Melvile
Diagonale 2014 : prix du meilleur album. Après un premier roman, Samuel Beauclair s'installe à Melvile dans une maison ayant appartenu à son père, lui-même romancier. En proie à une dépression créative et amoureuse, il ne parvient plus à écrire. Il espère trouver dans les lieux de son enfance une nouvelle sérénité, loin des noirceurs du passé.
BD à lire en musique BD en réalité augmentée Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Futurs immanquables Le Lombard Prix Diagonale/Victor-Rossel
Après un premier roman, Samuel Beauclair s'installe à Melvile dans une maison ayant appartenu à son père, lui-même romancier. En proie à une dépression créative et amoureuse, il ne parvient plus à écrire. Il espère trouver dans les lieux de son enfance une nouvelle sérénité, loin des noirceurs du passé. A la suite d'une double rencontre, celle des frère et soeur, David et Rachel, Samuel ouvrira des portes trop longtemps restées closes. Mais c'était sans compter qu'ici, à Melvile, certains démons, certaines légendes prennent chair et corps bien plus facilement qu'ailleurs... Entre thriller et roman graphique, Melvile explore des thèmes tels que le poids de l'héritage ou la quête d'une identité propre.
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Date de parution | 04 Octobre 2013 |
Statut histoire | Une histoire par tome 3 tomes parus |
Les avis
4.5 Melvile, c'est un univers dans un espace clos. Ce sont 3 tomes tout à la fois émouvant, fantastique, angoissant, intrigant. Un lieu ou plutôt des lieux dont on découvre l'intimité de leurs habitants et de leurs secrets. Ce sont de magnifiques planches aux tons délavés d'un lavis de mélancolie, dépayant des paysages grandioses et des âmes recluses. C'est une bande sonore créée par l'auteur qui colle à merveille à la lecture et multiplie l'immersion. En fait, Melvile c'est Twin Peaks couché sur papier. Et ça c'est le plus grand compliment que je puisse faire.
Voilà deux albums exquis qui peuvent se lire indépendamment, même si Melvile, un bled paumé on ne sait pas trop où, est le lieu commun aux deux récits. Particularité originale, ces deux histoires sont accompagnées d’une bande son, la réalité augmentée, accessible via un QR code. Voilà un bonus sympathique à découvrir pour titiller vos oreilles. Le graphisme est particulièrement réussi avec une colorisation sépia alternant le froid et le chaud. Le mot juste serait envoutant ! Une réussite indéniable. L’atmosphère oppressante voulue pour ces deux albums est une prouesse visuelle bluffante. ---------------------------------- L’histoire de Samuel Beauclair : un romancier en panne d’inspiration retourne dans la maison de son père, perdue au milieu des bois, avec sa jeune épouse enceinte. Il espère que ce lieu si riche en souvenirs va lui permettre de retrouver un second souffle. Mais ses démons l’habitent toujours. Suspens assuré et dénouement inattendu. Un final de haute volée que je n’ai pas vu venir. ---------------------------------- L’histoire de Saul Miller : un retraité, ex astrophysicien renommé, vit paisiblement dans sa maison recluse dans la forêt. Son quotidien il le partage avec une petite fille qu’il aide pour ses devoirs. Tout serait parfait, si des chasseurs inquiétants ne rodaient pas autour de sa propriété. Les altercations sont nombreuses. Le décor est planté. Ca va partir en cacahuète pour notre plus grand plaisir ! Un thriller grandiose alambiqué admirable. ---------------------------------- Deux histoires, un seul lieu. Une immersion dans une forêt séduisante. On plonge avec délice dans la paranoïa des personnages. Nous sommes à la frontière du fantastique. Visuellement vous serez scotchés. Vous pouvez y aller ! Vous pouvez vous perdre à Melvile et je suis sur que cela va bien se passer.
Juste énorme ! À lire impérativement accompagné de la bande son, à disposition sur Soundcloud ... Avec la musique en fond sonore, les dessins et les couleurs splendides de Romain Renard, vous serez immédiatement plongés dans l'univers de cette superbe bande dessinée, au suspense envoûtant. À noter que la musique est composée par l'auteur lui-même. Les changements de thèmes musicaux semblent tellement tomber à pic, qu'on a la sensation d'être surveillé par les musiciens. Au fil des pages, et au gré de la mélodie, les ambiances changent, et vous transportent...
Ce n'est pas ma tasse de thé mais c'est très pro. C'est le tome 2 que j'ai lu, autour du personnage de Saul Miller. Un intello sur le retour, qui revient habiter sur la terre de son enfance. Solitaire, il évite le village voisin, et reste dans sa maison au milieu de la forêt. L'immensité de ces arbres, l'observation des étoiles constituent son quotidien. La forêt, tantôt menaçante, tantôt apaisante est le personnage principal de l'affaire, elle appelle l'étrange. Cela d'autant plus que l'image baigne dans une lumière hyper réaliste où les rayons du soleil traversent les feuillages, le soir quand la chaleur est tombée, puis après quelques heures, les phares des 4x4 fendent la nuit. Une grande beauté dans les couleurs en camaïeu (dorée le soir et bleu nuit après), mais toujours vaguement inquiétante... Bref une certaine tension lente, qui court au long de l'énigmatique album... pour ceux qui aiment cette crainte latente, dans un univers très réaliste... je pense que c'est très habile. Pour moi c'est trop américain, ça me déprime...
Très sympathique bd. De manière un peu dure je ne lui mettrai que 3 étoiles car le scénario pêche. L'ambiance et les dessins sont très prenants, on rentre en 2 minutes dans cette bd qui est très très agréable à lire. En revanche le scénario est un peu léger, on a le sentiment que le dessinateur a peiné sur l'histoire, qu'il l'a beaucoup travaillée mais qu'au final rien de bien original. Ni dans la mise en place ni dans le déroulement ni dans la chute. Ca a un peu gêné ma lecture, mais rien de bien méchant. Je conseille fortement cette bd : -un jour d'automne pluvieux -la nuit devant un feu -un soir de randonnée sous la tente
Ce titre fait partie de la sélection 2014 des bd que je dois lire dans le cadre de leur notation pour le prix de l'association des comités d'entreprise de ma région. la bibliothécaire m'a prévenu que la plupart des bd n'étaient guère joyeuses. J'ai compris que je ne devais surtout pas être dépressif avant d'entamer la lecture. Melvile est une histoire bien triste qui est arrivée à un homme qui a trompé son épouse enceinte de leur premier enfant. On voit ce qui arrive à ceux qui bafouent la fidélité érigée en valeur absolue d'une société américaine bien puritaine. J'ai surtout apprécié l'ambiance de cette ville perdue dans une immense forêt. Bon, le coup de l'écrivain en panne d'inspiration, je connais et j'ai heureusement passé outre. Pour le reste, on ne lâche pas une seconde ce récit prenant. Il y aura des révélations bien fracassantes qui prennent au coeur. Par ailleurs, et pour ne rien gâcher, le graphisme est somptueux avec un décor plus que soigné. Nous avons une oeuvre mûrement réfléchie et bien réalisée par un auteur qui promet.
Ahhhhh...!!! Voilà le genre d'album qui, tout aussi bon qu'il soit, m'a "déçu" à cause de tout le bien que j'avais pu en entendre. Un peu frustré quoi... On s'attend au chef d’œuvre, mais c'est "juste" très bien... Déjà, le truc qui vous saute à la gueule, c'est la beauté du dessin et des planches que nous balance Romain Renard. Quelle intensité dans les ambiances qu'il nous retranscrit ! Chaleur, angoisse, passion, peur... Émotions et atmosphères prennent vie à travers sa palette et sa gestion de la lumière d'une façon assez unique. Tout est dans le ressenti et les états d'âme qu'il couche sur le papier avec une si grande justesse. Ajoutez à cela une écriture ciselée, qui joue avec les planches, rythme parfaitement la narration, et vous obtenez un album très réussi, qu'on a du mal à lâcher avant d'en arriver au bout. En fait, tout est très très bien réalisé... C'est juste le sujet, un peu bateau, qui m'a déçu. Le coup de l'écrivain, fils d'écrivain en mal d'inspiration, bon, ça m'a fait un peu peur au début. Heureusement, Romain Renard vient glisser dans son récit un ressort intéressant qui insuffle une touche d'originalité salvatrice. Et puis, l'autre point original de cet album tient à son supplément interactif, à sa réalité augmentée... Augmentée en rien pour moi, qui d'une part ne suis pas équipé en smartphone ou tablette adéquate, et qui requiert en plus d'être l'heureux possesseur d'un matériel apple... quid des autres... Si le contenu proposé semble très intéressant (supposition au vu de sa présentation en fin d'album) il aurait pu être judicieux de le rendre accessible à toute sorte de smartphone ou tablette... Voilà donc un album dont je vous recommande la lecture, rien que pour la beauté de ses planches et des ambiances qui en transpirent, malgré une histoire qui pêche somme toute par son manque d'originalité.
Dans ce récit, il est question du poids du passé, de remord et de fidélité… et de pages blanches. Mais ce qui marque dès le premier regard, c’est le talent graphique de son auteur, Romain Renard. Parce que, très sincèrement, ça en jette ! Les couleurs brun et sépia dominent dans des décors de village perdu au cœur de la forêt. Les personnages apparaissent tels des fantômes, presqu’incongrus dans cet univers et pourtant si touchants, si proches et pourtant si distants. On aurait pu craindre une lisibilité moindre avec ce type de technique mais l’album est aussi agréable à regarder qu’à lire, et le côté fantomatique des personnages convient parfaitement au thème du récit. Autre grande qualité : l’écriture. Nous sommes face à une œuvre profondément introspective. C’eut pu être gonflant si cela n’avait été aussi bien écrit. Parfois rare, parfois dominant, le texte s’harmonise parfaitement au dessin, chacun s’effaçant au profit de l’autre au moment adéquat. Et le résultat est que j’ai lu cette œuvre sans ressentir la moindre lassitude, bien au contraire. Le sujet en lui-même n’est pas des plus originaux et beaucoup trouveront ici un goût de déjà-vu, puisqu’il sera question d’un écrivain se débattant avec les fantômes de son passé. Ceci dit, le suspense est présent et le mystère plane tout au long du récit. Des zones d’ombre subsistent même après la clôture du récit. Des clés nous sont données mais j’ai l’impression que plusieurs interprétations sont possibles. Finalement, le seul petit point faible de cet album provient de son rythme. Lent, mystérieux et introspectif durant les ¾ de l’album, il s’accélère brutalement vers la fin. Et si cette accélération est logique au vu du scénario (l’auteur place ses pions à cette fin dès l’entame du récit), elle n’en est pas moins perturbante, me donnant le sentiment d’une séquence confuse et finalement décevante. Reste une toute fin d’album qui offre un nouveau point de départ au personnage principal, et c’est bien heureux car je m’y étais attaché. Un album sensible, très bien illustré, à l’écriture soignée mais au thème déjà souvent exploré. Ma cote oscille entre un franc « pas mal » et un petit « franchement bien », j’opte pour cette dernière au vu du soin accordé. Enfin, une suite est possible (d’ailleurs le site du Lombard nous présente cet album comme un tome 1, même si aucune numérotation n’est visible sur celui-ci) mais cet album peut franchement se lire comme un one-shot sans entrainer la moindre frustration. PS : l’album offre aussi un bonus sous la forme d’une réalité augmentée. Pour en profiter (et si j’ai bien compris, car je suis plutôt du genre rétrograde dès qu’il s’agit de nouvelles technologies), il vaut mieux disposer d’un i-pod, ce qui n’est pas mon cas… Je ne peux donc pas vous dire si cet apport constitue une véritable plus-value ou non pour l’album.
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