue, de nouveau loyale à ses géniteurs. Charriés par le sillage contemporain de cette hubris charcutière, des prétendants insolents de charisme, des troisièmes couteaux étranges, feuilletonesques à ravir. Jetés en pâture, les uns et les autres s’agitent et s’égosillent, s’affolent, s'aventurent ou s’enfuient, s’invectivent, s’embrochent et s'entr'égorgent, s’illuminant fatalement dans l’ombre du fléau. Sa cavalcade dramatique consent quelquefois à brider les battements des tambours. Les angoisses cèdent alors la jubilation aux fantasmes ou à l’esprit. Lady Beltham paraît en belle du saigneur vaporeuse, ambiguë. La moustache primesautière de l’impétueux Juve émancipe les traits rafraîchissants d’un humour frigo disputant les sourires au cynisme impérieux de sa gouvernante. Acrobate, l’intrigue rend les hommages au genre et à ses figures Belle Époque en interprétant la valse espiègle des rebondissements, en distillant les clins d’œil historiques ou les coups de coude astucieux. Mais pas question de plier à la duperie du romanesque. Némésis poursuit ses desseins au cœur de l’effroi. La lutte échevelée sème toujours les macchabées, absout encore les amoralités. Et s’il faut un ultime rempart à la sauvagerie, ne confions pas tous nos espoirs au filtre des tableaux. La manière de relier les peurs d’un siècle aux névroses de notre quotidien moderne est sublime, mais éprouvante. Transbahutées dans une palette pourvoyeuse d’épouvante et son technicolor hématique aux rhésus orange mauvais, vert funèbre. Violence intuitive d’un esthétisme qui caresse le surréalisme dans les lignes incertaines et fiévreuses, dans la contorsion des corps ou les visages anguleux. Qui peint des ambiances irréelles, sourdes ou diaphanes, dissout le tangible dans les jeux de substances et de clair-obscur. Qui asservit le rythme en découpant, équarrissant le motif narratif pour faire convulser le temps à son souhait, dans un désordre expressionniste emprunté aux pinceaux luminescents de Macke ou à la sinistrose de Grosz. Poésie addictive du chaos qui vocifère : Fantômas est mort, vive Fantômas ! Maîtres adorés de la résurrection, utopistes vénérés du crime, bref, chers auteurs de talent, il y aura - c’est indispensable - un prolongement à ce triptyque. Que mes désirs impatients viennent à expirer, sacrifiés sur l’autel de votre bon vouloir, et… Je me vengerais !
Belle, très belle impression à la lecture de cette nouvelle adaptation d'un héros populaire qui a bercé la jeunesse de nos grands-parents, voire arrière-grands-parents. Sans moderniser -ou plutôt actualiser- le mythe, les auteurs se sont attachés à en faire une version très dynamique, propre à intéresser même les plus réfractaires d'entre nous. Bien sûr, le graphisme de Julie Rocheleau est très particulier, on peut ne pas l'apprécier, mais il a le mérite de proposer des ambiances uniques, à la limite de l'onirisme tant la dessinatrice laisse l'élégance et le lyrisme de son trait s'exprimer. Il y a un petit côté Cyril Pedrosa dans son style. Je ne connais pas les romans originaux, mais force est de constater que le scénariste se débrouille pas mal... ça continue dans le deuxième tome, pour constituer une série de qualité dans la pure tradition des feuilletons d'autrefois. La suite, vite.
2.5 J'ai lu le premier tome et je me demande si Fantomas est un personnage qui ne m'attire pas trop. En effet, je le trouve caricatural et je n'arrête pas de me demander comment il réussit tous ses plans extraordinaires ce qui gâche le plaisir que j'aurais pu avoir durant ma lecture. L'histoire se laisse lire et il y a des bons moments, mais à aucun moment j'ai été réellement captivé. J'aime bien le dessin bizarre de l'album et je le trouve très expressif, mais parfois il y avait des cases dont je ne comprenais pas trop ce qui s'y passait. Cela manque de lisibilité par moment. Les couleurs sont belles par contre.
Voilà un challenge de derrière les fagots, faire redécouvrir au public à travers un prisme nouveau les aventures de Fantômas alors que l’imagerie populaire a toujours en tête le film ultra-kitch sorti dans les années soixante avec Jean Marais et De Funès dans le rôle-titre. Mais siiii rappelez-vous ce film mitonné d’humour et de cascades, qui a convaincu tout le monde que Fantômas était un genre de clown avec des préservatifs mauves sur la tête, qui roulait en « Citroën DS » kitée comme une voiture de James Bond ; et que l’inspecteur Juve était complètement abruti et survolté. Ridicule me direz-vous ? Il faut croire que les réalisateurs étaient sous l’emprise d’un savant mélange d’ecstasy et d’amphétamine car l’histoire n’a retenu que celle du condom bleu. « Je t’aurai un jour Fantômas, je t’aurai ! » Il faut tout de même savoir qu’à l’origine, les histoires de Fantômas sont des romans feuilletons écrits lors de l’avant-guerre par Marcel Allain et Pierre Souvestre (à qui nous envoyons le bonjour), et qui mettaient en scène un méchant méchant genre très méchant dans un Paris dépravé du début du XXe siècle. Ces romans à succès, qui ont inspiré une multitude d’auteurs célèbres de l’époque (Sartre, Apollinaire …), racontaient les histoires machiavéliques et diaboliques de cet anti-héros français, terroriste, ennemi public numéro un, pourchassé et traqué par le duo Juve et Fandor. Autant dire que tout cela faisait vibrer les pacemakers des papys mamys au son des pages tournées. Mais avant toute chose, back to the past, back to… Paris, début du XXe siècle, il neige. Juve, encore agent de police, se laisse distraire lors d’une de ses rondes routinières par un spectacle fascinant présentant le renouveau du théâtre, le cinématographe. Mal lui en prend car lors de la projection, une femme terrorisée surgit de nulle part et le supplie de protéger son fils car elle est pourchassée par un mystérieux homme masqué. Policier dans l’âme, Juve se lance à la poursuite de ce dernier et lors d’une lutte acharnée, alors que les deux adversaires ont un pied à terre, l’un deux se relève brusquement et avant de dire mot, lancera un regard qui scellera leur destinée à jamais : « Je suis Fantômas » (à noter que le lascar m’a l’air de mesurer 1m80, ce qui s’avère être une taille relativement moyenne par ce que je peux en juger dans le métro tous les jours). Fantômas, génie du mal, gangrènera tout Paris et même l’Europe ; bien des années plus tard, le 21 août 1911, Fantômas est décapité ! … mais même la tête sous la guillotine, il criera à la foule « Je me vengerai ». La légende du maitre de l’effroi et le spectacle peuvent ENFIN commencer car … Fantômas ne perd jamais (musique siouplé). Edité chez Dargaud avec Olivier Bocquet à la bouche et Julie Rocheleau (très sympa au passage) à la brosse, les auteurs nous proposent, sous forme d’un triptyque, une série librement inspirée de l’œuvre initiale. Pour être honnête au début, quand on m’a parlé de triptyque j’ai rapidement fait l’amalgame avec le film qui lui aussi s’étalait sur 3 épisodes. Mais n’ayez crainte, c’est ici que s’arrête la parenté avec le film (ouf !). La colère de Fantômas est avant tout une très bonne adaptation qui nous fait (re)découvrir la genèse de ce personnage mythique ainsi que l’origine qui poussera le commissaire Juve et son ami Fandor à rentrer dans ce jeu du chat et de la souris. Secondée par un scénario bien rythmé, vif et surtout expressif faisant la part belle à l’imagination, l’histoire arrive à mettre en abîme la société de l’époque, son ambiance et les personnages en trouvant le ton adéquat pour le récit. Fantômas, au final, incarne cette autre facette de Paris, celle de ses bas-fonds (un peu comme son opposé le Spirit de Wil Eisner). Graphiquement on a une pâte graphique très stylisée, peu commune, voire singulière et qui rajoute un petit « plus » au côté immersif de l’histoire grâce à des jeux d’ombres subtils et un choix de couleurs puisant allégrement dans les tons orange, sang et neige. Maintenant c’est aussi cette singularité qui tranchera le lectorat entre ceux qui aimeront et les autres. Le trait, quant à lui, est tourmenté, parfois violent, et donne une belle impression morbide. Cette bd redonne, à mon sens, toutes ses lettres de noblesse à la saga en la réhabilitant ; à tel point que j’ai presque eu envie de plonger dans les romans même (je ne vous le conseille pas, les romans ont mal vieilli, et ça pique aux yeux !). Pour finir mes élucubrations de répondeur téléphonique, c’est donc une belle revisite du vil criminel avec un récit destiné principalement aux 14+ vu l’histoire et son côté sombre. À noter que le 2ème tome vient de sortir sous presse et mon petit doigt (le droit) me dit que cela va être du même acabit. Alors un conseil, laissez-vous emporter car le crime paie et ce soir, il va régler ses comptes ! Ps : Avec Fantômas, c’est joie, détente et bonheur assurés…nan je plaisante ^^
Voilà une série à mettre entre toutes les mains. Les auteurs sont partis d'un personnage connu et ils nous en livrent une histoire personnelle, originale et captivante. Difficile de ressortir un élément plus marquant qu'un autre, tant toutes les composantes de cette série sont au diapason. Pour faire simple tout est fait avec talent : couvertures, intrigue, dessins, découpages, narration, dialogues, ... Quelle virtuosité ! Pour être tout à fait honnête, je suis habituellement un amateur de dessins réalistes, au trait précis et aux contours soignés. Et là, Julie Rocheleau n'a pas eu beaucoup de mal à me séduire avec son trait assez particulier. C'est à la fois esthétique et très lisible, même dans les scènes sombres ou on pourrait ne pas distinguer les personnages, elle s'en sort très bien. Les cadrages et les découpages sont originaux juste ce qu'il faut pour servir habilement l'histoire. L'histoire, parlons en, elle n'est pas en retrait, bien au contraire. On y trouve un Fantômas, méchant et sans scrupule, et comme le titre l'indique il n'est pas content et il va le faire savoir. Les chapitres composants les tomes commencent par quelques phrases d'accroches sur une pleine page. Quelle belle idée, en quelques mots on est déjà dans l'intrigue. Si le premier tome posait des bases intéressantes et introduisait déjà quelques mystères que dire de la suite ? Plus la lecture avance plus la série est prenante. Le second tome développe tout ça avec encore plus de brio. La vengeance de Fantômas se révèle diabolique. On y découvre son plan et par quels moyens il va voler "tout l'or de Paris". C'est bien trouvé, c'est original, en un mot c'est excellent. En plus de cette trame bien fichue il y a une multitude de détails sympas. A commencer par les différents personnages, tous très bien pensés. Il y a de l'action, du suspens, et même quelques petites touches d'humour pour ne rien gâcher. Le scénario est vraiment très riche et n'a pas encore livré toutes ses clefs. Quel est le mystérieux lien entre Fandor et Fantômas ?? On ne le sait toujours pas, mais j'ai hâte de le savoir. Au final, la colère de Fantômas est une série qui sort du lot grâce à beaucoup de qualités. La suite vite !
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