Sept saisons (Kyllä eikä Ei (Finlande))
Deux personnages en rupture avec la morale de leur milieu se croisent à Oulu (future Finlande) en 1840.
1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Auteurs nordiques Cà et Là Les petits éditeurs indépendants Pays scandinaves
En 1840 la Finlande n'est pas encore un État indépendant, mais un grand duché autonome sous la domination du Tsar de Russie. Dans la bourgade d'Oulu, en bord de mer, nous croisons deux personnages à un tournant de leur existence. Hans Nyman jeune veuf père de deux petites filles partage ses activités entre son métier d'enseignant et ses travaux littéraires et journalistiques autour d'un petit journal dont il est un des principaux animateurs. Par ailleurs il souhaite être nommé pasteur de la ville et fait quelques prêches au temple. Moralement il est un peu tourmenté par l'appel de la chair, ce qui semble en contradiction avec ses aspirations religieuses. Maria Piponius, elle est de retour après un voyage de trois ans autour du monde avec sa sœur Kaarina et le mari de cette dernière. Maria ne souhaite pas se marier car elle préfère se consacrer à Dieu. Elle est piétiste. Toutefois elle ne semble pas complètement indifférente au jeune futur pasteur...
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Date de parution | 16 Octobre 2013 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
10/10/2013
| Vlad d'Aaapoum
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Les avis
Je n’ai pas lu L'exilé du Kalevala du même auteur, mais « Sept saisons » se lit indépendamment. Il s’agit d’une chronique rurale présentant la vie quotidienne dans la Finlande du XIXème siècle… Alors bon, ce genre d’album très ciblé intéressera sans doute les férus d’Histoire, mais il faut quand même avouer qu’il ne s’y passe pas grand-chose, et je me suis beaucoup ennuyé. Il en ressort certes une certaines poésie, et l’histoire est très humaine, faite de petits riens qui pèsent pourtant lourd sur les cœurs d’une autre époque, d’une autre mentalité… mais je ne me suis tout simplement pas pris au jeu, rien ne m’a touché. Je suis complètement passé à côté de cet album. Tant pis pour moi. Je mets quand même 2 étoiles pour le dessin, qui m’a beaucoup plu malgré sa simplicité apparente.
Attention, le dessin de Ville Ranta, un peu apparenté "nouvelle BD" française, risque de ne pas plaire à tout le monde. Pourtant il est très évocateur, il possède une certaine poésie dans sa fragilité, un peu comme le Sfar des débuts... Et puis le récit n'est pas aussi naïf que ce trait pourrait le laisser croire. Nous sommes en effet dans une chronique rurale de la Finlande du XIXème siècle, dans une petite ville où des personnages sont sur le point de basculer du point de vue personnel ou professionnel. Des personnages dont l'isolement est la cause première de l'aliénation, tandis que plusieurs familles voisines tentent de construire leur avenir. Finalement il ne se passe pas grand-chose dans cette chronique de moeurs, mais elle nous permet de bien appréhender la société rurale finlandaise du XIXème siècle, une société gangrénée par la religion. Ville Ranta est un auteur très intéressant, je vais lire ses autre soeuvres disponibles.
Comme dans L'exilé du Kalevala, du même auteur, on retrouve ici des personnages enclins au doute à un tournant de leur existence. Le dessin de Ville Ranta, en s'éclaircissant, a restreint sa part de suggestion, mais cela devrait sans doute lui permettre de trouver un plus large public. Les dialogues sont très soignés, très denses malgré leur apparente futilité, les personnages sont réalistes et subtils. Leurs réactions parfois déroutantes paraissent cependant découler naturellement de leur être profond. Les lecteurs qui avaient apprécié L'exilé du Kalevala seront heureux de retrouver ici quelques personnages, au premier rang desquels le poète Elias Lönnrot.
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