Marina
Pour leur première série historique intitulée Marina, Zidrou et Matteo embarquent le lecteur pour Venise.
1300 - 1453 : Moyen Âge et Guerre de Cent ans Auteurs italiens Italie Séries peut-être abandonnées Venise
La Cité des Doges verrait-elle les prédictions de Dante Alighieri se réaliser à deux moments de son histoire, au XIVe siècle et de nos jours ? En 1342, après avoir exilé pendant de nombreuses années sa propre fille, Marina, le Doge choisira de la sacrifier au nom de la Cité... Mais au XXIe siècle, qui empêchera le professeur Boccanegra de réveiller Marina, sirène maléfique peinte sur une épave ?
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Genre
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Public
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Date de parution | 13 Septembre 2013 |
Statut histoire |
Série en cours
3 tomes parus
Dernière parution :
Plus de 3 ans
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Les avis
C'est vraiment étonnant pour moi de retrouver Zidrou aux commandes d'une telle série. C'est d'autant plus vrai que l'auteur nous propose une version noire et hard dans la partie pirate de son scénario. Zidrou ne nous épargne rien avec des massacres, viols et mutilations d'enfants. L'imagerie du pirate au grand cœur véhiculée dans de nombreuses séries en prend un coup. Ce n'est d'ailleurs pas pour me déplaire. Cette partie moyenâgeuse est de loin la plus intéressante avec un récit vif, cohérent avec un très bon T2 aux multiples rebondissements. Le T1 posait l'action de façon convenable mais j'ai trouvé le T3 bien terne avec cette improbable vendetta sur les rives de l'Escaut et de la Tamise. Cela a probablement sonné le glas de la série car le final de T3 ouvre des portes sur une suite potentielle . La série a donc un petit goût d'inachevé surtout avec cette partie contemporaine un rien boiteuse et peu crédible. Si les personnages autour de Marina et Brago ont une vraie épaisseur ce n'est pas du tout pareil pour la galerie des contemporains. Le graphisme de Matteo suit parfaitement la noirceur du récit. Une fois la laideur programmée des personnages acceptée j'ai apprécié les nombreuses cases sur Venise sous les eaux ou la neige qui donnent une ambiance totalement en phase avec la narration textuelle. Là aussi le T2 qui se passe surtout à Venise est un ton au dessus. Le déséquilibre entre les deux époques m'empêche de noter meilleur mais c'est à découvrir.
On connaissait Zidrou pour ses Bd humoristiques L'Elève Ducobu ou Tamara, mais visiblement avec cette histoire vénitienne, il surprend par le sérieux du propos. Il s'agit d'un récit alterné avec 2 intrigues en parallèle, historique et contemporaine. Ce n'est pas nouveau comme procédé mais ici ce n'est pas tellement une bonne idée parce qu'il y en a une qui est plus forte que l'autre ; il y a quelques transitions peu adéquates qui cassent un peu le rythme par endroits, en tout cas j'ai préféré nettement la partie historique qui à mon sens a plus de matière sans s'encombrer d'un autre récit parallèle se déroulant à notre époque, qui peut certes être relié, mais cette partie contemporaine est assez moyenne, sans grand intérêt et se termine plutôt bêtement avec ce bateau et la dernière page qui reste énigmatique. Les intrigues politiques et les drames familiaux qui y sont liés relancent sans cesse cette double intrigue, cette partie historique est donc bien réussie, Zidrou laissant ressortir au-delà de la splendeur habituelle de la cité des Doges, les complots et les manipulations tortueuses qui s'y déroulent, un peu comme une face occulte de la puissance et du prestige vénitiens. Je ne savais pas qu'il était paru un tome 3, mais je ne sais pas si je le lirai finalement, cette histoire ne m'ayant pas assez passionné. Question dessin, on a à faire à du très beau travail ! La première page du tome 1 est superbe avec ses 3 images en horizontal sur Venise et le palais des Doges, ça donne tout de suite le ton graphique de cette Bd qui est très particulier ; Matteo réalise de magnifiques planches aquarellées qui donnent un aspect un peu vitreux étrange et esthétique aux décors qui sont d'une richesse incroyable. On voit qu'il y a un beau travail de documentation (également sur les galères), et le dessinateur échappe au cliché "carte postale" que l'on perçoit parfois sur des Bd se déroulant à Venise, il y a là peut-être une petite influence de Manara ; la qualité de son encrage avec la finesse de certains personnages contrastant avec le trait heurté sur d'autres est assez étonnante, notamment sur ces visages mutilés ou de personnages laids. Au final, une Bd graphiquement magnifique mais au scénario à double intrigue peu séduisante.
Dans l'univers de la bande dessinée Venise est souvent montré comme une ville enchanteresse, mystérieuse où tout peut se produire. Curieusement dans ce premier tome la ville n'est pas autant mise en scène que l'on pourrait le supposer, elle sert juste de cadre, de décor assez estompé il faut bien l'avouer. Une intrigue savamment construite qui se déroule sur deux niveaux. De nos jours avec une histoire de renflouement d'un navire et au XIVème siècle alors que les enfants du doge sont enlevés par des pirates à la solde des turcs et de mystérieux vénitiens. C'est donc sur deux plans différents que les choses se nouent. En ce qui concerne l'intrigue se déroulant de nos jours, il est évident qu'elle n'a pas dévoilé tous ses secrets. Pour la partie se situant dans le passé je suis assez ébahi. Il est en effet essentiellement question de la captivité des deux enfants et rarement dans une BD je n'avais vu une telle noirceur, une telle violence qui plus est montrée de manière assez malsaine. Rien n'est épargné au lecteur, torture ou viol. Je ne dit pas que je regrette cet état de fait, seulement qu'on n'y est pas forcément habitué dans la production actuelle, du moins celle que je lis. Pour moi donc on se trouve en face d'un album puissant qui n'a pas encore tout dit ou tout montré. Je ne connaissais pas Matteo, le dessinateur mais son coup de crayon est bougrement efficace et certaines planches nous montrant Venise, il y en a, où l'île des prisonniers sont vraiment belles. Je suivrais avec intérêt.
Zidrou est typiquement l'auteur qui suscite actuellement mon intérêt. Ses scénarios sont particulièrement soignés et me parlent. Je découvre une Venise chargée d'histoire au-delà de la carte postale touristique. C'est parfois cruel mais cela demeure réaliste jusque dans les moindres détails. On sent une grande recherche historique derrière cette oeuvre. Le destin de Marina, la fille mal-aimée du Doge, est passionnant à suivre. Il est lié à la prédiction de la disparition de la Sérénissime d'où un double récit temporel. On ne comprend pas encore tous les liens mais je sais que cela va venir. Je découvre que cette oeuvre est mal jugée et particulièrement sous-estimé à tort. Certes, elle semble dénuée d'espoir car c'est parfois très dur. Les souffrances, les tortures, les actes de vilenies: rien ne sera épargné aux lecteurs dans cette descente aux enfers sur fond maritime. Cependant, j'ai été transporté dans la grande aventure sur fond historique entre le sultanat turque et ses relations avec la puissante cité marchande. Les paysages de Venise sont sublimes. Au dessin , Mattéo assure incontestablement pour nous livrer un travail plus qu'honorable. Bref, l'association de ces deux auteurs fonctionnent à merveille pour notre plus grand plaisir. Marina est l'une de ses séries à découvrir...
Un premier tome pas mal, mais il faudra que je lis les tomes suivants pour me faire une meilleur idée de ce tome. Il y a deux intrigues. Une qui se passe au 14 ème siècle et l'autre dans le présent. On voit surtout des scènes du passés donc la première intrigue est bien développé alors que la deuxième est encore au stade de l'introduction. Il se passe beaucoup de choses et je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer. Sauf qu'il manque quelque chose pour que je trouve l'histoire captivante. Le récit sur Marina est bonne, mais je n'ai pas vraiment ressenti des émotions. Le dessin a droit à des bonnes couleurs et des beaux décors. Toutefois, les visages sont un peu figés.
Venise est un cadre qui me plait, mais j’ai eu du mal à accrocher à cette histoire. Elle raconte deux récits qui s’alternent : une légende relatant des événements passés de plusieurs siècles et une histoire dans le présent. Et après un tome, il n’y a rien d’époustouflant ni dans l’une ni dans l’autre. Dans le présent d’abord, on sent qu’il y aura des liens avec la légende et j’espère des péripéties qui justifieront cette partie de l’histoire mais pour le moment cette partie n’a pas trop d’intérêt. Les événements passés sont un peu plus sympa, on sort du cadre classique de Venise avec ses canaux et son carnaval pour découvrir une histoire de pirates, d’otages et de rançon. Cette partie est d’abord assez plate, notamment la captivité des 2 enfants qui fait penser à une description dans un roman. Mais elle devient prenante dans les dernières pages, c’est hélas un peu tard. En fin de compte il faudra juger cette série dans son intégralité car on sent que le vrai intérêt de cette histoire apparaîtra par la suite avec les recoupements entre passé et présent. Mais pour le moment je ne suis pas emballé.
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