DareDevil - L'Homme sans peur (Miller/Romita Jr) (DareDevil: The Man Without Fear)

Note: 3.73/5
(3.73/5 pour 11 avis)

Les origines du super-héros aveugle telles que les a redéfinies Frank Miller au début des années 90.


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Qui était Matt Murdock, celui qui allait devenir le super-héros DareDevil ? Pourquoi a-t-il décidé de défendre la loi ? Comment est-il devenu aveugle et comment ses autres sens ont-il atteint leur acuité surhumaine ? Cette BD répond à toutes ces questions, et raconte également la rencontre de Matt avec Bâton, son mentor, et avec Elektra, la femme de sa vie, ainsi que sa première confrontation avec les hommes de main du Caïd. Bref, un comic qui est à DareDevil ce que "Batman -Année 1" est à Batman et "Superman - The Man of Steel" à Superman.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Septembre 1994
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série DareDevil - L'Homme sans peur (Miller/Romita Jr) © Panini 1994
Les notes
Note: 3.73/5
(3.73/5 pour 11 avis)
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19/08/2002 | Cassidy
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Par Présence
Note: 4/5
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Premières fois - Frank Miller et Daredevil, c'est une belle histoire d'amour qui a duré de 1979 à 1983 pour la série mensuelle, avec un retour en 1985 avec David Mazzuchelli (Daredevil: Born Again) et un retour en 1993 avec John Romita junior (JRjr) pour la présente histoire. Matt Murdock est un enfant qui est élevé par son père (parent unique) qui attend de lui qu'il réussisse dans les études. Jack Murdock est un boxeur sur qui plus personne ne veut parier et qui a été récupéré par la pègre pour récupérer des prêts monétaires auprès de débiteurs peu solvables. Pour augmenter leurs revenus, ces criminels relancent sa carrière sur le ring en arrangeant les combats et en lui de demandant de se coucher pour le dernier. de son coté Matt a fait ce qu'il fallait pour se lancer dans des études de droits, mais il est devenu aveugle suite à une aspersion accidentelle d'un produit chimique expérimental. Je pense que les éditeurs de Marvel ont dû harceler Frank Miller jusqu'à ce qu'il dise oui pour écrire cette histoire. Il faut dire que Miller a une relation très affective avec ce personnage qu'il est facile de comparer à celle qu'il entretient avec Batman. Pour Batman, il a écrit Year One ; pour Daredevil il semblait logique qu'il en fasse autant. Néanmoins Man wihtout fear n'est pas la première année de Matt Murdock en tant que superhéros, mais plus son origine. le récit passe par tous les moments qui vont transformer ce jeune garçon en un héros. Tout y est : l'origine de la matraque (billyclub) de Daredevil, la mère absente, la mystérieuse bonne sœur, l'accident qui lui ôte la vue, la première rencontre avec Stick, l'entraînement clandestin dans la salle de gym, le meurtre du père, la première rencontre avec Foggy, la première rencontre avec Elektra, le premier emploi, le premier affrontement contre les troupes de Wilson Fisk. La deuxième différence évidente avec "Year one" est que Miller ne se contente pas de retracer l'origine de Daredevil dans une forme modernisée, il insère aussi tous les éléments qu'il a introduits entre 1980 et 1983. Man without fear constitue l'établissement dune continuité fortement rétroactive par rapport à l'histoire originelle de Stan Lee et Bill Everett en 1964. La troisième différence est que Miller n'a pas réussi (ou n'a pas pris le temps) à trouver une structure narrative efficace. Il se contente de dérouler les séquences les unes après les autres, sans établir de cadre qui leur donne un sens. Foggy Nelson ne joue pas le rôle de James Gordon dans Year one. le lien qui unit Matt à New York (et au quartier d'Hell's Kitchen en particulier) apparaît clairement sans pour autant bénéficier d'une mystique identique à celle qui unit Bruce Wayne et Gotham. Pour les illustrations, les éditeurs de Marvel ont été réquisitionner une valeur sûre de chez Marvel : JRjr. Heureusement ils l'ont à nouveau associé à un encreur vétéran et doué : Al Williamson. Je n'aime pas les dessins de JRjr, mais ici il a fait un véritable effort pour s'appliquer. Il a beaucoup travaillé pour donner une ambiance urbaine à chaque scène, en particulier personnalisant toutes les tenues vestimentaires (on reconnaît bien le début des années 1990). Il a également soigné la décoration intérieure de chaque pièce. Ses personnages sont facilement reconnaissables et leur gestuelle est inventive et crédible. Par contre, la mise en page est très lourdaude, et très peu énergique. Dans certaines pages, on voit bien qu'il tente de s'inspirer des mises en pages de Miller, mais sans succès. Et même pour les scènes de combat, il va piocher dans les postures popularisées par Miller pour essayer de retrouver sa magie, sans grand succès. Al Williamson encre les dessins de JRjr en apportant beaucoup de précision et de finesse. Dans la mesure où JRjr a vraiment passé beaucoup de temps sur chaque détail, Williamson peu abandonner ses tics de remplissage (des traits fins parallèles légèrement tremblés) pour se concentrer sur un encrage donnant une lisibilité maximale aux dessins. Cette histoire est agréable à lire, mais elle est très en deçà du niveau de qualité habituel des scénarios de Frank Miller. Par contre, JRjr est largement au dessus de la qualité habituelle de la sa production et il dispose d'un excellent encreur. Pour être honnête, j'ai préféré Daredevil: Yellow de Jeph Loeb et Tim Sale (une réécriture des origines de Daredevil plus fidèle à l'originale) que ce retour superficiel et lucratif de Frank Miller sur ce personnage.

12/06/2024 (modifier)
Par Josq
Note: 3/5
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Premier contact pour ma part avec Daredevil et avec Frank Miller (enfin, je me suis tapé le 300 de Snyder, atroce à mon goût, mais le lien est assez faible, je pense) et pour ainsi dire avec le monde du comics super-héroïque (niveau cinéma, ça va, mais c'est tout), je ressors un peu partagé de cette lecture. C'est plutôt sympathique à suivre, mais tout cela me paraît tout de même assez anecdotique, je dois dire. Ce qui m'a vraiment gêné, en fait, c'est la narration, omniprésente. Le récit est plutôt bon, et se suit avec un certain intérêt malgré son absence quasi-totale d'originalité, mais le problème, c'est qu'il n'y a pas une page sans la présence envahissante du narrateur. Non que les encadrés soient mal écrits ou inintéressants, mais souvent, ils se contentent de raconter ce qu'on voit à l'image en apportant une vague dimension psychologique. Parfois, ils sont utiles, mais d'autres fois, ils sont vraiment en trop, donnant presque l'impression de lire un roman illustré. En fait, j'ai surtout eu l'impression de lire un résumé de l'histoire, à cause de la place trop importante accordée à ces cartouches, qui donne l'impression qu'on assiste à une version condensée d'une histoire normalement plus dense. Après, je n'ai pas détesté pour autant, car indéniablement, le récit est plutôt bien ficelé. Il manque assez cruellement d'originalité et peine à se démarquer des autres origin stories du même genre, mais clairement, les personnages sont bien écrits, on s'y attache sans peine, et on n'est pas indifférent par rapport à toutes les péripéties qui leur tombent dessus. Le dessin de John Romita Jr. est également très bon, et correspond bien à la fois à l'atmosphère sombre que Miller a mis en place et à un style comics plus classique, plus ancré dans l'histoire du genre, évoquant bien l'imagerie habituelle du récit de super-héros tel qu'on la connaît depuis les années 50 (alors même qu'il s'agit d'un récit sans aucun costume de super-héros, sauf dans sa toute dernière page). Pour résumer, donc, c'est assez plaisant à lire, plutôt élégant et bien écrit, mais cette origin story de Daredevil peine à sortir du lot à cause d'un trop grand manque d'originalité et d'une narration envahissante. Bref, le plaisir de lecture est là, mais les souvenirs risquent, eux, de s'envoler assez vite.

03/02/2021 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
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Parmi les séries de Frank Miller qui me restaient à lire, celle-ci faisait partie de celles que je voulais absolument lire. En effet, je trouve qu'il est à son meilleur lorsqu'il travaille sur le personnage de Daredevil et c'est encore le cas ici. Miller réécrit les origines de Daredevil en prenant des éléments des origines de Daredevil écrit par Stan Lee (le père de Daredevil, l'accident qui l'a rendu aveugle) et des éléments qu'il a établis lors de son run sur le titre (la relation de Matt avec Elektra, le Caid comme ennemi numéro 1 de Daredevil). Le scénario est prenant et il est assez long pour permettre de développer davantage la vie de Matt Murdock avant qu'il ne devienne un super-héros sans qu'il n'y ait des longueurs. J'ai trouvé que le personnage de Matt était vraiment attachant. Le scénario est noir sans que cela devienne trop noir comme cela sera le cas dans certains scénarios de Miller. Le dessin de John Romita Jr est dynamique et son style va très bien avec ce type d'histoire.

28/04/2016 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
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Il y a longtemps je lisais Daredevil dans je ne sais plus quelle revue ou magazine et j'avoue que j'aimais bien. Certes avec le temps ses exploits me paraissaient totalement invraisemblables pour un aveugle mais la magie et mon adolescence aidant je n'étais plus à ça près. Cet album est plutôt bien fichu et il a le mérite d'expliquer les origines de ce super héros, on y croise le vilain Caïd et la belle Elektra qui donnera bien du fil à retordre à notre héros. Mon seul regret c'est qu'il n'apparait dans le fameux costume rouge qu'à la toute dernière planche de l'album. Sinon j'ai trouvé le graphisme plutôt sympa, je trouve même qu'il se démarque un peu des autres dessinateurs de comics, j'y trouve une plus grande netteté, moins de trait gras que d'habitude, ce qui est un plaisir. Une lecture plaisante qui permet de revenir aux origines de ce super héros, à recommander aux néophytes.

03/08/2015 (MAJ le 03/08/2015) (modifier)
Par Gaendoul
Note: 4/5
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Très bon récit des origines de Daredevil, ce comic permet d'en connaître plus sur sa vie avant qu'il ne se balade en costume d'halloween sur les toits. Ce qui est particulièrement intéressant dans ce Daredevil estampillé Miller, c'est toute la période de l'enfance et de l'adolescence qui permet d'amener une profondeur au personnage. En effet, ses désillusions et ses espoirs passé ces périodes sont du coup bien plus compréhensibles et on s'attache donc plus facilement au personnage. C'est pour moi un véritable incontournable de Daredevil tant il permet de se familiariser avec le personnage. Ayant lu Daredevil - Renaissance avant ce comic (cela étant du à mon intégrale qui propose les deux), j'ai pu constater quelques passages récurrents qui m'ont du coup un peu gêné tant ils se ressemblent. Quasiment les mêmes planches, exactement les mêmes répliques, les scènes de flashback de l'accident qui coute la vue à Matt Murdock sont véritablement identiques. Bon, Miller ayant scénarisé les deux, c'est peut être compréhensible mais c'est quand même dommage pour quelqu'un qui a lu les deux. Pour cette raison, j'ai préféré mettre une note de 4/5. En dehors de ça, l'aventure est vraiment bonne, les personnages important de l'univers de Daredevil sont bien amenés dans l'histoire et tout est très fluide. Les dessins ne sont pas en reste, certaines planches sont très belles et l'ensemble a un style que j'apprécie. Bref, je recommande cette lecture à tous les gens souhaitant s'intéresser à Daredevil et qui n'ont jamais sauté le pas. Il s'agit sans doute d'une des meilleures introductions de superhéros existantes.

07/09/2012 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Après « DareDevil - Jaune » j’ai continué par cet excellent récit et je ne pouvais pas mieux tomber car il est complémentaire et fournit d’une traite toute l’histoire de Daredevil et son passé. Le ton est plus direct, le récit est dense mais facilement assimilable. Le divertissement est couplé à un scénario intelligent. On sent l’association d’excellence avec Moore et Romita Jr. Le dessin réaliste est sobre et efficace, il se met au service du scénario avec brio. L’histoire permet de voir certaines facettes de personnages sous des angles différents de « DareDevil - Jaune ». On apprend d’où vient la cécité de Daredevil, quelle vie menait vraiment son père et sa difficile jeunesse. Mais le plus important est la présence de Stick qui fera de ce jeune un guerrier. Pour être complet, Elektra est également présente dans l’histoire et bien sûr le personnage du Caïd. Après avoir lu ce one shot, le personnage de Daredevil n’aura plus beaucoup de secrets pour vous. Il permet donc de s’attaquer aux autres récits avec de vraies références permettant une vision élargie et une réelle compréhension de l’univers de l’homme sans peur. Ce récit est un pré-requis avant d’entamer d’autres récits de Daredevil. Petit coup de coeur mérité et conseil appuyé !

18/12/2010 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
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Ce récit, "Man without fear", vient tout juste d'être réédité dans l'album 8 de la série des Incontournables Marvel édités par Panini. Et c'est vrai que pour découvrir le personnage de Daredevil, cette histoire est vraiment incontournable puisqu'elle récapitule tout l'essentiel de ce qui compose le background du héros de Hell's Kitchen. Sa jeunesse, l'accident qui l'a rendu aveugle mais qui a aiguisé ses sens, son enseignement aux arts martiaux, la mort de son père, sa rencontre avec Foggy Nelson, son amour avec Elektra, l'avènement du Caïd et tout ce qui va finalement amener Matt Murdock à endosser le costume rouge de Daredevil. C'était précisément le récit que j'attendais, ayant été un peu déçu à l'époque quand je ne l'avais pas trouvé dans l'album DareDevil - Jaune. Car je souhaitais en apprendre plus sur ce personnage, connaître ce qui forme sa mythologie dans l'univers Marvel. Le dessin de John Romita Jr est bon et très efficace comme à son habitude. Le récit de Miller est fluide et bien raconté, ne sombrant pas dans l'obscurité ou l'abstrait comme dans Elektra qui m'avait déplu. C'est une narration claire qui accroche le lecteur du début à la fin. Voilà donc LE récit essentiel pour découvrir tout ce qui forme la légende de Daredevil. Bien fait et plaisant à lire, c'est un bon comics.

27/07/2008 (modifier)

Les débuts de Daredevil "réécrits" par Frank Miller et John Romita jr, c'est une BD à lire pour tout ceux qui apprécient un minimum DD. On assiste ici à ses choix, imposés par les circonstances et sa nature propre, qui feront de lui un héros vengeur un peu particulier car il ne dispose ni de supers pouvoirs hallucinants ni d'une grande fortune, et de plus son handicap (bien que compensé) en fait un être vulnérable. De ce fait Daredevil ne sauvera jamais l'univers, mais sera le héros des laissés pour compte. Cette histoire est donc sa "naissance", en fait le début de sa carrière de justicier masqué, et il était temps que cela arrive, car ses origines de "l'époque" bonjour la niaiserie. Pour ma part j'ai eu cette BD en 1994 éditée par Semic dans sa collection TOP BD et déjà je trouvais qu'il n'était pas trop tôt que ce personnage ait enfin un récit de ses débuts digne de lui! Cerise sur le gâteau: Elektra est omniprésente dans cette BD et de plus sous son meilleur jour. Bien que le scénario soit très simple, il fonctionne et reste linéaire sans s'embarrasser de pistes inutiles. C'est du Miller... Au dessin Romita jr assure un max! Il faut dire que le bonhomme est infatiguable et peut à peu prés tout dessiner. L'homme sans peur est un bon point de départ pour qui voudrait commencer à s'intéresser à DD.

24/11/2004 (modifier)
Par Don Lope
Note: 3/5

Je suis loin d'être un spécialiste en Comics comme les sieurs Marv' et Cassidy ici bas; mon avis est donc celui d'un néophyte et il est plutôt mitigé. Il est toujours intéressant de découvrir les origines d'un super héros surtout lorsqu'il est aussi ambigu que Daredevil. Miller semble d'ailleurs s'être fait une spécialité de ce genre d'histoire, ayant déjà produit "Batman année 1" pour DC Comics. On découvre la jeunesse de Matt Murdock, toute l'ambiguité de sa destinée, sa conscience balançant régulièrement entre soif de vengeance et remise en cause de cette auto-justice. Ceci dit à aucun moment on ne remet vraiment en cause la légitimité des exécutions qu'il pratique, ce qui souligne un peu la limite de cette BD. Le personnage reste malgré cela intéressant, notamment sa relation avec Elektra dont on découvre les prémices. Le dessin est tout à fait correct même s'il paraît un peu précipité parfois (il semble que le temps accordé à Romita ait été un peu court compte tenu de la quantité de pages à produire). On a donc au final un Comics intéressant (une constante chez Miller semble-t-il) mais qui n'a rien de révolutionnaire à mon avis.

03/11/2003 (modifier)
Par Marv'
Note: 5/5

Miller est connu pour le travail qu'il a fait sur Batman dans son "Batman : Dark Knight" au titre si approprié. Il a réalisé pour la Marvel un run tout aussi méritant sur un personnage moins connu mais qu'il a su sublimer : Daredevil, the man without fear au début des années 80, avec David Mazuchelli alors aux dessins. Lug, l'éditeur français de l'époque a d'ailleurs été obligé de censurer plusieurs épisodes jugés trop sombres et violents pour des "publications destinées à la jeunesse". Des années plus tard, Marvel réussit à le faire retravailler sur le diable rouge, et Miller nous sort cette superbe BD, véritable "Bible" pour tout amateur de Daredevil. Associé à John Romita Jr aux crayons (digne successeur de son père, John Romita Sr, l'un des monstres sacrés de la Marvel, dessinateur de légende de Spider-Man), Miller nous fait vivre les origines de Daredevil. On découvre Matt Murdock enfant, ses rapports privilégiés avec son père, boxeur poids-lourd, l'accident qui va changer sa vie en le rendant aveugle et en exacerbant tous ses autres sens, puis sa rencontre avec son guide spirituel qui va lui apprendre à tirer profit de son handicap. Et comme souvent avec Miller, la vie du héros va déraper. Le jeune Murdock va être confronté à un choix difficile, qui scellera son destin : tiraillé entre vengeance et justice, son apprentissage de la vie de super-héros ne sera pas sans embûches (au passage, la vengeance est un des thèmes récurrents chez Miller). Le trait de Romita Jr est selon moi somptueux, même si ses détracteurs lui reprochent de "dessiner à la règle". Qu'on aime ou non, ce style ne laisse personne indifférent. À mon sens, ce sont les personnages qui sont pourtant très stylisés, qui bénéficient le plus du graphisme si particulier de J.R. Jr. Miller, spécialiste des héros urbains et Romita Jr, lui aussi familier des décors citadins (il a dessiné Spider-Man pendant des années), nous livrent avec "Daredevil : L'Homme sans Peur" un véritable petit bijou, un comics qui sort de l'ordinaire et qui mériterait d'être plus connu.

06/11/2002 (modifier)