Persepolis

Angoulême 2001 : Alph-Art Coup de coeur. Angoulême 2002 : Alph'Art du meilleur scénario pour le tome 2. 2002 : Prix France Info de la Bande dessinée d’actualité et de reportage (tome 2). A la fin des années 70, l’Iran est dirigé par un shah (un roi), plus ou moins corrompu, n’hésitant pas à utiliser la force pour étouffer toute opposition. C’est dans ce contexte que le peuple après plusieurs évènements sanglants, ce soulève et manifeste pour renverser le Shah.
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L’Iran est un vaste pays avec une identité culturelle et historique lourde à porter et avec des ressources en pétrole qui attirent depuis la fin du XIXème siècle toutes les convoitises des pays étrangers, et particulièrement européens. A la fin des années 70, l’Iran est dirigé par un shah (un roi), plus ou moins corrompu, n’hésitant pas à utiliser la force pour étouffer toute opposition. C’est dans ce contexte que le peuple après plusieurs évènements sanglants, ce soulève et manifeste pour renverser le Shah. Celui ci est donc obligé d’abdiquer et alors se met en place la « révolution islamique » avec son cortège d’intolérance. C’est donc ces évènements que Marjane Satrapi nous raconte, elle qui les a vécus en tant qu’enfant. Elle nous livre son témoignage qui est celui de sa famille et de son pays.
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Date de parution | Octobre 2000 |
Statut histoire | Série terminée 4 tomes parus |
Les avis

Persepolis, il s'en est beaucoup parlé, et il s'en parle encore, mais personnellement, je ne vois pas là un chef d’œuvre de la BD. Alors, certes, l'histoire de l'héroïne est assez prenante et on souffre pour ce peuple (surtout ces femmes) opprimé par un pouvoir obscurantiste, mais il y a quand même pas mal de longueurs, le dessin est un peu trop simpliste à mon goût, on s'éloigne souvent du sujet par des anecdotes qui ne semblent pas vraiment indispensables... Enfin, voilà, je suis peut-être un peu sévère, surtout avec l'auteur, qui nous raconte sa vie avec sincérité et émotion, mais je trouve cette bd un peu surévaluée.

Lecture enrichissante de prime abord, Persepolis déçoit à partir du troisième tome. Pourtant, cette série avait de sérieux atouts, malgré son dessin qui la destine à un public averti. En premier lieu, on trouve une héroïne dynamique, naïve, qui souhaite changer le monde, ou plus précisément l'environnement dans lequel elle évolue. Cette candeur est touchante et est enrichie de l'histoire de l'Iran, même si la chronologie a été un peu dure à suivre (je suis allé voir sur Wikipédia pour y voir un peu plus clair à un moment). La dénonciation de l'islamisme est intéressante, surtout lorsqu'on découvre les ancêtres de l'auteure. De même, le reste des anecdotes est très intéressant dans les deux premiers tomes. Dès le troisième tome, enfin arrivé à la moitié parce que j'étais resté sur l'élan des deux premiers que j'ai avalés, on change complètement de registre pour voir la petite fille au caractère si trempé se renfermer sur elle-même. Les réflexions ne sont plus aussi intéressantes qu'auparavant mais elles ont le mérite d'être véridiques et de mettre en opposition les modes de pensée occidentaux et orientaux. Bref, c'est le clash des civilisations mais c'est pas super intéressant. Le quatrième tome ne m'a pas tenu alerte, rehaussant sporadiquement mon intérêt mais sans le maintenir. Je pense que c'est le côté moins universel des deux derniers tomes qui m'a repoussé. Mais dans l'ensemble, la lecture vaut le détour et reste intéressante. Achat conseillé pour les deux premiers tomes uniquement. Faites vous une idée avant d'acheter le reste.


Non, non, non, je n’ai pas attendu l’adaptation cinématographique de "Persépolis" pour découvrir cette série qui comporte quatre tomes. Cela faisait bien 2-3 ans que je l’ai lue. "Persépolis" est une bd qui m’a fait bonne impression lors des deux premiers tomes, le troisième ne m’a pas marqué plus que ça et le quatrième, je ne l’ai même pas feuilleté… Les deux premiers albums nous content la jeunesse de Marjane (auteur et héros malgré elle de la bd) en Iran au début des années 80 lors de l’arrivée des islamistes au pouvoir. Le lecteur découvre, au début du premier tome, un pays aux mœurs occidentales dirigé par un shah qui va s’enfoncer de plus en plus vers un régime autoritaire. C’est à travers le regard tantôt naïf, tantôt lucide de la jeune Marjane que le lecteur va être invité à suivre la révolution islamiste. J’ai beaucoup aimé ces deux premiers tomes et appris beaucoup de choses sur l’Iran de ces années « eighties ». Cette autobiographie de Marjane est contée d’une façon drôle par la présence de nombreuses séquences où le lecteur découvre l’hypocrisie de la population (avec le développement du marché noir par exemple), d’une façon bien construite par son enchaînement historique des évènements qui ont conduit les islamistes à pendre les rênes du pays, et d’une façon riche en informations aussi où j’ai pu découvrir des choses ignorées par les médias même actuels. Quant au troisième tome, je ne l’ai même pas terminé. Marjane est envoyée par ses parents en Europe, plus précisément en Autriche afin qu’elle puisse poursuivre ses études dans une école qui enseigne le français. Ce choix est dicté par sa famille pour des raisons culturelles et politiques puisqu’en Iran, la scolarité de type « occidental » est désormais bannie et les filles/femmes ne peuvent plus occuper des postes à responsabilités qu’elles occupaient pourtant il y a peu. Dans ce tome, le lecteur est donc invité à suivre le séjour de Marjane en Autriche où elle découvre les inquiétudes liées à la période adolescente et les relations entre garçons/filles de son âge. Personnellement, autant les deux premiers albums m’apportaient des émotions et de nouvelles connaissances, autant le troisième tome m’a paru manquer d’intérêt. De plus, Marjane m’est apparue assez hautaine par rapport à ses nouveaux ami(e)s où elle se dit plus « mature », plus « intelligente », plus « instruite ». Bref, c’est un tome qui m’a donné l’envie d’arrêter la série… peut-être qu’un jour, je lirai tout de même ce fameux quatrième album… Je n’aime pas le dessin de Marjane, tout comme le style de David B. dont l’auteur s’est fortement inspiré. A titre de comparaison, je préfère cent fois le traitement graphique du film où apparaissent des aplats en gris qui donnent, à mon avis, plus de personnalités et de vivacité au style originel de Marjane. Finalement, je pense que les deux premiers tomes de "Persépolis" sont à lire absolument car ils sont riches en renseignements sur la période qui a amené les islamistes iraniens au pouvoir et en émotions à travers les yeux innocents de la jeune Marjane. Quant au troisième tome, je ne l’ai pas trouvé intéressant au point que je n’ai pas eu envie de lire la suite… à vous de voir !

Je souscris à ce qui a déjà été dit dans les précédents avis: l'intérêt majeur de Persepolis, c'est ce témoignage direct sur l'histoire récente de l'Iran pendant et après la révolution islamique. On y découvre une société loin des images d'épinal véhiculées par la presse sur le radicalisme des musulmans, une dictature terrible, certes, mais sous laquelle la vie continue et où les Iraniens ont enfin un visage humain et ne sont pas tous considérés comme des ayatollahs sanguinaires. C'est la force et l'intérêt des deux premiers tomes. Après, la vie de Marjane à l'étranger, les copains qu'elle se fait, les gens qu'elles rencontrent, ben, excusez moi, mais je ne trouve pas qu'il y ait là matière à alimenter une série BD. Il n'y a là rien de bien extraordinaire, et cela m'a vite lassé. Le dessin est minimaliste, on aime ou on aime pas. En tout cas, il ne justifie pas à lui seul l'achat de la BD. Ok pour les deux premiers volumes mais sans moi pour la suite


Ce que j'aime vraiment dans cette BD, c'est qu'elle m'a appris beaucoup sur l'Iran que je cataloguais trop souvent comme pays 100% islamiste sans le connaître. Je ne savais pas à quel point il y a peu de temps finalement, il était aussi proche du style de vie occidental et je n'avais aucune idée de ce qu'éprouvaient une majorité de ses habitants de nos jours et durant les 20 dernières années. Marjane Satrapi nous montre la vérité crue de sa vie à elle, qui ressemble beaucoup à notre vie à tous, sauf qu'elle a dû la vivre dans un pays en plein bouleversement à tel point qu'elle a dû le quitter pour vivre loin des siens. Elle raconte tout cela en gardant malgré tout un mode de pensée qui nous permet de la comprendre et de se sentir proche d'elle (du moins la plupart du temps). Par contre, je ne suis pas particulièrement adepte du dessin minimaliste et naïf qu'elle nous offre ici. Et en outre, autant les 2 premiers tomes m'intéressaient vraiment, autant la suite me plait beaucoup moins et me parait sans attrait véritable.

Commençons par le dessin. Je sais que ce n'est pas l'objectif principal de cette BD, et que ce dessin n'a que pour but d'illustrer de manière plus simple et plus compréhensible ce que ressent l'auteur mais il faut avouer que ce n'est pas génial. OK, je suis sur que je n'arriverai pas à ce niveau mais tout de même. Par contre l'histoire, autobiographique est pleine de charme, de finesse et très subtilement racontée. C'est un réel plaisir de lire cette histoire qui nous donne en plus une autre vision de ce qui s'est passé en Iran. Ce bouquin est une bonne claque pour les préjugés et un très agréable moment de lecture.

Note 3/5 en raison du dernier qui est nettement moins bon que les deux premiers. Et c'est bien dommage. On a l'impression qu'en grandissant elle perd son innoncence (vous me direz que je suis en train d'ecrire un lapalissade la ...), ce que je veux dire c'est qu'en perdant cette innocence enfantine, toute sa narration perd cette magie qui avait si bien marché dans les deux premiers. Ceci dit, je conseille très vivement cette série car elle reste très très bonne ! Les dessins a la David B servent très bien son histoire (vécue) très touchante, drôle et émouvante. Notons que cette BD sera la 1er BD francaise a être traduite et publiée par un éditeur de Comix américain (source de Télérama ou des Inrock ... la mémoire flanche sur ce coup!) Chapeau Marjane !

Agréablement surpris par les 2 premiers tomes, j'étais prêt à mettre 4 étoiles. J'avais abordé cette BD avec méfiance, parce que je n'en avais entendu que du bien et que même des gens qui ne s'intéressent habituellement pas du tout à la bande dessinée l'encensaient, ce qui a toujours pour effet de me rendre suspicieux. Et puis je me suis aperçu que je m'étais trompé, que c'était effectivement une très bonne BD. Et puis est venu le tome 3 et avec lui, la déception... Au départ, Satrapi se servait de son expérience personnelle pour raconter un chapitre de l'histoire d'un pays qu'on connaît, nous autres Occidentaux, plutôt mal. Je ne sais pas vous, mais moi, ce qui est raconté dans "Persepolis" 1 et 2, mes profs d'histoire l'ont à peine évoqué... Bon, bref. Elle disait des choses sérieuses sans jamais être ennuyeuse, des choses graves sans jamais être larmoyante, et vraiment, j'appréciais. Le problème est qu'avec le tome 3, Satrapi tombe dans le travers habituel de la BD qu'on appelle "d'auteur" (pour signifier que tout le reste n'est que de la m**** pas sérieuse, pas artistique, pas intelligente, n'ayant rien à raconter, et atrocement commerciale), à savoir que ça devient "Venez donc admirer le joli petit nombril de Marji, adolescente rebelle et artiste"... Je dois vous avouer que ce narcissisme m'a tellement horripilé que j'ai rapidement laissé tomber le bouquin. Je finirai ce tome 3 par devoir, pas par plaisir... Mais rassurez- vous, si après l'avoir lu entièrement, je révise mon jugement, je ne manquerai pas de venir modifier ma critique. En attendant, ce sera donc 3 étoiles seulement pour "Persepolis".
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