Maison Ikkoku - Juliette je t'aime (Mezon Ikkoku)
Le manga qui donna naissance au dessin animé "Juliette je t'aime"...
Comédies romantiques Génération Albator La BD au féminin : le manga Rumiko Takahashi Seinen Shogakukan
Vivre à la Maison Ikkoku n'est pas une synécure. Demandez plutôt à Yusaku Godai. Jeune étudiant, studieux sans plus, il a toutes les peines du monde à se concentrer sur ses examens d'entrée en fac au milieu du capharnaum que s'ingénuent à entretenir les autres locataires sans gène de cette PLM (pension à loyer modéré)... Mais cette fois, c'est bien fini. Il va quitter cet enfer. C'est tout du moins ce qu'il affirme jusqu'à ce qu'il rencontre Kyoko Otonashi, la nouvelle concierge et gestionnaire des lieux. Et soudain l'enfer prend un petit goût de paradis. Loin des stéréotypes lusitaniens habituels, Kyoko devient au premier regard l'éclair d'amour qui va désormais illuminer la vie de Yusaku. Mais, si Yusaku se consume d'une passion timide pour sa belle, il se heurte à un mur d'incompréhension et de réluctance. Car, sous ses allures étourdies et quelque peu caractérielles, Kyoko cache un lourd secret, qui semble fermer à tout jamais son coeur aux sentiments... Mais cela n'empêche pas les quiproquos, les rebondissements et la bonne humeur d'envahir les étages et les vies de la Maison Ikkoku !
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Date de parution | Avril 2001 |
Statut histoire | Série terminée (Réédition en perfect edition) 10 tomes parus |
Les avis
Habituellement, je déteste les mangas d'amour que je trouve gnan-gnan à souhait ! Mais celui-là est différent. La psychologie des personnages est vraiment bien traitée et, en plus, on en apprend plus sur le Japon ! (La scolarité, la recherche d'emploi, les hommages faits au proche disparus, etc.) Un vrai petit guide touristique sur le quotidien japonais. Les personnages sont ambigus. Tantôt ils sont attachants et d'autres fois on a envie de les frapper, mais on ne les déteste jamais car finalement ce en sont que des humains. C'est ça que je trouve génial dans ce manga : les personnages ont des défauts et des qualités. Il n'y a pas de bon ou de méchant. Juste des hommes. Mais la grande qualité de "Maison Ikkoku" est le réalisme dont fait preuve Rumiko Takahashi. Pas de sources maléfiques comme dans Ranma 1/2 ou de démons à la Inu yasha. C'est notre monde. On peut très bien trouver un Godai ou une Kyoko au coin de la rue. Ça fait du bien un peu de réel dans son oeuvre. C'est une bonne bouffée d'air frais.
10 volumes, 19,8cm d'épaisseur, 161 chapitres, plus de 3300 pages ! "Maison Ikkoku" c'est une oeuvre imposante -- au propre comme au figuré d'ailleurs -- et c'est pour moi un petit record, celui du plus grand nombre de pages lues pour une même série. "Maison Ikkoku" c'est un gentil seinen, certes bien mièvre, mais fourmillant de thèmes adultes. En commençant à le lire il faut partir sur l'idée qu'il va s'agir d'un gentil délire et que les personnages ne sont clairement pas faits pour être réalistes. Partant de là, les quiproquos et autres situations abracadabrantes se liront comme une pure fiction et non comme un supposé reflet de la réalité, et les caractères des personnages seront acceptés comme tels. Sinon... c'est sûr que Kyoko (alias Juliette dans l'anime, alias Madame la concierge) paraît coincée au possible, et serait parfois carrément à baffer (d'ailleurs même les lecteurs les plus doux, les plus braves et les plus pacifiques en auront une irrépressible envie dans le tome 9, si si, j'vous jure !). Il aborde par contre des thèmes intéressants qu'on ne trouve pas (ou peu) dans le shonen. En l'occurence le deuil, le mariage -- pour lequel il montre différents aspects et traite de nombreuses implications dans la société japonaise -- les relations familiales (également dans la société japonaise, bien sûr), mais aussi tous les problèmes de l'étudiant (petits boulots pour payer ses études, recherche d'appartement, la difficulté d'entrer dans la vie active, etc.) On voit de plus bien le regard que les personnage portent sur tous ces thèmes, qui diffère parfois énormément de celui qu'on peut avoir nous européens, et c'est en cela très intéressant. Enfin les détails de la vie quotidienne japonaise fourmillent et restent à mon avis facilement appréhendables. Ceux qui ont lu Le chien de mon patron et La tragédie de P savent que Rumiko Takahashi est coutumière du fait. Sous des dehors de comédie vaudevillesque, la richesse du contenu est donc bien présente. Peu de traces de sexe (hihi ^__^ ) par contre, contrairement à Asatte Dance, même si on trouve certains dialogues savoureux sur le sujet. Bon, tout ça est un peu (trop) sérieux, c'est vrai, mais il ne faudrait pas croire que "Maison Ikkoku" n'est qu'un bête manga tout mièvre dégoulinant de guimauve... Tout de même, sur 161 chapitres, il y a un peu de répétition. Il y a aussi surtout beaucoup de blocages : parfois la situation évolue sur quelques chapitres, on l'imagine sur le point d'aboutir, tout notre être est tendu vers ce but qui va enfin être atteint, calé bien confortablement dans son fauteuil préféré on trépigne impatiemment des fesses, et puis ** pof ** un imprévu surgit (hors de la nuit, cours vers l'aventure au galop, hum...) et démolit toute notre belle attente. :) Je conçois que ça puisse agacer, surtout que ça arrive quand même assez fréquemment. C'est particulièrement titillant dans les tomes 9 et 10, où le chemin semble tout tracé, mais non, il faudra encore attendre un peu. Voilà, ça fait partie du jeu. :) Ce petit univers présente un nombre de personnages conséquent, la plupart très présents mais sur lesquels on n'apprendra pas grand chose. L'accent est vraiment plus mis sur les situations que sur les personnages, et les quiproquos et problèmes divers et variés dûs aux non-dits sont ici les ficelles maîtresses du scénario. Si ce genre de chose vous rebute, n'essayez même pas de lire "Maison Ikkoku". Les personnages sont malgré tout vraiment attachants, et presque tous débiles, chacun à sa façon. Coup de coeur tout spécial pour Mc Enroe, le chien de Mitaka (tome 8 et suivants). ^__^ Les délires sont nombreux et vraiment bien mis en scène. Par contre, avoir fini la série et revenir aux premiers tomes donne un choc : le graphisme a très nettement évolué, le découpage s'est clairement amélioré, et la mise en scène a subtilement changé, de même que les personnages, d'ailleurs. Par contre, la traduction française semble très moyenne. Déjà une note du traducteur à la fin du tome 8 montre qu'il ne connaissait pas la série avant de la lire et qu'il a traduit les tomes un à un. Ensuite, rien qu'en feuilletant très rapidement un tome de l'édition américaine, j'ai repéré deux jeux de mots qui n'apparaissent pas dans la version française. Vraiment dommage. En plus aucune note, aucun dossier, rien, alors qu'il y avait vraiment de quoi faire (cf l'édition américaine). Et puis il y a des bulles inversées, c'est vraiment pénible... Voilà, j'aurais bien mis un 4,5 histoire de marquer ma préférence pour Asatte Dance, mais j'ai tellement ri (aaaah, le tome 6 !) que ces 5 étoiles sont bien méritées. :) Ah, un dernier mot : à ce jour, Tonkam n'a pas réédité la série. Les premiers tomes sont donc difficilement trouvables, mais ce n'est pas impossible, il faut juste se dépêcher de les dénicher.
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