Le Dahlia noir

C'est toujours une gageure d'adapter un roman aussi célèbre que le Dahlia noir de James Ellroy. Une grande partie de l'intérêt du roman est due à l'ambiance transcrite par l'écriture de l'écrivain. Je trouve que les auteurs ont très bien réussi à décrire cette ambiance poisseuse faite de racisme, de sexe, de violence et de corruption à tous les étages. Le scénario de James Ellroy est un bijou. Matz et David Fincher ne l'on pas détérioré. La relation Bucky-Lee est superbement travaillée et les femmes sont envoûtantes à souhait. J'ai un peu tiqué sur le graphisme des personnages. Au début il est difficile de faire la différence entre les deux policiers. Je trouve que cela complique la lecture. Mais comme l’histoire travaille sur les faux semblants et les sosies c'est probablement un effet voulu. Je ne suis pas très fan du trait de Hyman que je trouve assez figé. Mais il en ressort une impression de cruauté cachée qui colle bien au récit. La mise en couleur qui travaille beaucoup sur les rouges nous renvoie à l'horreur du crime commis et sur les chairs qui se dévoilent. Une excellente lecture pour les amateurs de polar. 3.5

07/12/2022 (modifier)

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Deux choses me viennent à l’esprit au sortir de cette lecture. D’abord que cet album ne rend pas forcément (format oblige) toute la profondeur du roman d’origine d’Ellroy – roman que j’avais bien aimé, comme tous ses albums sur le Los Angeles de la même époque. Ensuite, malgré cette remarque, je dois dire que c’est quand même une très honnête adaptation, qui peut donner envie de lire le roman, et qui procure en tout cas une bonne et sympathique lecture. C’est par petites touches que les côtés poisseux, corrompus de L.A. (aspects qui attirent Ellroy) se mettent en place, en même temps que nous apprenons à connaître les deux flics qui vont nous guider au sein de leur service d’enquête, mais aussi dans une très sordide affaire de meurtre. Affaire qui va mettre en avant la saleté de certaines personnes, de la société, gangrénée par l’argent, le pouvoir, le racisme, etc. On le voit, c’est assez riche, et l’enquête elle-même est bien fichue, même si, comme je l’ai dit en introduction, le roman prend davantage le temps de planter le décor, et de donner à chaque personnage une place importante. Le dessin de Hyman est bon, mais je lui trouve un petit côté statique et froid qui me parait un peu décalé par rapport à l’ambiance du roman. Mais là c’est affaire de goût, il fait le job. Si cette intrigue vous a attiré, jetez un coup d’œil au roman d’origine, meilleur à mon goût, Ellroy est un grand auteur de polar.

24/05/2021 (modifier)

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Tiens la voilà, l'adaptation graphique du polar de James Ellroy... j'avoue, je n'ai pas lu le bouquin, ni vu le film qui l'a adapté... Et pour le coup ça ne me dit plus trop rien. Le récit est confus, brouillon, il semble se perdre dans les méandres de l'enquête, mêlée à une (des ?) affaire(s) personnelle(s), qui, contrairement à d'autres titres, ne fait/font que l'alourdir... J'ai failli lâcher le bouquin à une ou deux reprises, et me suis tout de même accroché, ne serait-ce parce que je souhaitais aller jusqu'au bout. Et le dénouement ne me satisfait que moyennement. Je ne suis pas un expert en polars, mais il me semble qu'il y a des "trous" dans cette histoire... Alors Ellroy + Fincher + Matz = un peu bof... Le boulot de Miles Hyman est quant à lui plutôt solide, carré, on sent qu'il y a passé du temps. Mais malgré ces qualités, j'aurais quand même mis le nom d'Ellroy en premier sur la couverture... Pour les fous de l'auteur, à mon avis. Ceux qui le découvriront par ce biais en seront pour leurs frais.

30/07/2014 (modifier)

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Voilà une BD dont je n'ai vraiment pas aimé la lecture. Et que je me serais bien abstenu de lire si j'avais su au départ ce qui m'attendait. Mais cela relève d'un goût personnel (cote réelle max 2*), et pas d'un jugement très objectif. Car ce récit n'est non plus pas dénué de qualité (d'où tout de même les 3* laissées). En fait, je ne me sens absolument pas concerné par l'histoire d'un trio vivant aux USA, à la vie dissolue et détestable dans l'ambiance de corruption jusqu'à la nausée juste avant la 2ème guerre mondiale. On patauge dans la fange américaine ; pour ceux que le thème pourrait plaire, ... je leur souhaite une très bonne lecture !!! Le graphisme est intrinsèquement beau (surtout grâce aux couleurs) mais ne sert absolument pas l'histoire ! On est en pleine erreur de casting. Tout est figé, coulé dans le marbre, et dénué de vie. Et les visages se ressemblent tous (c'est parfois un jeu de piste ou des 7 erreurs pour reconnaître les bouilles des personnages masculins principaux). De plus, la transposition du roman fait place belle aux longs monologues en voix off du narrateur, ce qui n'est non plus pas très vivant en matière de récit BD. Mais le caractère juste des personnages comme de l'ambiance lourde charriée par cette histoire, mérite, même dans le dégoût personnel de cette lecture, par sa qualité certaine, le 3*.

29/12/2013 (modifier)

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Je n'avais jamais lu le roman éponyme de James Ellroy, ni vu l"adaptation cinématographique que Brian de Palma en a tiré. C'est donc sans a priori que j'ai découvert cette bd. J'ai tout de suite été séduit, voire impressionné par le dessin de Miles Hyman. Certes, on peut parfois regretter que certains visages soient parfois figé mais je me suis régalé à chaque page. J'ai d'ailleurs pris pas mal de temps pour lire cet ouvrage de 166 pages, tant le scénario est complexe. Mais le découpage de Matz, aidé par David Fincher (excusez du peu) en six chapitres permet au lecteur de reprendre son souffle dans une histoire qui aurait pu être confuse. L'ambiance des années 40 est très bien restituée (costumes, chapeaux, voitures et uniformes...tout y est)et outre une galerie de personnage assez importante,la véritable héroïne de cette intrigue, c'est la ville de Los Angeles , avec ses flics corrompus, sa mafia,mais surtout son industrie cinématographique, objet de toutes les convoitises. Matz, scénariste du "Tueur" est d'ailleurs un amateur de polar (il en a écrit) et n'en est pas à sa première adaptation. En effet, il avait co-signé il y a deux ans, je crois, le scénario d' "Adios Muchachos", toujours chez "Rivages/Casterman", collection qu'il dirige. Mais revenons au "Dalhia noir" avec qui j'ai passé d'agréables moments (bédéphilement parlant, évidemment). Je vous conseille, si vous en avez l'opportunité d'acquérir la version "tirage de luxe", cartonnée et enrichie d'un cahier graphique. Il s'agit d'un ouvrage qui mérite une lecture soutenue, de prendre son temps et que je relirai avec le même plaisir à la prochaine occasion

01/12/2013 (modifier)

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Tout d'abord, je précise que j'avais lu il y a quelques années le roman de James Ellroy, et je dois dire qu'il ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable : très confus dans la construction, beaucoup de récits parallèles sans rapports apparents avec l'histoire, des révélations tardives totalement imprévisibles et un dénouement qui m'avait laissé sur ma faim, tant on m'avait décrit Ellroy comme un maitre du genre... Il est aussi récemment sorti un film adaptation de l’œuvre, que je n'ai pas vue, mais qui, d'après mes sources, était loin de valoir l'excellent "LA Confidential". Pour ce qui est de la BD, venons-y, le dessin me plait assez, il me semble qu'il colle bien à l'ambiance. D'un premier abord, il semble un peu chargé, les personnages se ressemblant un peu entre eux, mais en fait, une fois démarrée la lecture, on n'est pas gêné et il s'avère plutôt subtil au fil des pages. Coté scénario, on colle au plus près du roman original, avec peut-être un peu plus de clarté, vu que seules les anecdotes et digressions importantes ont été conservées ici. Au final, je trouve l'adaptation de ce roman, moyen à mon goût, plutôt réussie.

18/11/2013 (modifier)

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